Aurgelmyr était hébété, tant de choses étaient arrivés en si peu de temps. Et il avait était à l'origine d'un certains nombre. Il ne souhaitait pas se défiler face à ses responsabilités, mais ne les comprenait pas. Qu'est-ce qui lui arrivait et qu'est-ce qu'il arrivait à ce monde. Les Terres mouvantes influençaient son esprit, bien moins stable que ce qu'il souhaitait. Il semblait perdre contrôle sur sa vie, emporté par un chaos à l'image du mouvement incessant et incompréhensible qui entourait la cité. Croiser el regard d'Ophur, le bienveillant érudit lui fit du bien. Pour le jeune bibliothécaire, ce qu'il pressentait depuis un certain temps devin une évidence, il lui fallait quitter Haute Colline pour parcourir le monde sans entraves et s'en imprégnait pour tenter de le comprendre et donc se comprendre.
Ses pensées ne furent troublé que par l'image d'une créature gigantesque, mythique, un dragon aux écailles bleues marines ! Il la chassa de son esprit, il ne voulait pas que son imagination l'invoque !
Il revint à la réalité lorsque un des fervents laquais des maîtres de l’Université l'interpella.
« Tu vas devoir répondre de tes actes, hérétique ! »
La violence des propos cingla Aurgelmyr, mais il répondit avec un sourire apaisé.
« Tout cela me dépasse, mais perdre le contrôle est salutaire. »
Personne ne comprit ce qu'Aurgelmyr voulait dire, lui le premier.

Dans l'étang au-dessous du lazaret ...

Tout est déjà calme.

Les ondulations du crash aéronautique s'estompent déjà parmi les nénuphars.

L'eau reflet des choses telles qu'elles sont.

Sur le lazaret ...

Par une foule de flagorneurs, Pŷchean est abaissé de sa balançoire. Ses étudiants tombent à quatre pattes, se pressent comme porcs devant leur mangeoire. L'érudit marche sur leur dos comme monter sur scène, s'adressent Aurgelmyr :

« Votre distique d'ouverture, seulement une banale salade de mots
Offensant simplement dans la philosophie maladroite qu'il épouse :
Esprits faibles n'ont jamais existé,
L'imagination peut naitre la fécondité
Ou quelques idiotismes tout aussi sucrés,
Non, l'hérésie n'est pas ici cachée ... »

Le sac à vent menace de continuer ...


Dans la forêt, les spongieuses descendent sur leurs filaments collants, reposant sur la fourrure d'Elgon et le collier de Dara. Inconsciente du monde, Dara abandonne son esprit au livre.

Un lexème s'effondre de ses lèvres, dense avec le destin. Les syllabes ésotériques glissent dans l'épicéa comme si elles cherchaient certaines oreilles.

« Kr...od...x... »

Portée par la brise, leur danse à travers l'étang envoie des ondulations parmi les nénuphars ...


« Kr...od...x... »

L'aire dans la grotte résonne doucement. Zorenkrakobrentalor lève un sourcil touffu comme s'il avait entendu la chute d'une blague qu'il avait oubliée.

« Petit ...

As-tu des nouvelles des humains du lac ? »

Alinoë n'était pas au fait de ce qui se passait au Lazaret, mais il tenta malgré tout de répondre à Zor.

« Eh bien, ils se disputent je crois » dit-il en marchant le long du dragon admirant ses écailles, son échine, ses cornes blanches, ses longues moustaches qui pendaient comme celle d'un vieux sage.
Son corps ressemblait à un serpent, mais ses écailles à celles d'une carpe, ses pattes à celles d'un tigre, et ses griffes à celles d'un aigle. Sa crinière ressemblait à celle d'un lion, et il avait les mêmes poils au coude. Mais le plus impressionnant chez lui au delà de sa taille et de tout le reste, c'était son regard. Il avait des yeux en amandes jaunes, brillant de malignité et teinté d'une forme de noirceur.
Mais cela n'effrayait pas du tout Alinoë.

« Tu me fais penser au Conteur tiens, il a les mêmes longues moustaches que toi....bon il a une barbe en plus lui par contre. »

Zor esquissa comme un sourire, énigmatique.

