Salut les gens.

Les jeux de sociétés des rayons spécialisés se font toujours plus nombreux. Jeux de stratégies, d'ambiances, de chances... Des dizaines de jeux passent tous les mois devant les maisons d'éditions. La lutte semble sans merci et ces derniers se battent pour trouver la perle rare. Dobble. Les aventuriers du rail, Duplik. La guerre des moutons, Dixit..

Des magasines, aux sites permettant d'acheter pions, cartes, dés, plateaux, il ne manque rien pour celle ou celui qui cherche à créer un prototype. Peut être est-ce votre cas ?

Sans oublier, Festivals, forum internet et tant d'autres choses encore...

Et vous ? Aimez-vous vous retrouver autour d'un jeu en compagnie de vos amis ou de votre famille et si oui lequel ?
Ici vous pourrez apporter vos avis sur des jeux, vos critiques y sont les bienvenues.

Merci Zork, je pensais justement ouvrir un sujet sur les jeux de société !

De mon côté, la folie du jeu s'est emparée de ma famille il y a environ 3 ans. Déjà, mon père avait toujours adoré les jeux de société en tout genre (et, bien sur, les jeux de rôles, c'est lui qui m'a initié), mais sa passion s'est étendu à... mes grands-parents ! Eh oui, ma mère et mes sœurs ne sont que peu intéressés, mais mes grands-parents adorent. Qu'est-ce qui les a converti ? Noël 2010 (environ), mon père a décidé de leur acheter Carcassone. Coup de foudre chez mes vieux !


Petite critique du jeu (si Zork est interessé, on pourrait regrouper des critiques dans le premier post ?)
Carcassonne est le premier bon jeu auquel on a joué chez nous. C'est un grand classique, mais si vous ne connaissez pas, ne vous en faites pas, j'explique. Le but est de former, avec des tuiles, un ''paysage'' vu de haut. Chaque tuile comporte un bout de muraille de ville, un début de chemin, un pré dans lequel une abbaye se trouve... Quand on complète une ville, un chemin, une abbaye (ou d'autres choses si on a des extensions), on fait des points dépendamment des pions que nous avons dans la région en question.
Tout ça, ça semble gentil, facile, pas de problème pour personne... En fait non ! Carcassonne est un des jeux où il y a le plus de coups bas que je connaisse ! Surtout avec les extensions, qui rajoutent des tours tuant les partisans des autres, des dragons mangeurs de pions, de multiples façons de s'insérer dans la ville de quelqu'un pour lui voler tous ses points chèrement acquis...
Bref, Carcassonne est un très bon jeu. Seul hic : les nombreuses extensions (presque toutes plaisantes) sont chères à la longue, mais, surtout, elles rajoutent beaucoup de temps de jeu si on en joue plusieurs à la fois. Avec mes grands-parents, les parties peuvent durer 3h-4h...
Un beau 8/10.

Qu'en pensez-vous de votre côté ? Vous avez certainement déjà à Carcassonne...

Carcassonne est effectivement une valeur sûr. Son créateur est allemand il s'agit de "Klaus Jürgen Wrede". Il se joue facilement du moins avec la boite de base. Perso je suis un pro du voleur qui construit son chemin tout en pourrissant les tuiles des autres joueurs. Ce jeu plait aussi je pense, car il devient au fur et à mesure de la partie, très visuel.
En effet l'apport des tuiles que l'on posent afin de s'agrandir est effectivement à double tranchant puisque parfois, un joueur peut rapidement avoir les yeux plus gros que le ventre et du coup ne peut plus finir son objectif initial.
Pas très cher ce petit jeu, mais le mieux c'est encore avant de l'acheter, d'aller l'essayer sur une partie en ligne.


Me concernant j'ai eu un petit coup de coeur récemment pour ce jeu . Il s'agit de Bazar Bizarre.

Il faut simplement faire attention à vos mains, puisque c'est le premier qui dégaine qui l'emporte...Quoi que pas toujours.

Je discutais avec le patron de la boutique d'un magasin spécialisé et il me disait qu'un jeu (en fait son idée de base), surtout lorsqu'il s'agit du premier d'un auteur, lui est acheté environ 5000 euros par la maison d'édition. Tant pis pour lui s'il reçoit un véritable triomphe sur le marché du jeu et des boutiques.

