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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 06 Novembre 2014, 22:47 
Hors-ligne Spectre
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Hohoho ! Ch'ui loin d'être un ténor du dactylo mais voilà un gus pour qui j'ai pris du plaisir à me creuser le cerveau (ou ce qu'il en reste !), pataper hein ?! Je suis pas un dieu de l'orthographe non plus ! Pardonnez mes erreurs comme un rêveur à un autre et profitez ! :D


Karok Crête-de-Sang, la Tornade Rouge :
« Tavernieeeeer.... A boiiire.... Boiiiiiiiiire.... »

Avec un air de dégoût, l'aubergiste se dirigea vers un recoin sombre de son établissement où se trouvait une petite silhouette trapue encapuchonée. Dehors, la nuit était déjà bien entamée, et le patron aurait bien aimé fermer son établissement. D'un geste sec, il posa la cruche d'hydromel sur la table. Et tandis qu'une main hasardeuse tentait de s' en saisir, il la retira prestement.

« Et mon payement ? La maison fait pas crédit aux non-humain ! »
« Tient !... et étouffe toi avec... »

Sur la table, un anneau richement décoré tournoya un instant sur lui même avant de disparaître dans les mains du patron, s' enfuyant avec sans demander son reste... Saisissant enfin son pichet, l'étrange individu le porta immédiatement à sa bouche, découvrant enfin son visage de la capuche qui le gênait pour boire...
C'était un nain, une grande crête de cheveux roux se dressait sur son crâne tatoué, son visage reflétait une vie de combat et de bataille, une cicatrice serpentant le long de sa tempe droite. Le long de sa barbe tressée en deux nattes distingue s' écoulait à présent le doux breuvage. Et tandis qu'il finissait sa cruche, un autre traînard de taverne murmura dans un souffle : « Karok... c'est Karok... le Tueur de Troll... »

Rôtant bruyamment, Karok le dévisagea un instant avant de sourire dans un soubresaut et de s' affaller la tête la première sur la dure table en chêne. Complètement saoul... Après un instant de silence, et devant les ronflements insistant du nain, le tavernier demanda une explication au voyageur d'un signe de la tête...

« La cuve a vin qui ronfle sur ta table là-bas se nomme Karok Crête-de-Sang. Il a longtemps fait partit du clan des Mâche-Mitrhil du Pic de Haute Roche au nord... C'était un Berserker réputé, et son tableau de chasse comptait parmis ses nombreux trophées le crâne du Troll Glaskvull Le Baveux ou encore celui du chef gobelin Perçe la Lune... Il se battait avec deux haches, un vrais tourbillon de sang, ce qui lui a valu le titre de Tornade Rouge... Mais, il y a quatre ans, il s' est emporté dans sa rage de bataille et n'a pas su différencier ses amis de ses ennemis. Tuant treize des siens, et en particulier son capitaine... Par sa faute, les nains perdirent une aile entière de mine ! Et il se fit bannir scéance tenante par son roi. Après ça... il disparu... A ta place aubergiste, je poserait un autre pichet à ses côtés... et avant son réveil... »

Certaine fois, la gloire reste taché de sang. Dit le proverbe... mais dans la froideur de la nuit, et que des mains délicate remplaçaient un pichet vide, un nain rêvait à nouveau de la gloire qui fut sienne...
Perdu entre deux soubresauts, et apaisé par la caresse de l'alcool, des brides de rêve l'assaillirent. Dans l'une d'entre elles, il revit le jour où il reçu sa première hache. Lors de l'assaut de la mine par un tsunami de peau verte, et alors même qu'il n'était qu'un jeune nain, il avait lâché la pioche et s'était précipité sur un peau verte d'une charge d'épaule, l'écrasant contre une paroi rocheuse. Il se souvenait de la sensation qu'il avait alors éprouvé, l'ivresse de donner la mort par tout les moyens, le sang éclaboussant son visage dans une brume rosée...
Ce fut après l'assaut, alors que ses camarades le retrouvèrent au sommet d'une pile de cadavre, que son chef, son capitaine, son père, lui offrit sa propre hache... Que de bon souvenir...

Dans ses brumes ensanglantées, il souriait, béat en paix. Pourtant, tout fini brusquement. Dans l'envol gracieux d'un imbécile, et sa brusque chute sur le pichet fraîchement rempli. Après cette douche forcée, Karok se réveilla de très mauvaise humeur, empoignant l'avorton qui lui avait vidé le précieux liquide sur la tête. Il décida de lui envoyer la sienne dans les dents. Avant de chercher d'autres adversaire...

« Raaaah ! Qui m'insulte ?!! »
« Euuh... C'est eux l'ancien... »répondit alors une jeune femme.
« Ha !... ... Merci... »

Encore un peu hagard, Karok bondit sur deux autres gus qui secouaient activement les mains en signe de protestation... Il leur enfonça vivement les poings dans les dents, fort heureux de pouvoir se défouler bourré...
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 08 Novembre 2014, 15:52 
Hors-ligne Ombre
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J'aime ce BG ! Un personnage déchu, ancien héros de son peuple. Une fin "triste" pour ce personnage, dont l'état d'esprit est bien rendu !
Joli plume, je trouve !
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 08 Novembre 2014, 18:40 
Hors-ligne Spectre
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Merchi ! :oops:

J'aime créer ce genre de personnage, je trouve qu'il est plus facile de s'attacher à une personne qui a souffert qu'à quelqu'un qui est tout puissant, j'essaye toujours de leurs donner un passé plutôt difficile, ça les humanisent. La déchéance, comme celle de Karok, m'inspire un sentiment de pitié envers lui, elle me donne envie d'aller lui crier "Arrête de te laisser mourir !" et c'est ce que j'aime.

Maintenant, je sais qu'il manque toujours un petit quelque chose à son histoire. Je vois parmi tous les autres Background que beaucoup aiment détailler la vie entière de leur héro. Pour ma part, je n'arrive pas à ce résultat, je trouve que ça retire le côté... immersif de l'histoire de celui-ci. Comme si on était aspiré aux côtés du héro, observateur invisible d'un moment de sa vie. Et je sais qu'il manque des petites choses pour colmater la faille.

Aussi, toutes critiques m'aideraient énormément pour ma progression dans cette voie. Alors n'hésitez pas ! ;)
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 09 Novembre 2014, 18:00 
Hors-ligne Ombre
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Moi ce qu'il me manque, c'est ce côté épisodique de la vie des personnages que je crée. Je n'arrive pas à me résoudre à n'écrire que 30 minutes de la vie d'un personnage, et je suis d'accord arc toi quand tu dis que c'est immersif et humanisant.
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 11 Novembre 2014, 14:22 
Hors-ligne Administrateur
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Chose promise, chose due. Avec pas mal de retard voici le premier BG pour une partie de Polaris.

Mack D Smith âge : 29 ans
Taille : 1,90m
Poids : 75 kilos
Couleur de cheveu : Indéterminée (crâne rasé)
Yeux : Bleu

Des bruits étouffés parvenaient jusqu'à ces oreilles endormies du jeune garçon de 6 ans. Cela ne cadrait pas avec son rêve, il se réveilla. Il se demandait ce que son père pouvait bien faire. Sa mère n'étant plus elle était morte en lui donnant la vie. Enfin, c'était ce que son père lui avait dit. Il descendit les escaliers tout doucement, sans faire le moindre bruit. Il arriva dans le salon où une lumière tamisée éclairait la pièce. Alors il put voir son père se débattre vainement pour essayer de respirer. Ces yeux étaient exorbités, son corps avait pris une couleur bleu, un tantinet violette. Le jeune garçon avait pu lire l'effroi, la peur qui s'étaient inscrits sur son visage. Il avait esquissé un dernier geste de désespoir en m'indiquant l'escalier lorsqu'il s'effondra contre le corps de son assassin. Mack était resté figer. Il ne comprenait ce que ces yeux venaient de voir.

Puis il s'éveilla tout moite, dans son lit. Mais il avait maintenant 12 ans, durant ces 6 années il avait subi un entraînement. Selon Radjak, il avait quelque chose dans ces yeux bleus, une dureté qui faisait de lui quelqu'un de différent. Radjak était l'assassin de son père, il avait contracté des dettes de jeu depuis plusieurs années, il avait servi d'exemple pour les autres. Radjak était devenu son second père. Il avait apprécié que le jeune garçon n'eût pas pleuré à l'époque, il l'avait pris sous son aile, il avait besoin d'un apprenti malléable pour pouvoir commencer son entraînement dès son plus jeune âge. Il avait pourvu à ces besoins primaires depuis 6 ans. Mais il avait surtout pris le temps de l'entraîner. Musculation, gymnastique, combats au corps à corps, manipulations des armes blanches et du garrot. Il faisait de Mack un futur assassin en puissance. Bien que la santé mentale de jeune garçon puisse être sujette à bien des questions.

Il avait maintenant 25 ans, c'était un assassin accompli, il avait toujours Radjak comme maître. Il avait appris tout ce qu'il pouvait apprendre ou presque de lui. Car son maître avait encore de nombreux secrets. Il lui avait appris à réprimer ces émotions, à s'exprimer que quand le besoin s'en faisait ressentir, mais surtout le maître était fier du joyau qu'il avait façonné voilà bientôt 20 ans. Il l'avait formé dans toutes les techniques d’assassinat à mains nues, à l'arme blanche avec ou sans poison, avec les armes à feu de tout calibre, au garrot... Cependant, le maître s’était lui aussi amélioré, car son jeune apprenti avait un don inné pour l'informatique. Il adorait ces technologies bien plus que Radjak, mais celui-ci reconnaissait en secret que les connaissances électroniques avaient du bon. Ils avaient effectué de nombreux contrats ensemble. Son maître lui avait aussi pris de nombreux contrats qu’il avait dû effectuer seul. Son premier contrat il l’avait réalisé à 10 ans à l’aide de poison. Radjak avait utilisé l’innocence du jeune garçon, car il pouvait passer inaperçu. Ayant commencé plus jeune que la moyenne, il avait un tableau de chasse conséquent en comptant ceux réalisés en tandem avec son maître. Il arrivait à un total de 287 meurtres soit plus d’un par mois depuis qu’il avait commencé.

À 29 ans, le tandem d'assassin avait pris fin. Son maître avait été éliminé par ces paires. De plus, l’organisation criminelle qui faisait la pluie et le beau temps à Équinoxe avait posé un ultimatum à l’apprenti de Radjak. Il devait rembourser les sommes détournées par son maître lors de la réalisation et le paiement des contrats. Avec les intérêts, la somme était très importante. Il devait réunir 100 millions, il avait 60 jours pour la réunir. Pour être sûre d'être payée, l'organisation lui avait implanté un traceur GPS afin de le localiser n'importe où pour le tuer, s'il ne respectait pas cet ultimatum.
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 11 Novembre 2014, 14:25 
Hors-ligne Administrateur
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Voici le second d'une longue série. Je pense qu'il fait écho à celui de maître Menator pour la même partie d'AdC.

Edmond Delage né en 1er janvier 1884
Taille : 1m75
Poids : 70Kg
Yeux : Bleu
Cheveux : noir
Moustache en croc très bien entretenu
Carrière militaire
Entré à l’école navale en 1901, profitant d’une entrée, à la fin de l'année, à l’aube de sa majorité, il a été rapidement promu aspirant 3 ans après son entrée. De plus il a acquis le titre d’ingénieur après un dur apprentissage. Affecté au port de Toulon, il devenait dès lors enseigne de vaisseau en 1905 puis en 1907 il embarqua sur un contre-torpilleur. Grâce à sa rigueur dans le travail il progressa dans les échelons et put devenir lieutenant de vaisseau 1911. Cependant, il fut démobilisé de l’aéronavale afin de servir les intérêts de la France auprès de la société Nieuport afin d’élaborer des aéronefs de combat.
Mais, aux premières lueurs de la Première Guerre mondiale, il fut contraint de rejoindre l’aéronavale afin de servir sur un porte-hydravion. Promu pour ces exploits au rang de Capitaine de Corvette, il fut décoré de la légion d’honneur et ainsi fait chevalier.
Pourtant, les besoins de la guerre ayant changé en cours de route. Les capacités et les connaissances, de Delage, en tant qu’ingénieur, étaient primordiales. Il fut renvoyé à l’arrière en 1916 et classé en réserviste au courant de l’année 1918.
Décoration militaire :
Chevalier de la Légion d’honneur
Croix de guerre 1914-1918
Médaille militaire
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
La médaille de l’Aéronautique (anachronisme, mais si tu l’acceptes cela lui irait bien)

Carrière dans l’Aéronautique
Dès sa sortie de l’école navale, Edmond Delage s’intéressa à l’aviation et à ses applications navales. En dépit de son affection dans le sud de la France il réussit à obtenir rapidement ces deux brevets de pilote. Il a le numéro 200 de brevet de pilote et dans la foulée celui de pilote militaire avec le numéro 20. Novembre 1911 il commanda une escadrille et il participa aux manœuvres militaires. C'était dans les Ardennes le 27 juin 1912 qu'il effectua son premier vol sur un hydravion de la Marine nationale. Placé hors cadre par la Marine nationale, il fut nommé directeur technique de la société Nieuport et directeur général du département des aéroplanes 1913. Rappelé sous les drapeaux en août 1914, il réintégra la firme Nieuport en février 1916. Il dessina alors rapidement une nouvelle formule d'avions, le sesquiplan qui fut le premier aéronef biplace d’observation, le Nie-10, dont plus de 1 000 exemplaires furent construits. Plus compact, le monoplace Nie-11BB devint rapidement le Nieuport Bébé et fut produit à plus de 7 000 exemplaires en France, mais aussi en Grande-Bretagne, en Italie ou en Russie. Suivirent les chasseurs monoplaces Nie-16 et Nie-17.
Edmond Delage connut l’échec avec ses bombardiers Type 14 et Type 15.
Début 1920, l’armée de l'air française décida de remplacer tous les chasseurs en service, issus de la Première Guerre mondiale, par des Nieuport 29. Or à cette époque la firme Nieuport décida de désigner ses productions françaises Nieuport-Delage pour le travail accompli. Le Nieuport 29 devient donc NiD-29.

Il créa à partir des chasseurs de nombreux aéronef de loisir, réservé à une clientèle riche et aisée. Ces clients furent principalement de jeunes hommes en soif d’aventures et d’adrénaline.
Il modifia le NiD 29 en NiD 29 V pour les courses d’avions. Cet aéronef a détenu le record de vitesse.
Il effectua une autre modification importante. NiD 29 LD (longue distance), la plateforme et le châssis ne furent pas modifiés. Mais de nombreux ajouts et améliorations furent mis en place. Ils visaient à embarquer 5 fois plus de carburant et en divisaient la consommation de carburant par 2, des concepts très novateurs pour l'époque. Edmond avait réussi à créer le premier appareil de loisir pouvant parcourir de très longue distance. Ainsi il était possible de traverser l’Atlantique depuis la France en faisant un ravitaillement à Dakar pour rejoindre les Antilles Relation avec la famille Demasker.
Il connut Charles Demasker à l’école d’aviation, ils passèrent le brevet à quelques mois d’intervalle. Une saine rivalité et une amitié indéfectible s’étaient créées. Ils avaient échangé des points vus sur la politique, le colonialisme, l’Allemagne, l’économie et bien d’autres choses encore. Mais leur sujet de discussion favori tourné invariablement autour de l’aviation, de ces applications et des ces possibilités.
Il eut une courte relation après la disparition de Charles avec sa sœur Sarah, le prestige de l’uniforme. Une passade. Edmond incarné l’homme fort, sûr de lui, ayant passé au travers des affres de la guerre. C’était un roc sur lequel Sarah avait pu s’accrocher le temps qu’elle refasse surface. Edmond avait toujours eu cette faiblesse, c’était un homme à femmes. Malgré la différence d’âge, il avait entretenu avec Sarah une passion dévorante. Il avait gardé de bons contacts par la suite même s'il avait l’impression que Sarah la fuyait ces derniers mois.
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 11 Novembre 2014, 14:27 
Hors-ligne Thaumaturge
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Localisation : Là où les vents du Chaos me portent...
Si tu es né en 1184, ça me parait compliqué d'être encore vivant au XXème siècle ! ;)
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 11 Novembre 2014, 15:05 
Hors-ligne Administrateur
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Un voleur niveau 10 humain pour la partie 01 de souricette. Personnage que j'ai dû abandonner. La présentation change quelque peu, car souricette souhaitait mettre en avant l'évolution de mon personnage. Ce BG risque d'être bourré de faute et de discontinuité au point de vue de l'accord des temps. Bonne lecture quand même.