« Et quel est le sujet de la dispute ?
Je ne sais pas vraiment, les gens se disputent souvent pour pas grand chose tu sais, mais ça a apparemment beaucoup énervé les gens du lac.
Je devrais plutôt dire: mon nouvel ami Aurelmyr les a énervé.
C'est un grand lui, pas comme moi ahahah

ça fait longtemps que je suis pas remonté à la surface, allons voir ton ami.....et je mangerais ceux qui l'embête tiens »

Alinoë éclata de rire AHAHAHAH

« Prends ta respiration et accroche toi à ma crinière »

Alinoë obéit et grimpa sur l'immense créature "aquatique", se hissant jusque sur sa tête, entre ses cornes droites et biscornues.
Se prenant soudain pour un cavalier, il leva alors le bras en avant et cria
« En avant Zor... »

Il eut tout juste le temps de finir sa phrase que Zor plongea dans les eaux glacées du lac manquant de faire boire la tasse à Alinoë.

Sa vitesse sous l'eau était stupéfiante, et malgré sa taille rien ne semblait bouger autour de lui, comme s'il ne faisait qu'un avec le lac.

Aurgelmyr tend lentement son visage vers Pŷchean. Il n'a même pas envie de répondre. Tant de fatuité. Ce monde n’est plus le sien. Il ne croit plus, contrairement à Lyssandre, qu'on puisse changer l'Université, la rendre attentive au monde. Les grands Maîtres sont imbus de leur personne, de leur pouvoir minable. Aurgelmyr n'est même plus satisfait de les avoir fait frémir avec sa tirade matinale. cela serait trop leur donner d'importance. Seul la culpabilité de la blessure de Svetozar le retient encore ici. Reste à savoir ce que Pŷchean et les autres lui réservent. mais cela l’indiffère. En fait, il est déjà parti, loin. Son esprit du moins.

« Cet ici, figé, est mort.
Le monde est tout.
Vous n'avez même pas tord.
Si je suis fou.
Voilà, le dragon sort.
A quoi on joue ? »

« Kr ... od ... x ... sima ... tak ... av- »

Dara est tirée de la transe par une agitation venant de la foule juste au-delà de l'endroit où les arbres se brisent. Elle se lève, essuie la saleté de ses mains et fourre le livre dans son sac. Elle remarque qu'il y a de la saleté sous ses ongles et pressée dans ses paumes.

Ça c'était quoi? Depuis combien de temps suis-je ici ?

Alors qu'elle se précipite pour voir quelle est l'agitation, elle ne peut pas se séparer de l'image dans sa tête de ce dragon bleu.

Atteignant le bord de la foule et pouvant à nouveau voir la scène d'Augelmyr et Pŷchean, elle se rend compte de la source des cris.

Au process d'Aurgelmyr ...

Pŷchean continue de pontifier sans reconnaître les paroles d'Aurgelmyr, alors même que les membres de la multitude se tournent pour regarder l'étang.

« Forge au quotidien ta légitimé ?!
L'assurance peut naitre la vacuité !?

Dénonçons cette calomnie envenimée,
Ô, l'université injustement diffamée,
Verset vil tombé de cette cavité ...

Ramassez vos pierres ! »

Même pendant que les fidèles grouillaient encore ensemble, faisant un dias de leur dos pour leur porte-parole, la foule se détourne de Pŷchean pour haleter de crainte devant la vision sublime s'élevant de l'étang.

Une voix résonne dans la brise étoilée au-dessus de l'inspiration collective de la foule.

« Waaah !?! »

Là planait Alinoë, les cheveux verts au vent, chevauchant une tête de dragon sinueuse qui s'enroule au-dessus de l'assemblée.

Un cyprin géant dans sa main, le dragon se mord la gorge, puis le presse comme un citron, aspergeant Aurgelmyr et la foule de sang.

« Un peu de sauce pour mon repas ahahahah  » rugit Zor d'une voix tonitruante, déclenchant un vent de panique jusqu'alors jamais connu dans ce lieu habituellement si paisible et calme de l' Université

Une voix puissante et grave résonne soudain dans la tête d' Alinoë télépathie:

« Qui est ton ami ?
Euuuhhh c'est celui-ci sur lequel tu as écrasé ce pauvre poisson sur la tête »lui réponds Alinoë en le désignant du doigt en même temps.