Par contre, généralement lorsqu'il revient avec un second opus, là les négociations commencent réellement.

L'auteur des Loups-Garous de Thiercelieux à par exemple un pourcentage sur chacun de ses jeux... et il en vend environ 100 000 mille par an, toujours selon les dire du gérant de la boutique.

Carcassone en ligne ?!

Oui enfin il s'agit d'une adaptation, cette démo ne vaut pas le jeu de base mais le contexte est présent. Cela permet d'en comprendre le fonctionnement et c'est déjà mieux que rien.
Bien entendu pour ceux ou celles qui connaissent le jeu ils ne s'y retrouveront pas.

Je joue beaucoup pour le moment avec mes filles de 7 et 6 ans à Catane Junior:


J'étais un peu sceptique au départ, mais la prise en main est très facile pour des jeunes enfants et pourtant le jeu s'avère assez complexe que pour rendre la partie intéressante pour un adulte.
Bon, ceux qui connaissent Catane ne seront pas dépaysés, il s'agit d'un jeu de gestion de ressources, les règles de Catane sont ici épurées mais la mécanique reste la même. Il s'agit de gérer le bois, la laine, l'or, le rhum et les épées pour se fabriquer des navires pirates et des forteresses, le premier bâtissant ses 7 forteresses à gagné.
Pour 3 ou 4 joueurs, mes parties durent environ 30min.

Ayant moins de temps à consacrer aux JdR, je me suis forcément tourné vers les jeux de plateau pour satisfaire mon appétit ludique. Il faut dire que cette "reconversion" me permet de jouer avec mon épouse, et j'espère à terme, avec mon fils (et celui ou celle à venir). Pour le moment, il est encore un peu trop petit pour jouer...

Donc, ma ludothèque, qui n'est pas bien garni pour le moment, s'articule autour de deux jeux que j'affectionne particulièrement;

Descent 2 - Voyage dans les ténèbres:

J'en avais fait une assez grosse critique que je vous copie / colle ici:

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A l'ouverture, comme toujours avec les jeux FFG / Edge, on en prend plein les mirettes; figurines de bonne qualité, pions sur carton épais, nombreuses cartes de divers format, et surtout un superbe plateau modulable avec 48 tuiles magnifiques imprimées recto (décors extérieurs) verso (donjons). Bref, comme d'habitude, ça donne immédiatement envie de jouer.

Les règles sont simples, faciles à appréhender. Un groupe de héros (de 2 à 4) est opposé au Seigneur du Mal au cours de diverses quêtes. Les héros jouent en premier et bénéficient de deux actions par tour (mouvement, attaque, fouille, soins, etc...); ils sont les seuls à pouvoir effectuer deux attaques et chaque héros dispose de capacités spéciales selon sa classe (berserker, chevalier, shaman, disciple, voleur, etc... il y a en tout quatre archétypes -guerrier, guerrisseur, mage, éclaireur- qui dispose chacune de deux classes différentes), et également d'un pouvoir héroïque activable une fois par partie. Quand vient le tour du Seigneur du Mal, ce dernier dispose de cartes qu'il peut utiliser pour gêner les héros ou booster ses monstres qui bénéficient eux aussi de deux actions (mais qui ne peuvent faire qu'une seule attaque). Le système se maîtrise en deux / trois parties et est d'une fluidité exemplaire.

Les combats sont résolus à l'aide de dés spéciaux (un dé d'attaque, un ou plusieurs dés de pouvoir contre un ou des dés de défense). Toutes les statistiques sont inscrites sur les diverses cartes et donc il n'y a pas à compulser le livre de règles durant la partie. Les lignes de vue sont gérées (de manière très simple, sans doute même un peu trop abstrait selon certains mais je trouve que cela suffit largement vu l'esprit du jeu...), de même que la portée pour les attaques à distance (seul bémol selon moi; il n'y a pas de portée fixe mais cette dernière est aléatoire selon ses dés d'attaque, ce que je trouve un peu léger, une arme pouvant toucher une cible à grande distance et rater un tir à bout portant le tour d'après). Bien entendu, chaque monstre, chaque héros, chaque objet, a ses effets spéciaux mais là encore, tout est indiqué sur les aides de jeu placées devant les joueurs, d'où une lisibilité sans temps mort des résultats.

