Ricardo pensait que le nain s'était assoupi tandis qu'il discutait avec Domingo. Il pencha alors sa tête sur le côté pour regarder Gimring.

« Ahhhh, finalément vous avez l'air dé bien soupporter l'air marin » dit-il souriant
« Des apprentis mercenaires donc ahahahah
Quant-à moi...hummm...yé l'habitoude dé travailler avec la Compagnie oun va dire » rajoute-t-il en tirant sur sa pipe à tabac

« Ma vous semblez vénir d'horizons bien différents....qu'est-ce qui a fait que vous vous êtes mis ensemble pour réjoindre la Compagnie »

Jaugeant Ricardo du regard, j'estime qu'il n'en dira pas plus sur la Compagnie, ni sur l'île du plateau. Un exécuteur des basses oeuvres, rien de plus. Je me cale le plus confortablement possible dans mon coin, profitant des embruns salés tout en jouant avec la pointe de mon couteau favori contre le bastingage...
Au plus je suis loin de la capitale, au mieux je me porte, alors autant se perdre comme mercenaire sur l'île du plateau ou quelque part sur ces foutues îles !
J'écoute, perdu dans mes pensées, les vagues qui se brisent sur la coque et les quelques sternes qui viennent piailler autour de mât. Je ferme les yeux pour mieux profiter du paysage sonore, et je laisse à Anselme le soin de conter notre rencontre au marin, s'il le juge nécessaire.

Anselme bavarda un peu avec Ricardo de la géographie générale de la région et de la fête qui allait se dérouler.
Il révisa ensuite son paquetage pour mettre de côté sa fiole d'eau bénite qu'il rangea dans une poche intérieure de son manteau.
Il égréna ensuite son chapelet en murmurant des prièeres destinées à Peldora.
Lorsque la destination sembla en vue, il demanda:
« Vous attendrez nous au port du sud pour le retour ou devons nous nous débruoiller par nous même pour rentrer ? »

Gimring le nain n'aimait pas trop les remous saccadés que produisaient les vagues. Se cramponnant bien à un anneau sur le bord du bateau, il répondit à Ricardo avec sa voix puissante en roulant très légèrement les "R":

« Il y a bien trop longtemps que les nains, mon peuple, se terrent dans leurs montagnes. Eh bien que nous ayons ouverts des comptoirs de commerce à proximité de nos portes, très peu d'entre nous se risquent au dehors. J'ai déçu ma famille car j'ai choisi la voie des armes plutôt que celle de la forge » dit-il tout se saisissant de sa hache.
« Vous voyez cette hache, c'est mon père qui l'a forgé....magnifique n'est-ce pas ? »
Il reprends alors sans attendre une quelconque opinion de qui que ce soit.
« Cette arme, voyez-vous, a tué des créatures dont vous n'imagineriez même pas l'existence, des créatures qui ne vivent que dans les profondeurs des Montagnes Rouges d'où je viens. Je me suis toujours demandé si de telles créatures existaient à l'extérieur.
Alors me voilà » dit-il souriant

« En chemin j'ai rencontré ce Vrai disciple de Peldora et cette anguille de Domingo...
Jai soif moi tiens... »

Il sort alors une outre de cuir de son paquetage, se rince le gosier d'une bonne rasade de bière et finit par laisser exprimer son ventre... « ROOOOHHH »

Anselme sourit en écoutant le nain, et sans attendre la réponse à la question posée à Rodrigo:.
« Il est vrai que nous effectuons notre mission d'entrée officielle dirai-je.
Je dois être le second à avoir rejoint la caravane qui nous a conduit jusqu'ici.
Le premier ce fut Domingo » dit il en tournant la tête vers le compagnon adossé au bastingage.