Leodegrance Pique de Saint Vincent.
Âge : 25ans
Val de Vilhon RO MdJ, 124 Chondathan « Vous pouvez relancer un dé d'exploration, mais vous devez alors garder le deuxième résultat même s’il est moins bon que le premier.
Vous bénéficiez également d'un bonus de +1 aux jets d'initiative » Chondathan
Ce nom n’est pas mon véritable nom, mais c’est celui que j’ai choisi. Je me prénomme réellement Roland Cattigan, mais j’ai renié ma famille et afin de ne pas finir sur le bûcher j’ai fui et j’ai changé souvent d’identité.
Mais bon, revenons aux prémices de ma jeune vie.
Niveau 0 avec des prédispositions.
Tout d’abord, je viens d’une grande famille de noble, mais celle-ci était des plus malhonnêtes. Bien que dans ma jeune enfance, je n’ai rien soupçonné. J’ai vécu dans le mensonge toute mon enfance. En effet, mes parents étaient des tyrans, faisant souffrir inutilement leurs serfs, spoliant et exploitant toutes personnes qui tombaient dans leurs griffes. Mettant en place des taxes exorbitantes faisant souffrir inutilement la population. De plus, il pratiquait la torture, le sacrifice humain. Ils étaient dégénérés et asservis par la chose que l’on nomme « pouvoir ».
Lorsque je fus en âge d’apprendre, je découvris les horreurs les unes après les autres. À chaque fois, le degré augmentait vers l’innommable, l’impensable et l’inimaginable. Je faisais bonne figure, mais à chaque fois cela me retournait l’estomac. Devant ces horreurs j’essayais la nuit en douce d’aider les prisonniers, au début, je leur apportais à boire et à manger. Mais cela était loin d’être suffisant. Je pris donc des mesures plus radicales libérant les prisonniers encore valides au nez et à la barbe des gardes. Je compris que j’avais un don inné pour passer inaperçu. Mon corps était souple et me permettait de me déplacer avec vigilance et discrétion. Cependant, ces pauvres hères furent rattrapés puis torturés, un à un. Et à un moment ou un autre, ils m'auraient livré. Je pris une décision radicale qui me creva le cœur, mais qui m’endurcit. Je me faufilais de nouveau puis je les tuais pour abréger leurs souffrances.
Ne pouvant plus supporter ceux-ci je pris la décision de partir et de fuir pour revenir un jour les destituer de leur trône. Mais là tout de suite je ne pouvais rien. J’avais seize ans quand je pris la décision de partir, j’avais la chance de paraître plus vieux que mon âge et de paraître adulte aux yeux de tous. Après des semaines de préparation, en repérant les itinéraires les plus sûrs avec les péages les moins surveillaient afin de pouvoir fuir en toute sécurité ; en volant tout le matériel dont j’avais besoin, je décidai à la faveur d’une nuit sans lune de partir. Avec ce que j’avais déjà, mais avec ce que je devais prendre aux derniers moments. Comme ce que contenaient les secrétaires particuliers de mes parents, de l’or ainsi que des laissez-passer pour sortir de ce fief. Je me servis, cette nuit dans l’armurerie, des armes que je me sentais aptes à manier, dagues, couteaux, et aussi d'une armure de cuir, qui m’était trop grande….
J’avais vidé mon coffre d’affaires. Je pris celles de chasse, car elles étaient idéales pour le voyage. Je pris aussi deux ou trois tenus luxueuses, j’avais dans l’idée de les échanger voire de les vendre rapidement pour me faire de l’argent ainsi que tout le matériel nécessaire à une expédition des vivres pour 3 jours, de l’eau. Je pris aussi mon cheval, mais je l’abandonnai aux limites du fief. Il rentrerait seul à l’écurie. J’avais dû cacher les armoiries sur mes vêtements. Je m’étais enduit le visage, les mains et les vêtements de boues, je ressemblais à un aventurier moyen passant son chemin.
J’avais bien ficelé mon histoire et les gardes ne furent pas trop méfiants malgré l’heure tardive.
Voici donc comment mon périple commença. Partant du cœur du Val de Vilhon, je souhaitais aller dans la région du Cormyr ou celle des Vaux.

Niveau 1
Je passais de ville en ville, payant et échangeant ce dont j’avais besoin, volant lorsque je ne pouvais faire autrement. Mais je savais que ma fuite devait finir à un moment ou un autre. C’est dans une ville de grande importance que j’ai trouvé ma voie. À l’époque, je venais d’arriver dans le Cormyr plus précisément à Suzail. Le crieur déclamait une mission pour une récupération d’un objet rare, pour le compte du temple de Chauntéa.
Je décidais de me présenter. On m’informa que la mission concernait une relique qui avait été volée lors d’un transfert en vue de sécuriser l’objet. Le temple recherchait, une personne étant capable de la reprendre de façon la plus discrète possible. Cet objet était aux mains d’adorateur de Gruumsh, ils avaient pour but d’utiliser la relique à des fins maléfiques.
Je me sentais apte pour ce travail. J’allais accepter cette mission puisque j'avais réussi à me faufiler en premier dans l'office et comme je correspondais aux critères demandés, je partais confiant.
Mais alors que la mère supérieure jaugeait mes qualités, un intrus rentra avec une telle discrétion que je ne le perçus que lorsqu’il se racla la gorge en appliquant le poignard contre ma gorge. Il s’imposa en démontrant ma faiblesse et lui en démontrant sa force. Il eut la mission et je fus refoulé en dehors du temple. J’étais subjugué parce que je venais de voir au lieu d'être en colère, c'est un sentiment de plénitude qui m'avait envahi. J’avais l’intime conviction que cette personne devait devenir mon maître. Je décidais donc de le suivre. Il se balada dans toute la ville comme je restais le plus loin possible pour éviter de me faire repérer, je ne comprenais pas ce qu’il faisait. Il abordait discrètement dans des coins sombres tantôt des commerçants tantôt des mendiants.
Je pensais avoir réussi à passer inaperçu, mais c’était une grave erreur, en fait depuis le début il me testait. Au détour d’une ruelle, je me trouvais nez à nez avec lui. Il me saisit les bras et m’immobilisa. Je pus enfin voir son visage. C’était un homme d’une trentaine d’années, il se dégageait de lui un magnétisme indéfinissable, mais qui vous attirez. Il me menaça de me tuer si je ne racontais pas la vérité sur mes intentions. Je ne pouvais pas savoir s’il bluffait, et au vu de ma position précaire je n’eus pas d’autre choix que de dire la vérité. Je l’implorais pour pouvoir devenir son apprenti. Il me rit au nez en me disant qu’il n’avait besoin de personne. Mais que si je réussissais ces tests il étudierait la question. J’acceptais sans réfléchir aux conséquences. Il m’envoya au casse-pipe. En effet, il me dit qu’il avait tous les renseignements nécessaires pour voler la relique, qu’il savait exactement où elle se trouvait et connaissait aussi la disposition de lieu. Il me demanda de servir d’appât pour distraire les membres de la secte afin qu’il puisse être libre de ces mouvements. M’étant engagé et me retrouvant devant le fait accompli, je n’eus pas d’autre choix que suivre les ordres, c’était le seul moyen pour moi de progresser.
Au mépris de mes qualités de discrétion, je déboulais dans la pièce secrète avec pertes et fracas, puis je jetais deux dagues puis je pris la fuite. Je fus poursuivi au travers des souterrains pourchassés par 8 hommes armés jusqu’aux dents. Je me perdis dans ce dédale ne me rappelant plus le plan de ce labyrinthe souterrain. Je ne m’en sortis qu’avec une chance inouïe enviant un piège sans le faire exprès mes ennemis furent stoppés dans leurs progressions je profitais donc de ce répit pour fuir et trouver une sortie puis allez au point de rencontre fixer par cet inconnu en ayant l’espoir que je le verrais.

Je restais sur place bien au-delà du délai fixé. Étant arrivé en avance par rapport au délai prévu j’attendis. Plus le temps passé, plus je devenais excité. Puis cette sensation d’excitation laissa place au goût amer provoquer par le fait que j’étais blousé. J’avais toujours une pointe d’espoir dans le fond de mon âme et surtout une certaine fierté. La nuit commença à tomber, je pris appui sur un arbre avec un air désabusé. Mais je restais concentrer sur le moindre mouvement, le moindre détail anodin qui pourrait me faire dire que mon inconnu arrivé. Lorsque la nuit s’installa. Je fus de nouveau trahi par ma négligence, mon futur maître avait tenu sa promesse, il avait juste attendu patiemment que je relâche mon effort pour me surprendre de nouveau.
Il me dit qu’il me prenait à l’essai pour quelque temps. Mais que j’allais devoir m’astreindre aux mêmes règles que lui. Mais qu’avant toute chose je devais lui raconter ma vie. Et qu’au moindre mensonge l’accord serait rompu.

Je lui expliquai tout en détail, en m’en tenant à la stricte vérité, sans enjoliver mon histoire avec des mots simples et très crus. Lorsque je finis. Il ne me dit qu’une chose.
Tu as agi avec lâcheté, il faudra faire face un jour ou l’autre à tes démons du passé. Car tu ne pourras pas laisser, la situation perdurait dans le temps. Je vais t’enseigner mes préceptes, tu les suivras à la lettre. Puis lorsque je le déciderai, tu retourneras régler la situation dans ta patrie d’origine.
Maintenant, allons-nous coucher, j’ai réservé une chambre pour toi à l’auberge. Je t’attendrai demain dans la cour dès l’aube.
Comme promis le lendemain je l’attendais peu avant l’aube dans la cour. Il sortit de l’écurie, avec sa monture je ne l’avais pas entendu. Encore une fois, il me surprit. Il sourit et me signe du cuivre.
Nous partîmes dans la campagne environnante. Nous nous arrêtâmes dans une clairière des plus reculées.
Il m’annonça un nombre de règles que je devrais suivre à la lettre, il me les fit répéter jusqu’à ce que je sois capable de les dire sans accrocher une syllabe.
Règle n° 1 : Tu feras de ton corps précision, souplesse et vitesse
Règle n° 2 : Tu agiras à la faveur de l’ombre
Règle n° 3 : Tu agiras avec la discrétion la plus absolue
Règle n° 4 : Tu devras te renseigner et être sûr avant d’agir
Règle n° 5 : Tu devras observer
Règle n° 6 : Tu ne voleras que sur demande, mais avec certaines conditions
Règle n° 7 : Première condition, l’objet en question est susceptible de mettre en danger le monde
Règle n° 8 : Seconde condition, tu délesteras les riches abusant de leur pouvoir et tu redistribueras aux pauvres.
Règle n° 9 : Tu ne tueras que lorsque la situation s’avérera nécessaire pour ta survie et le bien de la mission.
Règle n° 10 : Si la mission n’a pas de récompense, tu prélèveras une quote-part raisonnable à ta simple survie.
Ce furent mes 10 premières règles et bien d’autres suivirent notamment toutes les règles de 11 à 19 relevant de l’entraînement.
Physique pour avoir un corps parfait pour mes missions, qui soit svelte rapide et puissant telle une anguille.
Technique pour savoir maîtriser les armes et les utiliser avec la meilleure des précisions.
Mental, savoir analyser toutes les personnes en face de moi et tirer profit de toute situation.
J’appris donc à manier toutes les armes propres au voleur, la fronde, l’arbalète, les dagues et même les shurikens. Mais j’avais une préférence pour des lames plus grandes, mais mon maître insista sur la base. Il m’apprit les exercices simples pour muscler mon corps tout en gardant son élasticité naturelle.
Enfin, vous avez compris, il devint mon maître et professeur.
Une fois que j’avais atteint le niveau désiré, il choisit des missions plus difficiles plus dangereuses. Il me laissa agir me surveillant et me reprenant à chaque erreur. Il était patient. J’appris ainsi à me renseigner, à me mouvoir dans l’ombre sans faire de bruit, à escalader, à fouiller une pièce avec méthode et une grande minutie. À désactiver les pièges.
Règle n° 20 : Tes mains sont ta vie, prends-en soin.
Nous enchaînâmes les missions de récupération d’objet, tantôt un temple avait besoin d’écarter la menace d’un objet divin malfaisant, ou bien récupérer une relique. Tantôt c'était une guilde de renom qui faisait appel à nous pour des renseignements, récupération d'artefact. On aidait aussi toutes personnes qui osaient nous demander de l’aide. Une fois, nous avons dû récupérer une petite fille enlevée par des orques. Ils allaient la sacrifier sur l’autel de Gruumsh. C'était une mission périlleuse, réduire les gardes au silence rapidement avec précision. Puis, faire diversion pour pouvoir agir avec subtilité pour enlever la frêle innocente sans risquer sa vie. J’avais toujours la partie qui me semblait la plus difficile, faire diversion, être l’appât, narguer les ennemis, les attaquer et fuir rapidement hors de leur portée.

Niveau 2
Après une plainte lors de la mission suivante j’aurais la tâche inverse. Et, celle-ci arriva plus vite que l’on ne s’y attendait. L’objectif fut le suivant restituer des précieux bijoux volé à une noble Dame. Nous trouvâmes rapidement les coupables grâce à mon maître, il me dit que je serais chargé de récupérer l’objet qu’il ferait une diversion, mais que je devrais me débrouiller seul pour récupérer l’objet. Après un plan de bataille mise en place, j’avais prévu à la faveur de la nuit une petite acrobatie afin d’arriver par une lucarne entrouverte donnant sur la pièce ou était renfermé l’objet convoité. Après des bruits d’explosion et de flamme et la fumée, tout le bâtiment fut vidé en peu de temps. J’avais tout le loisir à agir à ma guise. Mais dans ma précipitation je tombais dans un piège. Je me retrouvais enfermé dans une cage d’acier sans serrure. De plus le poids de la cage était bien trop important pour que je le soulève. La fumée envahissait la pièce, je commençais à suffoquer, je devais trouver rapidement une solution. Après réflexion, je compris que le mécanisme de descente pouvait s’inverser, mais que je devais trouver le mécanisme qui pourrait faire cela. Sans toucher, sans vraiment voir la pièce qui était enfumée cela me paraissait impossible. Puis, je me souviens des règles de mon maître.

N° 21 : La peur est la pire de tes ennemis
N° 22 : Le calme est vertu, recherche-le en toutes circonstances
Je m’assis, puis fis le vide, ensuite je ralentis ma respiration, et enfin je fis une projection mentale de la pièce. Je cherchais le moindre détail qui pourrait se révéler utile. Lorsque je compris que le mécanisme était sous mes yeux. Il s’agissait d’une tête de gargouille qui ornait une cheminée. Après plusieurs essais infructueux, je réussis à accrocher avec mon grappin la tête de la gargouille. J’activais le mécanisme en tirant sur ma corde. Puis une fois libre, je me dirigeais vers le but de ma mission. Et je pris les bijoux en prenant le temps de désactiver le dernier mécanisme de protection puis je m’enfuis. J’étais couvert de suie, mes yeux me piquaient, j’avais la bouche et les poumons en feu irrités par la fumée. Mon maître se moqua ouvertement de moi. Mais j’avais compris que les règles étaient très importantes et que mon maître m’avait indirectement sauvait ce jour-là. Le lendemain jour de la livraison nous fûmes attaqués par des bandits de grand chemin qui avait eu vent que l’on transportait des objets de grande valeur. Ils tentèrent de nous tendre une embuscade, mais nous étions conscients que l’esbroufe d’hier aurait suscité des convoitises. Nous étions sur nos gardes, nous nous étions préparés. Ainsi nous avons pu profiter d'un avantage de combat en décidant de les prendre par surprise. Ce fut une grande réussite. Après cela nous ne fûmes pas inquiétés du reste du voyage.

Niveau 3 :
Plus je progressais, plus de nouvelles règles apparaissaient.
Notamment celle concernant, le mensonge, les nouvelles identités, et le déguisement.
N° 23 : un bon mensonge est un mensonge simple
N° 24 un bon mensonge est simple, mais plus il sera gros plus il passera facilement enfin presque.
C’est une de ces règles qui n’est pas fiables il y a quelqu’une comme cela me prévins mon maître.
N° 25 chaque nouvelle identité, se joint d’une nouvelle personnalité, avec une histoire et un comportement défini
N. °26 un bon déguisement te permet de passer inaperçu aux yeux de l’ennemi même quand tu le regardes dans les yeux. Tout est une question d’artifice.
Il me montra comment déformer ma voix, prendre l’accent d’une autre région, faire en sorte je pris conscience que le bluff et le mensonge pouvaient être une armure aussi dure que le plus des aciers nains tant qu’on arrivait à manier cette nouvelle réalité avec virtuosité. Mais le plus important de toutes ces leçons c’est lorsqu’il m’apprit un langage des signes permettant de faire passer des messages en toute discrétion.
Ainsi après les missions de récupérations, nous prîmes en plus de celle-ci des missions de renseignement et de chasseur de prime. Les missions de renseignement avaient pour objet d’espionner le plus des sectes et des guildes secrètes souhaitant provoquer la désolation et la mort. Dans certains cas bien précis, on jouait le jeu de la politique, mais mon maître était des plus réticents. Il ne jouait qu’à ce jeu-là que lorsqu’il avait la certitude que cela servait les intérêts du peuple. Pour les missions de chasse l’homme on commença par du menu fretin et pour finir avec des captures de grands bandits.

Niveau 4 :
Après avoir reçu les bases, il se décida à parfaire toutes mes techniques m’apprenant de nouveau geste d’esquive ainsi que des cabrioles et autres tours de passe-passe. Il me fit changer petit à petit mes possessions contre d’autres plus utiles. Il avait notamment vu que je lorgnais sur les lames légères, notamment les rapières, je trouvais cette arme des plus élégantes, j’étais attiré par elle. Après cette acquisition il m’apprit à manier cette arme, mais il fut convenu que je n’étais pas doué pour celle-ci la lame était trop longue. Il me fallait quelque chose d’un peu plus massif et de court tout en restant léger. Mais c’était compliqué, nous essayâmes alors l’épée bâtarde me permettait de mieux maîtriser les attaques des bases, mais il m’était pour l’instant impossible de me servir de tous les enchaînements complexes que j’avais appris jusqu’à présent. Mon maître me fit donc échanger ces armes pour revenir à la dague.
Puis l’on continua nos missions, en se baladant au travers des contrées. Nous avions une vie de bohême sans attache particulière. Profitant des bonheurs simples de la vie. Il fut décidé que je devais apprendre le travail en équipe, cela pourrait s’avérer utile un jour. En effet, le travail en solo ou duo n’avait rien de commun. Ainsi lors de l’une de nos haltes nous étions dans la ville d’Eauprofonde. Une mission de groupe fut proposée pour enquêter et retrouver un certain nombre d’objets et de personnes ayant semble-t-il été enlevés par une seule et même personne. Mon maître trouva que c’était l’occasion idéale, de plus, il avait fort à faire de son côté. Il avait des affaires personnelles à régler. Il fut convenu que je le retrouverais dans une alcôve du quartier des affaires de Eauprofonde dans deux mois minimum, il me laissait un délai d’un mois supplémentaire pendant lequel il viendrait à ce rendez-vous tous les jours.
Ainsi je rejoins le groupe composé d’une magicienne, d’un guerrier, d’un rôdeur, d’un prêtre et d’un paladin. La piste nous mena vers un obscur donjon où un sorcier avait apparemment mal tourné. Après de nombreuses escarmouches et autres pièges dans les différentes salles menant à notre objectif. Nous fûmes capturés puis nous nous retrouvâmes en face de notre ennemi. Il avait déjà sacrifié au nom d’un rituel des plus ignobles toutes les jeunes filles vierges qu’il avait enlevées. Et il avait extrait par un procédé inconnu les essences magiques des objets volés. Il en avait besoin pour recréer un objet lui servant à ouvrir un portail, le reste de ces explications étant des plus nébuleuses pour moi. Je profitais donc de sa litanie pour réfléchir à une solution pour nous libérer. Je fis le calme en moi puis je trouvais une solution toute simple, je devais me défaire de mes liens, puis faire une diversion pour que mes compagnons l’assaillent et le tuent… Nous avons réussi avec une chance inouïe.