Il voit alors Dara, Thrynn et Bajer dans l'agitation, et il reprends alors quasi immédiatement, un peu timidement

« Euhhh, en fait ce n'est pas mon seul ami, il y en a d'autres.....
Débrouille-toi, je n'ai pas l'intention de m'attarder ici....mon urticaire me reprend....ces humains me font vomir »

Tandis que Zor serpente au dessus de la foule, créant un vent de panique énorme tout en poussant un rugissement féroce, Alinoë regarde aux alentours très rapidement, son esprit réfléchissant à la vitesse de l'éclair pour trouver une solution.

« Allez c'est parti » dit-il avec une idée en tête

Il profite alors d'un passage de Zor près du sol pour sauter
« Hop »
Son saut est plutôt convaincant et son agilité lui permet de bondir du haut de la tête de Zor avec une relative aisance, mais il avait oublié le sol recouvert du sang du cyprin géant. Il glisse alors dessus et se retrouve couvert de sang rouge de la tête au pied.

« Beurkkkkk.....décidement je n'ai pas de chance, après la morve, le sang.....dégueu.... »

Reprenant rapidement ses esprits devant l'urgence de la situation, Alinoë se précipite vers Thrynn

« Thrynn Thrynn.....allons ne reste pas bouché bée comme ça.....c'est un ami t'inquiète pas »dit-il en regardant la créature gigantesque soudainement apparut hors du lac.
« Va défaire cette corde attachée à l'oeuf et grimpe dans la machine ailée.
fais-moi confiance....cours.... »

Alinoë essaye de retrouver ensuite Dara. Mais ne la voyant plus dans toute cette cohue, il décide de faire autrement.
« Triiiiit, Triiiitt » siffle-t-il entre ses dents
« Elgon, viens par-là
Triiiittt »

Aurgelmyr ferme les yeux et s'apprête à recevoir la volée de pierres. Comment des Gardiens du Savoir sont prêt à lapider quelqu'un qui conteste l'uniformité ? Le jeune bibliothécaire tombe à genoux, un sourire aux lèvres, il ne s'excusera pas et assume le châtiment, aussi injuste soit-il. Cela n'est que la conséquence logique de ce système absurde dans son inertie.
Soudain une clameur retentit. Un dragon ? Comme cela venait de lui traverser l'esprit ? Non de non, son imagination déborde de nouveau dans la réalité ? Dieu qu'il est majestueux ! Ces mondes au-delà des voiles de Haute-Colline sont merveilleux. Alinoë le chevauche, ce n'est donc pas Aurgelmyr qui est à l'origine de son apparition. A moins que ce soit une créature collective ? cet étrange enfant semble aussi avoir une imagination débridée, serait-il possible que des individus puissent faire incarner leurs rêves ? Cette théorie est fascinante. Aurgelmyr en oublie qu'il a failli être lapidé quelques secondes auparavant.
Tout à coup, il se retrouve aspergé d'un liquide visqueux, ce qu'il remarque à peine, submergé par son émerveillement. Ce dragon incarne ce à quoi il croit depuis son plus jeune âge. La poésie et le merveilleux. Il le regarde fasciné. Il est temps de partir, l'Université n'appartient plus à son monde.
A milieu du chaos suscité par l'apparition du dragon, de la panique, de la gerbe de sang, Aurgelmyr ne fait qu'un geste, simple, il salue la créature, avec un sourire enfantin.

Abasourdie par l'incrédulité, Dara regarde le magnifique dragon alors qu'il survole la foule, éclipsant la lune alors qu'il tourne autour. Elle peut voir une silhouette d'apparence humaine avec de longs cheveux sur le dos du dragon.

Ça ne peut pas être Ainoe, n'est-ce pas ? Cela ne me surprendrait pas à ce stade. Dara pense en elle-même.

Tout à coup, Dara remarque que sa cuisse droite brûle là où son sac repose contre sa jambe. Alors qu'elle ouvre son sac pour en examiner la source, ses doigts retrouvent le mystérieux livre. Tout autour d'elle commence à noircir et à disparaître. Elle ne remarque pas qu'Elgon se précipite dans la foule.

Dans l'obscurité, Dara commence à entendre la conversation entre une voix familière et une voix inconnue en plein essor.

