Rappel ou info : un gish c'est un multiclassé qui va employer la magie pour renforcer ses compétences martiales au-delà de celles d'un combattant monoclassé, tout en disposant de sorts utiles hors des phases de combat. Les deux iconiques en 3.5 c'était l'ensorceleur/paladin et le magicien/guerrier (le premier étant plus synergique, mais avec un accès aux sorts retardé de deux niveaux par-rapport au second).
Pathfinder a introduit un principe assez génial pour imaginer des gish tordus, à savoir les changements de stat mentale associée aux classes de lanceurs de sorts. Il en a introduit un second : des classes martiales qui tirent profit d'une stat mentale (en 3.5 c'était rarissime et assez peu développé, le warblade avec l'int est le seul exemple pertinent qui me vienne en tête).
Ça permet donc des combinaisons qui facilitent et rendent plus évidents ou opératoires certains concepts de personnage, et c'est pour les recenser et identifier leurs forces/faiblesses/potentiels que je voulais ouvrir cette discussion.
Dans les sources disponibles en français (ma référence c'est le wiki francophone :
http://www.pathfinder-fr.org/Wiki/Pathf ... nPage.ashx), la classe de prestige permettant de constituer/prolonger un gish sans restreindre la classe de lanceur de sorts d'origine c'est le
champion occultiste. Il y a donc nécessité de gratter d'une manière ou d'une autre le maniement de toutes les armes de guerre, et de se limiter aux lanceurs de sorts profanes.
Le premier qui me vient en tête, c'est le bretteur (archétype
bretteur inspiré) combiné au sorcier (sorcière aux toxines est un archétype intéressant pour un gish) ou au magicien (divination/prédiction). C'est un personnage qui va beaucoup miser sur la dextérité, ce qui n'est pas commun. Avec un autre archétype compatible (infiltré audacieux), il va récupérer discrétion en compétence de classe ce qui renforce le cas échéant son côté furtif.
Le second c'est le moine (archétype
sohei) combiné à l'ensorceleur (lignage
sauvage empyréen). Bien sûr ici on reste dans la logique du moine, qui sait faire plein de choses mais pas forcément très bien. Malgré tout, rien que le déluge de coups et le bonus significatif à la CA via la sagesse valent le détour.
Le paladin/ensorceleur reste une valeur sûre, bien qu'il nécessite toujours deux niveaux de paladin (pour la grâce divine).
Sur le forum pathfinder-fr.org il y a une
discussion sur la construction de gish avec des armes naturelles que je vous invite à consulter si cette voie vous intéresse. Ca ne rentre pas dans l'idée de synergies originales dans l'attribution des stats mentales, mais c'est aussi une vue originale sur le gish (les esprits chagrins rétorqueront que le gish à armes naturelles s'appelle le druide...).
Enfin, un gish divin (donc sans nécessité de rechercher les prérequis de champion occultiste), le moine (archétype
moine fluide me semble pas mal, sans que ce ne soit obligatoire) combiné au prêtre (archétype
théurge ecclésiastique). Avec le don
guide divin, on peut se contenter d'un modeste 14 en force (histoire de gratter tout de même attaque en puissance) et s'offrir ainsi le luxe d'une haute sagesse, agissant à la fois sur le touché, sur la CA et sur les sorts (nombre, DD). On compense aussi entièrement l'énorme faiblesse de cet archétype de prêtre et on peut enchanter comme on l'entend notre arme sur laquelle on aura gravé un symbole sacré. Le défaut de ce gish, et il n'est pas mince, c'est qu'il n'aura pas le +16 au bba au niveau 20 qui lui offre une quatrième attaque.