Niv 5
De retour après de mois et demi d’aventure. Je me retrouvais au lieu de rendez-vous fixé. J’étais arrivé en journée afin de repérer les lieux à nouveau afin d’imaginer comment mon maître allait me surprendre afin de l’avoir à son propre jeu. Je décidais donc de jouer aux mendiants afin de pouvoir observer toute la journée les allées et venues, car j’étais sûr que mon maître ferait une apparition avant la nuit, pour voir si j’avais laissé un signe à son attention, histoire qu’il se prépare à notre rencontre. Je laissais donc un signe que lui seul serait amener à comprendre puis j’attendis observant tranquillement la rue. Je finis par le repère, mais je crus que j’allais me faire découvrir lorsqu’il s’approcha de moi pour faire l’aumône. Mais apparemment non. Je quittais mon déguisement puis pris position de façon à pouvoir le surprendre. J’avais pris de la hauteur afin d’avoir toute la zone en visuel. J’avais repéré plusieurs chemins d’accès, dont deux souterrains sortant dans l’alcôve.
Ayant attendu au-delà des heures du rendez-vous j’attendis qu’il sorte de sa cachette, c’était une sorte de guerre des nerfs à distance. C’est avec cette optique-là que je suis resté en éveiller et totalement conscient de mon environnement. Un petit mouvement si infime que je ne fus pas sûr que ce soit lui, mais dans le fond cela ne pouvait être que lui. Sa façon de se déplacer sans bruit à une vitesse stupéfiante le rendait flou avec cette pénombre. Il ne me restait plus qu’à le surprendre sans bruit. Je quittais mon poste d’observation avec la grâce d’un chat puis je l'attendis dans le recoin de l’alcôve suivante. Puis je lui rappelai alors la première scène de notre rencontre. Je m’identifiai tout de suite par la voix à peine le geste terminé. Je venais de frôler la mort, il s’en était fallu d’un cheveu pour que je me retrouve avec une dague en plein cœur. Je ne sais toujours pas comment il avait réussi ce coup. Mais il avait quand même était surpris malgré son contre je l’aurais blessé ou peut être deux mort si l’on avait été ennemis. Donc c’était une réussite il me félicita, c’était la première fois qu’un de ces apprentis arrivait à le surprendre. Il me dit qu’il allait me faire accéder à l’étape supérieure de ma formation.
Il chercha alors une mission pour moi en solo, ce fut la mise en place d’un vol et d’un assassinat. Mais afin de contourner la sécurité, je devais berner tout le monde pendant une période longue. Il fallait agir avec toute la finesse possible. En somme, c’était un examen final de tout ce que j’avais appris dès à présent. Mais l’astuce était de faire paraître sa mort comme des plus naturelles. De plus, cette mort devait intervenir à un moment précis ni avant, ni après. Je reçus donc une formation sur les poisons et les antidotes. Les poisons pouvaient tuer instantanément, ou au contraire mettre du temps à agir, faire en sorte que cela ressemble au symptôme d’une maladie foudroyante ou non. Après de nombreuses heures dans un laboratoire secret de mon maître et après avoir acheté de nombreux produit tester leurs effets, nous choisîmes alors un certain nombre d’antidotes et de fioles de poison. Mais en parallèle, nous avions mis en place un grand nombre de préparatifs afin que l’on puisse mettre le Duc dans la situation voulue afin que mon personnage puisse faire son entrée en scène et captiver l’attention et attirer la confiance du Duc. L’objectif avait été d’éliminer la concurrence qui aurait faussé à un moment ou un autre notre plan. Nous avons aiguillé nos concurrents afin de mener un attentat lors d’une embuscade, mais avons fait en sorte de faire déjouer ce plan machiavélique avec une dénonciation anonyme laissée devant sa porte. C’était mon maître qui avait fait une infiltration pour un one shot. Il m’avait fait écrire une lettre qui me mettait en scène à sa place afin que je sois engagé. Cette lettre disait que j’étais un homme de l’ombre que j’avais réussi à entrer sans être inquiété et que si je le pouvais ces ennemis le feraient bientôt. Que j’avais listé les faiblesses du château afin de montrer que le duc était vulnérable ! Toutes ces informations étaient issues d’un repérage minutieux ainsi que des renseignements précis sur notre cible. J'ajoutais, que j’avais des informations capitales concernant sa survie et que je souhaitais le rencontrer. Que je lui rendrais ce que je lui avais emprunté afin de prouver mon identité ! Il s’agissait d’un sceptre magique, mais ce n’était pas l’objet que nous devions voler, celui-ci en fait n’était pas encore en sa possession, mais il devait l’avoir de façon incessante.
Enfin bon, une fois la rencontre mise en place, le duc voulut me contraindre à parler, mais je lui fis comprendre qu’il avait tout intérêt à me laisser en vie et rentrer à son service. Je lui donnais les informations en échange de ma sécurité et d’un salaire ainsi qu’en contrepartie de l’effacement d’une dette que j’avais contracté auprès de mon maître qui agissait sous la couverture d’une ces identités multiples, mais réelles. Il incarnait un véritable chef de guilde commerçante et mafieuse très connue dans l’ensemble de la région. Ainsi j’avais tout à gagner ou tout perdre. Je lui expliquai que si je tentais de l’escroquer je me retrouverais avec son armée ducale aux trousses en plus de la guilde mafieuse. Mais, si je l’aidais, il m’aiderait en retour sinon que notre accord était rompu, une sorte de sécurité et d'assistance mutuelle. Ayant réussi à le convaincre je devais attendre deux mois pour le tuer. Je lui donnais l’information comme quoi son ennemi juré un comte ayant des terres limitrophes à celle du duc prévoyait de le faire tuer en faisant passer cela pour un vol de bandit de grand chemin ayant mal tourné. Après de multiples conseils, nous avions mis en place une contre-offensive. Qui fut un succès et même au-delà de mes espérances, car je n’avais pas prévu que l’on fasse des prisonniers. Le Duc allait certainement faire en sorte de les interroger dans les sous-sols châteaux, je devais les réduire au silence avant qu’il ne parle. Je me suis donc introduit dans les sols à la barbe des gardes, mais l’exercice ne fut pas des plus aisés. Mais je réussis à tuer le capturé avant qu’il ne parle. Le duc furieux fit empaler sur le champ le tortionnaire qui soi-disant avait donné un coup de trop.
Après cela, je continuais mon travail d’infiltration insinuant mes racines partout dans le domaine, cherchant activement l’objet magique que je devais voler et par la même occasion continuer à être dans les bonnes grâces du Duc. L’objectif était de devenir indispensable à ces yeux afin qu’il me donne lui-même sa confiance. Je déjouais ainsi plusieurs tentatives d’assassinat, découvert des traîtres revendant des informations…
Un soir tard, après avoir bien bu, le Duc me révéla le secret tant attendu, il me montra une salle secrète où il entreposait ces biens les plus chers. Il me dit que j’étais le seul à être au courant en dehors de quelques personnes triées sur le volet. Ce bunker était imprenable aucune ouverture, aucun autre passage si ce n’est celui que le duc venait d'actionner. Il ne me faisait pas assez confiance pour me montrer comment il avait activé le mécanisme, mais une chose est sûre, personne à part lui ne devait la connaître. Je devais donc trouver le moyen qu’il m’y fasse entrer avant de le tuer. Il ne me restait qu’un mois pour réussir ce tour de passe-passe. Comme j’avais gagné la confiance du Duc, il avait fini par lâcher la laisse qu’il m’avait mise autour du cou. Libre de mes mouvements, je pus convenir d’un rendez-vous secret avec mon maître après avoir fait passer un petit mot. Nous fîmes le point sur la situation et nous trouvâmes une solution, nous allions lui faire entreposer un objet magique rare qui avait le pouvoir de guérir ainsi lorsque sa maladie foudroyante allez le terrasser en deux ou trois jours je l’aiderais à aller dans la salle, je le maîtriserais et volerais l’objet convoité puis je lui administrerais le coup de grâce avec une nouvelle dose de poison en le faisant tomber dans l’inconscience. Il mourra paisiblement dans son lit.
Ainsi je repartis avec les doses de poisons que j’entreposais dans une cachette. Enfin, le moment arrivé et tant redouté arriva. Il avait fallu que j’empoisonne toute la maisonnée en donnant à tout le monde une dose de poison qui avait les mêmes symptômes que celui qui allait tuer le duc, mais qui ne conduisait pas à la mort celui-ci avait un pouvoir incapacitant, déclenchant une maladie clouant au lit. Je servis de vecteur en me contaminant d’abord, puis toute la maisonnée, ensuite je pris l’antidote au bout d’un jour afin de récupérer de mes mouvements. Ainsi je profitais que l’on apportât le repas du Duc dans son salon privé afin d’enduire sa cuillère de poison. Comme il avait un goûteur, je ne pouvais empoisonner le plat. Il était resté à l’écart de la maisonnée parce qu’il était l’un des seuls à n’avoir pas été malade. Il mangea avec délectation et le lendemain le travail de sape du poison avait son effet, il pensa qu’il s’en remettrait comme moi en une journée parce qu’il se targuait d’être aussi puissant et vaillant que n’importe lequel de ces hommes. Le surlendemain, le poison avait continué son œuvre incapable de bouger commençant à devenir paranoïaque, il ne faisait plus confiance à personne, mais il devait aller dans la pièce secrète, mais il en était incapable tout seul, il se tourna naturellement vers moi, j’avais écarté un à un les proches du Duc en jetant le discrédit sur eux. Ainsi j’étais sa seule personne de confiance. Il ouvrit pour moi le passage. J’en profitai pour l’immobiliser en douceur et l’endormir avec la prise du pouce que m’apprit mon maître, je commis mon forfait et je pus refermer le passage après avoir vu comme il avait procédé. Je lui administrai le poison qui le ferait tomber dans l’inconscience. Le lendemain, le duc était mort succombant à la maladie que tout le monde avait eue. N’ayant plus d’employeur, je justifiais mon départ me retrouvant sans emploi.

Niv 6
Je retrouvais mon maître puis nous partîmes vers une direction. Mon maître me dit que l’heure était venue, que je devais retourner avec lui dans ma région d’origine et régler mon histoire de famille. Cela n’avait que trop attendu. Que je pouvais m’y prendre comme je le souhaitais, mais que je devais mettre un terme à ceux-ci. Et qu’il me laissait quinze jours pour faire ma basse besogne. Il resterait en retrait prêt à intervenir aux moindres pépins, mais que je devais tout faire pour ne pas en avoir. Nous prîmes de nouveaux déguisements ainsi que de nouvelles identités pour l’occasion. Je fus introduit auprès du château en tant que chambellan. Le dernier venant d’être exécuté sur la place publique. La situation avait empiré. Mais cela faisait 5 ans que j'étais parti du domicile familial, je savais que j’avais beaucoup changé en plus de mon déguisement. Je déguisais ma voix, après une période d’essai d’une journée je fus engagé. J’appris alors que j’avais un frère très vite, je compris alors que je devais le protéger avant qu’il ne lui arrive quelque chose. Au bout d’une semaine, j’avais fait la liste des gens à supprimer afin de régler le problème définitivement. Je passais à l’action un soir avant le repas. Je m'étais occupé de supprimer et cacher les tortionnaires, ainsi que les officiers responsables et au courant des méfaits de mes parents. Puis j’empoisonnais mes parents. Mon frère ne comprit pas tous, mais je pris le temps de lui expliquer et de lui montrer les coins sombres du manoir. Les caves des tortionnaires, je me servais du témoignage des prisonniers encore présent pour lui faire comprendre à quel point nos parents étaient des monstres. Je libérais tout le monde, et pris mon frère avec moi. Mes parents dans la carriole à l’arrière. Je vins sur la place publique et fis une annonce tonitruante. Les tyrans étaient morts, mais aucun sacrilège ne serait fait à leur sépulture. Je mis à bas mon déguisement et je me montrais sous le jour de Roland Cattigan. Je décidais de renoncer aux charges inhérentes à mon titre et dans le but de protéger mon jeune frère je l’emmenais avec moi pour lui trouver une famille d’accueil afin qu’il ne soit pas pris dans la tourmente. J’emmenai mes parents à la limite de leurs terres et je les inhumais. Puis je rejoignis mon maître. Nous emmenâmes mon frère à une connaissance de mon maître. Il s’agissait d’un couple qui ne pouvait avoir d’enfant et qui était ravi d’accueillir mon frère comme leur fils. Je promis à mon frère de venir tous les ans au minimum. Et je lui remettais une de mes dagues. Je lui expliquai que je ferais tout pour qu’il puisse vivre dans un monde meilleur. Mais que pour cela je devais mener des missions de par le monde.

Niv 7
Cette mission fut la dernière de mon maître. Je l’ai vengé, mais mon cœur fut meurtri au plus profond et mon âme fut déchirée. Je n'étais pas devenu un monstre grâce à mon petit frère qui m’accompagnait dans mes pensées. Cette mission était la plus dangereuse que nous ayons faite. N ous sommes partis en outreterre pour débusquer un magicien renégat ayant acquis en plus de son savoir arcanique, la maîtrise des lames. Il était à la fois magicien et mage-lame. C’était un immonde et perfide personnage. Qui vendait ces services aux plus offrants pour accomplir des rituels, lancer des malédictions, ouvrir des portails démoniaques …
Devant tant d’ignominie et une forte récompense pour sa mort. Nous partîmes donc dans ces contrées obscures. Après d’innombrables escarmouches contre des montres, des zombies, des drows adorateurs de Loth et autres engeances de l’Outreterre. Nous pensions que nous ne reverrions jamais notre proie, car nous avions perdu énormément de temps dans nos divers combats. Mais contre toutes attentes, nous retrouvâmes sa trace. Plus nous nous rapprochions plus nous nous enfoncions dans les ténèbres.

Niv 8
C’est lorsque nous touchions au but. Après avoir enfin rejoint notre cible. Que mon maître mourut, en effet suite à ces nombreuses péripéties il avait été blessé, mais dans cette obscure région sa plaie ne guérissait pas. C’est souffrant qu’il combattit contre le mage renégat. Il s’était sacrifié pour me donner une ouverture et finir notre mission. Il me confia ces derniers mots. "Je t’ai considéré comme fils. Tu es devenu un bon garçon. Va retrouver Isgard à Eauprofonde donne lui mon amulette il comprendra alors il te révéla un certain nombre d’éléments." Il me supplia de faire disparaître son corps afin qu’il ne restât plus rien. Je pris la tête du mage comme preuve. Puis je brûlais le corps de mon maître. Une fois cette précaution prise. Alors que j’allais partir, une voix raisonna dans ma tête.

La suite est un BG commun avec Teros. Mon voleur acquiert la lame du mage-lame et qui est possédée. Et Teros incarne l'âme de cette arme.
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 11 Novembre 2014, 15:12 
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Uphir a écrit :
Si tu es né en 1184, ça me parait compliqué d'être encore vivant au XXème siècle ! ;)
Merci de me l'avoir fait remarquer.
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 11 Novembre 2014, 15:22 
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Voici le BG de Garok minotaure guerrier de niveau 12 ou 14 si mes souvenirs sont bon.

Je m’appelle Garok, j’ai 33 ans, actuellement je suis capitaine dans l’armée Vallienne. Mais avant d’en arriver là, il y a tant de choses à vous raconter.

Mon enfance en premier lieu, j’ai été abandonné à la naissance. Je fus recueilli par une tribu goliath qui a écouté mes braillements de bébé Minotaure affamé. Je portais un simple collier avec une plaque en argent où mon prénom Garok était inscrit en géant.

Les goliaths ont pris soin de moi et m’ont élevé comme si j’étais l’un des leurs. Bien que j’aie pris conscience très rapidement que je n’étais pas semblable à eux. Leurs comportements ne faisaient aucune distinction, c’est comme si la différence n’était qu’une apparence sans importance à leurs yeux. Je n’ai aucun souvenir de mes véritables parents. Par contre, je garderai un souvenir impérissable de mes parents adoptifs. Mon père adoptif s’appelle Kokivi, il était l’un des gardiens de la tribu et ma mère adoptive c’est Naalak. Elle était l’une des mères nourricières de la tribu et elle avait la capacité de communiquer avec les esprits de la nature, elle était druidesse. Mes parents adoptifs n’avaient pas eu d’enfant, c’est donc avec une joie immense qu’ils m’ont accueilli. Ils ont eu beaucoup de patience à mon égard. J’étais un électron libre qui ne voulait pas subir l’autorité, je me rebellais constamment, faisant caprice sur caprice. Je libérais la bête sauvage qui était en moi, je devenais alors colérique, impétueux, frénétiquement violent au point de me mettre en danger. Une seule chose parvenait à me calmer, aussi étrange que cela puisse paraître, la douce voix de ma mère adoptive avait la capacité lorsqu’elle me murmurait des mots d’amour de me calmer. Mais il fallait du temps pour que la bête relâche le contrôle sur moi. Après ces crises, j’étais renfrogné et je me repliais sur moi-même. Plus je grandissais, plus je sentais le regard de la tribu changé à mon égard. Après l’un de mes accès de folie, je blessais ma meilleure amie Iluok, une jeune goliath de mon âge. Elle demeura inconsciente pendant 3 jours et 2 nuits. Il était un peu tard pour ce faire des reproches le mal était fait. Les parents Iluok ne voulaient pas que je l’approche. Alors qu’un conseil se préparait pour décider de mon avenir au sein de la tribu. Je pris les devants et je m’enfuis la troisième nuit après ce drame, avec le peu d’affaires qui m’appartenait. Comme un lâche ne voulant pas faire face à ses responsabilités, j’étais rongé par le remords. Mais je n’avais pas pu m’excuser et encore pu faire quoi que ce soit pour me faire pardonner. C’était de rage que j’avais pris la décision de partir. Courant dans la nuit baignée par le clair de lune je dévalais les pentes de la montagne pour plonger dans la forêt. Sans me retourner les larmes coulant le long de mes joues. Je ne vis pas le temps défilé, je courais jusqu’à en perdre l’haleine. M’éloignant autant que possible de mes péchés. Je ne m’arrêtais que lorsque je ne puis plus respirer. Les poumons en feu, les naseaux se dilatant à l’extrême, la salive dégoulinant autour de mes lèvres. Je tentais de me calmer lorsque soudain j’entendis un cri aigu déchirant le silence pesant de la nuit. C’était un cri de détresse. Cet appel m’était destiné, je pris cela comme un moyen de racheter ma faute, sauver une vie après en avoir certainement pris une. Je courus aussi vite que possible dans la direction d’où provenait le bruit. C’est alors que je vis 3 gobelins prêts à torturer, violer, et tuer ce qui semblait être une elfe. Sans réfléchir, je poussais un hurlement afin de me donner du courage et sans vraiment m’en rendre compte attirer l’attention des gobelins. D’un bloc, ils se tournèrent vers moi. La peur n’était pas visible dans leurs yeux. Je n’étais qu’un jeune Minotaure après tout sans arme qui plus est. Je me lançais dans la mêlée, chargeant la tête la première. Surpris par cette attaque aussi violente, j’empalai le premier gobelin avec mes cornes. Dans mon élan, nous tombâmes à terre. Après bref moment de confusions, je me relevais faisant face encore à deux adversaires quelque peu refroidis par mon attaque téméraire. Ils agirent de concert en m’encerclant. J’étais mal barré, la fin semblait proche tout d'un coup. Celui qui me faisait face se jeta sur moi, bien que je savais ce qu’il allait faire son coup m’atteignit. Je fus atteint à l’œil gauche, une balafre me barrait l'oeil gauche me rendant en partie aveugle. La douleur fut telle que je fis des gestes inconsidérés, l’un de mes poings s’abattit sur la tempe de celui qui venait de me frapper le plongeant dans l’inconscience. Tandis que je sautillais de douleur, prêt à m'évanouir. Le deuxième gobelin allait me donner le coup de grâce en abattant son épée dans mon dos. Lorsque mon dernier sursaut de douleur me déséquilibra, me faisant pencher, me permettant ainsi de donner de la façon la plus involontaire qu'il soit un coup d’épaule des plus violents dans la cache thoracique du gobelin avec un coup de coude dans le bas-ventre qui l’envoya valsé sur le premier gobelin s’empalant sur son épée. Je tombais et sombrais dans l'inconscience. Je me réveillai avec un mal de crâne carabiné. Je ressentis la perte de mon œil. Mais je vis ma mère penchée au-dessus de moi. On me raconta que l’un des rôdeurs de la tribu s’était rendu compte de ma fuite, mais il avait eu du mal à me suivre. Arrivé à la fin du combat, il tua le gobelin restant, me porta les premiers secours et me ramena au campement. Je m’enquis auprès de ma mère au sujet de l’elfe. J’appris que c’était une éladrine et qu’elle était dans la tribu avec les sages du conseil. Ma mère m’annonça une seconde nouvelle, Iluok était revenue à la vie. À cette nouvelle, je bondis de joie, mais fus rappelé par une douleur lancinante, de nouveau mes larmes roulèrent, mais seulement d’un œil.

