Pendant ce temps, dans les bas-fonds est du lac Lytham ...


Un de ces pêcheurs chevauche son échassier rose géant devant un bateau transportant trois jeunes.

« Hé, vous trois ! Ce n'est pas sûr ici. Venez à la palissade ! »

Cassandre se repose à la proue du bateau de Thrynn. Elle utilise une coquille de conque comme tasse.

Elle peut à peine lever la tête.

« Fouteeez le camp, esssspèce de cinglé » Grésile-Naïra.

« Par la barbe de Mère Cinda ! Vous êtes saoul ! »



« Héliope ! Rame-nous plus vite ! » Cassandre gueule de la proue.

Le bateau ayant été ramé sur les rives est du lac près des marais, les orphelins regardent l'éruption du volcan parmi les Sylvaniens enflammés sur la rive sud.

« Trois bougres bourrés, si vous êtes déterminés à être inscrit dans le livre de la mort, je ne peux pas vous sauver. »


« On ne mourra pas, on est invincible ! » Beugle-Héliope, qui serre le fût de cidre contre sa poitrine, puis se penche en arrière pour lui verser un torrent de cidre sur le visage.


« Splouf ! Pschhhit ... »

Un arbre enflammé vole dans les airs et éclabousse le lac. Une énorme vague déferle sur le bateau et jette Héliope à l'eau.


« Héliope ! »
« Héliope ! »

Encore sous le choc de la montée du funiculaire avec la la bataille des sylvaniens contre le volcan, puis la rencontre avec la femme à deux têtes, Alinoë n'avait même pas remarqué le lac de nénuphars qui s'étendaient tout près d'eux.
« Ohhhhhh, mais c'est très beau ça » lance-t-il à voix haute lorsque Aurgelmyr soumet l'idée d'aller se réfugier dans le lazaret.

Pour franchir les gardes et se protéger d'eux il faut rejoindre le lazaret par le lac aux nénuphars doigt sur le menton

« Aucun problème, c'est comme si c'était fait » dit-il en souriant à l'audience autour de lui

Alinoë se rapproche des berges du lac tout en faisant tourner son cerceau autour de lui comme une corde à sautée. Face à lui s'offre un spectacle de la nature des plus enchanteurs. Cela lui rappelle son lac secret avec Rafhina. Mais celui-ci est plus grand, beaucoup plus grand, et ces nénuphars sont vraiment énormes. Il meurt d'envie d'y sauter à pieds joints.

Ainsi droit comme un piquet, les pieds joints au centre de son cerceau de métal posé au sol, tandis qu'une bise légère vient lui soulever les cheveux, Alinoë se met à gesticuler des bras comme un chef d'orchestre.
« On va faire un jeu les amis. On va jouer à qui s'ouvre et qui se ferme
toi.... puis toi....oui...et toi... toi non.... toi oui...
attendez....pas trop vite....oui c'est ça, c'est bien là. »

Bizarrement, sous les yeux de ceux qui regardent, rien ne se passe.
Au bout de quelques petites minutes, Alinoë se retourne alors soudainement.
« C'est bon, vous pouvez me suivre, je connais le chemin »
Et il saute sur un premier nénuphar, puis un deuxième, et un troisième.
Aucun ne se referme.

« Je vous attends, venez....ahahah »

Dara regarde Alinoe bondir de nénuphar en nénuphar comme s'il dansait sur l'eau, riant, s'amusant.

« Ce n'est pas mon idée de m’amuser mais c'est certainement mieux que ce que les gardes ont à offrir ».Je suis allé trop loin pour abandonner cette aventure maintenant.

Dara encourage Elgon à la devancer de peur qu'il ne se dégonfle à la dernière minute. Bien qu’il soit espiègle, il peut être assez lâche. Elle le regarde bondir sans effort et devient presque l'ombre d'Alinoë.

Dara se ressaisit, se redresse et se dirige vers le nénuphar le plus proche. « Eh bien, rien ne va. »

Thrynn n'a pas l'air rassuré par ces nénuphars, mais suit Alinoë.
« Tu m'as guéri une fois, gamin, aussi je te suivrai, car je te dois une faveur... Mais si je tombe dans l'eau, tu essoreras mes guêtres... »
Il suit les traces du gamin et de Dara, essayant de mémoriser le chemin.