« Moi qui avais envie de voyager, je pris cela comme un signe de la déesse que de les croiser sur mon chemin.
Il y avait d'ailleurs parmi eux quelques gens mal en point qui eurent droit aux bienfaits de Peldora, loué soit-elle de prendre soin de nous... »

Il se tourna de nouveau vers le nain et dit.
« Je fus d'ailleurs content de faire la connaissance de Gimring plus tard, près des montagnes, Contre quelques chopines il voulut bien m'apprendre quelques mots de sa langue, enfin j'imagine la partie de celle-ci qu'ils veulent bien se permettre de laisser connaître », Ajouta le dévôt en jetant un regard malicieux mais plein de sympathie vers le guerier qui essuyait sa barbe d'un revers de la manche.

« C'est cela, rajoutai-je... un signe de la déesse, ou de qui que ce soit, pour que je me tire discrètement de ce nid de vipères qu'est devenue la capitale. Une envie de grand air, d'aventures, de nouveaux horizons. Et surtout, faire acte de charité par le don de ma personne et mettre mon âme et mes lames au service des bienfaiteurs de ce monde. »
Savourant le silence surpris de mes compagnons, je rabattis ma capuche pour cacher mon sourire.
« Allez, respirez un coup, mes amis, vous savez bien que nous ne sommes pas là pour racheter nos pêchés mais plus pour noircir notre tableau spirituel de nos âmes déjà bien damnées, n'est-ce pas ? »
« Bon, Rodrigo, c'est encore loin, l'île du plateau ? Les embruns, les mouettes, le roulis, ça va un moment, mais vous voyez bien que notre ami nain commence gentiment à délirer à cause du tangage, non ? Si ça continue, il va vous prendre pour un dragon étique et vous régler votre compte en invoquant tous les dieux de sous la montagne ! »

Ricardo ne semblait pas avoir compris ce dont parlait Domingo: un dragon étique ? jamais entendu parlé.
Il ne releva cependant pas la remarque
« Il y en a pour une journée dé bateau, il est temps dé dormir pour vous, si tout va bien nous arriverons en fin dé matinée ».

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Le lendemain matin, chacun a dormi comme il a pu, certains mieux que d'autres, Gimring se réveille l'air bougon, plus que d'habitude dirons-nous.
Ricardo a les traits tirés, il a navigué toute la nuit, et bien qu'il garde son air jovial, on sent la fatigue sur son visage.
En fin de matinée, peu avant le repas de mi-journée, comme prévu, votre petite embarcation arrive à l'île du Plateau.
La cité s'étend à perte de vue, jusqu'au bord même de l'île en haut des falaises. C'est un spectacle assez impressionnant.
Vous approcher alors du port du quartier sud. Le port est gigantesque, vous croisez des bateaux de différentes tailles, par moment il est même difficile de voir l'eau tellement il y en a.
Au bout d'une heure vous êtes enfin à quai. Après quelques formalités portuaires d'usage, vous êtes enfin libre de marcher sur la terre ferme.
« Et voilà, amigos, yé vous attends ici yusquà démain... »

En rassemblant mon paquetage et vérifiant avoir tout bien récupéré sur moi, je me tourne vers Gimring et lui lance :
« "Dis-moi donc, seigneur nain, vous tenez finalement pas mal la mer, sans doute à cause de votre ligne de flottaison plutôt basse. Votre peuple devrait organiser une course de bateau parmi ces îles, et l'appelario "Route du Rhum", ce qui serait l'opportunité de dispenser ce doux breuvage aux jeunes vierges de ces archipels. »
N'attendant pas la réponse du nain, je saute agilement au-dessus du bastingage en remerciant Ricardo, et aide notre très saint frère à relever sa robe pour atterrir d'un bon pied sur le quai.
« Et un palan pour notre ami nain ? » pouffé-je en lui tendant une main secourable

« Bon, nous savons où aller, mais sans savoir où nous mettrons les pieds. Une reconnaissance du quartier visé sous couvert de tourisme dévôt ? Ah, et gardez l'oeil sur vos bourses. Celles en tissu, s'entend. »

Gimring tend la main vers Domingo et une fois celle-ci saisit il fait mine de le tirer vers les eaux du port.
« Si nous n'étions pas en mission, je t'aurais bien mis à l'eau pour voir comment tu barbottes ahahah »
Une fois le palan franchit, Gimring tapa fortement des pieds sur ponton de pierre.
« Non pas que le voyage m'ait déplu, mais je préfère largement le bon plancher des vaches.
à demain Ricardo, ça ne devrait être qu'une formalité.
Bien, j'irais bien manger un bout avant d'y aller non.... Par tous les dieux, ce n'est pas bon de travailler le ventre vide » finit-il par dire en tapotant son ventre bedonnant que même sa cuirasse peine à cacher.