J'apprécie tout particulièrement que le niveau de difficulté des quêtes s'adaptent selon le nombre de héros; en effet, selon le nombre de héros, le Seigneur du Mal disposera de plus ou moins de monstres, et ça bien entendu selon le niveau de puissance des monstres choisis (le SdM peut choisir ses groupes de bestioles au début de la quête selon des critères précis; aventures en extérieur, en ville, en donjon, etc...). De leur côté, les héros disposent d'un vaste choix de personnages (huit au total pour cette boite de base), chacun ayant un gameplay particulier. Bien entendu, les chances de succès reposeront pas mal sur l'équilibre du groupe et la complémentarité des héros sur le terrain (à ce titre, on retrouve des mécanismes de MMO avec des classes plus douées pour tanker, d'autres pour faire du dégâts ou encore des soigneurs).

Ce que j'apprécie, c'est qu'on est bien loin d'un donjon crawling au sens strict du terme. Chaque quête, chaque objectif est connu de tous les joueurs, et le jeu prend un tour stratégique puisque le but est d'accomplir son objectif tout en empêchant l'autre camp d'atteindre le sien. Du coup, on perd carrément le côté exploration présent (de ce que j'ai lu) dans le premier Descent (puisque le plateau est entièrement révélé dès le début, les packs de mobs aussi, etc...), mais on y gagne énormément sur le côté tactique, et ce d'autant plus que les objectifs ne se résument pas à du monster bashing. En fait, tuer les monstres ou les héros ne fait que retarder l'adversaire mais ne garantie en aucun cas la victoire. Bref, c'est à mon sens bien loin du PMT tel qu'on peut l'imaginer de prime abord...

Enfin, si une partie peut s'avérer sympa comme ça de temps en temps, le jeu prend tout son sens en mode campagne. La boite de base propose une campagne intitulée La Rune de l'Ombre qui se compose d'une introduction, de trois quêtes constituant l'acte I, d'un interlude, de trois quêtes constituant l'acte II, et d'un final. Dans ce mode de jeu, les héros comme le Seigneur du Mal acquiert des points d'expérience avec lesquels ils peuvent acheter de nouvelles compétences. Ils peuvent également acheter de meilleurs équipements. On est à mi-chemin entre le JdR et le jeux de plateau et c'est exactement ce que je cherchais. Point fort, la campagne est évolutive si bien que selon les succès ou les échecs des héros, ils ne feront pas forcément les mêmes quêtes, ce qui offre une belle rejouabilité à cette première campagne (sans parler de toutes celles qui vont suivre puisqu'une première extension est déjà sortie en anglais).

Bref, ce Descent 2 est très fun, facile à prendre en main, à les arguments pour plaire à des joueurs "expérimentés" et constitue une belle porte d'entrée pour initier au JdR; c'est ce que je voulais avant tout !

Command & Color Ancients

Command & Colors Ancients appartient à la gamme des jeux utilisant le système Command & Colors (Napoleonics, Battlecry, etc...) dont le représentant le plus connu est Mémoire 44.



La série Ancients s'intéresse donc à l'antiquité, avec dans la boite de base les plus célèbres batailles ayant opposé Rome et Carthage, et dans les extensions, tout l'Empire Romain (de la République à la chute de l'Empire), et tous les peuples de cette époque (Sparte, Grecs, Gaulois, Teutons, Perses, etc...).

On est ici plus dans le wargame que dans le jeu de plateau pur, mais j'aime le wargame et cette série est une excellente introduction à ce genre de jeu. Les mécanismes sont simples; le champ de bataille est divisé en trois parties (aile gauche / centre / aile droite) et chaque joueur dispose de cartes lui permettant d'activer une ou plusieurs unités sur l'une ou l'autre des parties du champ de bataille. Le jeu allie donc stratégie et chance, puisque parfois le meilleur des plans sera bloqué par une main de cartes peu avantageuse. Il faut donc savoir s'adapter à la situation et à sa main, ce qui rend la partie vivante et fun (et pour avoir jouer beaucoup à Ancients et à Napoleonics, je peux vous dire qu'on est jamais totalement bloqué... ce que je craignais au début quand j'ai commencé à jouer).

