Je me demandais hier soir, alors que l'insomnie me guettait la veille d'un devoir important, si je n'allais pas, à une partie sur table qui se prépare, changer de génération de caractéristiques pour mes joueurs.

Jusque là, nous générions nos scores de façon assez classique : 3 séries de 6x4d6 le moins bon en moins.
Cela marchait bien, certainement, mais je me suis souvent retrouvé dans une situation gênante : Je n'avais pas, parmi ces trois, de série correspondant au personnage que je voulais jouer. Série trop moyenne ou trop extrême, mal répartie . . .

Il arrivait que cela ne me convienne pas (ou que cela ne convienne pas à mes joueurs)

J'ai alors pensé à utiliser le système de point, mais . . . Bof, j'ai pas bien aimé . . . Je sais pas vraiment pourquoi, mais ça ne me plaisait pas.

J'ai pensé à d'autres générations, transfert de points, jets de dés plus forts . . . Puis m'est venu la question :

Pourquoi les joueurs ne choisiraient pas leurs caractéristiques ?

Ils choisiraient leurs scores parmi les limites normales (3 à 18 pour D&D 3.5 / PFRPG) suivant ce qu'ils veulent pour leurs personnages.

La limite, c'est qu'il faut que les joueurs jouent le jeu, il faut donc des joueurs assez mature pour ne pas prendre six 18 . . .



Qu'en pensez-vous ? Y avez-vous déjà pensé ? L'avez-vous déjà fait ?

Personnellement je ne pense pas que ce soit une si bonne idée... Je préfère lancer 6 fois 2d6 et ajouter 6 à chaque jet. Ça donne assez souvent des caractéristiques assez bien réparties. Je laisse aussi mes joueurs choisir où ils placent leur caractéristiques. Ainsi, ça laisse une part de chance, tout en te laissant choisir.

Je laisse mes joueurs tirer 6X 5D6 et répartir comme ils l'entendent.

Oui, j'aime bien les grosbill.

Sans retirer les moins bon ?

En en conservant que trois dés sur les cinq, il y a quand même plus de 50% de chance pour que la carac soit à 14 ou plus... Effectivement ça fait du GB

Personnellement j'affectionne la répartition du tirage élite : 15 14 13 12 10 8.
Ça donne des personnages équilibrés ayant au moins une faiblesse et empêche de maxer une caractéristique comme dans le système par points.

Le principal défaut du tirage aux dés c'est qu'il qu'un joueur chanceux à des tirages de folies alors qu'un autre de la même table se retrouve avec un perso bof bof. Le soucis de l'aléatoire dans les créations de perso.

Si si, bien sûr qu'on ne garde que les trois meilleurs. Heureusement.

Et pour répondre à Alsatr, quand il y a un trop net déséquilibre, j'autorise un jour à retirer l'ensemble de ses caractéristiques.

Je n'ai jamais vu l'intérêt de jouer à un jeu high fantasy, où on incarne des héros de la mort qui tue... s'il faut être handicapé par des caractéristiques minables. Si, une fois, on veut faire un scénario ou une campagne impliquant des personnages moyens qui deviennent des "héros malgré eux" (avec donc des carac moyennes voire faibles), on peut le faire, mais ça reste occasionnel. D&d n'est pas fait pour ça, à mon sens.

Et si vous, en tant que MJ, deviez fixer des caractéristiques identiques pour tous les joueurs, vers quel score pencheriez-vous ?

Un « 18 16 14 12 10 10 » peut-être ?

17 16 14 12 11 10

ou

18 16 14 13 11 8

Dans une partie HF

J'aime bien les dés parce que ça peut éviter le principe des dump stats aka tous les guerriers/barbares ont le charisme d'une moule, tous les magiciens/ensorceleurs ont une force de crevette, [insérer d'autres comparaisons marines] ...

Mais quand la série de jets est nulle ou très inappropriée pour le personnage, je laisse le joueur relancer (ou je fais des yeux de chat potté au mj, ou je séquestre sa maman).

Avec un système de jet de dés, je fais faire généralement 7 séries, et permet d'ignorer la moins bonne. Ça permet de ne pas trop souffrir si dans le lot, il y a eu un jet calamiteux. Ensuite 4d6 ou 5d6 (et garde les 3 meilleurs, bien sûr), tout dépend du degré de difficulté prévu).