Dans l’après-midi, les membres du conseil sont venus me voir dans la tente de soins. Ils demandèrent à ma mère de sortir, ils formèrent un demi-cercle. Ils me posèrent une question.
« Que vas-tu faire ? »
Je pris mon temps pour formuler ma réponse même si à la fin de l’intitulé de la question je la connaissais déjà.
« Je vais combattre et dominer la bête qui est en moi et regagner la confiance de la tribu. »

À ces mots, l’éladrine entra et les membres du conseil sortirent. Je ne comprenais pas ce qui se passait. J’étais à la fois interloqué, tout en appréhendant la suite des évènements. Je ne dis rien, j’attendis crispé dans le lit.

L’éladrine prit son temps avant de prendre la parole, me détaillant de son regard d’un violet opalescent. Comme si elle auscultait les moindres parcelles de mon corps et de mon âme.
Elle s’exprima ainsi. « Tout d’abord, je te remercie, Garok. Tu as fait preuve d’un grand courage, sans ton intervention je serais morte à l’heure qu’il est. Tu as toute ma reconnaissance. Je me présente, je suis Arwoen, et je te serais à jamais redevable tant que tu ne m’auras pas libéré de ce serment ou que je te sauve la vie. Nous serons à jamais liés. »
Je fus subjugué par la solennité avec laquelle elle s’était adressée à moi. Je fis refluer, tant bien que mal, la douleur qui me lancinait là où anciennement se trouvait mon œil. Bien qu’un bandage et un cataplasme me recouvrent une bonne partie de mon côté gauche, j'avais le sens aigu que mon œil était mort.
« Je vous remercie pour ce discours de plus magnifique, mais sachez que je ne mérite aucunement votre considération. J’ai agi par instinct animal, mû par une bête qui se déchaîne en moi et c’est avec une chance des plus inouïes que nous avons survécu. Je vous libère donc de votre serment »
Elle fit un signe de dénégation.
« Non cela ne se passera pas ainsi, car je sais déjà toutes ces choses-là. J’ai lu en vous comme dans un livre ouvert et j’ai vu votre passé, mais aussi de nombreux fragments de votre futur »
Je restais étonner, je ne comprenais pas. Le conseil lui a sûrement raconté ma vie, c’est possible bien que j’en doute. En tout cas, il est certain qu’ils ont dû parler de ce qui est arrivé dans cette minuscule clairière de bois.
Elle reprit sa parole me donnant ainsi toutes les informations à mes questions muettes. « Même si j’ai appris des choses sur toi grâce aux sages de ta tribu, sache que je suis une pythie. J’ai vu ton passé même celui avant ta naissance. Et bien d’autres choses encore. Bien que toutes révélations sur ton destin risquent de te détourner de ta voie actuelle. Te sens-tu prêt à entendre mes paroles ? Sache cependant que tout ne te paraîtra pas clair. Tu découvriras le sens caché de mes paroles le moment venu en ce qui concerne ton avenir. »

Mon œil s’écarquilla. Ma respiration se bloqua et mon cœur battit la chamade. Toutes les questions aux sujets, de mes parents qui sont restées jusqu’alors sans réponses ne le seront plus. Je vais enfin comprendre d’où je viens. Toutes ces interrogations que j’ai tues et gardées au fond de moi vont m'être révélées.

« Oui, dites-moi tout même si je ne comprends pas tout. Je veux en savoir le plus possible. »

« Alors, écoute-moi bien. Grave ce que je vais te dire dans ta mémoire et ne l’oublie jamais. Je vais commencer par le passé. Cela sera comme un récit, ne m’interromps pas, je répondrais à tes questions après. Puis nous verrons si tu veux entendre le futur. Tu viens de la tribu des Cornus des glaces. Ton père et ta mère en sont les gardiens protecteurs. Dix ans avant ta naissance, la tribu s’est vue submerger par la puissance de Baphomet le Dieu qui a créé la race Minotaure, il les a avilis. Il a réveillé en eux leurs sombres bêtes afin d’assouvir sa soif de pouvoirs, mais aussi pour contrer la prophétie qu’il l’avait lui-même dicté dans une période de transe. Celle-ci disait que celui qui libérerait les Minotaures de l’emprise de leurs bêtes et permettrait aux Minotaures d’échapper aux regards sombres et perfides de leur créateur verrait le jour dans les étendues gelées du nord. L’élu aura un poil noir des plus soyeux. Sur son front, une tâche en forme de larme d'un blanc immaculé signe du purificateur qu’il sera. Ainsi Baphomet partit en croisade pour asservir l’ensemble des tribus Minotaures au nord proche du glacier. Il fit régner la terreur en mettant en place des chefs tribus qui lui étaient dévoués corps et âme. Ces représentants étaient des êtres fourbes, cruels, barbares, assoiffés par le sang. Ainsi les Minotaures devaient présenter chacun des nouveau-nés devant un autel. Les prêtres de Baphomet utilisant leurs pouvoirs divins afin de rentrer en contact avec leur dieu pour définir si l’enfant à naître sera l’élu. Car lui seul était en mesure d’identifier celui qui causera sa perte. Durant ces années de recherches, la folie du Dieu s’accentua et les conséquences furent désastreuses pour bons nombres de tribus. L’emprise de Baphomet sur ces ouailles obligeait les Minotaures à être constamment en contact avec leurs sombres bêtes. Rendant ainsi les Minotaures qui étaient jusqu'à présent des êtres plutôt pacifiques, à des êtres enragés assoiffés par le sang et la bataille. La bête qui les dominait les poussait à assouvir leurs plus bas instincts. De nombreuses tribus disparurent dans des combats sanglants contre tous types ennemis, orques, gobelins, nains, géants… Il en est ainsi jusqu’au jour de ta naissance. Baphomet dans sa toute-puissance avait commis l’erreur, il pensait être le seul à pouvoir identifier l’élu. Mais ces parents en avaient aussi la capacité, car l’amour qu’il portait à leur enfant a permis de leur ouvrir les voies de la vérité. Lorsque celle-ci fut révélée à tes parents, ils fuirent la tribu. Ils furent poursuivis par Baphomet qui lança ces hordes fanatiques aux trousses de tes parents, ceux-ci t’ont abandonné puis ils se sont donné la mort pour que le secret soit à jamais scellé. Ils avaient vu qu'une tribu de goliath aller passer non loin de leur position. Ils t’ont laissé là puis ils ont rebroussé chemin pour affronter leur destin. Ils sont morts tous les deux donnant leur vie pour que tu accomplisses ta destinée. »

Durant le récit, je passais par un nombre d’émotions incroyables, certaines que je ne connaissais pas. D’autres dont je n’avais jamais autant ressenti leur puissance me brûlaient les entrailles. Je criais, je hurlais, je grognais et je pleurais. La colère et la haine étaient exacerbées envers Baphomet, je le maudissais. La tristesse et la honte m’envahit, car j’avais éprouvé à l'égard de mes parents que du mépris et de la haine pour m’avoir abandonné. Mais à présent, je les aimais et admirais profondément.

« - Pourquoi moi ?
- Ce n’est pas la bonne question. Garok la vie est ainsi faite, il n’y a pas de raisons particulières à cela. Accepte le fardeau que tu viens de recevoir, mais ne pars pas dans une vengeance aveugle sinon tu courras à ta perte. Veux-tu écouter les fragments de ton futur ? »


J’étais paralysé, je venais de recevoir trop d’informations pour être sûr de ce qu’il fallait faire.
Personne pour me conseiller, j’étais seul, face à ma conscience et mes problèmes. Comment être sûr de faire le bon choix devant un tel dilemme, connaître son avenir sans pour autant être sûr de le comprendre et ne pas le connaître et tâtonné dans le noir n’ayant pas conscience de la portée de mes futurs actes.

D’un soupir, je lâchais un acquiescement.

« Très bien, donc écoute attentivement.
Par trois fois, tu seras à la croisée des chemins.
Ton nouveau foyer sera la citadelle d’airain.
Tu feras face à la sombre tentation qui te dévore
Tu devras renforcer ton esprit et ton corps.
Sinon tu prendras le chemin de la mort.

Le moment s’approchera lorsque tu seras par le rouge du fer marqué.
Ton chemin se poursuivra, vers la vallée où se trouve ta destinée Affronter des ennemis par milliers, survivre est la condition à parachever.
Mais pour cela, il faudra atteindre l’absolue sérénité
Accepter ta destinée et briser les chaînes qui t’ont emprisonné.

Si tu survis, tu auras échappé à la corruption
Ton âme sera sauve, tu seras prêt
Jusqu’à l’appel final où tu devras être assez fort…

Voilà, tout a été dit. Je t’écoute. »


J’avoue n’avoir rien compris, car la poésie n’est pas mon fort. C’est avec difficulté que je mis de l’ordre dans mes pensées. Il fallait que je me pose un court moment pour engloutir de nouveau ce que je venais d’entendre

« As-tu le droit de m’expliquer ce que tu viens de dire, car j’ai bien écouté, mais je n’ai rien compris. Si tu m’expliques alors on sera quitte, car tu m’auras d’office aidé à vivre et donc le serment sera consommer. »