Les combats sont très simples à résoudre car en lecture directe; les unités sont divisées en unité légère, moyenne et lourde, chaque type étant symbolisé par une forme et une couleur (par exemple, les unités légères sont représentés par un cercle vert). On retrouve ces symboles directement sur les dés de combat si bien qu'on sait d'un simple coup d'oeil quelles sont les pertes que l'on inflige.

Bien entendu, il existe une multitude de "petites" règles permettant de représenter les particularités de certaines unités; la cavalerie peut par exemple esquiver les combats contre l'infanterie, les éléphants peuvent devenir fou à la vue du sang, etc... mais on retient tout très vite, les fiches de référence étant particulièrement claires et jolies.

Bref, cette série est une tuerie, et je possède toutes les extensions. Et si l'antiquité ne vous inspire pas, vous pouvez toujours vous tourner vers Napoleonics (même système mais à l'époque napoléonienne).



Vous noterez que l'aspect visuel du jeu est sympathique, avec des petits cubes en bois qui représentent les unités. Ca demande un peu de temps pour coller les stickers sur chaque face, mais le résultat est très agréable à l'oeil.

Note: Si vous investissez, je vous conseille quand même Ancients ou Napoleonics. Battlecry (guerre de sécession) est une ébauche du système et il manque plein de règles intéressantes. Mémoire 44, perso, j'aime pas du tout car là encore, ce n'est pas le système complet; il est très simple et très aléatoire (un fantassin avec un jet chanceux peut détruire un blindé... perso, j'aime pas !).

Sympa!

Dans un autre style, moi, j'ai bien aimé Seven Wonders (Les sept merveilles). Chaque joueur représente une civilisation antique (Babylone, Rhode, Rome, etc...), et a pour objectif de construire la cité la plus élaborée possible, avec différentes fonctions. Pour cela, il dispose de ressources (verre, bois, métaux précieux...) qu'il peut utiliser pour construire certaines choses ou pour commercer avec les autres joueurs afin d'obtenir ce dont il a besoin. Il y a un système d'échange monétaire. Il peut aussi construire des équipements militaires, qui vont lui rapporter des "points de victoire", et éventuellement empêcher le voisin de s'en prendre à lui. Si on a construit une variété d'établissements différents dans la ville, on gagne des points, et aussi si on s'est spécialisé dans certains domaines.
Et évidemment, si on a les ressources pour, on peut construire sa merveille, en trois étapes. A la fin, celui qui gagne est celui qui a la ville la mieux développée...

Le système de jeu est très simple, facile à prendre en main, et très fun. Et c'est le genre de jeu qui peut plaire de 7 à 77 ans! Je n'y ai joué que quelques fois (je ne l'ai pas chez moi), mais je me suis bien amusée à chaque fois.

Dans la catégorie "Apéro" quoique ...
Je cite Munchin, bien sûr
et Citadelles ... très bien...
Mais bon... ne comptez pas sur une partie termminée en 10-15mn le temps que les derniers invités n'arrivent, mais plutôt 1h facile ...

Perso en jeux courts, je mentionnerais Korsair, un jeu de carte avec des pirates, un peu entre le bluff et l'enchère, et bien rapide.

Complot, qui comme son nom l'indique consiste à éliminer les autres joueurs. Chacun possède deux cartes personnage possédant de grands pouvoirs, et ne plus avoir de carte signifie se retirer du jeu. Mais il est possible d'utiliser les pouvoirs d'un personnage qu'on ne possède pas. Si quelqu'un s'en rend compte et met votre parole en doute ... vous perdez une vie.
Si vous ne mentiez pas, c'est lui qui la perd.
Un jeu rapide et très sympa, même si je n'étais pas convaincu lorsqu'on me l'a offert, j'ai vite été conquis.

Et quand j'arrive à réunir assez de gens, Shadow Hunter demeure un bon jeu, quoi qu'un peu plus long, et qui ne plait pas à tous.

