C'était un job innéterressant, mais simple. Un jeune couple trop farcis de film d'horreur le payait pour exorcicer une vieille baraque branlante en CAS. Au moins, ça lui faisait quitter Seattle pour quelques jours, tous frais payer. La gamine avait l'air de quelqu'un pour qui l'argent n'était pas un problème. Pour Akagami non plus, ça n'aurait pas dû être un problème, seulement de retour sur terre, son épargne avait mystérieusement disparue. Un sale coup du sort, qui l'obligeait donc à accepter des boulots ennuyeux de temps à autre.
Apparemment, il avait bonne répuation dans certaines sphères aisée depuis qu'il avait "sauvé" un jeune adolescent ignorant d'une terrible malédiction. La malédiction en question n'avait été qu'un simple sort d'illusion, et après une petite discution privé avec le lanceur du sort, l'affaire avait été réglé. C'était peut etre le service après vente qui avait fait bon impression, ou bien son jeune client était vraiment très impressionnable. Toujours était-il que ce jeune homme avait de bonnes relations. Un bon coup de chance. Qui l'amenait aujourd'hui en Floride.
La baraque en question était quasiement une ruine, dans un pure style "plantation de coton". Sans même regarder dans l'astrale, Akagami pouvait sentir le poid de plus d'un siècle d'esclavage sur toute la propriété, et aux alentours. Ou peut-être était-ce son imagination? En tous cas, l'investigation allait être à peu prêt aussi agréable qu'une balade dans les égouts. Il avait dis à Nami qu'il n'aurait pas besoin qu'elle l'accompagne. Il pouvait se réfugier dans le plan physique pour fuir la sensation désagréable, mais ce n'était pas son cas à elle. Devant le batiment néanmoins, il hésita à appeler un esprit de l'air pour le protèger d'un accident. Ca ne plairait pas à l'esprit, c'était certain. Finalement, il se contenta de lancer un sort d'armure au cas ou une poutre déciderait de lui tomber sur la tête, ouvrit ses "yeux" à l'astral qui se révéla rempli d'une sorte de brouillard trouble, et pénétra dans la maison en décomposition.
L'intérieur était à la hauteur de l'extérieur. Il y avait des trous dans le sol et au plafond. Des objects abandonnée là depuis des lustres attendaient la fin des temps avec plus ou moins de bonne volonté. Tout ce qui était en bois pourrissait sur place. Pourtant, il n'y avait ni végétation ni moisissures. Peut-être qu'Akagami n'était pas venu pour rien, finalement. L'astrale était toujours encombré de cette fichue purée de pois magique qui se faisait de plus en plus dense tandis qu'il s'enfoncait dans la ruine. Il pourrait nettoyer ça, mais il n'était pas payé pour ça et ça lui prendrait plus de temps qu'il n'avait l'intention de rester dans les parages. Il se ferma au plan magique : il avait besoin de voir où il mettait les pieds.
Il monta a l'étage avec multes précautions, regardant épisodiquement dans l'astral pour vérifier s'il y avait quelque chose à voir. Le bois craquait de manière sinistre, menaçant à tout moment de le laisser tomber à l'étage inférieur. Il entama une inspection rapide des chambres. Quand il regarda dans l'astral de la troisième chambre, son coeur manqua un battement : Araignée! Akagami n'était pas prêt pour ça. Il trébucha en arrière et percutta le sol qui céda.
C'est à ce moment, en pleine chute, que Corbeau choisit de se manifester. Il fallu quelques secondes à Akagami pour surmonter la désorientation de se retrouver encore une fois dans le bureau du "colonel" dont il ne connaissait toujours pas le nom, dans cette base perdu au milieu de l'Alaska. Il lui fallu une seconde de plus pour se rendre compte de la présence du totem sur son épaule.
"Je suis un peu occupé, là." dit Akagami agacé.
Le corbeau émit un croissement de reproche et lui fit signe de la tête d'observer. Dans la pièce, le colonel parlait tout seul... Non, décida Akagami. Corbeau me relaye ses pensées. Akagami ne comprenait toujours pas pourquoi Corbeau lui montrait ceci, le totem faisant intervenant rarement sans raisons dans les affaires humaines, mais il écouta néanmoins.