Le vieux soldat sort du Funiculaire et vomit sur les rails. S'essuyant la bouche avec sa manche, il parle aux Auto-Matheuses : « Bonjour madame, heu ... mesdames. Merci pour vos accueils. »

Puis, il crie à l'escouade de jeunes : « Hé ! Bande de flemmards ! Qui vient m'aider avec Svetozar et ce macchabée macabre ? On a besoin de les emporter avant que les gardes au-dessous retirent le contrepoids et renvoient le Funiculaire vers Haute Porte. »

Aurgelmyr reste fasciné par ce que vient de faire Alinoë avec les nénuphars. Nul besoin de procéder à moults calculs et observation du bassin. Mais les cris de Bajer le tire de ses réflexions.

« J'arrive, je croyais que les Gardes de la terrasse étaient prévenus et arrivaient. »

Il se met à aider le garde pour sortir délicatement la brouette avec Svetozar. Puis se penche sur son compagnon pour vérifier son état de santé et lui dire quelques paroles apaisantes.

Au moment où Dara fait son premier pas sur le nénuphar, sa concentration est arrachée de la tâche à accomplir aux cris venant de derrière elle.


En entendant la conversation et en apprenant que les gardes ne sont pas aussi proches que prévu, les pensées d'argent du Vieil Affamé ont repris le dessus. Au lieu de continuer d'avancer, Dara recule son pied arrière sur la terre ferme. Elle siffle à Elgon, fait demi-tour et repart vers le funiculaire.

« Je peux aider aussi. »

Pendant que le problème était réglé, Thrynn avait fait mine de suivre son jeune guide. Entendant Bajer râler, il fait demi-tour.
« Je pensais que la double damoiselle allait régler ce problème avec le cadavre. Pour le blessé, il vaut mieux travailler en équipe, et demander à Alinoë de ralentir le rythme... »

Sur le chemin des nénuphars ...


La tempête passe aussi soudainement qu'elle est arrivée.

La bande de nuages ​​étant passée, le lac des nénuphars reflète alors l'indigo et le violet du ciel étoilé.

Les pieds pâles d'Alinoë éclaboussent l'eau de pluie accumulée dans chaque nénuphar alors qu'il bondit au-dessus du lac, suivis de près par les pattes velues d'Elgon, les pieds bottés de Thrynn et les talons de Dara, sur lesquels elle se tourne lorsque Bajer appelle.


Les nénuphars acceptent votre poids avec une pulsation flottante, chaque pas envoyant des ondulations à travers le lac qui font vaciller les étoiles réfléchies. Des troupes de grenouilles luminescentes fuient à vos pieds et sautent dans les airs. Leurs corps rayés verts et rouges brillants plongent dans les profondeurs et vous voyez des cyprins géants traînant des nageoires soyeuses en des formes de voiles.


Aurgelmyr remarque que les yeux de Svetozar sont fermés non pas parce qu'il est inconscient, mais à cause de sa douleur.



« Sapristi ! » « Nous n'avons pas l'envie ! »
« Odieux ! » « Ô je pense que je vais vomir ! »
« Sale idée ! » « Toucher ce cadavre dégoûtant ! »

Pendant que Dara et Thrynn s'occupe avec le vieil affamé, les gardes arrivent.

Ils sont revenus chercher un drap de soie à leur poste ci-dessus. Ils étirent le drap entre leurs hallebardes pour se rapprocher d'une civière.

Leurs yeux sombres mirent Aurgelmyr en état d'arrestation. Sans un mot, ils se préparent à transférer Svetozar sur leur civière de fortune.