Elle accepta ces conditions. Elle m’expliqua que j’aurais trois épreuves pour accomplir ma destinée. Que dans chacune d’entre elles, je me retrouverai face à des choix cruciaux. À chacun d’eux je permettais d’accroître mes chances de survivre et d’accomplir la prophétie, mais la moindre erreur et cela en était fini. La vision s’arrêtait comme cela, car l’issue de la prophétie n’était pas encore définie. Baphomet n’avait pas fini de l’écrire, il était sorti de sa transe mystique avant de parachever son œuvre. Elle m’informa aussi qu’elle avait prévenu le conseil des sages de la tribu dans les grandes lignes. De ce fait, une décision de me former aux arts de la guerre a été prise. Dès demain, ma formation commencerait, je n'ai jamais plus revu Arwoen, notre serment ayant été réciproquement rompu. J’appris aussi à me faire au fait que je n’avais plus qu’un œil, une longue cicatrice parcourait mon front, traversant le centre de mon œil et descendant le long de la joue. Je reçus une pierre polie blanche qui s’inséra dans mon orbite vide. Ainsi je subis un entraînement intense quotidien pendant les huit années suivantes. J’appris à manier des armes diverses et variées, mais j’avais une préférence pour l’urgrosh. Cette arme est fabriquée uniquement avec les nains, race avec laquelle nous partagions beaucoup de choses. Ma tribu sillonnant l’ensemble du Nord est de faêrun en allant des régions de Valbise, à la côte des épées et en passant Luruar. La tribu comportait environ 75 membres permanents, la taille de la tribu s’approchant des 150 membres. Nombre d’entre nous remplissaient des tâches pour la tribu. Les guerriers, les rôdeurs faisaient du mercenariat à la demande tant que celui-ci servait à traquer et exterminer la vermine. Par contre en aucun cas nos hommes ne pouvaient servir dans des conflits majeurs. Car le second objectif de la tribu était de pouvoir circuler librement sans être inquiétée et d’avoir de bonnes relations diplomatiques avec les villes et les royaumes. Où l'ont effectué nos migrations en fonction des saisons. Les soldes, les récompenses et autres trésors durement gagnés par nos compagnons en missions revenaient en partie à la communauté, afin de pouvoir faire du troc et des achats pour les besoins de la tribu. En effet même si l’on construisait, fabriquait et créait d’innombrables choses, on avait toujours besoin de quelque chose. De plus, la tribu s’agrandissant, la quantité de produits nécessaires augmentait.
Ainsi lors d’une de nos innombrables pérégrinations dans la région du Luruar, nous fîmes une halte à la citadelle d’Adbar, j’avais 15 ans. Au fil des années, nous avions tissé de nombreux liens avec eux. Un partenariat des plus fructueux avait été mis en place par les sages de la tribu et les représentants de la communauté naine. En échange de guerriers, de rôdeurs, de limiers et de druides, la communauté naine fournissait des armes d’une qualité exceptionnelle ainsi que des matières premières extraites de la mine idéale pour que la tribu commerce. Il y avait un second effet, les individus de la tribu choisis perdaient leurs statuts au sein de celle-ci, ils n'appartenaient plus à la tribu. Cela permettait de cette façon de réguler la population de la tribu. Les personnes choisies étaient fières, pourtant on aurait pu croire le contraire. Mais, la mission confiée aux goliaths était d'amener l’équilibre dans les montagnes. Ceux qui représentaient aux yeux des goliaths une mission sacrée et divine. La citadelle d’Adbar était assez jeune et depuis quelques années déjà les tensions dans les montagnes se faisaient fortement ressentir. La densité de population était foisonnante pour une telle chaîne de montagnes, on y trouvait entre autres de gobelins, hobgobelin et gobelours. Mais aussi des orques, des géants et des ogres qui avaient migré depuis peu chassés de leurs territoires par des hordes de Minotaures. Ainsi la jeune communauté naine ne pouvait faire face à autant de menaces réelles et potentielles. Les goliaths avaient donc pour mission de contrôler et surveiller les passes, les passages dans les montagnes. Donc nous nous retrouvions après une année, de nouveau à la citadelle d’Adbar.
Les nouvelles n’étaient pas au beau fixe, car de nouveau les incursions de Minotaures avaient poussé les autres races à se regrouper pour former des alliances temporaires. Cela affectait grandement la vie de la mine. Je sentis dès lors les regards se poser sur moi avec une grande méfiance de la part des nains. J’étais un des Minotaures et même si la plupart d’entre eux me voyaient tous les ans la méfiance se lisait sur leurs visages. Les conversations s’arrêtaient à mon passage. Cette année, Iluok et 10 jeunes goliaths furent sélectionnés en plus de 10 goliaths chevronnés. Pendant la durée du séjour comme à chaque fois que j’allais dans une mine naine, je passais mes journées dans les forges à regarder les nains travailler le métal. J'éprouvais une fascination quant au travail de l'acier, le martèlement constant rythmé la vie de la forge, cela avait quelque chose d'apaisant. D’habitude plutôt bien accueilli en ces lieux, je faisais face à des nains ayant la mine des mauvais jours revêche et acerbe avec moi. Je n’étais pour rien dans leur problème, pensais-je au fond de moi. Je leur sers d’exécutoire et cela me frustrait. Ainsi les jours se suivirent alors que la tribu allait partir. J’entendis une remarque. « Ce n’est pas trop tôt, un Minotaure n’a rien à faire dans la Citadelle d’airain. ». C’est comme si tous s’étaient figés autour de moi. Que le temps s’était arrêté, les verrous psychiques que j’avais mis en place inconsciemment sur les événements avec la pythie volèrent en éclats. Je me tournai d’un bloc vers le nain en question. Je l’interpellai. « Vous pouvez répéter, vous avez dit, la citadelle d’airain ? C’est bien cela ? » Étonné par ma question, il devait s’attendre à ce que je lui parle de son manque de respect à mon égard. Mais, en cet instant précis, je n’en avais que faire. Surpris, il répondit par l’affirmative. Je courus donc voir l’un des sages du conseil et je lui exposais le dilemme auquel j'étais contraint. La tribu devait rester et parler en ma faveur aux représentants de la communauté naine afin que je reste à la mine malgré le fait qu'ils ne voudraient certainement pas de moi.
Les sages se sont réunis, puis sont allés demander une ultime audience. C’est l’instinct de survie qui m’avait fait agir. Car maintenant, le contrecoup faisait son œuvre, je n’étais pas sur de la décision que je venais de prendre. Mais mon sort n’était plus entre mes mains. J’appris que les sages de ma tribu avaient reçu d'Arwoen une cartouche comprenant le récit de sa vision. Il fut apporté à charge à mon dossier et le clergé nain se pencha, dessus il en affirma, l’authenticité. Je fus donc accueilli face au conseil nain. Là, on m’apprit que je ferais partie du contrat de cette année. Mais que cependant je devrais me tenir à une discipline de fer. Dans un premier temps, je serais confiné dans la mine, je devrais me convertir au culte de Moradin. Puis dans un second temps, je devrais choisir un moyen de me rendre utile à la société naine à l’intérieur de la mine. Et je devrais me plier en tout point aux exigences du conseil nain afin de prendre place dans ma nouvelle communauté. Une dernière recommandation était de faire très attention, car mon intégration ne sera pas des plus faciles. Les adieux à ma famille adoptive me déchirèrent le cœur bien que je sache nécessaire cette évolution. J’avais envie de me rebeller et de rester auprès des miens qui m’avaient finalement accepté comme je suis. Maintenant, il fallait reprendre tout à zéro. Même si j’avais des personnes sur qui compter comme Iluok, je ne pourrais pas être avec eux.
La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre, un Minotaure faisait maintenant partie de la communauté. Les maîtres nains en avaient décidé ainsi. Cependant, cela n’empêcha pas une vague de protestation de s’élever à mon égard. Ainsi je subis un harcèlement constant. Plus le temps passait, plus la bête qui était tapie en moi voulait faire surface. Elle donnait des coups de boutoir pour se libérer des étreintes que j’avais construites avec ma famille. Il fallait que cela cesse. Le choix de la facilité était de libérer le monstre caché, mais cela voudrait dire que j’allais à l’encontre de ce que j’avais fait dans mon existence. Je devais trouver le moyen de m’intégrer. Les matins, je pouvais supporter la pression bien que les prêtres et autres membres du clergé de Moradin ne me voient pas d’un bon œil, je ne me faisais pas insulter. Une mine réprobatrice s’affichait sur les visages, mais c’était tout. J’ai appris autant que possible et rapidement les dogmes et concepts de la religion de Moradin. Nombre des préceptes se recoupaient avec les croyances goliaths. Par contre, les après-midis les choses se compliquaient en général, je me retrouvais à faire les basses besognes et à supporter les quolibets. Le soir était le seul moment où je pouvais me retrouver seul. J’en profitais pour m’entraîner, penser à mes parents adoptifs, à faire le point sur ma vie. Il m’a fallu cependant du temps une année pour acquérir la maîtrise complète de la langue naine et les fondements de culte nain. Au bout d’un an, je revis les miens, mais mes parents n’étaient pas dans la tribu à ce moment-là, je fus atterré, j’appris qu’ils étaient en missions dans la région de la côte des épées. Tout le monde se comportait différemment avec moi, il y avait de la gentillesse chez eux. Mais rien à voir avec leurs comportements passés. Tandis que chez les nains, la méfiance était toujours tenace bien que l’on en soit arrivé à une certaine forme de cordialité entre nous. Alors que mon ancienne tribu était ici, je profitais d'un surcroît de temps libre pour aller la forge. Pendant toute cette année, c’est la chose à laquelle je me suis raccroché le désir de pouvoir apprendre à manier le métal en fusion. Lorsque j’avais le moindre moment de libre en-dehors de mon emploi du temps minuté, c’est là que j’étais. En cette même période, je revis Iluok, car les goliaths n’habitent pas la mine même, mais un campement à côté. Elle me raconta son année, elle paraissait heureuse de son sort. Cela me donna du baume au cœur, mû par une impulsion, je décidais le soir même d’aller à la forge et trouver le moyen de lui créer un cadeau que je pourrais lui offrir le lendemain.
C’est ainsi que nuitamment je me faufilais à la forge. Les lieux étaient reculés dans le mine, protéger de façon à ne pas renvoyer les sons dans toute la mine. Je décidais de lui faire une grande hache, car dans mon souvenir c’était son arme de prédilection. Je commençais à mouler l’arme, car les feux de la forge ne sont jamais éteints, ils gardent ainsi le métal en fusion à bonne température. Je pris donc le moule puis je mimais les gestes que les nains faisaient. Je me focalisais sur mon ouïe, sur ma vue et ma mémoire. Je travaillais ainsi jusqu’à l’aube façonnant avec tout mon être cette hache. J’étais sur le point de finir, lorsque le maître nain Grintok, forgeron et chaudronnier de son état entra dans la forge. À ma vue, il me chargea, et m’invectiva. J’avais osé profaner son sanctuaire avec mes sales pattes. Ce fut un flot de paroles et d’insultes continu qui se répercutait à mes oreilles. Puis en reprenant son souffle, il m’informa que je serais convoqué dans 2 heures au conseil nain pour être jugé. Il m’arracha des mains ma création sans y jeter un coup. Je restais interdit. La véhémence de ces propos ne m’avait pas atteint, c’est le fait de voir disparaître mon travail et de ne pas pouvoir l’offrir à Iluok que me brisa le cœur. Je tombais à genou de toute ma masse, puis de façon mécanique je priais Moradin pour qu’il me pardonne. Je sentais la bête faire rompre mes dernières résistances. Je me redressai, l'oeil rouge rempli de haine, le mucus et la bave dégoulinant de mes naseaux et de ma bouche. J’allais m’apprêter à le charger avec toute la haine et la colère que j’avais emmagasinées en moi. Je pouvais enfin me libérer de toute cette frustration. Et laisser libre cours à ma sauvagerie. Lorsque Maître Grintok par un réflexe mécanique testa la lame de la hache. Il murmura incroyable et le tintement si caractéristique du métal de la hache me parvint aux oreilles. J’ai repris conscience et me calmai instantanément. La hache que j’avais forgée était d’une bonne qualité. Maître Grintok se retourna et il m’interrogea, qui t’a aidé à forger cette arme ? Comment as-tu fait ? Je ne savais que lui répondre à part la stricte vérité, il ne me crut pas. Il me dit qu’il garderait la hache comme preuve et que dans deux heures je devrais me retrouver devant le conseil nain. Il statuera sur mon sort. Il m’ordonna de sortir, j'obéis. En sortant de la forge, je ressentis de nouvelles émotions qui me submergèrent. J’étais à la fois heureux et atterré, j’avais réussi à forger une arme, mais je n’avais pas pu aller au bout de mon désir. Mes pas me guidèrent jusqu’à la salle d’audience, je ne savais même pas comment j’avais fait pour en arriver là.
Maître Grintok fit un réquisitoire des plus sanglants jetant l’opprobre sur ma race et sur les goliaths. Je m’expliquai à mon tour de façon apathique, démoralisé racontant comment j’avais fait pour forger l’arme, tout dans les moindres détails. Avant que la sentence ne tombe, je demandais deux choses. Je voulais savoir ce qu'il adviendrait de l’arme que j'avais forgée. Et si Iluok pouvait la recevoir de ma part. Puis je me tus. J’attendis le verdict qui ne se fit pas attendre, le conseil des nains était composé de sages. Ils me firent lever, comme c’était ma première faute en un an, ils me donnèrent le moyen de prouver ma bonne foi. En me demandant de forger seul une autre arme. Maître Grintok s’insurgea devant une telle décision, mais s’y plia devant les regards réprobateurs du conseil. Cependant, la condition était qu’en cas d’échec je subirais une punition des plus exemplaires. Un membre du conseil et Maitre Grintok qui se réjouissait d’avance de mon futur échec m’accompagnèrent à la forge. Toutes les personnes présentes dans la forge furent renvoyées. On me demanda de faire un Urgrosh. Je me mis en place pour travailler, je sélectionnais le moule adéquat puis attaqua ma nouvelle œuvre. Mes gestes aux départs ne furent pas aussi sûrs que je le souhaitais. Aussi afin de me calmer, je me passais dans la tête la mélodie que produisait la forge en pleine activité. Je me mis à travailler alors de façon mécanique et semi-consciente. Une fois le travail achevé, je remis l’arme à maître Grintok qui était le seul juge apte à vérifier la qualité de l’arme nouvellement forgée. Il apprécia mon travail de mauvaise grâce, mais au fond de son œil un éclat brillait. Sachant que j’avais réussi je m’adressai au représentant du conseil. Ma requête était la suivante, je leur rappelais leurs paroles, en appuyant sur le fait que je souhaitais respecter le serment qui avait scellé mon destin dans la mine. Et pour rendre service à la communauté, je souhaiterais apprendre l’art de la forge et de la chaudronnerie naine. Le visage de maître Grintok s’assombrit de mépris tout en s’éclaircissant de joie. Je n’ai jamais compris comment il avait fait pour faire transparaître aussi clairement ces sentiments. Quant au sage du conseil nain, il me dit que ma demande était de plus légitime, mais que cependant cette décision serait soumise au conseil nain, car la décision d’enseigner l’art de la forge naine n’était pas de son ressort. Dans une semaine, le conseil me donnerait une réponse en attendant, je pouvais disposer. Je pus reprendre la grande hache et je l’offris à Iluok qui me remercia, je lui racontais en détail les péripéties liées à la création de cette arme. Elle m’encouragea dans cette voie-là me disant que c’était un bon moyen de m’intégrer. Elle en avait marre que je m’apitoie sur mon sort.
Au bout d’une semaine, je reçus l’autorisation d’entrer à la forge en tant qu’apprenti. Je sus que maître Grintok avait fini par défendre ma cause allant ainsi à l'encontre de l'avis du conseil. Car il n’avait jusqu’à présent jamais vu cela, j’avais un don inné pour cet art, le gâcher aurait été stupide. Mon emploi du temps changea comme j'avais maîtrisé les bases de la religion. J’avais pu être exempté de ce devoir à condition de faire des offrandes régulières et de respecter les pratiques religieuses. À la place, je passais ma journée à la forge du lever au coucher du soleil. Apprenant les différents types de métaux et d’alliages ainsi que leurs utilisations, leurs caractéristiques techniques (la température de fusion, la malléabilité, la structure chimique, les composants et leurs ordres d’ajouts…), leurs poids de référence et leurs résistances. Puis j’appris comment faire les mélanges de bases pour obtenir les alliages classiques. Après avoir ingurgité des masses de données techniques le matin l’après-midi je pratiquais dans la forge les leçons du matin. J’appris à faire, de l’acier, du bronze, du laiton. La mine était extrêmement riche, c’est une particularité unique pour un site minier, il était composé jusqu’à présent de 13 filons différents le fer, le cuivre, le cobalt, le platine, le titane, l’or, l’argent, le plomb, du charbon, le manganèse, le nickel, le diamant et le mithril. Cette diversité était des plus surprenantes, mais cela permettait à la Citadelle d’airain de prendre de l’envergure et d’être réputé comme la mine parmi les mines. Pendant les 10 années que je passais dans la mine la population à décupler. Pendant 5 années consécutives, j’appris tous les jours à la mine afin de perfectionner mon art. Maître Grintok était devenu mon second père adoptif. Au bout de ces 5 années, j’étais capable de maîtriser l’ensemble des processus de fabrication de l’ensemble des armes et armures dans 20 types d’alliages différents, de plus je savais fabriquer la majorité des outils nains nécessaire à l’extraction de notre matière première. Pour la partie concernant les runes magiques permettant de donner des pouvoirs spécifiques à une pièce forgée, n’ayant pas un souffle de magie en moi je ne pouvais pas donner ces finitions ultimes. J’étais capable de tracer l’ensemble des runes, mais je n’avais pas la possibilité d’effectuer l’ultime amélioration dans la forge. Je me pris donc de passion pour améliorer les procédés de fabrication et la création de nouveaux alliages. Ainsi après ces 5 années de formation et des apports fournis à la société naine, j’eus le privilège de pouvoir aménager mon temps moi-même. Je partageais donc mon temps entre le perfectionnement de mon art, et les sorties à l’extérieur avec les goliaths et les patrouilles naines. J’ai été exempté cependant de la surveillance du territoire Minotaure. Je fis donc mes premiers combats avec mes compagnons. Je fis preuve de beaucoup d’enthousiasme dans les combats comme quoi les Minotaures, goliaths et nains avaient de nombreux points communs. Ma bête depuis ces années était canalisée. Les années à la forge et dans la patrouille ont affermi mon caractère, et renforcé mon corps. De plus, j’avais une nouvelle famille, les nains m’avaient enfin accepté entièrement. Ces 5 dernières années furent les plus belles de ma vie. Bien que je n’ai pas à me plaindre de ma nouvelle vie. J’avais plus de liberté avant. Au bout de 10 ans, la région était loin d’être pacifiée. Mais des progrès notables avaient été faits. Une grande zone tampon autour de la mine était contrôlée par les nains et cela dans la durée avec des ouvrages défensifs protégeant ainsi les principaux accès. Les menaces les plus importantes étaient l’alliance gobeline, ils étaient innombrables. Ils avaient pris le contrôle à l’Ouest de la mine ramenant dans le camp les ogres et les géants restant. Les orques avaient été décimés. Et il ne restait que les Minotaures au Nord et à l’Est. Parti en patrouille de reconnaissance au-delà des ouvrages défensifs, dans le territoire gobelin on avait reçu des rapports au sujet de construction d’engins de siège. Il nous fallait aller surveiller la progression de la construction de ces engins. Après avoir passé 2 jours en territoire ennemi en ayant rassemblé les informations nécessaires pour les maîtres nains du conseil nous prîmes la direction de la mine. À mon retour aux postes avancées nous avions appris qu’il y a eu du grabuge vers les ouvrages défensifs protégeant les passes à proximité du territoire des Minotaures. Mais que tout était rentré dans l’ordre. En arrivant à la citadelle, je fis un détour par le campement goliath. Je vis de nombreux blessés, la bataille avait dû être des plus sauvages. Je recherchais Iluok, je finis par la trouver. Elle était allongée sur une paillasse de fortune. Gravement blessée, elle avait subi une charge de Minotaures de plein fouet, de nombreux os sont fracturés, dont son crâne qui avait été piétiné. Sa vie ne tenait plus qu’à un fil. Je décidais de rester à son chevet cette nuit. Les prêtres nains passaient dans les rangs. Donnant des potions, priant pour le salut des âmes tombées au combat, utilisant leurs pouvoirs de guérison. On me donna un peu d’espoir si elle passait la nuit, les chances de survie seraient doublées. Le lendemain matin, Maître Grintok vint me voir en personne pour me soutenir dans cette épreuve. Comme je me sentais impuissant, je lui dis que je voulais aller à la forge pour me changer les idées. Iluok ayant passé la nuit ces chances de survivre avait considérablement augmenté. Je demandais à un prêtre de me prévenir, à la moindre information capitale, on pouvait me trouver à la forge. Arrivée à la forge je me mis au travail bien que cela soit difficile, les bruits de la forge me bercèrent et je me déconnectais du moment présent. Je réalisais un ensemble complexe de runes en acier. Que je ferais chauffer à blanc afin d’effectuer des marques nettes et sans bavure sur un Harnois. Ces marques définiront l’emplacement futur de cette rune qui sera fait ultérieurement dans un alliage spécifique le rendant plus sensible à la magie. Je la plongeais dans le feu rougeoyant au cœur même des braises incandescentes. Je sortis cette représentation runique du foyer. Elle était à bonne température d’un rouge vif. Idéal pour marquer le plastron du harnois. J’allais l’appliquer lorsqu'un des médecins entra avec fracas dans la forge, hurlant « Garok venait vite, c’est Iluok... » Sa phrase était à peine finie, que j’avais déjà posé le tisonnier. J’allais me diriger vers la sortie lorsque ma jambe droite rentra malheureusement en contact avec l’emblème runique. Un grésillement semblable à la cuisson de la viande s’entendit. Je hurlais de douleur, mais je continuais. Le nain venu me parler m’annonça que Iluok était sortie d’affaire définitivement. Mais, que son état de santé nécessitait encore de nombreux soins ! Quel soulagement, je demandais la permission de maître Grintok de retourner auprès de mon amie ! Une fois son aval donné je partis au chevet de mon amie afin de la soutenir dans cette épreuve. C’est de retour au calme dans ma chambre que je me rendis compte de la marque sur ma cuisse. Je venais enfin de me rendre compte que de nouveaux évènements, aller changer le cours de ma vie.
Je fus convoqué le lendemain au conseil pour apporter mon point de vue quant à la qualité des armes construites par l’armée gobeline. Cela se résumait en deux mots fragiles et inefficaces. Les jours passèrent sans vraiment rien d’autre que la routine, je passais le matin voir Iluok et ensuite je passais à la forge. J’avais eu le droit à être remplacé pour les missions en extérieur. Puis le soir, je retournais auprès de mon amie. Son état était stable, il n’y avait pas d’améliorations notables, les médecins m’informèrent qu’il faudrait beaucoup de temps avant d'en voir une. Mais que le pire était derrière nous. À la suite, de ces évènements, le conseil nain entérina une décision concernant l’expansion de la zone contrôlée par la citadelle. Cette décision a pour effet de stopper pour l’instant, toutes les missions à l’extérieur de la zone tampon sont annulées. Les objectifs sont clairs, il faut renforcer les ouvrages défensifs et créer des avant-postes stratégiques dans la zone tampon. La défense était le mot d’ordre. Ne pas risquer inutilement des vies pour rien. La voie de la sagesse avait parlé. Je commençais à mettre en doute les paroles de pythie, car chaque jour passé depuis ma brûlure et aucun évènement ne laissait envisager un changement futur dans ma vie. Bien au contraire, mon espace de vie s’était renfermé comme la citadelle naine qui s’était repliée sur elle-même.
Un mois s’écoulait paisiblement lorsque trois humains arrivèrent à la mine. L’une était originaire du Cormyr, un autre venait des Vaux et un représentait Myth Drannor. Ils furent envoyés au travers d’un portail magique qu’Elminster, une sorte d’archimage reconnu dans la région de Vaux avait fait. Ces trois puissances étaient venues quémander de l’aide à ces alliés nains. La requête visait à fournir une centaine de nains formés aux arts de la guerre afin de former les nouvelles générations à venir. La préparation à la guerre pour ces trois nations semblait inéluctable depuis qu'ils faisaient face à l’accentuation des tensions diplomatiques avec leurs voisins sembiens et néthériliens. La guerre ne serait pas déclarée de suite, mais il voulait seulement pouvoir se préparer. Après d’interminables discussions avec le conseil des nains. Un accord fut conclu.
Une sélection rigoureuse des soldats ayant la capacité à former de jeunes recrues fut faite. Je fus surpris d’être appelé, mais le conseil justifia ma présence par mes talents particuliers. En effet, se préparer à la guerre c’est bien, mais avoir de bonnes armes c’est encore, mieux. La communauté naine avec cet accord tirait avantage de la situation en augmentant ainsi les envois de matières premières, et d’armes vers ces trois alliés. C’était un contrat juteux sans compter le paiement d’une centaine de guerriers expérimentés pour une durée de prêt de 5 ans. L’argent est un vice auquel les nains sont tous soumis.