Anselme remercia Ricardo pour sa compagnie et l'arrivée à bon port.

Il raseembla ses affaires et sangla son bouclier sur le sac à dos qu'il passa ensuite sur ses épaules.
Ne refusant pas l'aide de Domingo, il utilisa son Tetsubo pour s'équilibrer et passer sur le quai d'une manière un peu gauche.
Il jeta un regard circulaire pour jauger de l'endroit et rajusta le cordon de sa bourse qu'il avait délié pour s'acquitter des quelques pièces de cuivre pour les formalités portuaires.
« Ma foi je pense que nous pouvons joindre l'utile à l'agréable en allant nous renseigner dans l'auberge qui vous inspirera » ajouta-t-il en passant sa bourse dans le long lacet de cuir qui tenait son symbole religieux.
Il remis le tout autour du cou. Non pas que l'argent lui importait tant que cela mais en l'occurrence en avoir un peu pourrait s'avérer utile pour leur mission.

« Je vous suis Domingo et Gimring » dit-il en leur emboitant le pas, le Tetsubo appuyé sur l'épaule se balançant légèrement au rythme de la marche.
Tout en cheminant, il ouvrait l'oeil curieux de ce nouvel endroit à découvrir en si peu de temps.

La cité de l'île du plateau, La Funeste comme les gens l'appellent ici, est construite à flanc de falaise, et il n'est pas rare qu'aux abords de celles-ci les gens y tombent par mégarde ( ou non ) pour venir s'écraser contre les rochers qui dépassent de la mer intérieure. ( d'où son surnom de La Funeste )
Les rues de la cité décomposée en quatre quartiers, Nord/Sud/Est/Ouest, sont plutôt étroites et les gens y circulent à pieds ou à petite carriole pour le transport des marchandises. Ici nul chevaux ou autres animaux qui prennent de la place, et ceux qui en possèdent sont invités à les laisser dans les écuries des ports.
La cité est composée d'habitations, commerces, temples, guildes, et tout autres bâtiments participants à une vie citadine, hormis quelques jardins par-ci par-là, chaque centimètres carrés de l'île est recouverte par des pierres taillées par l'homme.
Ici, tout se vend, s'achète ou s'échange. Les rues fourmillent de monde, d'autant plus aujourd'hui qui est un jour de festivités de Démar, la Déesse de la Loi Unique. Les processions religieuses et autres clameurs dévôtales se rajoutant au brouhaha ambiant courant de la cité. C'est un jour particulier car les ilôts-Terres se sont affranchis des lois de l'Empire du Nord, et il n'y a pas à proprement parlé de règles ici. Seules les Guildes et leurs commerces imposent les règles, et cela peut changer d'une île à l'autre. Les Prêtres de Démar, affiliés eux à l'Empire du Nord, profitent alors de ce jour-là pour demander aux guildes de gracier quelques âmes, ou s'improvisent juges, dont le verdict prévaudra sur les guildes, sur des affaires que les guildes n'ont pas su régler.

« Mais quelle est cette odeur ? » s'insurge Gimring lorsque les effluves du marché aux poissons vient lui piquer les narines
« Ne restons-pas là et allons ailleurs, par Modurkin »
Gimring peste encore plus lorsqu'un gamin vient lui planter directement sous la barbe une coupole tressée rempli de petits poissons des roches pour essayer de les lui vendre.
Gimring, à ce propos, ne manque pas d'attirer les regards. Bien que tout le monde sache ce qu'est un nain, il est toutefois bien rare d'en voir. Tout comme le peuple elfe d'aillleurs, même si Sombreval, l'immense forêt qui les protègent partage une frontière avec les ilôts-terres.