Les épaules d'Aurgelmyr s'affaissent quand les gardes le mettent en état d'arrestation. Presque plus par soulagement que par dépit. Le bibliothécaire prend sur lui depuis le début de la journée, mais celle-ci n'a été que tension. Trop pour ses frêles épaules. Il a un tempérament plutôt tenace, mais la peur de voir Svetozar mourir, et sa culpabilité dans ce qui est arrivé à son ami pèsent lourd. trop lourd.
Il ne cherche pas à se défendre, à argumenter.
« Je vous suis. »

Le lac intérieur de la montagne était plus grand qu'il n'y paraissait, et Alinoë un brin fatigué par tous ses bonds à répétitions décida que son prochain saut serait le dernier afin de souffler un peu. Décision un peu tardive ceci dit, il avait oublié la pluie qui tombait, et son pied glissa à peine réceptionné sur le nénuphar, finissant le cul mouillé. Sous le choc le nénuphar se replia presque à moitié et dérangea une petite grenouille verte très vif, aussi verte qu'une pomme bien lustrée.
Projeté en l'air, elle finit sa course en plein sur le visage d' Alinoë qui manqua de s'étouffer. Ils se fixèrent l'un l'autre pendant quelques longues secondes.
« Ooooohhhh mais tu n'es pas une simple grenouille toi.... »
« Boing » fit la grenouille avant même qu' Alinoë ait fini sa phrase, et plongea dans l'eau.
Alinoë manqua de s'étouffer une deuxième fois, et sentit quelque chose dans sa bouche.
« Puuutzz » cracha-t-il dans le creux de sa main.
Une petite bille ronde et soyeuse contenant petit têtard en devenir. La grenouille devait être enceinte et a perdu un de ses oeufs dans la confusion.
Il allait mettre sa main dans l'eau pour le rendre à son milieu naturel mais se retint au dernier moment
J'ai une idée tiens

« Thrynn, Thrynn, viens, j'ai un cadeau pour toi » dit-il tout sourire. Il a vite oublié qu'il était trempé jusqu'au os, et ça ne semblait pas le gêner le moins du monde.

Alors que Dara vient aider à rassembler la créature, elle regarde attentivement Augelmyr, choquée qu’il ne proteste pas contre les gardes. Va-t-il vraiment les laisser l'arrêter? Alors qu’elle regarde, Dara est prise par une familiarité qu’elle n'avait pas remarquée auparavant. Je le connais de quelque part...était-il dans la bibliothèque ce jour où j'ai failli me faire prendre ? Je me souviens qu’il y avait un autre homme qui accompagnait la bibliothécaire...oui, je suis certaine...je me souviens maintenant. Oh super, maintenant non seulement j'ai besoin de ne pas être reconnue par les gardes, mais aussi Augelmyr. Il ne m’a pas encore reconnu, ou du moins, il a été trop distrait. Mais nous ne pouvons pas simplement le laisser.

Dara continue à transporter la créature vers les nénuphars et s'arrête pour demander conseil aux autres. « Comment pensez-vous que nous pouvons faire passer cette chose à travers ces nénuphars? » Elle baisse sa voix et murmure, « Et allons-nous simplement les laisser prendre Augelmyr? Il nous a toujours aidés, ne pouvons-nous pas l’aider? »

Thrynn s'approche d'Alinoë.
« Nous sommes un peu chargés, mon garçon... Avant que tu ne me racontes la plaisanterie que tu as échangé avec ce batracien, peux-tu nous donner un coup de main ? »

Se tournant vers Dara, il acquiesce.
« Même si c'est toi qui a tué cette créature là-bas et sauvé bien des vies, il nous a bien aidé. Je ne voudrais pas que sa récompense soit d'être emprisonné. Portons ce blessé là où il peut être soigné et ensuite nous verrons ce que nous pouvons faire... Chaque cible à la fois, une flèche après l'autre... »

En bas du Lazaret ...

Les gardes de l'université hochent la tête en fronçant les sourcils, sans rien dire.

Thrynn et Dara portent le Vieil Affamé hors du funiculaire, le monstre encore attaché au bâton d'Aurgelmir. Les gardes remarquent la main de Thrynn, saignant à travers les cataplasmes d'oignons administrés par Alinoë ci-dessous. Sans rien dire, ils devancent Thrynn et Dara avec Svetozar sur leur civière, prennent un autre chemin sur les nénuphars que celui découvert par Alinoë.
L'étang vibre harmonieusement alors qu'ils traversent le chemin sinueux des nénuphars.
Atmosphères Sonores

Toujours bavardant avec les nénuphars, Alinoë bondit à travers l'étang, suivi par le singe Elgon, Thrynn et Dara.