Mon prochain achat (normalement cette semaine), c'est Heroes of Normandie:


Un jeu de stratégie sur la seconde guerre mondiale. Vous l'aurez compris, je suis assez branché wargames, ou simili wargames. Mais je ne veux pas des jeux trop compliqués style Advanced Squad Leader ou World in Flames. Je veux pouvoir jouer avec ma femme (qui aime le fun plutôt que la simulation pure et dure).



Je vous ferai un compte rendu une fois que j'aurai quelques parties dans les pattes.

Edit: Images retaillées.

Je ne connaissais pas ce jeu Listelle, mais j'ai trouvé une petite vidéo récapitulant les règles. Vous les trouverez ici.

J'ai redécouvert récemment, grâce à ma copine, l'intérêt des jeux de sociétés, auxquels j'avais cessé de jouer depuis longtemps.

En ce moment, on joue à l'adaptation du trône de fer, seconde édition.

C'est un jeu pour 3 à 6 joueurs. Le jeu prend tout son sens quand on est 6. Il s'agit d'être le premier, sur une carte du continent, à disposer 7 territoires contenant sur lesquels sont dessinés des châteaux et forteresses. Chaque territoire rapporte certains types de bonus et est conquis par le biais d'armée, le tout étant pondéré par un certain nombre d'événements aléatoires déterminés à chaque début de tour par un tirage de carte.

Ce jeu fait partie de ceux extrêmement complexes à expliquer mais qui finissent par se prendre en main après une ou deux parties. Ne vous attendez pas à vous amuser durant les deux ou trois premières parties. Vous en chierez trop pour comprendre les règles. Après en revanche... le jeu prend tout son sens et, en commençant à réfléchir, vous en découvrez toute la richesse. Si le principe semble identique à un Risk, où il faut prendre des territoire, le moyen d'y parvenir est bien différent. Se contenter d'amasser un gros pack d'armée et de le lancer façon rouleau compresseur, ça marche pas. Ici, la notion de politique, d'alliances, de complots et de trahisons est pleinement présente.

Comment ça marche? Vous pouvez parfaitement jouer en mode bourrin et vous contenter d'utiliser les armées. Mais en faisant cela, vous passez à côté de 90% du jeu; En effet, les joueurs peuvent à tout moment de la partie, discuter, négocier ou trahir. Par exemple, si un joueur en attaque un autre, il peut parfaitement demander l'aide d'un troisième. Charge au troisième de négocier le coût de cette aide. Libre à lui ensuite de respecter ses engagements... ou de profiter que le premier joueur lui fait confiance pour attaquer un territoire dégarni... L'autre avantage... c'est que s'offusquer d'une trahison et se la jouer vengeur vindicatif contre le joueur en question... a toute les chances de vous conduire à perdre. Car se concentrer sur un seul adversaire en oubliant le jeu et les manœuvres des autres... c'est perdre à coup sûr. Il faut donc parfois passer outre sa rancœur pour contracter une nouvelle alliance avec un traître afin de saisir une opportunité que vous n'auriez pas autrement.

De fait, aucune partie ne ressemble à une autre. Soyons honnête, cet aspect est très difficile à jouer et ce n'est pas pour tout le monde. Tous n'apprécieront pas. Mais pour les stratèges aux esprits retors, c'est un pur bonheur. Il est tellement difficile de prendre l'avantage qu'une stratégie sur plusieurs tours finissant par aboutir est extrêmement gratifiant.

Dernier détail qui en rebutera plus d'un, prévoyez de 2 heures (pour une partie à trois où chacun joue comme une brute) à 6 heures pour une partie à 6 si chaque joueur se la joue politique réfléchie.

Je me permets exceptionnellement un double post pour séparer deux jeux.