Nous partîmes donc trois jours après la venue de ces humains, en 3 convois distincts de 34 personnes. J’avais été affecté à Pontarchen car il s’y trouve une grande caserne avec un besoin rapide d’un forgeron pour prêter assistance à un nain et un gnome ingénieur. Le nain en question était un lointain cousin de maitre Grintok, il s’appelait Greldik. Je faisais donc partie du contingent qui allez alimenter Vaux en officiers formateurs. Nous fîmes un long détour en passant à Lunargent puis Eauforte. Je profitais d’une halte pour dépenser l’argent que j’avais accumulé jusque-là. Tout cela, ou presque, pour une monture. Un rhinocéros répondant au doux de Konkass. Nous avons mis près de trois mois avant de rejoindre Pontarchen. Cela me permit de m’habituer à ma monture et surtout à ces charges dévastatrices. Notamment sur des bandits de grand chemin complètement inconscients de s’attaquer à 1 homme, 32 nains armés et entrainés et un Minotaure sur un rhinocéros. Je ne sais pas vous. Mais moi j’y réfléchirais à deux fois. Eux, semble-t-il, n’avaient plus rien à perdre, car ils sont tous morts.
Déposer à la caserne principale de la ville fortifiée, je fus reçu par le responsable qui avait décidé de me recevoir après qu’on lui est remis une missive. C’est un ordre de m’incorporer dans les rangs de l’armée. Je commencerais sans grade, mais je devais avoir un emploi du temps aménageable. Mon cas étant particulier je n’étais pas le seul à venir de la Citadelle à venir ici. En effet, nous étions trois, il y avait deux instructeurs qui seraient gradés et moi-même, qui seulement reprendrais mes classes dans la cavalerie. Mais je devais avoir du temps pour moi afin de pouvoir aider Greldik à la forge. Je fis la connaissance par la suite de notre gnome ingénieur qui était plutôt loufoque, mais d’un génie machiavélique en ce qui concerna les armes, et les ouvrages offensifs et défensifs. À partir du moment où l’on avait des mécanismes cela le concernait, les scorpions et autres balistes mêmes des canons qui fonctionnaient avec des principes alchimiques. Il s’appelait Blaston, mais son surnom était BoomBlast.
Les deux premières années, je fis mes classes. Mais au bout de mes deux années, un bouleversement dans le commandement de l’armée se fit ressentir. En effet, l'armée de Valliene était semblable jusqu’alors à toutes les autres. Mais à l’arrivée du général Medrash Balasar, l’optique changea au lieu de former un grand nombre de soldats avec peu d’expérience de combat et une formation des plus minimes. Il mit en place un système de troupes d'élite surentraînées avec de grandes compétences, articulées autour de grand soldat de races drakéïdes, qui vint renforcer ainsi l’appui tactique que la citadelle avait apporté avec nos formateurs. L’objectif étant à terme que ces nains soient remplacés. De plus lors de l’arrivée du général Medrash Balasar de nombreux troubles se faisaient ressentir dans les Vaux des déstabilisations politiques, une recrudescence de bandit de grand chemin et attaque éclair de gobelin pour de la rapine sans parler des nombreux foyers de métamorphes qui étaient de loin le problème le plus inquiétant. D’un point de vue politique, on ne savait pas grand-chose si ce n’est ce que tout le monde dit, c’est un coup des sembiens ou des néthériliens en tout cas tout était de leurs fautes. En tant que général, il avait dès sa prise de fonction, été très clair. Il se donnait 5 années pour faire en sorte que la zone soit paisible. Il inscrivit alors dans le fer, les réglets de l’Armée : discipline, rigueur, engagement, loyauté, détermination et courage. La conséquence a été une réduction des membres de l’armée remplacement des contingents très importants, mais peu efficaces par des groupes d’élite mobiles rapides entraînés sans défaut, telle la carapace d’un drakeïde.
Suite à cela, je passais beaucoup de moins de temps à la forge, j’avais pu avec l’autorisation du capitaine poursuivre cette activité dans les conditions suivantes. En dehors des heures d’entraînement et des périodes de missions. Pour faire cour, oui tu peux effectuer cette tâche, mais pendant ton temps libre. Je m’évertuais à faire les deux aussi consciencieusement que possible, car la forge était ma seconde maison.

Les missions commençaient à affluer de toute part. La priorité concernait les nombreux foyers de métamorphes, avec une dominance lycanthrope. Mais avant d’attaquer de front ces ennemis, les ordres des instances de l’armée avaient été clairs. Nous commencerons par nous faire la main sur des cibles plus faciles et surveillerons le gros gibier. En gros, faites vos preuves sur les gobelins et la vermine qui pullulent sur les routes. Améliorez votre synchronisation, mettez en place les stratégies acquises au cours de l’entraînement.

Les missions s'enchaînèrent pendant les deux années suivantes. J’ai effectué de nombreuses attaques de camps gobelins et de bandits. Les victoires s’enchaînant rapidement la situation commençaient à s’autoréguler. Ces menaces semblèrent disparaître, au fur et à mesure que l’on démontrait notre puissance et notre supériorité. C'est lors d’une de ces missions que je reçus une médaille d’honneur pour service rendu à la nation. Bien que je ne pensais qu’avoir fait mon devoir et ne pas m’être distingué de mes compagnons pendant cette escarmouche. Il en fut décidé ainsi. Nous venions de repérer un camp de bandit dans le fond d’une des nombreuses vallées de la région. Nous attendions dans le bois que le moment propice pour effectuer une charge dans cette clairière pour surprendre notre ennemi. Le capitaine ordonna la charge de l’escadron de cavalerie. Nous partîmes au galop pour enfoncer les défenses du camp, le bruit de notre charge précédant notre arrivée fit fuir les combattants encore réveillés. Nous massacrâmes les endormis. Alors que nous allions partir à la poursuite des fuyards. Notre capitaine fut tué par un projectile. Aucun ennemi en vue, la peur et la panique ne s’installèrent dans nos rangs. Que faire ?
Le sous-lieutenant présent et nouvellement responsable nous ordonna de nous mettre à couvert. Dans cette clairière, les abris étaient quasiment inexistants. Alors que nous allions prendre position, nos ennemis se mirent à sortir de la clairière. Nous étions encerclés, c’était un piège. Les gobelins et les bandits avaient fait une alliance des plus temporaires. Nous étions en fâcheuse posture environ une centaine d’ennemis pour un groupe de 20 hommes. Le désavantage numérique ajouté à l’encerclement ne laissait vraiment pas présager quelque chose de bon pour nous.
Plus les secondes s’égrenaient, plus la situation se compliquait. L’avancée silencieuse de cet ennemi allait se changer en un hallali d’ici peu. Je hurlais de rage sans dire quoi que ce soit, c'était pour nous sortir de notre torpeur, puis dans une même foulée je criais « CHARGEONS ». D’une discipline de fer on s’aligna puis nous convergeâmes en un même point pour briser la ligne de défense. Surpris par cette attaque des plus kamikazes, nous parvînmes à nous frayer un chemin parmi nos ennemis. Puis, nous fîmes un repli stratégique avant de faire une nouvelle passe. Galvaniser par cette attaque réussite, je continuais sur ma lancée.
« Mes amis, nous voici face à la mort, le moment tant redouté, est arrivé mes frères. Cette passe sera décisive pour nous. Tailler en pièce, trancher des membres, pas de pitié, pas de quartier. Faites un maximum de dégâts, MES FRÈRES CHARGEZ ». Les ennemis n’étant pas armés de façon adéquate pour soutenir une charge de pratiquement 20 cavaliers lourdement armés ils furent balayés comme des fétus de paille. Après cette charge, il ne restait qu’un tiers des survivants de leurs côtés et nous étions plus que 15 soldats à être montés. En effet, 3 montures étaient mortes, la quatrième blessée et nos amis sans monture étaient dans la mêlée vendant chèrement leurs écailles. On reforma les rangs puis nous criâmes la victoire, nos ennemis furent mis en déroute. On fit le tour des blessés parmi nos ennemis puis pour leur donner une prompte mort. Puis nous récupérâmes nos blessés et nos morts, et l'on rentra à la caserne.
Une étrange sérénité fit son apparition pendant les deux dernières charges juste après mon discours, je savais ce que je devais faire comment le faire et pourquoi. Tout paraissait limpide et je ne ressentais plus la bête en moi, mais cette sensation s’estompa dès la fin du combat. Remplaçait alors par les larmes sur nos visages et la tristesse déformant nos traits. Nous étions victorieux, mais amers, on venait de perdre dans cette escarmouche nos premiers compagnons en tous 3 avec le capitaine, un bilan bien trop lourd. Mais le sous-lieutenant présent lors de son rapport mit en avant mes aptitudes à commander et le fait que sans ma réaction d’instinct nous serions certainement tous morts. Je fus donc convoqué devant les huiles afin de recevoir une décoration et une promotion.
Devenant ainsi maréchal des logis-chef (grade équivalent à sergent-chef dans les armes de cavaleries.)
J’avais ainsi donc sous ma responsabilité un groupe de 5 soldats. J’étais devenu du jour au lendemain responsable de 5 valeureux gaillards avec lesquels j’avais affronté la mort.
Nous repartîmes 1 mois avec un corps expéditionnaire de 20 groupes d’élite soit 120 soldats aguerris avec à notre tête le général Medrash Balasar, pour faire un exemple auprès des gobelins et bandits. Il fallait réprimer violemment ces actes et tuer dans l’œuf cette alliance. Cette expédition punitive d’une semaine fit grand bruit dans tous Vaux. Nous avons traqué et fait des exemples en plus d’avoir débusqué de nouveaux foyers de vermines. Pendant cette mission, mon groupe se fit encore distinguer, je dois notamment cela à BoomBalst et Greldik en effet, nous avons réalisé en commun un système permettant de faucher en grands nombres nos ennemis. Je m’explique, ce système se composait, de montants en acier nain fixés sur les bardes au niveau des flancs de la monture passant entre la pièce d'armure et les étriers. Ces montants laissaient environ une garde au sol d’à peine deux pieds (soit moins 60 cm) avec une encoche à chaque montant, sur lesquelles à l’aide de crochets, on tendait un chaîne en alliage de tungstène, titane mithril et acier nain donnant une résistance incomparable. L’objectif était de mener une charge en tendant la chaîne entre les deux cavaliers, ainsi tous les ennemis pris dans cette charge voyant leurs membres inférieurs amputés, cassés, broyés ou détruits. Le seul risque étant que chaque cavalier soit désarçonné en effet, il fallait une coordination parfaite entre les deux soldats et leurs montures. Une allure constante et un écartement constant sinon c'était le drame. Il a fallu à mes hommes et à moi-même trois semaines intensives d’entrainement en prenant les repos minimums pour maîtriser cette technique. Mon groupe a donc acquis une parfaite coordination au cours de cet entraînement. Nous avons pu ainsi infliger de très lourds dégâts durant cette mission. Cependant, nous avons perdu avec cette technique, 2 soldats et 2 montures. J’avais encore ressenti pendant les combats menés cette sérénité que je ne saurais expliquer. Pendant que les autres s’enivraient dans la bataille, moi je sentais le calme affluer dans tout mon être et plus la bataille durait plus cette sensation grandissait en moi. Tout devenait limpide, mais aussitôt le combat terminé plus rien.
Mais, notre ingéniosité fut récompensée par une nouvelle médaille et une promotion. Je fus ainsi bombardé Major et mes compagnons restants à mon ancien grade.

Après cet épisode des plus épiques, je participais aux réunions avec mes officiers supérieurs concernant les stratégies à mettre en place pour éliminer les métamorphes, afin de faire redescendre l’information à mes subalternes.
Le problème des métamorphes restait entier ou presque. Étant convoqué à la réunion seulement pour observer et prendre des notes. Je me refrénais d’intervenir dans la réunion qui semblait s'éterniser. J'étais une personne d'action, pas un rond de cuir. Mais j’avais des informations importantes que semblaient ignorer mes officiers supérieurs. Afin de prendre la parole à mes risques et périls je me levais pour attirer l’attention. Tout le monde à la table me regarda, le général tiqua. Puis il haussa le ton. « Major, un problème ? Restez à votre place ». Je m’excusais, auprès de celui-ci et de l’assistance par la même occasion. Mais j’avais des informations importantes à donner. Je connaissais ces créatures en question. En effet, je n’étais qu’un enfant à cette époque, mais je vivais dans une tribu goliath. C’est là, que j’ai appris que les métamorphes étaient sensibles au métal composé d’argent. En effet, nul n’est censé ignorer qu’un métamorphe et dans le cas présent plus précisément des lycanthropes ont des facultés de régénérations leur permettant de récupérer très rapidement dès les moindres blessures subies sauf quand elles sont dues à des armes faites en argent. En effet, ce métal à des propriétés étranges sur une arme, je le sais de par ma formation de forgeron. Une arme forgée à partir de ce métal dépose lorsqu’il tranche, pointe, et taille une fine pellicule de minuscule particule d’argent dans la plaie. Les lycanthropes les plus jeunes peuvent succomber à ces blessures, car ils ne peuvent pas se régénérer. Les plus anciens et plus puissants des lycanthropes seront quant à eux handicapés. Car ils mettront plus de temps à se régénérer. Cependant, nous n’avons pas, ou peu d’armes de fabriquer dans cette matière. Par contre avec Greldik, notre maître forgeron, Boomblast notre ingénieur et moi-même pouvons forger un maximum d’armes en trois mois pour équiper la majeure partie des groupes d’élite de Pontarchen. Mais cela va coûter une fortune, mais nous assurer un avantage précieux pour les batailles à venir diminuant ainsi de façon mathématique nos pertes. Pour plus de sécurité, on peut demander l’avis de maître Greldik et de sages pour vérifier mes dires. J’avais débité ce monologue à la vitesse vertigineuse de peur d'être interrompu. Le regard du général s’éclaira ainsi que ceux de la majeure partie de mes officiers supérieurs. L’un des colonels présents prit la parole, il accepte d’étudier mon idée à la condition que mes dires soient vérifiés dans le cas contraire, je me verrai sanctionner. J’acceptais les conditions étant sur moi.
Deux jours passèrent le temps d’avoir le retour d’avis d’expert sur la question. Ils étaient unanimes, mes dires étaient exacts. Ainsi pendant 3 mois, le trio formé de deux forgerons et un ingénieur forgèrent tous les types d’armes à base d’argent. Ce fut un travail continu sans répit, j’avais pendant cette période été exempté de mes prérogatives et de mon entrainement. Mais, en ce qui concernais ce dernier, la forge est plus dure que l’entraînement il fallait de la force, de la précision, de la volonté et de l’endurance pour forger des armes, durant toute une journée, dans des conditions plutôt extrêmes, car dans les forges, ils y règnent un climat brûlant. La bataille contre les métamorphes a été des plus usantes, il nous a fallu presque 3 années pour venir à bout de tous les foyers. Le problème étant la contamination d’innocents qui multiplie de façon croissante les nouveaux foyers. Telle une maladie infectieuse. Au cours des batailles, je commençais à comprendre mon phénomène de sérénité. Je pensais que la bête disparaissait, mais en fait c’était tout le contraire, elle émanait de ma personne en sortant par tous les pores de ma peau. Mais au lieu de se déchaîner de façon chaotique, j'arrivais à canaliser sa puissance grâce aux enseignements de l’armée et surtout aux valeurs qui ont agi sur ma bête comme des mantras. Ce phénomène est difficile à expliquer, mais cela me rappelle la vision de la pythie. En tout cas pour ne pas fauter dans mon destin, je devais trouver comment atteindre la plénitude de mon esprit par de la sérénité. Je pense que j’approche de cet objectif. Ma bête ne se manifeste de façon incontrôlée que dans des cas rarissimes. J’entends par là que la fréquence et la puissance de sa présence qui m’embrouille les sens la libérant de tout contrôle sont fortement réduites.
Mais je sais que tant que je ne la contrôlerai pas parfaitement il existera toujours un moyen de faire basculer.
Durant cette campagne contre les lycanthropes, j’ai continué à briller au sein de l’armée gravissant petit à petit les échelons arrivant ainsi jusqu’au grade de capitaine. Mon contrat se terminait, j’allais devoir quitter de nouveau ma famille, mais je savais que ce n’était pas le moment. J’allais donc voir le général pour lui exposer la situation. Je lui exposais ma vie dans les grandes lignes pour lui faire comprendre que je souhaitais rester ici dans ma nouvelle famille. Et que cela était capital pour ma survie, mais aussi pour celle de ma race ; mais que cela ne dépendait pas de moi, mais de l’acceptation du conseil des maîtres nains de la citadelle. Je lui demandais donc d’intercéder en ma faveur afin que je puisse rester ici. Le général fus surpris de ma requête au début, mais une fois mon histoire entendue, il comprenait mes motivations. Il alla donc voir les grands mages de la cité afin d’envoyer un émissaire en urgence à la citadelle naine par une voie arcanique afin que celui-ci plaide ma cause.
Les mages furent réticents de gaspiller de leurs pouvoirs pour cela, mais apparemment le général avait mis en place un accord tacite entre l’académie et l’armée. Ainsi en l’espace de deux jours, la réponse était déjà de retour. Il acceptait à la condition d’un dédommagement supplémentaire aux vues de mes nombreux talents acquis. La somme demandée étant cohérente, l’armée accepta, de payer pour moi à condition que je signe un engagement de reconduction de contrat pour une durée 5 ans minimum. Une fois les formalités faites, je me suis rendu compte de deux choses, je finissais par accepter le destin que m’avait fait entrevoir la pythie. J’en éprouvais de la fierté.
Le général avait ainsi tenu parole en 5 années ni plus ni moins, il avait ramené la paix dans Vaux.
Mais celle-ci fut de courte durée, car trois ans après l’éradication des zones lycanthropiques, c’était les orques, qui avaient été apparemment réunis sous la même bannière d’un chef des plus cruels et des plus puissants prophétisant l’avènement de leur dieu Gruumsh.
La guerre était inévitable. La ville était bientôt assiégée, il fallait trouver une solution.
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 13 Novembre 2014, 00:55 
Hors-ligne Thaumaturge
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Localisation : Là où les vents du Chaos me portent...
BFG a écrit :
Uphir a écrit :
Si tu es né en 1184, ça me parait compliqué d'être encore vivant au XXème siècle ! ;)
Merci de me l'avoir fait remarquer.

