Raphael est abasourdi

« Dé-jeuner. Arrêter de jeuner. Vous ne trouvez pas que le midi est un peu tard pour cela ?
Je suis né cultivateur, moi,l monsieur! Qui c'est élevé dans l'échelle sociale à la sueur de son front!

Je me levait à 4h30 en été pour une dure journée de travail, et j'avais besoin de manger,
d'arrêter le jeûne! Il m'arrivait souvent aux champs de ne pas manger lors de l'Angélus du midi,
sauf peut-être une 'collation' de gamin, comme vous-dîtes. Sans repas aux aurores, je n'aurais pas pu fonctionner! »

Bougon, il rumine dans sa barbe:

« Un déjeuner à midi. Bah! »


Les Belges, les Suisses et les Canadiens sont raison et les Français ont tord

Raphael commence à barbotter dans la baie...
En attendant midi. Il se prépare pour l'Angélus, comme
tout bon Canadien, il est fort dévot.

Raphaël est saisi par la majesté du lieu.
Sans faste ostentatoire, rien qu'avec la qualité du travail des matériaux,
l'abbatiale est le joyau qui magnifie l'ensemble de tout ce qu'il a vu en arrivant jusqu'ici...

...

Il s'agenouille et prit
« Oh! ange au glaive de feu!
Je te remercie de m'avoir laissé la vie lors de ma
bataille contre le Wendigo algonquin!
Tous disent que s'était un combat onirique...
que ce soit vrai ou pas, saint patron des pâtissiers,
tu m'a permis d'être un cuistot du tonnerre aux
Chantiers forestiers de la Rivière du Nord, et je t'en
remerci! »

Ensuite, après l'Angélus, Raphael va relever le défi lancé par Claire,
sa défunte épouse, de traverser la baie en longueur à marée basse...

Les paysans canadiens, de 1810 à 1950, arrondissaient leurs fins de mois en passant
les mois d'hiver de novembre à mai dans les forêts du Grand Nord comme bûcherons et cuisiniers.
Les plus braves et téméraires, les draveurs, accompagnaient les radeaux de billots de bois le
long des rivières vers le Fleuve. Raphael, mon arrière grand-père était cuistot, car il n'est pas d'une force remarquable et
n'avait de 1m62 de taille... Quant au Wendigo, monstre autochtone, qui sait ?

A quelle heure Raphaël entreprend-il la traversée ?

Après l'Angélus de midi.

En longueur ?
de « où » à « où » ?

C'est une lubie du PJ, ok ...
Mais pour lui donner les éléments factuels qui l'amèneront à s'obstiner ou renoncer,
je voudrais que tu me le dessine sur la carte postée ci-dessus

voila

Maintenant qu'il est sur place, Raphaël réalise qu'il s'agit d'une traversée de 5 à 7km ...
et que la tangue ne va pas améliorer ses performances
... bien au contraire ...
Ce serait un exploit que de parvenir au bout avant que la marée ne le rattrape ...

Des sables mouvants! Raphaël n'est pas calé en survie, mais le récit du moine... fait peur.
Enfin, chose promise, chose due. Il triche un peu en coupant à la transversale la baie
à quelques pas de la rive sud.

Une promesse à une morte est sacrée, mais la rejoindre à la droite de Dieu à 51 ans est un peu prématuré

C'est drôle, j'ai le même âge que mon aeuil en 2023...

Allons, bravons ces sables traitres!

Il s'avance dans la baie pour le premier trajet de quelques centaines de mètres (à 5m de la rive, vers la jetée).

2 lancers :« F » + « Agi »

Monsieur le maire est toujours aussi vigoureux, mais son grand âge l'amène à chuter quelques fois...

...

... Mais il réussit à traverser la baie, bien, en partie, avec un souffle court.

Claire... j'ai fait ce que j'ai pu. A mon âge, je n'en peut plus.

Il retourne à la voiture pour aller 'déjeuner' et ensuite une bonne sieste l'attends avant le Périgord...

Le « déjeuner » de Raphaël est réservé au « Beauvoir »,
hôtel-café-restaurant relativement simple qui présente une nourriture locale fort goûteuse.

Simple... pour le Duc, est-ce du niveau du Ritz ?

Au chauffeur:

« Parlez-moi du menu, très cher... »