L'autre auquel je joue en ce moment est une vieillerie, une antiquité. Cry Havoc. Il fut créé à l'origine par des anglais qui voulaient simplifier les wargames existant. Il en résulte un jeu se déroulant sur différentes cartes dessinées à la main, découpées en cases hexagonales. Il simule une bataille médiévale relativement réalistes que l'on peut parfaitement scénariser (croisades, sièges, attaque de village par des bandits, aller à la rescousse d'une princesse...). Chacun des petits cartons représentant un personnage dispose de valeurs de force, défense et mouvement. Le reste, c'est une affaire de d10 correspondant à des tables indiquant le résultat (un peu comme warhammer). La durée de la partie est extrêmement modulable en fonction des forces engagées et du scénario joué.

Personnellement, je me régale. De surcroit, les cartes sont parfaites pour être réutilisées sur du donjons et dragons.

Jamais joué à Cry Havok, mais il est souvent cité comme une référence.

Je ne connais pas non plus ce jeu. Mais à la fois il y en a tellement, qu'il devient presque impossible de ne rien zapper.

Et connaissez-vous YS ?




Les joueurs incarnent des princes-marchands de la ville d’Ys. En utilisant habilement leur réseau de courtiers, ils spéculent sur l’achat de pierres précieuses, amassant ainsi de l’or (représenté sous la forme de points de victoire). A la fin de la partie le joueur ayant accumulé le plus d’or remporte la partie.

Cette jolie boite ne quitte jamais les soirées jeux que j'organise autour d'un énorme barbecue. Le seul problème que je rencontre avec ce jeu, c'est que je n'y joue pas assez à mon goût.

Ca a l'air sympa...

Sinon, moi j'aime bien le "Oui Seigneur des Ténèbres".
Il faut au moins 4 joueurs. L'un incarne Rigor Mortis, le Seigneur des Ténèbres, Empereur du Mal, toussa toussa, et les autres incarnent les petits gobelins de rien du tout qui viennent encore de foirer leur mission à cause de l'intervention d'un quelconque Paladin de la Lumière Eclatante. Et maintenant, il faut faire son rapport à sa Sérénissime Putréfaction. J'en rajoute un peu une couche, mais vous voyez le principe, et c'est dans l'esprit du jeu...

En fait, c'est un jeu d'improvisation. Le joueur qui incarne le seigneur des ténèbres dispose de cartes "regard qui tue" (3 stades). Les autres joueurs, les serviteurs gobelins, donc, doivent justifier de l'échec de leur mission. Chaque joueur dispose de cartes "excuses" (comprenant un certain nombre d'éléments à partir desquels il doit improviser une justification à l'échec de leur mission) et "action" (rejeter la faute sur le voisin, ou interrompre son explication). Chacun à son tour, les joueurs-gobelins inventent les excuses les plus foireuses, sous l'oeil de plus en plus agacé du joueur-seigneur des ténèbres qui, lorsqu'il juge qu'une excuse ne tient vraiment pas debout, qu'on manque de déférence envers lui, ou juste qu'il en a envie, décerne un "regard-qui-tue". Il y a moyen de se sauver in-extremis en piochant une carte dans le paquet qui annule le "regard-qui-tue". La partie se termine lorsqu'un joueur a cumulé 3 "regards-qui-tuent", et a donc perdu...

Fous-rires garantis!
Quelques exemples des cartes:
Cartes excuse (on peut s'inspirer de l'intitulé de la carte, de l'image ou du texte en-dessous, ou tout ça à la fois mais pas obligatoirement):


Cartes action (main levée: interruption, et là, on essaye d'enfoncer le voisin en utilisant une carte "excuse" / doigt tendu: rejeter la faute sur le voisin, qui doit à son tour trouver une excuse foireuse en lien avec ce qui précède) :


Les différents stades du "regard-qui-tue":

Assez sympa comme jeu, j'en ai fait une soirée avec des potes. Il faut juste une certaine "objectivité" du Seigneur des Ténèbres pour ne pas distribuer trop arbitrairement les "regards qui tuent" ... même si le jeu bien sûr repose sur la mauvaise foi, notamment celle des serviteurs incompétents.

Moi je suis à vrai dire plus orienté vers ce genre de petits jeux de cartes. D'ailleurs j'avais déjà entendu parler de celui-ci que tu présentes Listelle, mais je pense que vais me laisser tenter prochainement pour le coup.

Et sinon la création d'un jeu a-t-elle déjà tentée quelqu'un parmi vous ?