Alors que Thrynn et Dara discutent de la façon d'aider un ami arrêté, une vue étrange jaillit du ciel nocturne.

Deux appareils volent au-dessus de vous, portant sur une fine ligne un panier rond en forme de cocon, exactement comme deux hirondelles pourraient porter une noix de coco.

Sortant du cocon comme un bébé hors d'un berceau, la barbe et les cheveux d'argent d'Érudit Pŷchean. Les yeux remplis d'une assurance zélée, il annonce :

« En raison des blessures de Svetozar,
Aurgelmyr sera jugé au Lazaret !
Ici, juste delà les nénuphars,
Dénoncerons son hérésie indiscrète ! »

Le trio excentrique survole l'étang et glisse vers le Lazaret où de nombreuses personnes ont émergé soit pour recevoir le blessé Svetozar, soit pour assister au procès d'Aurgelmyr. Les machines volantes ratent leur atterrissage. L'un finit emmêlé dans l'arbre le plus bas de la tour, tandis que l'autre tombe du côté du Lazaret dans l'étang. Le cocon contenant Pŷchean pend de l'arbre comme un pendule au-dessus d'un puits.

« Il va falloir la jouer serrée... Ce ne sont pas de simples gardes à intimider... », dit Thrynn à Bajer et à Dara. « Et je ne sais rien de leurs coutumes judiciaires, juste des rumeurs... Une histoire de jugement par l'intelligence, ou du moins la capacité oratoire... Pas pour moi, ça, mais je ne me gênerai pas pour démontrer leurs côtés hypocrites si cela peut faire nos affaires... »

Il s'approche de l'arbre où pend l'érudite.
« Besoin d'un coup de main pour descendre, Maîtresse ? Où allez-vous juger de là-haut ? »

Même s'il semble abattu, encadré par les gardes, le regard d'Aurgelmyr revient presque enfantin lorsqu'il suit les deux machines volantes. Le génie humain sait engendrer de si belles choses ! Ces ailes mécaniques sont la création de l'érudit Va Dinci qui a utilisé la trouvaille de certains érudits qui ont croisé des spongieuses avec des vers à soie pour créer des tissus durables. Va Dinci a étudier des années durant le mouvement des ailes d'oiseau depuis une tour de al haute Terrasse, déstructurant tout cela en schémas dont il a noirci des pages et des pages.
Aurgelmyr s'inquiète du crash des deux engins, ais sourit au résultat final et à la pointe sarcastique de Thrynn. Mais sa mine redevient grave quand il pense au jugement. il risque de payer sévèrement sa tirade "De l'assurance peut naître la vacuité", ces vieux croûtons semblant plus rancunier que ce qu'il aurait pu en penser.

Bien que Dara ne veuille pas l'admettre, la gravité de la situation la ramenait lentement à la réalité et à la prise de conscience qu'il ne s'agissait peut-être pas de l'argent qu'elle avait initialement prévu. Thrynn avait raison. Chaque cible à la fois, une flèche après l'autre…

J'ai besoin de cet argent, mais plus encore, je dois garder mon sang-froid ou je finirai enchaîné comme Augelmyr, si les gardes me remarquent.

« Je reviens tout de suite. »

Dara quitte temporairement le monstre au bord de l'étang et se dirige vers la foule qui se rassemble, Elgon le suivant de près. Bien que mal à l'aise, Dara sait aussi qu'elle ne connaît pas assez ce système judiciaire pour être utile à Augelmyr et qui de mieux pour se renseigner qu'une foule de badauds qui seraient probablement ravis de bavarder sur l'événement principal de la soirée.

Dara relève sa capuche et se glisse parfaitement à l'arrière de la foule. Elle aperçoit un vieil homme qui semble en avoir eu un ou deux de trop, se balançant d'avant en arrière en parlant à quiconque veut l'écouter.

Espérant que l'homme poursuive sa diatribe lâche, Dara sonde : « Ugh, je suis content de ne pas être dans cette position d'imbécile... Qu'a-t-il fait ? Pensez-vous que lui ou ses amis peuvent le sortir de cette situation? »

Pendant que Dara a l'attention de l'homme ivre, Elgon glisse sa main dans la poche du vieil homme et trouve un petit sac de pièces.

