mon mj et moi-même avons décidé de ne pas jouer la classe psionique "prodige" ou même "spion" car nous trouvions ça trop puissant donc ne vous inquiétez pas ^^ on sait s'auto gérer ^^

Et pourtant un psion ou un prodige ne sont pas aussi puissants qu'un ensorceleur, a fortiori qu'un magicien, un druide ou un prêtre...

-- L'avantage du psion est qu'il n'est pas limité par le système des niveaux de sorts : tant qu'il a les points psi en réserve pour ça, il peut lancer sans discrimination (et donc en cas de grosse bagarre il peut lancer encore et encore et encore et encore son sort le plus puissant...). Mais sa liste de pouvoir est finalement relativement restreinte et demeure globalement moins puissante que celle des lanceurs de magie profane ou divine. --

Encore une fois, il ne faut pas penser qu'en terme de dégâts purs. Dans une de mes toutes premières parties, sur table je jouais un druide halfelin, niveau 1 (druide = l'autre classe surpuissante avec le magicien, avec un peu la même limitation de l'obligation de préparation préalable + tenir les stats du compagnon animal au lieu du familier, etc.). On se pointe pour délivrer un PNJ prisonnier dans une petite tour tenue par des orcs et des gobelins. Avant même le début du combat, je lance Enchevêtrement. Oh, certes, ça ne fait aucun point de dégâts.... mais tous les ennemis se sont retrouvés immobilisés et incapables de riposter, pendant qu'on les dégommait en mode "tir au pigeon" et qu'on pliait le scénario en quelques minutes. Bizarrement, après ça, le MJ a toujours trouvé de "bonnes" raisons pour justifier que je ne puisse plus utiliser ce sort.

Ah c'est le wilder, le prodige ? Je confondais avec l'ardent (qui est traduit par... ardent, vérification faite). Encore plus faible, donc, en effet.

Vous avez une bien curieuse définition de "trop puissant". Le prodige est une moule, et en plus il est terriblement chiant à jouer vu le peu de sorts connus. Mais c'est sûr qu'à raisonner uniquement en terme de nombre de dés de dégâts balancés par sort il est en tête de tous les lanceurs de sorts. Bon, à côté il y a des sorts niveau 2 qui font gagner des combats au moment ou ils sont lancés. Ces sorts que le magicien peut préparer, ou avoir en parchemin, juste au cas ou. Une versatilité que l'ensorceleur n'aura pas : soit il a le sort et il va souvent s'en servir, soit il achète le parchemin, mais c'est vite cher comme fonctionnement (en plus d'être contraignant, trouver un parchemin en particulier n'est pas nécessairement évident).

Le magicien est très puissant, à condition de bien connaitre le système de règles et ses possibilités et limites, et de savoir souvent faire des choix peu évidents, rapidement, et seul (ce que l'ensorceleur n'a besoin de faire qu'en changeant de niveau, il a donc tout le loisir de la réflexion et peut consulter Internet et/ou ses compagnons de jeu). Le joueur doit donc être très organisé et savoir ce dont il dispose, et avoir une idée de ce qui attend son personnage. Ce n'est pas un hasard si la remarque "je trouve que le magicien est surestimé" (variante : pas si puissant, chiant à jouer, faible...) est toujours émise par des joueurs débutants. L'ensorceleur est recommandé, à juste titre, aux joueurs qui ne veulent pas passer leur temps à effectuer ce genre de choix stratégiques. C'est d'ailleurs la même chose, en bien pire, pour les prêtres et les druides (qui ont à choisir chaque jour non pas dans leur grimoire mais dans l'ensemble des sorts à leur disposition).

En résumé, si t'es plutôt belote prends un magicien, si tu préfères la bataille corse, prends un ensorceleur. Le psion est encore plus polyvalent que l'ensorceleur en situation, mais a plus de sorts à sa disposition : il nécessite de passer plus de temps sur ses choix d'un niveau à l'autre, mais est capable de faire face à une variété plus grande de situations sans avoir à se soucier de décisions à prendre en jeu, autre que "quel sort utiliser". C'est un entre-deux. Le prodige, c'est bien si tu te dis que barbare c'est cool mais qu'il y a trop de calculs à faire pour le jet d'attaque.

Sans compter que la capacité principale du prodige (celle qui lui permet de "balancer plein de dés de dégâts") coûte un max de points *ET* va avec un risque significatif de se retrouver hébété au tour suivant, "en compensation". Pour survivre, le prodige doit donc apprendre à se passer de cette capacité... Problème, il ne sait à peu près rien faire d'autre que ça, en fait.

Oui enfin les points il en a plein et il ne peut rien en faire d'autre. Il y a des moyens de supprimer ou reporter l’hébétement, mais ça demande paradoxalement d'être à l'aise avec l'optimisation. Non le truc moche qui rend le prodige naze c'est que cette fameuse capacité de classe est émulée par le psion via un don (qu'il a en bonus au niveau 5), et un deuxième pour en annuler l'effet négatif (une blessure plutôt qu'un hébetement, ce qui est déjà mieux).

C'est un peu comme si on avait créé un don qui offre au magicien la possibilité de choisir ses sorts au lancement plutôt que la veille au soir. Alors c'est possible, mais c'est tordu et coûteux, et y'a des conditions et limitations en pagaille. Pour le psion ce sont deux dons dans le livre qui présente la classe, c'est complètement absurde.

disons que j'en suis arrivé a un stade ou j'essaye de rendre les combat intéressant et sympa a jouer et avoir une classe qui ne sert qu'a vomir des dès de dégats... ça aide pas

Je sais pas si tu consultes encore le sujet... Ce qui rend les combats intéressants à jouer, le plus souvent, c'est le contexte. Le contexte qui fait que les personnages doivent puiser dans leurs ressources pour affronter une ou des conditions particulières. Si tu enchaînes les combats en plaines ou dans de vastes salles, ça va vite tourner en rond, même si tu mets des monstres avec des pouvoirs spécifiques, parce que tes joueurs ont toute latitude pour foncer dans le tas et... un monstre qui avait l'air achement classe avec sa capacité à se téléporter... ne sert à rien dans une pièce de 3*3 m.

Varie donc le contexte, les lieux, les conditions (corniche, pont suspendu, sol glissant, espace restreint, à pic infranchissable en étant canardé depuis l'autre côté... ce ne sont que quelques unes des nombreuses possibilités). Et quand tes personnages pensent avoir maîtrisé la condition qui rend le combat difficile grâce à un sort, un objet magique, une capacité qui les rend tout fiers d'eux... fais en sorte qu'un de tes monstres change la donne en modifiant le terrain. C'est typiquement le rôle du magicien.