"Gabriel se tient tranquille depuis quelques temps... J'ai dû mal à y croire, mais si ce monstre à décider d'être raisonnable, mon plan pourra enfin se concrétiser. Les gamines sont complètement sous son emprise, si je peut le controler lui, je les contrôles tous. Peut-être que je pourrais les laisser s'occuper de se groupe de runner qui arrive en pensant avoir l'effet de surprise... Il faudra bien les tester un jour ou l'autre. L'ennuie c'est que les runners ont souvent plus d'un tour dans leur sac. Une cible militaire a l'aventage d'être plus prévisible. Le rituel était un franc succès et une très belle démonstration de la puissance de mes montres magiques, mais je dois savoir comment ils se comporte sur un champs de bataille traditionnel."
Le colonel ouvrit la porte de son bureau et demanda à un garde en faction :
"Va me chercher Gabriel."
Le garde hocha la tête et s'executa, sans montrer une émotion, mais Akagami pouvait lire le dégout dans son aura.
Quelque minutes plus tards, le mage fou entrait sans frapper dans le bureau du colonel. Autant pour l'humillité songea Akagami. Cependant le colonel ne montra aucun signe de déplaisir.
"Vous vouliez me parler?"
"A propos des intrus qui s'approche de notre base..."
Akagami lu le mécontentement dans l'esprit de Gabriel. Ce dernier coupa la parole au colonel.
"Ces individus ne m'intéresse plus. Ce ne sont que des insectes, imperméable à la foi."
Le colonel regarda fixement Gabriel dans les yeux pendant plusieurs secondes, sans dire un mot. Akagami lu la déception, mais une fois encore, son visage ne laissait rien paraitre. C'était décidément des gens face auxquels il n'avait nullement envie de jouer au poker.
"Certes... Je voulais juste dire que tes informations ce sont révélés très utils pour les traqués. Nous n'avons plus qu'à attendre qu'ils se pointent pour les cueillir. Bravo!"
"Ce n'était pas grand chose."
Malgré ses paroles Gabriel rayonnait la satisfaction. Un sourire narquois c'était formé sur son visage et son attitude se fit encore plus hautaine si c'était seulement possible. Akagami espérait qu'il n'aurait jamais affaire à un tel apprentit. Enseigner à Pita avait déjà été suffisemment difficile... Au fait, qu'était devenue sa jeune apprentie? C'était une question pour plus tard.
Le colonel repris :
"Penses-tu que tes... anges... soient prêt pour faire une démonstration sur une autre base?"
"Je pense que les anges du seigneurs ont déjà prouver ce qu'ils pouvaient faire à une base militaire."
"Cette fois-ci, je veux savoir ce qu'ils peuvent faire sur le terrain. Pas de rituel lointain, une action directe. Regarde, il y a une autre base militaire ici..."
Malgré une rétissance de façade, Gabriel jubilait intérieurement à l'idée du massacre qu'il allait pouvoir perpétuer, tel une vengeance divine sur un peuple imppis. C'était comme s'il ne vivait que pour cet instant. Akagami frissonna. Il était lui-même assez puissant, mais il n'était pas certain de pouvoir battre le mage dans une épreuve de force magique. Même avec l'aide de Nami... Mieux valait ne pas penser à Pita pour le moment. La dernière fois qu'Akagami l'avait vu, elle avait encore du mal à invoquer des veilleurs. Il ne comprenait toujours pas pourquoi Corbeau lui montrait tout ça à lui. Quelqu'un autre aurait été probablement mieux placer pour faire quoi que ce soit, et Akagami ne voyait pas quel opportunnité il y avait pour lui dans cette histoire, à part se faire tuer.
La vision passa et il se retrouva à nouveau en train de tomber à travers une vieille maison d'esclavagistes en putréfaction. Il lança d'instinct une main spectrale qui le rattrappa et ammorti sa chute au dernier moment. Tandis qu'il restait part terre à reprendre ses esprits, une enfant noire au habits déchirés l'appela du premier étage :
"Excusez moi monsieur! Je ne voulais pas vous faire peur! Pardon! Ne me faites pas de mal."
"Par tous les esprits, grogna Akagami... Quelle affreuse journée..."
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