De rien. Et si je puis me permettre, tu devrais aérer la mise en page de tes textes. Faire des plus petits paragraphes. Parce que là, en bloc compact, faut s'accrocher pour se lancer et c'est dommage car tu as de supers idées. ;)
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 14 Novembre 2014, 00:55 
Hors-ligne Administrateur
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Ok Uphir je vais reprendre les BG et les aérer tout cela. Dans les jours qui viennent.
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 15 Décembre 2014, 23:31 
Hors-ligne Thaumaturge
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Inscription : Nov 2013
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Localisation : Là où les vents du Chaos me portent...
Bon allez, je rends public mon BG de la partie 18 vu qu'elle est au point mort et qu'à mon avis, elle ne reprendra pas ! :cry:

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Image

Nom: Talima

Carrière: Chasseuse de primes

Age: 19 ans

Origine: Sylvanie

Taille: 1m76

Poids: 69 kg

Cheveux: Noirs

Yeux: Acier (bleus)


La loi du talion

L'homme s'appuie de tout son poids sur moi; le bâtard, il doit bien peser dans les 300 livres ! Son torse écrase ma poitrine, me coupant la respiration. Sa ventripotence me compresse les abdominaux. Le souffle court, ses yeux cherchent dans les miens ce que je me refuse de lui donner; nos visages sont si proches ! Ses mains parcourent mon corps à la recherche des miennes... il pousse un râle alors que nos lèvres s'effleurent...

Nos corps se confondent alors que nos esprits s'égarent... à quoi pense t'il à cet instant ?

La Sylvanie ! Région maudite ! Sans doute la plus effrayante de tout l'Empire. Pourtant, des gens y vivent... ou y vivaient, comme ma famille. J'ai été élevée entre superstitions, contes horrifiques et foi en Sigmar. Je connaissais les prières de protection avant même de savoir parler et je ne manquais jamais de les réciter à l'heure du coucher de peur que quelques créatures nocturnes viennent m'enlever pendant mon sommeil. Jeune fille, je veillais à rentrer bien avant la tombée de la nuit, à éviter les brumes étranges qui recouvraient parfois les collines avoisinantes, et gardais un œil sur mon petit frère, Roman, de peur qu'il ne disparaisse au détour d'un chemin. Nous avions peu, mais cela nous suffisait; mon père n'était qu'un modeste ferrailleur, ma mère aidait aux champs ou aux travaux du bourg. Nous mangions à notre faim... ou presque ! La solidarité était de mise face à la rudesse de cette terre et contre les croquemitaines tapis dans l'ombre. Ceux qui vinrent cette nuit là n'avaient rien de surnaturel !

Je ne sais pas ce qui me réveilla; une intuition... un bruit... la peur ? Mon premier réflexe fut de saisir mon symbole religieux, prête à le brandir contre quelques vampires ou revenants venus hanter ma maison. Le grincement des escaliers me convainquit de mon erreur; les spectres n'avaient que faire d'être discrets ! Déjà mon père se jetait sur les intrus avec une rage que je ne lui connaissais pas, mais ils étaient déterminés et plus nombreux. Ils violèrent ma mère, égorgèrent mon frère et achevèrent mon père après l'avoir mis au supplice. Jamais il ne révéla à ses bourreaux mon existence alors qu'apeurée et sanglotante, je me réfugiais en silence dans le recoin le plus sombre des combles, là où, ironie, étaient censés se trouver les monstres kidnappeurs de vierges et dévoreurs d'enfants. Quand ils eurent finis leur œuvre barbare, ils s'en allèrent sans se retourner, ignorants de ma présence.

Les villageois me trouvèrent au matin au milieu des cadavres de ma famille, couvert du sang des miens. C'est Marta, la tenancière du seul débit de boisson local qui me recueillit, non sans être regardée avec méfiance par certains; j'étais en effet suspectée du massacre et sans doute possédée par le démon. On m'évitait dans la rue, on se signait en ma présence, et mes formes si séduisantes ne pouvaient être qu'œuvre de sorcellerie. Je n'eus pas à souffrir longtemps de ces regards qui m'auraient conduit tôt ou tard au bûcher. Quelques jours seulement après la mort de ma famille dont on ne me laissa même pas assister à la crémation, un homme arriva en nos contrées; un chasseur de primes ! Gerald, car tel était son nom, était à la recherche de cinq anciens soudards dont la tête était mise à prix dans plusieurs provinces de l'Empire. Cinq, ou plutôt six puisque selon les dires de l'étranger, mon père, dans un lointain passé, avait été l'un des leurs. Une sombre histoire de pillage, d'exaction, de butin dérobé et de dénonciation aux autorités l'avait brouillé avec les autres. Et c'est sans doute pour cela qu'ils l'avaient cherché et retrouvé pour se venger. Bien sûr, tout cela me parut absurde; mon père n'avait jamais rien possédé de plus qu'un certain talent pour le travail du métal, une maison et quelques terres à peine cultivables. Mais il est vrai qu'il ne m'avait jamais parlé de son histoire, tout au plus qu'il était originaire du Reikland, dont même ma mère semblait ignorer les détails. Quant au fait que ces crapules aient mis 15 ans à se manifester, Gerald tenait mon géniteur en haute estime pour avoir particulièrement bien dissimuler ses traces, sans doute par crainte de ses anciens camarades.

Le fait est qu'il m'importait peu de savoir si il avait été un salop, un traître, une balance ou quelqu'un d'honorable. Il était mon père, et il m'aimait... comme il aimait feux ma mère et mon frère. Ses meurtriers devaient payer, quoi qu'il m'en coûte. Bien sûr, Gerald refusa de m'emmener mais je le suivis sans son accord. Il m'ignorait, me refusant son feu ou son repas à l'heure du bivouac. Mais je ne cédais pas ! Puisque la faim ou le froid n'avaient de prise sur mon abnégation, c'est par la parole qu'il tenta de me convaincre, mettant en avant les risques et mon inexpérience. Sans succès ! Il philosopha sur la vengeance, chose qui avait conduit ces hommes à perpétrer le massacre dont j'avais été témoin. Cela n'eut pas plus d'effet !

La traque dura trois ans. Trois ans au cours desquels Gerald m'enseigna l'art de la chasse à l'homme et où je pus l'observer durant l'exécution de petits contrats. Mais ces proies ne m'intéressaient guère.

Wolfgang fut le premier que nous retrouvâmes, du côté d'Averheim. Mon mentor l'estropia dans une ruelle pendant que je faisais le guet. La prime pour cette capture fut vite dépensée.

"Le Rat" fut le premier homme qui périt de ma main. Au prise avec Gerald dans une taverne de Streissen, il ne prit conscience de ma présence que lorsque ma lame s'enfonça dans sa nuque pour lui traverser la gorge. Étonnamment, je ne ressentis rien de particulier en le voyant ainsi s'étouffer dans son sang. C'était... comment dire... décevant !

Les frères Borgov nous donnèrent beaucoup plus de fil à retordre. C'est eux qui nous tombèrent dessus à Nuln; sans doute n'avions nous pas été assez discrets lors de notre recherche d'informations. Gerald trouva la mort après qu'il m'eut sauvé la vie, Sergeï "L'Ours" m'ayant coincé contre un mur et m'étouffant de toute la force de ses mains. Il me fallut du temps pour me remettre de mes blessures et de la perte de mon professeur. Il reçut les sacrements que je n'avais pu donner à ma famille.

Pour trouver Volker, j'utilisais toutes les ressources et les astuces que mon mentor m'avait laissé. Et c'est à Pfeildorf qu'eut lieu notre confrontation après que je l'eus aguiché et attiré dans un guet-apens...

Les larmes commencent à rouler sur mes joues, mon œuvre s'achève, alors que je murmure du bout des lèvres: « Volker, enfin... » Le regard de l'homme semble un instant s'éclairer avant de définitivement se faner. Sa main qui me broyait le poignet droit se relâche soudain. Mes phalanges sont crispées sur la garde de ma dague profondément plantée dans l'aine de ma victime; un liquide chaud s'écoule à gros bouillon le long de mes doigts déjà poisseux. Ce porc se vide de son sang ! Bientôt, la source sera tarie. Enfin, sa tête heurte durement le sol juste à côté de la mienne. Ses lèvres sont tournées vers mon cou; je ne sens aucun souffle. Je n'ose pourtant bouger, de peur qu'il ne revienne à la vie. Ce sont finalement les bruits de pas dans l'escalier qui me tirent de cette morbide étreinte; l'aubergiste ne doit pas avoir l'habitude qu'une pute et son client cassent la moitié du mobilier de la chambre qu'il leurs loue ! Je dégage mon arme d'un coup sec avant de rouler sur le côté. La manœuvre m'arrache un hurlement de douleur; ce fils de chien m'a sûrement cassé une côte, voir plusieurs, lors de notre affrontement. Il me faut pourtant faire vite avant que la garde ne rapplique. Je me fous de la prime, j'ai eu ce que j'étais venue chercher; la vie du dernier assassin de ma famille. Je relace mon corsage qu'il a à peine eu le temps d'apprécier avant que ma lame ne lui entaille quatre doigts ! Je me dirige vers la fenêtre; pas le temps de ramasser ce qui traîne. Tant mieux, les soldats trouveront la fiche de recherche de Volker "Le Boucher". Ils se désintéresseront sans doute de ma personne, après tout, je n'ai fait que leur travail.

L'air frais de la nuit fouette mon visage couvert de sueur. A trois mètres en dessous, la ruelle; sauter, je n'ai pas le choix car déjà on tambourine à la porte. La réception est rude, j'y laisse une cheville sans parler du reste de mon corps meurtri qui désapprouve mes acrobaties. Je m'éloigne en claudiquant vers mon destin. Mon destin ? Quel destin ? J'ai accompli ma vengeance, mais maintenant ?



Seule à ma table, je cherche dans le liquide ambré que contient ma chope des réponses à mes questions. Ma vengeance achevée, que vais je faire désormais ? Trouver les assassins de ma famille a été ma raison d'être ces dernières années, mais aujourd'hui je n'ai plus rien ! Plus de parents, plus de frère, plus de mentor, plus d'ennemis... plus de raisons de vivre ! Parfois, je me demande si ces hommes que j'ai tué ont une famille. Dois je m'attendre à ce qu'un jour, un inconnu vienne me trouver pour venger la mort de son père ? Ce jour là, aurai je mérité mon sort ? Oeil pour œil, dent pour dent, ainsi va la vie dans le Vieux Monde. Mais en attendant ce jour, que faire ? Je me sens seule, terriblement seule... ma main s'égare vers ma bourse; plus que quelques piécettes. De quoi boire une autre bière et avoir un toit pour la nuit. Et ensuite ?
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 16 Décembre 2014, 09:15 
Hors-ligne Paladin
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Joli ! J'ai beaucoup aimé, une belle plume, qui n'en fait pas trop, vraiment chapeau Uphir !

:applaudit:
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 16 Décembre 2014, 13:23 
Hors-ligne Thaumaturge
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Merci Tauth. C'est vrai que je l'aime bien celui là. Souvent, je me perds dans des détails (ça a aussi son charme, je ne vais pas le nier), mais ce texte est au final assez précis; un paragraphe = une idée. J'ai en général du mal à m'y tenir. Et je trouvais intéressant d'aborder le point de vue de l'après-vengeance. Souvent, on fait de la vengeance l'un des moteurs de nos persos (ils ont subi un tort par le passé et partent à l'aventure pour le réparer). Ici, je trouvais intéressant de poser la question du "et après ?".
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 16 Décembre 2014, 15:42 
Hors-ligne Paladin
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C'est une bonne question en effet !
Exactement celle que se pose mon perso sur la 4 :D
Elle était motivée par son désir de vengeance pendant toute l'intro de la partie, et finalement c'est même pas elle qui a tué son némésis (enfin, pas sûr qu'il soit mort, le fourbe).

Un autre point que j'ai bien aimé dans ton BG, c'est le point de vue à la première personne, très efficace dans ce cas là !
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 16 Décembre 2014, 15:48 
Hors-ligne Thaumaturge
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Localisation : Là où les vents du Chaos me portent...
Oui. Et pourtant, je ne te cache pas que c'est pas naturel chez moi. Je suis obligé de me forcer pour écrire à la première personne. J'ai tendance à privilégier l'emploi de la troisième. De même que pour l'usage du présent; je force ma nature qui a tendance à écrire ses récits au passé.
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 03 Février 2015, 22:32 
Hors-ligne Paladin
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Ci-dessous la vie d'un gars qui n'est personne mais qui juste après avoir fini son histoire va se retrouver dans quelque chose qui le dépasse complètement =D (On a à peine commencé, la moitié du village est déjà captive T_T)
Désolé si ça fait des gros pavés mais je vois pas trop comment l'aéré =p

« C'est à l'âge de 15 ans qu'ils sont venus me chercher. »
« En ce temps-là, les uniformes du royaume que je voyais depuis ma fenêtre, arpentant les plaines durant leurs rondes, me donnaient un sentiment de sécurité. Je vivais paisiblement dans les faubourgs d'une ville située à quelques dizaines de kilomètres de la capitale, et mes parents étaient assez riches pour subvenir à toutes nos demandes ; enfin, presque toutes », l'homme gigantesque se passa une main sur son visage avant de reprendre.
« Mes principales préoccupations se résumaient alors à savoir si tel vêtement ferait bonne impression et si j'allais avoir la chance de travailler pour la famille royale un jour, comme scribe. » Devant les yeux étonnés des gosses à ses pieds, Dorgan esquissa un sourire puis reprit. « Je ne faisais pas plus d'un mètre soixante-dix et j'aimais l'écriture, vraiment. Le plus beau était de retranscrire mes idées sur le papier ; l'encre virevoltait sur la soie, laissant alors une trace visible de mes sentiments", il quitta son air songeur pour reprendre plus sérieusement, "D'où croyez-vous que les poèmes récitaient lors des fêtes au village viennent ? Surement pas d'un de ces rassemblements de cul-terreux où... »
« Dorgan, tais-toi ! » Une jeune femme lui coupa la parole. Elle était aussi belle que ce qu'un homme puisse désirer. La couleur de ses cheveux pouvait être comparée à celle de l'aurore, ses yeux étaient d'un vert plus pur que l'émeraude et sa peau blanche se démarquait par un bronzage fin. « Il est hors de question que tu tiennes encore ce genre de propos devant des enfants. Essaie encore et tu conteras tes aventures seul dans ta forge. » Malgré les réprimandes, la jeune femme ne tarda pas à déposer un baiser sur sa joue avant de s'éloigner. « Marte doit m'attendre. Je serais de retour d'ici demain normalement », dit-elle en lui adressant un sourire. « N'oublie pas de leur faire à manger. Sinon tu t'expliqueras directement avec leurs mères. Vous ne faites pas bêtises et vous surveillez votre père d'accord ? Pélor sait qu'il en a bien besoin. », sur ces mots, elle attrapa le garçon le plus âgé et la fille et les serra tous deux contre sa poitrine, puis se tournant vers les trois autres, elle se contenta de leur caresser les cheveux en leur disant : « Vos parents seront bientôt de retour, en attendant, ici les légumes ne sont pas une option. »