Exaspéré par tout ceci, bien loin de la sécurité des ces montagnes, Gimring prend subitement un homme par le bras:
« Toi, dis-moi le plus court chemin pour rejoindre le quartier Est »
L'homme, à la fois surpris et un brin apeuré par le ton ferme et grondeur de Gimring, s'exécute promptement et vous indique en quelques mots comment y aller.

« Ahhh mais qu'est-ce qui m'a pris de vous accompagner » grommelle-t-il, en gesticulant les bras en l'air

Anselme tempéra Gimring:
« Je comprends ta frustration, c'est populeux et bruyant ici, mais merci pour ton efficacité.
Allons de ce pas dans le quartier Est pour régler cette affaire au plus vite. Si ce n'est pas trop loin nous pourrions prendre une collation en chemin et nous arrêter dans l'auberge du port au retour... »
« Laissez moi passer devant que j'ouvre la voie. » Ajouta le dévôt dont la grande taille et les larges épaules devraient garantir un cheminement plus aisé vers leur destination.
D'un pas assuré, avec un regard franc et bienveillant il chemina à travers la foule, ne s'arrêtant que pour acheter quelques brochettes de poulet grillé, avec quelques piécettes, qu'il offre à ses compagnons.
« Un cadeau de la Déesse, pas besoin de la remercier, sa bonté embrasse le monde dans son entièreté. » lança le prêtre en machouillant un morceau de cartilage tout en reprenant sa route, son imposante massue sur les épaules.

J'acquiesçai au pragmatisme de frère Tuck et lui emboîtai le pas.
« Désolé, le nain, je n'ai pas la carrure nécessaire pour te porter sur mon dos, il va falloir que tu te diriges à l'odeur ! » lui lançai-je narquoisement.
Au fil des rues, je pris le temps d'observer la foule, les manants et les ladres qui devaient grouiller dans un lieu aussi haut en couleurs. Curieusement, mais peut-être par déformation professionnelle, il me semblait que nous étions observés, et pas seulement à cause de la curieuse équipée que nous formions, comme si nous étions attendus, comme si notre présence, loin de se fondre dans la foule d'anonymes, était annoncée, prévue.
Je redoublai d'efforts pour chasser ces sombres pensées, restant néanmoins vigilant, guettant une possible filature dont nous pourrions être la cible... Peut-être que la Dame qui nous avait envoyés dans ce nid aux couleurs chamarrées avait-elle pris la précaution de tenir à l'oeil ses nouvelles recrues.
Allez, me dis-je, cale-toi sur l'optimisme semi-béat du moine, mais reste sur tes gardes, Domingo.

Les rues se suivent et se ressemblent toutes plus au moins. Il y a souvent une ou deux grandes artères principales où les échoppes des marchands sont ouvertes, par moment une place où des marchés aux vivres vont être installés.
Anselme marche d'un pas calme et assuré, sentant tout le poids de son statut sur lui....même s'il a pris soin de dissimuler sa bourse. En tant que dévôt de Peldora, la Déesse de la Guérison et de la Miséricorde, il sait qu'il sera bien accueilli partout où il va, mais les ilôts-terres n'ont pas la réputation d'être des gens les plus civilisés qui soient. Ici réside la fange de la société, les parvenus, les abandonnés, la lie des hommes, et bien qu'au fil des siècles une société plus hiérarchisée en soit sortie, on ne peut totalement faire confiance à ses habitants.
Domingo, lui l'a bien compris, et c'est le dos légèrement courbé, les yeux aux aguets, les membres à la fois souples et tendus qu'il se meut à travers la foule.
Gimring, lui, n'a que faire de tout ça, il fonce droit devant, et son air grave et bougon ne laisse aucun doute au destin de celui qui aurait le malheur de l'approcher de trop près. Ses poings le démangent.
C'est très certainement d'ailleurs grâce à lui que vous arrivez dans le quartier Est sans encombre.
Gimring s'enquiert alors rapidement auprès d'un passant pour lui indiquer la Forge d'Orin
Quartier Est. 4ème maison après la Forge d' Orin, passez par derrière. se remémore-t-il