Sans dire un mot au monde physique, Dara se met à crier, « C'est Alinoe ! Alinoë, c'est toi ? Je suis là. Pouvez-vous m'entendre? Pouvez-vous me sortir d'ici ? Et Augelmyr ? »

Alinoë entend soudainement Elgon à ses pieds

« Ahhh te voilà....va chercher ta maîtresse et dit-lui de grimper dans ce truc en métal perché dans l'arbre » lui dit-il en montrant l'autre machine ailée.
« vite, dépêche-toi le temps presse, allez va..... »

Thrynn de son côté ne savait pas trop quoi faire. Il regarda Bajer tout aussi incrédule et hypnotisé par ce qui se déroulait devant lui.
Mais ce dragon-naga sortait tout droit du lac, et l'eau était un élément avec lequel Thrynn était comme connecté. Il savait Alinoë être très ingénieux et plein de ressources pour son âge, et même s'il n'avait pas totalement confiance, il se dit au fond de lui que tout ceci ne devait pas être si mauvais que ça, et même sans savoir avec certitude où tout cela le ménerait il décida de faire selon les dires d' Alinoë.

« Viens Bajer »dit-il en courant la machine volante non loin d'eux.
Bajer grimpa dedans et tout d'eux s'aperçurent qu'il n'y avait de la place que pour un.

Pendant ce temps-là Alinoë, aidé par son agilité et sa petite taille, se faufilait entre les gens effrayés et attrapa un puis deux bouts de corde.
Zor lui continuait à tourner très rapidement autour des gens, leur rugissant dessus, puis s'envolant à nouveau, faisant battre sa queue comme un fouet dans le lac et éclaboussant la place à grande eau.

Alinoë jeta un oeil à droite, vers Thrynn, puis à gauche vers Dara. Tout semblait être bon.
Son regard se porta finalement vers le centre de la place où se trouvait Aurgelmyr, droit comme un piquet, qui saluait presque bêtement le dragon.
Bras écarté, une corde dans chaque main, Alinoë se précipita vers lui, et vint se planter devant lui, tout contre lui.
Cheveux verts recouverts de sang rouge, corps frêle et pâle devenu rouge lui aussi, Alinoë semblait tout droit sorti des entrailles fumantes d'un monstre éviscéré.
Il leva la tête et sourit à Aurgelmyr
« On va bien rigoler tu vas voir ahahah »

Au même instant, le Zor le dragon-naga s'éleva dans les airs au-dessus de la place, il tourbillonna une fois, deux fois, puis tout son corps fondit tête la première sur le centre de la place. Son immense gueule s'ouvrit, laissant s'échapper des torrents de bile.

« C'est l'heure du repas » gronda-t-il

Juste avant de gober Aureglmyr et Alinoë. « CROC »

Zor se redressa immédiatement et effectua un virage serré son corps venant lécher la surface de l'eau du lac, puis il continua sa course dans les airs vers une direction inconnue.

Au même instant, 2 cordes se tendirent, embarquant les 2 machines volantes dans le sillage du dragon, accrochées dans sa gueule.
Thrynn eut juste le temps d'agripper la corde alors qu'il réfléchissait à comment rentrer à 2 dans la machine.
« ahhhhhhhhhhhhh »cria un Thrynn volant

Dans la gueule du dragon résonnait un rire enfantin Ah Ah AH Ah AH AH

« Oh non, j'ai oublié mon cerceau.... »

Alors que Dara se fraye un chemin à travers la foule vers Alinoe et le dragon, elle marche presque sur Elgon alors qu’il saute sur sa jambe et redescend presque immédiatement. S'élançant dans et hors de la foule, il mène Dara à la machine en métal suspendue dans les arbres.

Au milieu de la confusion et des cris, Dara et Elgon sont capables de monter dans la machine, juste au moment où le dragon tourne autour et tire la machine avec lui.

Pendant ce temps, dans les bas-fonds est du lac Lytham ...

« Qu'est-ce ?! » Cassandre se redresse dans la proue du bateau se balançant dans les vagues. Elle laisse tomber le coquille de conque plein de cidre dans le lac en regardant l'arbre Sylvanien brûler et se convulser dans l'eau.

« Héliope ! » Naïra crie, ses mains sur le plat-bord, cherchant dans l'eau trouble son amie.

Le pêcheur chevauchant son échassier rose géant crie après les deux filles alors qu'il s'enfuit.

« Vous avez choisi votre destin, personne ne peut vous sauver. »

Naïra plonge dans l'eau ...

Pendant ce temps, sur le Funiculaire ...