Quelques secondes après, lorsque le bruit de pas disparu, Dorgan repris « Où en étais-je ? Ah oui. Je venais d'avoir 15 ans, et à cet âge, tout jeune homme respectable se devait de recevoir une éducation militaire. Un entrainement sévère au cas où notre royaume connaîtrait la guerre, et croyez-moi, les guerres sont monnaies courantes, d'autant plus lorsque les seigneurs se disputent pour des droits et autres morceaux de terre. C'est ainsi que deux jours plus tard, je me trouvais à la capitale en portant fièrement le symbole rouge et hors de notre nation. La gaieté fut de courte durée, le jour même on me mit une épée longue dans une main et un écu en acier dans l'autre. Leur seul poids suffisait à me faire fléchir alors je ne vous parle pas même pas de la force et de la concentration nécessaire à bon nombre d'entre nous pour réussir à la brandir », de toute évidence, son public paraissait dubitatif face à ses histoires. L'homme qu'ils avaient en fasse d'eux mesurait bien dans les deux mètres et ils l'avaient déjà vu brandir une hache tout aussi démesurée. Frottant sa barbe brune il réfléchit. S'approchant de la cheminée, il empoigna un fagot de bois bien fourni et le posa à terre. « Voilà, approchez-vous et soulevez-moi ça. Je n'étais pas beaucoup plus grand que vous et tout aussi musclé », les enfants échouèrent lamentablement, à l'exception de son fils, à sa grande fierté, qui réussit à le maintenir au-dessus du sol pendant 10 bonnes secondes.
Tout en remettant le bois à sa place il reprit « Bien. Comme je disais, il nous fallut deux bonnes semaines avant que la moitié du nouvel arrivage soit capable de manier son équipement normalement, ce qui n'était pas mon cas. Passant ma vie au milieu des livres et de la grande place, ce travail n'était pas inné, et c'est au bout de deux semaines que je fis la rencontre de Tim. C'était un fils de paysan pour lequel je n'avais eu que peu d'intérêt jusqu'alors et il se présentait comme mon exact opposé. Déjà bien bâtit, le poids des armes ne l'ébranla pas une seule fois et il maîtrisa les bases du combat en seulement deux semaines. Lorsqu'il vint vers moi, ma première réaction me conseilla de l'éviter, mais son tempérament aidant, il finit par devenir mon ami et m'appris à tenir et me servir de mon épée d'abord. Grâce à ses conseils, je devins rapidement un des meilleurs du groupe et nos joutes attiraient plus d'un regard parmi les soldats. Je n'irais pas jusqu'à dire que je réussis à l'égaler, de toute évidence il était spécial, bien meilleur que tout le monde, mais c'était mon ami et savoir qui l'emportait sur qui était la dernière de nos préoccupations. Non, les femmes étaient bien plus... », tout en penchant son visage au-dessus des enfants, laissant apparaitre la cicatrice qu'il avait au-dessous de l’œil, il les jugea d'un air grave avant d'ajouter « Ne répétez surtout pas ça à Lorielle, vous connaissez votre mère et si elle en entend parler, il ne m'arrivera rien de bon », se redressant sur sa chaise il poursuivit « Disons que leurs regards étaient une source d'inspiration et de motivation bien plus efficace que celui des soldats. Voyez-vous, il est un âge... »
Porté par son histoire, il ne se souvint que trop tard de l'âge de ses interlocuteurs. Affichant alors un air mal à l'aise, qui jurait complètement avec sa carrure imposante, il bégailla quelques mots avant de se reprendre. « Maman est belle nous sommes d'accord ? » à ces paroles les enfants acquiescèrent, « eh bien il y avait des femmes presque aussi jolies que maman, voilà tout. » De toute évidence cette explication n'allait pas leur convenir mais ils comprirent facilement que c'est là la seule information qu'ils auraient. « Nous passions beaucoup de temps ensemble avec Tim, pour ne pas dire tout notre temps en fait, les recrues partageant la même maison, avoir des moments seuls n'était pas une chose facile. Les cinq années de service approchant, nous avions inévitablement commencé à penser à ce qu'il se passerait après. Ni lui, ni moi ne comptions nous engager comme soldat. Pour moi c'était facile à comprendre, malgré mes progrès, je n'étais clairement pas fait pour ça, quant à lui, la seule chose à laquelle il aspirait était de s'installer dans un petit village proche des montagnes ou d'une forêt afin d'y vivre paisiblement loin des tracas de la ville. Je dois avouer que l'idée ne me plaisait guère au début. Laisser tomber la ville et mes espoirs de richesses n'était pas une chose facile ; mais plus les mois passaient, plus je me détachais de cette vie qui avait été la mienne, côtoyant de plus en plus la capitale, j'ouvris mes yeux à un spectacle déprimant. Je pris pour habitude lorsque je voulais avoir un moment pour moi, de partir sur la grande place et de m'asseoir sur le rebord de la fontaine. Bien sur, il y avait toujours quelques personnes pour vous féliciter de votre engagement mais le reste du temps, tout le monde défile sans arrêt. Les gens sont pressés et personne n'a de temps pour les autres. Les interactions entre les gens sont dirigées par l'argent, personne ne donne rien sans contrepartie et le vol, le meurtre, les menaces, la corruption s'installait sans que personne ne les remarque. Bien sur ce n'est pas aussi dramatique dans les faits, depuis toujours et partout dans le monde de nombreuses villes, pour ne pas dire la majorité, fonctionnent ainsi. Mais je ne voulais pas de ça, ou plutôt je ne voulais plus m'en accommoder. Aussi, je suis allé le voir un soir pour lui dire que d'ici un an, je le suivrais pour trouver un village où la vie soit paisible, loin de tous ces fléaux. Quitte à ce que nous construisions ce village de nos propres mains. » Lorsqu'il termina sa phrase, Julia, sa fille, lui demanda « Mais il est où Tim, il n'est pas au village ? » « Non, nous avons été séparé lors d'un combat contre un autre royaume. Et je ne l'ai jamais revu, mais je sais qu'où il soit, il doit être dans un village comme celui-ci entrain de vivre une vie paisible avec une femme et deux beaux enfants. » Un air sombre passa sur le visage de Dorgan, mais il se reprit rapidement, les enfants n'avaient absolument pas besoin de connaître ce sentiment d'amertume, c'est pour ça qu'il était là et pas ailleurs. « Allez jouer dehors un moment avant que la nuit tombe, ça vous fera le plus grand bien. Et ne vous éloignez pas trop. Teos je compte sur toi pour faire attention aux autres. »

Les enfants sortant en courant, une vieille femme fit irruption dans la maison. « Tu n'as jamais voulu parler de cette partie de ton passé, et je suis assez vieille pour voir que tu en as pourtant bien besoin. Personne ne peut vivre sereinement avec un secret aussi lourd. » Après un long silence, sans le moindre regard de la part de Dorgan, elle entreprit de quitter sa demeure, quand celui-ci lui adressa finalement la parole. « Vous voudriez l'écouter ?... Mon histoire. » Toujours sans voir son visage, elle prit place d'elle-même sur un siège proche de l'homme. Une fois installée, il attendit un moment avant de parler de nouveau. « Le même soir où je lui annonçai ma résolution de le suivre", il fit une pause pour étouffer un sanglot, "les généraux sont venus nous chercher. Soit-disant que l'ennemi avait déjà passé nos frontières et qu'il fallait tout le monde pour en venir à bout. Notre histoire est jonchée de cadavres, des morts qui se sont sacrifiés pour qu'un mal absolu soit repoussé et éradiquer pour que finalement nous nous entredéchirions dans des luttes de pouvoir sans d'autre intérêts que flatter l'orgueil de très chers seigneurs ! » en même temps qu'il haussa la voix, Dorgan fracassa contre le mur le premier verre qui passa à sa portée. Son souffle s'accélérant, il entreprit de se calmer avant de reprendre. « Les faits étaient que les mines qui se trouvent à l'Ouest intéressaient d'autres que nous, et les pertes ne pouvaient être ignorées. Il nous fallut 10 jours exactement pour nous tenir devant l'armée ennemie alors que le soleil nous écrasait au dans le ciel. Même si nous étions formés, à 19 ans un gamin reste un gamin. Ah ! Nous étions fiers de nous battre pour nos familles et pour les lois qui sont les nôtres, quelles conneries. Aucun de nous n'avait la moindre idée de ce qu'était un vrai combat ni de ce qui allait se passer. Alors que le cor annonçant la charge sonnait, les deux camps se sont jetés en avant et à partir de là mes souvenirs sont complètement flous, m'est d'avis que j'étais littéralement perdu moi-même, mes souvenirs étant alors les plus fidèles possibles. On ne peut oublier un tel carnage. Je me souviens que ma lame s'abattait sur les cuirasses de mes adversaires. Les corps volaient sous la puissance de certains coups. Les impacts résonnaient partout autour de moi dans un fracas incessant. Si, une chose me revient clairement, une immense explosion et un vieil homme portant une robe violette. L'explosion emporta toute une partie des combattants avec elle avant de disparaître. Quand à lui c'est une flèche qui l'a emporté je crois. » L'homme, pourtant jeune, se leva et tituba jusqu'à attraper un nouveau verre, se servit de l'eau qu'il but d'un trait avant d'en proposer à Ahun, qui n'était autre que la sage du village et qui vit enfin son visage. Déclinant poliment, elle le laissa reprendre sa place afin qu'il puisse continuer. « Et encore, tout ça est flou, ça se déroule si rapidement. Mais ce moment, je l'ai vu et le vois encore très clairement. Nous étions entrain de perdre quand un de ces salauds a planté Tim dans le dos avec une lance. Je l'ai vu tomber à genoux, son regard me demandant de l'aider mais un autre s'occupa de m'envoyer m'écraser à deux bons mètres. Lorsque je relevais ma tête, un homme, peut-être même plus épais que moi aujourd'hui s'approcha de Tim. J'ai essayé d'aller jusqu'à lui, j'ai vraiment essayé ! » Les yeux pleins de larmes, il était entrain d'empoigner les épaules de la sage comme pour se justifier. Elle détacha ses mains et l'enlaça pour le calmer. Une fois fait, elle lui demande de reprendre son récit. « L'homme, je le revois s'avancer vers Tim. Chaque pas qu'il fit reste graver dans ma mémoire. Tout comme son visage, vide de toutes émotions. Surement que lui aussi pensait comme nous aujourd'hui et n'aspirait qu'à une vie paisible. Mais il abattit tout de même son épée sur mon ami. Sa tête s'envola dans une gerbe de sang et s'écrasa sans la moindre retenue à côté de moi. » Ahun ayant refusée le verre, Dorgan s'accorde une pause pour le vider de nouveau. Son visage se blanchit alors qu'il se remémore ces tristes évènements.

« Je ne pense pas que j'ai de suite réalisé ce que cela impliquait. Mais mon sang n'a fait qu'un tour. Je me suis relevé en empoignant une hache qui se trouvait à mes pieds. Tout s'accéléra de nouveau autour de moi. Un homme me faisait face. Un genou encore à terre, je saisis ma dague et la lui plante dans le ventre. Son corps inerte tombe. » Chaque mot lui pèse et ses phrases sont saccadées, une seconde sépare chacune d'entre elles. « Je me relève. Un autre me charge mais ma dague part et s'enfonce dans son crâne. Un coup à la tête me fait tituber. Mon sang me couvre les yeux mais je le vois armer un autre coup. Trop tard, sa lame m'effleure le visage. » Dorgan toucha alors instinctivement la cicatrice que se remit à le bruler. « Il arme un autre coup. Un pas de côté et sa lame se plante dans le sol. Ma hache fracasse son heaume. De nouveau j'avance vers le golgoth qui a tué Tim. Sur le chemin je tue 6 autres personnes. Arrivé à son niveau il affiche encore son visage vide. Est-ce parce que je suis un enfant ? Pas le temps de savoir, son épée fonce vers moi. Plusieurs fois. Mais il est lent et je vois chacun de ses mouvements. Les esquiver est simple. Vraiment. Alors que la peur le gagne, il hésite. Cela me suffit. J'arme ma hache puis l'abat violemment. Je me fais peur, je crois que je ne pense plus. La peur change alors, je viens de quitter mon adversaire des yeux au beau milieu d'un combat. Je sais que c'est fini et j'entreprends de regarder vers le ciel, mais mon regard se pose sur mon adversaire. De l'épaule jusqu'à sa hanche se trouve une coupure nette et il me faut quelques secondes pour réaliser que celui qui se tient en fasse de moi n'est littéralement plus qu'un demi-homme. » Peu à peu sa respiration revient et ses phrases se retournent à la normale. « L'espace d'un instant, le fracas des armes omniprésent jusqu'alors cesse, et quand je jette un œil autour de moi je remarque que bon nombre des combattants à cesser de bouger. Ils me dévisageaient surement pour savoir dans quel camp je me trouvais et d'ailleurs la moitié de nos opposants commença à prendre la fuite lorsque les nerfs du golgoth lâchèrent et que son cadavre s'effondra sur la terre. »

Comme vidé, le forgeron frottait ses mains contre ses yeux pour en chasser les dernières larmes et regarda le toit de sa maison comme s'il espérait y trouver une réponse. A défaut d'entendre les murs parler, il se rappela la chance qu'il avait d'être ici, encore en vie. « A ce qu'on m'a raconté, je suis resté immobile tout le reste de la bataille jusqu'à ce que les soldats viennent m'acclamer. Repousser les derniers assaillants n'aura finalement pas pris trop longtemps, la retraite ayant été ordonnée devant le nombre qui fuyait. On me raccompagna ensuite à la capitale où je fus accueilli en héros. Une immense haie constituée de gens scandait mon nom des deux côtés de la route principale menant au palais. Les regarder et revoir les gens que j'avais côtoyé avec Tim dans les tavernes ou autre me firent affreusement souffrir. Je réussis à surmonter cette douleur tant bien que mal, je ne voulais pas que ces gens, incapable de concevoir ce qui m'affectait, éprouvent le moindre sentiment de pitié ou de compassion à mon égard. Lorsqu'on me présenta au Seigneur, il me dit qu'il exaucera n'importe lequel de mes souhaits, qu'il me donnerait sa fille en mariage si je le demandais. Je crois que c'est la seule fois que je souris pendant un long moment mais je demandai évidemment qu'on m'accorde le droit de quitter l'armée sur l'heure, un an trop tôt, et qu'on me fournisse un cheval. Certains nobles se sont donnés en spectacle en saluant ma modestie, j'avais envie de les tuer, aussitôt qu'on m'apporta mon cheval, je pris poliment congé de la foule puis partis jusqu'à me retrouver ici. »
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 12 Mai 2020, 10:19 
Hors-ligne Gnome
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Inscription : Nov 2019
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Le sujet semble mort depuis longtemps mais je partage quand même l'historique d'un perso jamais joué, prévu pour une partie sur aidedd morte avant que mon perso n'entre en scène. C'était un moine-clerc (de Mystra) fortement lié au plan astral.
Voici donc Illiana Sylten, pour son apparence atypique... c'était un moine voie du double astral qui pouvait donc invoquer des sortes de bras astraux.

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De la ou je viens, tout le monde vit dans les arbres.
Nul ne s’abaisse à descendre la ou pousse la rhubarbe.
Si jamais, par égarement, l’un de nous côtoie le mulot,
Il remontera précipitamment près des moineaux.
En bas tout est sombre, pressé et crasseux.
Tout est gris, triste et pluvieux.
Alors que chez nous, au sommet des cimes,
Le vent souffle loin des racines,
Et tout n’est que luxe, calme et volupté.
Tout nous rappelle de la nature, la beauté.
De la ou je viens, tout le monde vit la nature,
Tous deviendrons rôdeur ou druide, une fois mature.
Nulle brute, nul barbare, dans les bois immortels,
Rien ne trouble la paix bien réelle.
Et si jamais, par égarement, l’un de nous quitte cette voie
Alors de Sylvanus il transmettra la loi.
Nulle forge, nulle scierie, nul champs
Ici la nature, belle et sauvage s’étant.
Les arbres nous murmurent leurs secrets,
et nous suivons leurs conseils avisés.

De la ou je viens, le sommet n’est pourtant pas atteins.
Pour peu qu’on grimpe sur la canopée admirer le soleil qui s’éteint,
On aperçoit au loin les montagnes élancées,
Et on voudrais suivre l’oiseau au vol assuré.
Souvent je montais saluer les nuages,
en me souvenant des vers d’un poète sage.
Et alors, bercée par la poésie, loin au dessus des nuées,
Je rêvait de m’envoler en toute liberté.
Rien ne pouvais me faire redescendre,
Parmi les miens, si proche des cendres.

Et le poète disait, et le poète chantais…
« Un jour je vis, debout au bord des flots mouvants
Passer, gonflant ses voiles,
Un rapide navire enveloppé de vents,
De vagues et d'étoiles;
Et j'entendis, penché sur l'abîme des cieux
Que l'autre abîme touche,
Me parler à l'oreille une voix dont mes yeux
Ne voyaient pas la bouche:
-Poëte, tu fais bien! Poëte au triste front,
Tu rêves près des ondes,
Et tu tires des mers bien des choses qui sont
Sous les vagues profondes!
La mer, c'est le Seigneur, que, misère ou bonheur,
Tout destin montre et nomme;
Le vent, c'est le Seigneur; l'astre, c'est le Seigneur;
Le navire, c'est l'homme.- »
De la ou je viens, ou se moquait du frêle navire,
Qui brûlait tout sans vouloir s’assagir.
Nous n’étions ni la mer, ni le vent, ni l’astre.
Nous étions l’arbre, qui ignorait le désastre,
et regardait, immobile le temps défiler
et se jouait des années, sans se méfier.
Nous étions l’arbre qui se croyait immortel,
et riait des mortels, en croyant ainsi tromper le réel.
Nous étions au dessus du sol et nous croyions voler,
et pourtant nous étions encore bien loin de cette liberté.
Je ne voulait pas être l’arbre,
Je voulais être la bourrasque qui effraye la joubarbe,
Et décoiffe les sommets enneigés.
Je voulais être la vague que frôle l’albatros dans sa course effrénée
Et qui déchire les falaises, de ses embruns.
Je voulais être l’étoile qui guide le marin,
Et éclaire le cœur du rêveur.
Je voulais sortit de ma torpeur.
Un soir une étoile du cygne, m’a appelé.
Alors je me suis levée.
Je suis descendue de mon perchoir,
Me mêlant à ceux qui était ma bête noire,
Portant en moi l’étoile dorée,
Qui allait me changer à jamais.
J’ai suivit son souffle de vie,
Et j’ai découvert une nouvelle envie :
La liberté.
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 Sujet du message : Re: Backgrounds
Message Publié : 12 Mai 2020, 10:23 
Hors-ligne Gnome
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Inscription : Nov 2019
Message(s) : 67
Localisation : Paris, France
J'y ajoute celui d'un perso très peu joué, aussi pour une partie sur aidedd: une aasimar mage mais grande adoratrice des dieux de la lumière.
Voici Azalée, une fleur mortelle.
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Si vous les interrogiez, les parents d’Azalée vous diraient sûrement que c’est une enfant comme les autres… Sauf qu’Azalée n’a pas de parents.
Elle grandit à l’ombre du monastère d’Ehlonna, passant ses journées, un grand cahier ouvert sur ses genoux et une plume à la main entre les parterres de fleurs du cloître. L’œil du passant — mais il n’y a guère d’autres passants que les moines — est immédiatement attiré par cette charmante créature se détachant sur les roses rouges ou les blancs chrysanthèmes. Avec ses longs cheveux blonds dansant sur sa robe noire, Azalée ressemble à un ange perdu sur terre… Et ce jugement n’est pas très éloigné de la vérité. La couronne d’épines de roses qui flotte au-dessus de sa tête, comme une auréole trahit ses pouvoirs.
Si quelqu’un s’emparait du carnet de cette charmante enfant, il y découvrirait des dessins de fleurs dignes des plus grands maîtres. Toutes les plantes du cloître y sont représentées avec amour et souvent reviennent les préférées d’Azalée : les trois edelweiss qui poussent dans une fissure du mur.
Les jours de pluie, nulle trace d’Azalée dans le cloître. Ces jours-là le ciel ne peut voir sa beauté et c’est peut-être pour cela qu’il pleure… Ces jours-là le vieux bibliothécaire du monastère a la joie de voir cette jeune étoile éclairer sa bibliothèque. Elle se plonge dans les lourds volumes et découvre avidement les connaissances qu’ils renferment à la faible lueur du lourd saphir qui orne sa poitrine.
Azalée ne parle guère, mais parfois elle captive les moines pendant des heures en récitant de sa voix cristalline les savoirs de la bibliothèque.

Azalée n’est pas une enfant ordinaire, les moines l’ont toujours su. Ils ont pourtant été étonnés lorsqu’un beau matin leur protégée a disparu avec l’une des trois edelweiss et l’un des plus beaux volumes de la bibliothèque ....

Peut-être un jour croiserez-vous sur la route une petite fille en robe bleue, et avec une edelweiss dans les cheveux. Si c’est le cas, méfiez-vous, car sous ses airs angéliques, Azalée est une fleur mortelle.
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