Alinoë ne comprenait pas trop ce qui se passait soudainement. Aurgelmyr leur avait parlé d'un passage "secret" sur les nénuphars qu' Alinoë avait trouvé facilement grâce aux nénuphars eux-mêmes, mais personne ne semblait l'avoir suivi.
Décidément ces grands sont bien indécis.. pensa-t-il.

Deux créatures volantes mécanique arrivèrent alors, transportant un vieillard dans une nacelle certainement en osier. Il cria ainsi sur Aurgelmyr, parlant d'hérésie.
Alinoë ne comprit pas la signification de ce mot. Puis il vu le vieillard s'écraser dans les arbres.
« Bien fait pour lui, je l'aime pas lui » lança-t-il en le pointant du doigts.

Tout le monde se mit alors en marche pour le Lazaret, le nom du bâtiment au bout du lac à flanc de montagne.
« Je n'aime pas vraiment cet endroit, ces grands se prennent vraiment trop la tête, j'espère juste que le jeune garçon blessé sera bien soigné. Mais normalement avec le bandage que je lui avait fait, tout ira bien » finit-il par dire en souriant.

Il savait bien que personne ne l'écoutait, seul eu milieu du lac, mais c'était comme ça, Alinoë parlait souvent pour lui-même, laissant s'échapper les moindres de ses pensées sans se préoccuper des qu'en-dira-t-on.

« Me voilà....hummm....Aurgelmyr a dit qu'il y avait une vilaine créature dans le lac.....hummm je n'y crois pas trop moi ça ».

Il se souvint tout à coup, qu'il avait un petit oeuf dans sa main gauche, il l'ouvrit, la regarda quelques secondes, puis le remis délicatement dans l'eau du lac.
« Va petite grenouille, grandit vite, peut-être nous reverrons nous un jour....et tant pis pour Thrynn, il n'aura pas eu le cadeau que je voulais lui faire. »

La main toujours dans l'eau, Alinoë s'aperçut que l'eau y était très claire et fraîche, il arrivait aisément à voir les nombreuses racines des nénuphars qui s'enfonçaient dans les profondeurs. Ses pensées se tournèrent vers Rafhina, sa meilleure amie. Innocemment il pensa qu'elle pourrait peut-être se trouver ici, qui sait, bien qu'il se demanda comment elle pourrait y être également car le lac où ils avaient l'habitude se rencontrer était beaucoup plus bas, au pied des montagnes.

« Bon laissons les grands se débrouiller, moi je vais piquer une tête.....
Alors, où es-tu "méchante" créature du lac aux nénuphars ? ahahahah »
Et il plongea dans l'eau glacé du lac, laissant son cerceau de métal dans le nénuphar.

« ahhhh, elle est bonne...
ohhh, bonjour petits poissons multicolores....attendez je vais nager un peu avec vous »
Alinoë plongea et suivit les poissons un moment puis remonta à la surface pour reprendre son souffle.
Il continua ainsi de longues minutes, s'éloignant de plus des autres, et s'approchant de plus en plus de la montagne couverte d'arbres où était adossée le Lazaret.
Tandis qu'il plongeait s'enfonçant au maximum de ce que ses petits poumons pouvaient supporter il remarqua un trou dans la roche, un grooooos trou.
A bout de souffle il remonta avec peine à la surface.
« Pfouuua, ouf, encore un peu et je n'y arrivais pas....
Alors que c'est là que tu te caches "méchante" créature du lac » dit-il sans même savoir si c'était vrai.
« Bon, il va falloir que je prenne une plus grande respiration quand même, c'est un peu loin j'ai l'impression. »