« Bing ! Din din ... BING Bing ! Din din ... Din din ... »

Un essaim de pensées bourdonnait dans l'esprit de Lyssandre. Juste en dessous d'elle à la gare inférieure, Les deux Auto-Matheux jumeaux se disputaient encore avec les gardes de Haute Porte.

Elle comprit qu'Aurgelmyr et ses amis avaient tué un Vieil Affamé et qu'en retirant le corps, d'autres attaques accéderaient alors que les monstres insatiables grimperaient dans les sous-sols des maisons en rangée. Elle aurait pu le rejeter comme de la superstition, sinon pour les cris.

Elle était aussi distrait par le flux sauvage des terres coulantes : la forêt brûlante des Sylvaniens, le volcan grondant vers le sud par les géants magmiques, et l'éclat de montagne laissé au milieu de la forêt assoiffée, s'élevant comme un obélisque fumant parmi les Sylvaniens.

« Aurgelmyr, imbécile ! » elle jure parmi les gémissements et les grincements du câble et des rails.

Pourquoi es-tu revenu ce soir ?

Tu leur as demandé de forger au quotidien leur légitimité : mais tu sais que la légitimité de cette cabale d'érudits est incontestable, a priori, le socle de leur règne ...

Les Auto-Matheuses jumelles de la station supérieure l'accueillent. De l'autre côté de l'étang, elle entend les bruits de la foule rassemblée dans la parodie de la justice.

« Lyssandre ! » « Votre ami a croisé les nénuphars avec ses alliés. »
« Jugement vient ! » « Sur les marches du Lazaret ils sont assemblés. »
« Regardez ! » « Ils n'ont probablement pas encore été lapidés ! »

Se traînant dans ses robes maladroites, Lysandre se précipite au bord de l'étang à temps pour voir la foule paniquer, des érudits vêtus de toges tombant comme un essaim de rats dans l'étang alors que le dragon Zorenkrakobrentalor spirale dans les airs au-dessus du lazaret.

« Qu'est-ce ?! »

Pendant ce Temps, sur les Marches du Lazaret ...



« Wah ... W ... V ... Voilà la justice de l'université ! »

L'érudit Pŷchean beugle, ses mots perdus dans la frénésie de la foule.

Ses étudiants hurlent de peur alors qu'ils pullulent dans toutes les directions.

Leurs toges aspergées de sang, ils tombent dans l'étang comme des fleurs de cerisier gelées.

Pendant ce temps, dans les airs au-delà du lac Lytham ...

Zor entraîne les machines volantes dans son sillage, volant ensemble avec une géométrie sauvage.




« ahhhhhhhhhhhhh »cria un Thrynn volant. Comme un drapeau dans le vent alors qu'il tient le câble, Zor l'attrape d'un poing doux et le porta près de son cœur.

Zor attrape le câble avec ses serres libres, le sortant de sa bouche.

Le dragon vole la mâchoire grande ouverte, invitant une profonde inspiration par la bouche. Balayé par le vent, Aurgelmyr se redresse sur son coude, allongé sur la langue du drake, regardant vers les étoiles tandis que ses oreilles sentent l'air soudain raréfié. Couvert du sang, son front suinte de sa blessure fraîche.

Alinoë s'accroupit derrière les dents barrées, regardant les terres qui coulent en contrebas. Il regarda le volcan fumant et brisé se déplacer vers l'horizon.

Dara s'accroche à peine à sa machine volante alors qu'elle rebondit dans les airs comme un ruban, le singe Elgon s'accrochant à ses cheveux. L'étrange livre niché à sa ceinture, une voix résonne encore dans son esprit.


Ha ha HA HA HA !

Vous sentez tous un rire télépathique résonner dans vos esprits.

Il semble que je ne sois pas le seul à avoir été rallumé ce soir !

Vous survolez le sommet palpitant du volcan et le courant ascendant thermique attrape les trois paires d'ailes. Vous spiralez et montez toujours plus haut.

Pendant ce temps, dans les bas-fonds est du lac Lytham ...

Naira patauge avec Héliope dans ses bras et l'amène au bateau. Cassandre le tire à bord.

« Héliope ! » Elle crie désespérément en le giflant maladroitement.

« Respire pour lui ! » Crie Naïra.

Cassandre couvre sa bouche avec la sienne. Le garçon prend vie, attrape ses épaules et l'embrasse profondément.

« Héliope ! » Cassandre le gifle encore.


« Ça vaut la peine ! »