Cynthia : " Et cette promesse de mariage rompue? "

« Ce mariage ?
Ce n'était qu'un arrangement entre nos deux familles,
je n'y ai jamais accordé d’importance. » dit-il avec une pointe de dédain
...
« Tant que nous étions jeunes, nous jouions ensemble,
nous passions certaines de nos vacances ensemble,
nous étions cousin-cousine. Rien de plus. » *soupir nostalgique*
...
« J'étais son cavalier au bal des débutantes.
Ce fut une lamentable erreur.
Je n'aurais jamais du accepter.
J'aurais du trouver une excuse pour les parents
et discuter franchement avec elle à cette époque-là... »
...
« Au lieu de cela, j'ai fait ce que l'on attendait de moi. »
...
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...
« Jusqu'aux fiançailles. »
...
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...
« Quand Marie-Charlotte a commencé à devenir pressente
pour qu'on fixe une date de mariage,
j'ai compris qu'il devenait urgent que je me désengage,
avant qu'il ne soit trop tard. »
...
« C'est en discutant avec elle que j'ai réalisé
que ma cousine tenait à ce mariage,
beaucoup plus que moi. »
...
« J'ai déployé toutes mes ressources :
compétences de négociation,
relations et retours de bon procédés,
l'intégralité de mon carnet d'adresses ! »
...
« Je l'ai emmenée à toutes les sorties mondaines possibles,
pour qu'elle puisse se choisir l'époux de son choix,
et lui obtenir le mariage qu'elle désirait ! »
...
« J'ai même accepté que ce mariage soit organisé et célébré à Montbrun. »
...
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...
« Très honnêtement,
je ne vois pas ce que j'aurais pu faire de plus
pour la satisfaire ! »
...
« Ni ce qu'elle peut avoir à me reprocher. »

Cynthia soupire : « Ah, les hommes...
Honnêtement, M le duc, vôtre cousine n'est pas d'une grande intelligence.
Et elle a en vanité ce qu'elle n'a pas en intelligence.
Je pense que vous l'avez profondément blessée.
Maintenant, jusqu'à il y a quelques jours, je ne croyais pas en la magie.
Et je ne sais comment elle a pu s'y prendre.
Je suis sûre qu'elle avait une complice, peut être la spirite. »

Elle se tourne vers la jeune femme: « Vôtre grand mère aura peut-être une idée ? »

« I a pas de pièger furia
que lo ressentimente
d'una femna nafrada » marmonne la vieille en hochant de la tête

« Des coupeurs de feu, sourciers et genres de rebouteux,
c'est pas ce qui manque dans les coins ! » remarque la jeune femme
« Mais les sorcières et ensorceleuses ...
c'est souvent plus de la médisance que de la vérité ... »

Adrien : " Excusez-moi, pourriez vous traduire, s'il vous plaît ? "

« Ma grand-mère dit qu'une femme blessée est très dangereuse
et ne recule pas devant grand chose pour arriver à ses fins. »
résume la jeune femme
« Selon ma grand-mère, à moins de mourir,
une telle femme ne s'arrêtera qu'une fois ses vœux exhaussés. »

...

« Sinon, la seule autre façon de lui échapper,
serait de se suicider. »
« Personnellement, même si je reconnais la validité de cette méthode,
je n'approuve pas cette dernière solution. »

« Je ne suis pas tenté non plus. » rétorque le Duc
« Ni par le suicide de ma personne,
ni par le meurtre de ma cousine »

Adrien : " Et si on lui revoie la monnaie de s apièce, sans la tuer, mais en l'avertissant que si elle recommence, ce sera pire? "

Cynthia: " Il faut surtout déterminer comment elle a fait. Et voir si on peut l'empêcher de recommencer. "

Eustache réfléchit.

« Nous pourrions peut-être commencer par un coup de bluff. », propose-t-il. « Après tout, si nous ne connaissons pas l'étendue des pouvoirs de la sorcière à qui elle a fait appel, ni même son nom (bien que nous nous doutions fortement qu'il s'agit de la spirite qu'elle a fait venir au château la nuit d'Halloween), elle ne connaît pas non plus l'étendue des nôtres. Nous pourrions donc la convoquer au château, lui dire que nous sommes au courant de tout, et tenter de la forcer à avouer son crime en lui faisant croire qu'un retour de bâton lui serait envoyé si jamais elle refusait de parler. »

Il se tourne alors vers le Duc.

« C'est à vous de décider, votre Altesse, car il est évident que c'est quelque chose de très risqué. D'abord parce qu'il y a la spirite, qui pourra peut-être surveiller ce qui se passe à distance, grâce à un pouvoir quelconque, et, ensuite, parce qu'il y a pire que la spirite : la créature qui a été libérée et dont nous ne savons encore rien. »

« L'idée de convoquer ma cousine me convient plutôt bien ...
Tant que l'entrevue ne se déroule pas à Montbrun. »
déclare le Duc
« Et cette créature dans la nature ...
me semble une priorité autrement prioritaire ! »

Adrien se tourne vers la demoiselle : " M le duc a raison. Il faut trouver et neutraliser la créature avant qu'elle fasse d'autres victimes."

Adrien se tourne vers le duc : " M le duc, je pense que vous pourriez arranger cela?"

« Arranger une visite ? »
« à la morgue de l'hôtel de police de Châlus ? »
« Pour une vieille dame inconnue des services de la maréchaussée ? »



Éberlué, amusé, tentant [sans succès] de gronder la veille dame,
le duc lui rétorque
« Qué lor auriás pogut far per los enrabiar tant ? »


« Voilà qui va rendre la démarche encore plus difficile ! » constate le Duc
en se tournant vers le reste des présents.
« Et je suppose qu'il n'y a pas de téléphone ici,
non plus ? »



« Nous devons donc repasser au château .... » conclut le châtelain