Après s'être reposé quelques instants, les battements de son coeur étant plus lent, il plongea sans conscience aucune du danger qu'il encourrait.
Il nagea, nagea, et atteint l'entrée du trou.
Quelques bulles d'air s'échappèrent de sa bouche, et vinrent éclater à la surface quelques longues secondes plus tard.
Il s'enfonça encore, et réalisa soudain qu'il n'aurait pas assez pour faire demi-tour.
pensa-t-il sans s'alarmer.
Il nagea, tout en sentant ses forces l'abandonner. L'eau du lac était-elle moins claire ici, ou bien était-ce son esprit qui s'embrumait, toujours est-il qu'un voile noir vint progressivement obstruer la vue d' Alinoë. Une toute dernière et unique bulle d'air s'échappa de sa bouche tandis que les ténèbres l'enveloppait.
Sa dernière pensée résonna une ultime fois dans sa tête Alinoë t'es vraiment trop bête des fois tandis que son corps s'enfonçait dans un doux écrin soyeux.
Echec du jet de CON

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Le texte ci-après fait suite à mon tirage de charisme réussi haut la main

Un doux écrin soyeux
Un doux écrin soyeux
Un doux écrin soyeux
Un doux écrin soyeux
C'est bien doux et soyeux en effet. Lorsqu' Alinoë reprend ses esprits, il est recouvert de longs filaments épaix, doux et soyeux. Il sent quelque chose d'à la fois souple et résistant sous ses fesses. Il écarte de ses bras les longs fils épais de son visage et découvre sous yeux ébahis une immense caverne. A quelques pas en face de lui, une grande étendue d'eau claire s'offre à lui puis disparaît sous la roche.
Il prend appuie de sa main sur ce corps souple et résistant...et humide. Son visage se tourne alors du côté de la gigantesque caverne et un souffle puissant et chaud vient soudainement lui fouetter le visage et soulever ses fins et longs cheveux verts.
Deux énormes narines surmontées de deux très longues moustaches lui font face à petit mètre de lui. Puis une bouche énorme s'ouvre et d'une voix puissante comme provenant des profondeurs d'un puits sans fond:
« Enfin réveillé petit »



« Ouahhhhhhhh »dit Alinoë, émerveillé
« T'es énorme....et t'as pas l'air méchant » en lui posant la main à plat au milieu du museau.
Alinoë se reprend alors une énorme soufflette dans la figure, saupoudré d'une once de salive gluante.

« Tu n'as pas peur de moi ? c'est étrange » dit le dragon aux écailles bleues marines
« Pourquoi aurais-je peur, tu m'as sauvé la vie apparemment.
Toi t'es pas un méchant. »

« Bien sûr que si je suis un méchant, je mange tout ceux qui tombent dans le lac
J'y crois pas un seul instant, tu m'as pas mangé moi, t'es pas un méchant
si je suis un méchant
non
si
non
si
non
et si je te mangeais là maintenant tout de suite ?
pourquoi faire maintenant, si tu étais méchant tu m'aurais déjà mangé
je suis méchant
non
si
non
et puis comment tu fais pour me comprendre toi d'ailleurs, personne ne m'a jamais compris
Ben je sais pas, je te comprends, et puis c'est tout
t'as de drôle de question toi
Je m'appelle Alinoë au fait et toi tu t'appelles comment ?
moi ?
oui toi, qui d'autre ? t'es pas seul ici ?
Si je le suis, depuis longtemps.....car je suis méchant » finit-il par dire en esquissant comme un sourire.
Alinoë éclate alors de rire « ahahahahah »

« Je m'appelle Zorenkrakobrentalor » dit le Dragon assez fier de son nom
« Trop long, je t'appellerais Zor »
« ........d'accord » abdiqua le dragon

« je savais bien que t'étais pas méchant, et je suis sûr que tu manges personne en plus »
Soufflette instantanée dans la tête, morve incluse.

« Bon...t'as raison, mais tu le dis à personne hein, c'est un secret entre toi et moi. Les humains du lac ont inventé cette histoire pour je ne sais quelle raison, et je les ai laissé faire, comme ça j'étais tranquille. »
Alinoë écoutait sagement tout en s'essuyant la bave de Zor avec les grands fils épais et soyeux qui trainaient encore à ses pieds, qui étaient en fait la crinière de Zor qui recouvrait l'ensemble de son échine dorsale jusqu'au bout de son énorme queue.
« Arrête ça tout de suite, tu t'essuie avec mes poils là
Oups... » dit simplement Alinoë.

Sur les marches du Lazaret ...

