D&D 3.5 est un jeu extrêmement touffu niveau règles, qui offre énormément de possibilités de création de personnage. Néanmoins, il y a eu quelques... accidents lors de leur écriture, parfois, qui peuvent donner des situations cocasses (enfin, qui les donneraient si le MJ insistait pour suivre les règles à la lettre. J'aime à penser qu'un certain degré de flexibilité est préférable). Je vous propose donc de faire un florilège des règles qui vous paraissent déboucher sur des situations absurdes. Voilà déjà quelques unes de mes favorites.

1) le moine, spécialiste du combat à mains nues, tout le monde sait ça. Sauf qu'il n'est pas formé au maniement des armes - combat à mains nues. Paf, -4 à l'attaque pour utiliser une arme improvisée!
2) dans le Manuel des Joueurs, section équipement. Une échelle de 3 mètres coûte 5 pièces de cuivre. Une perche de 3 mètres coûte 2 pièces d'argent. Cherchez l'erreur...
3) les classes de prestige de Schrodinger. D'après les règles, si quelqu'un cesse, pour quelque raison que ce soit, de remplir les conditions d'accès à une classe de prestige, il en perd les bénéfices. Sur ces entrefaits arrive le Disciple du Dragon Rouge. Condition d'accès : ne pas être un demi-dragon. Bénéfice : vous devenez un demi-dragon. Dans la même lignée, vient le Ur-Priest (pas sûr de la traduction officielle française). Condition d'accès : ne pas pouvoir lancer de sorts divins. Bénéfice : vous pouvez lancer des sorts divins. Doh.
4) Identifier un humain comme appartenant à la race - humain demande un test de connaissances (nature) DC11. Sans points dans une compétence de connaissance, un test dont la difficulté est supérieure à 10 est un échec automatique. Conclusion : l'immense majorité des gens ne savent pas ce qu'est un humain. Même si il est lui même humain.

Dans le domaine des compétences, le soleil est trop loin et pas assez grand pour pouvoir être vu. En effet, le jet de Détection requis est tout à fait énorme.
Oups.

Il y avait eu une longue discussion sur l'ancien aidedd sur les bugs et soucis provoqués par les calculs de la compétence Détection. Mais on l'a perdu avec le forum.

Eh, je ne la connaissais pas, celle-là.

Mais en parlant de choses que l'on ne peut pas voir... Je me suis souvenu du coup du guerrier ayant un sort d'invisibilité à volonté.

Étape 1 : avoir un pavois.
Étape 2 : se mettre à couvert derrière. D'après les règles, un pavois peut procurer à son porteur un couvert total par rapport à une certaine direction. Être à couvert total signifie qu'on ne peut pas être vu... ce qui inclut l'équipement. Donc, le guerrier se cache derrière son bouclier... et les deux disparaissent.
Étape 3 : ???
Étape 4 : profit!

Petit détail dans ce cas : l'équipement c'est ce qui est porté.
Or, un pavois, il faut le poser au sol (sinon on voit tes jambes ! ^^) => donc posé au sol, même si tu le tiens à la main, il ne fait techniquement plus parti de ton inventaire. Donc lui il reste visible !

C'est certainement l'explication que n'importe quel MJ ayant plus de 2 neurones emploiera, oui. Mais si on s'en tient à une lecture ultra-restrictive des règles, sans tenir compte des menus obstacles comme la logique ou le bon sens, ça peut être interprété comme "le bouclier se fond dans le décor".

Avoir un abri total n'implique pas "ne pas être vu". Il implique juste "ne pas être vu dans une direction donnée" et il ne faut pas faire l'amalgame entre "ne pas être vu" et "devenir invisible".

Après, je maintiens que les règles stipulent que ton équipement c'est ce que tu portes, ce que tu as sur toi. Or ton pavois, une fois posé, tu ne le portes plus. Il t'appartient mais ne fait pas partie de ton équipement. Donc pourquoi l'adversaire ne le verrai-t-il plus s'il ne fait plus partie de ton équipement ?

Enfin, si je reste dans ton sens (et que j'explique vraiment à fond à logique), un jeteur de sort peut lancer un sort sur un pavois avec un mec caché derrière. Les jeteurs de sorts sont les classes les plus fortes => ils voient les pavois invisibles et les guerriers peuvent aller se rehabiller !!! C'est ce que dit la règle.

Bref, c'est un cas très litigieux à mon avis. Et l'interprétation du bouclier qui se fond dans le décor, c'est quand même pousser le bouchon un peu loin je trouve ! ^^

Disons que "mon" interprétation (dans le sens le premier qui essaye de me faire un coup comme ça risque de se prendre un manuel sur la tête) se base sur le fait qu'il n'est pas dit que le pavois est lâché, juste que le guerrier l'utilise pour un couvert total en sacrifiant ses attaques. Donc techniquement, il est toujours dans ton inventaire, et ne pourrait donc pas être vu non plus.

Pour encore plus de délire, un personnage qui manie DEUX pavois. Ou pire, un avec quatre bras qui en manie quatre.


A ce stade, ce n'est plus pousser le bouchon, c'est lui faire traverser la croûte terrestre.


C'est magique !

Les magiciens sont les plus forts et les guerriers peuvent de rhabiller de toute façon... même sans ça.

Oui je troll. Et j'assume. : - )

Oui bon, la supériorité générale des lanceurs de sorts primaires dans ce jeu n'est pas dépendante de leur capacité à déjouer une astuce qu'aucun MJ sain d'esprit n'autoriserait de toute façon.

Allez, autre jour, autre problème : les dons qui ne font pas ce que leur nom implique.

Je commence par combat en aveugle, qui n'aide absolument à se battre en étant aveuglé.

Je ne sais pas tout a fait si ceci a sa place ici mais...

Je viens de tomber sur l'action "éperonner sa monture", sous équitation. Et ce qui a retenu mon attention sont les dégâts exponentiels que cela entraine. 1 dégat au round 1. Pas terrible. 2 ensuite. Puis 4, 8, 16, 32, 64, 128... Évidement, le début est plutôt lent, mais après une dizaine de tour on commence a atteindre des dégâts intéressants.... Et entièrement indépendants de sa force, de ses dons, de sa taille et de son niveau.

Le principe du bug exploit serait donc de chevaucher un ennemi. J'ai beau avoir chercher, il n'y a aucune règle explicite empêchant de chevaucher une créature hostile dans le CORE. (Je vais aller vérifier dans le draconomicon tout de même...). Il y aurais un malus de 5 si la créature n'est pas faite pour être chevauchée, et un malus de 5 si elle est montée a cru. Ce qui nécessite donc de faire 25 pour éperonner, au maximum.

A partir de la, la tactique consiste a chevaucher un adversaire. Et ensuite, soit on applique les règles a la lettre... a savoir que la créature chevauchée ajuste son initiative a celle de son cavalier, et que ce dernier lui donne des ordres... Soit on improvise des règles sur mesures ou on interprète la situation en marge, en faisant des tests d'équitation correspondant au contrôle d'une créature non destinée au combat pour essayer de choisir les actions de la dite créature... Qui, elle cherchera sans doute a vous faire tomber ou a entrer en lutte.

En tous les cas, les actions offertes par l’équitation sont bien plus variées que celle offertes par la lutte, et permettent d'ajouter un degré cinématique assez sympa en combat. Un peu comme quand Legolas dévie l'olifant..?

J'ai eu l'image mentale hilarante d'un aventurier décidant de monter sur le dos du sorcier maléfique du mois.

"Mais qu'est-ce que tu fais? Descends tout de suite!
-Nan! Je teste un style de combat!"