L'animation du Quartier Est est tout aussi importante qu'au Sud, du moins sur les grosses artères. Arrivé au niveau de la forge qui se trouve que une petite place, Gimring ne peut s'empêcher de s'arrêter. Il faut dire qu'il descend d'une famille de forgerons, de père en fils, sur des générations... même si lui n'a pas suivi cete voie.
Son chemin est soudain entravé par 2 hommes qui le bouscule sans l'avoir vu. Son sang monte à la tête immédiatement, mais son regard est attiré subitement par un objet sur l'étal de la forge .
« Poussez-vous de là crénom ». dit-il aux 2 hommes qui ne demandent pas leur reste.
Mais sa joie fut de courte durée, ça n'était rien de bien spécial
« Humm, non j'ai cru que c'était autre chose » dit-il , jetant négligemment l'objet métallique sur l'étal où il l'avait pris

« Bien, un...deux...trois...quatre » dit-il en comptant les maisons après la forge, tout juste une trentaine de mètres plus loin.

Se dirigeant vers derrière, la porte indiquée est entrouverte, et un cri de femme s'en échappe
« NOOOONNNNNN ! »

Ah ben voilà aut'chose...
Je bondis sans attendre la réaction sans nulle doute balourde de notre ami nain tout en dégainant une dague que je garde cachée dans ma manche au cas où...

Je me mets dans l'encadrement de la porte, cherchant à entrevoir ce qui a bien pu causer ce cri.
« Hep, ma gente dame, vous avez besoin d'un coup de main ? Quelqu'un vous importune ? »

Anseme ne se laissa surprendre qu'une fraction de seconde.
Il laissa Domingo se positionner et lui fit un signe de la main indiquant qu'il attendait son aval pour ouvrir complèment la porte en poussant du bout de son Tetstbo la partie opposée aux gongs.
Il avait appris comment les blessures de projectiles à courte portée pouvaient être difficiles à traiter.
Aussi, mieux ne valait-il pas rester directement face à l'encadrement de porte.

Il récitait mentalement une prière à l'attention de Peldora en attendant un signal de l'homme à la dague...

Gumring ne fait cas d'aucun de vos subterfuges et s'avance, hache à la main, se mettant dans l'embrasure de la porte ouverte
« Que se passe-t-il ici ? » gronde-t-il

A l'intérieur, une pièce rassemblant tout un tas de bric et de broc posé pêle-mêle à même le sol, sur des meubles et autres étagères. Une vraie caverne d'ali-baba. Au beau milieu de tout ce fatras organisé, une femme est agenouillée près d'un homme ensanglanté.

« Des voleurs, ils étaient deux...ils ont pris le tableau bouh ouh ouh » dit-elle en pleurant abondamment, le corps de son mari entre les bras.

Anselme s'avançca alors vers l'homme allongé.
En présentant son symbole de Peldora et en posant sa massue imposante dans l'entrée, il ajouta d'une voix rassurante:
« Ne craignez rien, je vais m'occuper de cela, si vous le permettez. »
La formule de politesse n'étant là que pour la forme, il s'agenouilla auprès du blessé et posa sa besace devant lui.
Tout en sortant une fiole d'un liquide rose pâle, une serviette immaculée et une bande de coton il prononçait une longue prière.
La serviette imbibée de liquide fut appliquée plusieurs fois sur la tête du mari inconscient et ensuite le bandage fut confectionné avec précision et maintenu avec une petite broche en fer.
La prière se termina une fois les soins achevés.

La prêtre se tourna alors vers la dame l'air confiant.
« Je pense que cela va aller, pouvez vous nous en dire plus sur ces brutes qui vous ont volé, car j'imagine malheureusement que le bien dérobé est justement celui que nous venions récupérer... » annonça-t-il calmement.

Gumring se remémora soudainement les deux gars qui l'avaient bousculé.

« Sacre bleu, les gars qui m'ont bousculé à la forge, l'un d'eux avait les bras chargé d'un truc gros et fin.... »
il se mit alors à courir à grande enjambée.

« Ramène ton cul Domingooooooo »