L'érudit est éberlué :

« Vous ? Aide-moi ? Quelles balivernes ! » il esbroufe avant que le cocon ne tombe d'un pied, la ligne de soutien se déplaçant parmi les branches.

Oscillant dans tous les sens, il élabore : « Il y existe plusieurs façons de me rabaisser. On pourrait couper le cordon à gauche, ou celui à droite ... » indique-t-il en gesticulant avec ses sourcils, « On pourrait également démêler l'un ou l'autre sans les couper, ou l'on pourrait essayer d'ouvrir le fond de mon panier, mais comment ? Par une lame ? Du feu ? Une machine construite expressément à cet effet ? »

La foule afflue du Lazaret, se rassemble pour écouter les intellectualisations de l'érudit.

« ... Avec un nombre infini de possibilités, le fardeau du choix doit être pris par celui qui est correctement éduqué. Un rustre non scolarisé comme vous essaierait probablement quelque chose de ridicule comme abattre l'arbre lui-même. » Il se moque, toujours pendant et précaire.


Dans les plis de la toge de l'homme, Elgon ne trouve pas de sac de pièces. Il sort plutôt quelque chose rempli de la vraie monnaie de ce lieu : un petit livre.

Déçu, le petit singe revient aux côtés de Dara.

Grégaire, l'homme parle à Dara :

« Qu'a-t-il fait ?

Vous ne le savez pas ?

Il n'a fait que saper la légitimité de l'Université, puis s'est enfui dans les bas quartiers pour répandre son hérésie. »



En sortant du Lazaret, les ambulanciers arrivent pour recevoir Svetozar des gardes jaunes. Ils observent les pansements et les cataplasmes d'Alinoë avec des cliquetis et des grognements méprisants.

Aurgelmyr observe le pilote d'une machine volante sortir de l'étang et remonter le côté du Lazaret, sa machine volante flottant maintenant à la surface.

L'autre pilote n'a pas été aussi chanceux. Tombant du côté de l'arbre, sa machine encore emmêlée dans les branches, il se cogne la tête sur le palier de pierre et se tord au-dessous de l'érudit pendu. Une paire d'ambulanciers s'avance pour l'aider, mais sont arrêtés par Duccio, un professeur du département d'art. Tout en installant son chevalet, Duccio soutient : « il est plus urgent de capturer sa souffrance dans l'art que de lui sauver la vie. »

Enfin, Aurgelmyr aperçoit un visage amical au milieu du chaos : Ophur le bibliothécaire en chef, souriant à travers la foule ... près de Dara.

En rendant compte qu'Elgon a glissé dans sa poche quelque chose qui n'est pas un sac d'argent typique, Dara répond avec une plaisanterie reconnaissante et se glisse vers l'endroit où la foule s'amenuise. Elle est impatiente de voir ce qu'Elgon a trouvé.

Alors que Dara quitte la foule et commence à marcher vers la lisière de la forêt, elle prend une lanterne suspendue à l'extérieur de l'un des bâtiments sans surveillance. Dara passe inaperçue car tout spectateur est consumé par l'agitation qui se passe autour d'Augelmyr.

Une fois dans la forêt, Dara vide sa poche, pose la lanterne et s'agenouille à côté. Dara examine le petit livre patiné, passant son doigt sur l'étrange symbole en relief inconnu qui apparaît à la fois au recto et au verso du livre. Quel livre bizarre, je parie que je peux obtenir de l'argent pour quelque chose comme ça.

Dara ouvre le livre et commence à feuilleter les pages. Bien qu'elle ne comprenne pas la langue ancienne dans laquelle le livre est écrit et qu'elle soit horrifiée par les images de sacrifices et de monstres dessinées tout au long, elle est également attirée par le livre. À chaque tour de page, elle est attirée de plus en plus profondément dans le livre et de plus en plus loin de la forêt et des sons du monde physique qui l'entoure.

Sans raison, Dara s'arrête sur une page remplie de haut en bas d'un dessin de dragon. Elle commence à essayer de lire le texte sur la page de gauche « Kr...od...x... » Lentement les mots commencent à changer de forme sur la page et bien qu'elle ne comprenne pas ce qu'elle lit, les mots coulent couramment de ses lèvres…