Tous lèvent le verre, certains peut-être moins que d'autres mais il n'y aucune animosité dans les regards.

« Eh bien si tu trrrouves l'endroit cossu et conforrrtable c'est que tu as dû en connaîtrrre des galèrrres » lance Karl.
« Mais rrrassures-toi, si Yrya t'embauche et que tu nous rrrejoins tu devrrais dormir plus "conforrtablement" à l'avenir ahahah » faisant ainsi rire toute la tablée.

« En tout cas, il a la langue bien pendue » rajoute Akhmed en faisant un clin d'oeil à Gertrude qui répond dans foulée sur un ton moqueur
« Je ne sais pas qui t'a parlé de ma cuisine, mais personne ne s'en plaint ici. »
« C'est parce qu'on ne veut pas finir empoisonné » rétorque Moustafa, provoquant à nouveau une vague de rire au sein des mercenaires, Gertrude y compris.

La soirée se passe ainsi, avec beaucoup de rire, mais sans trop boire cependant.
Gimring apprend que chacun est là depuis plusieurs années ou quelques mois , c'est selon. Le plus ancien étant Karl, surnommé Tête de pioche suite à une mésaventure qu'il a eu mais dont on n'a pas voulu te raconter les détails ( la compagnie ne partage ses histoires avec le 1er venu, tout comme le contenu de leurs missions ). Sans méchanceté aucune, Gimring comprend très vite que la Compagnie est soudée et que tout ce qui s'y passe reste au sein de celle-ci. Gimring n'en faisant pas partie il n'apprendra rien de bien précis. Peut-être pas autant qu'il l'aurait souhaité en tout cas.

Les résidents permanents ont leur propre logement, ainsi vous vous retrouvez à dormir avec Alarec, Ezafora, et Rubben dans un vaste dortoir commun d'une vingtaine de lits environ. Les lits des femmes étant séparés d'un simple paravent.

"Dame Yria ne se joindra pas à nous" lancé-je à la volée ?

Une bonne nuit de sommeil, avant les tests de demain, qui ne devraient être qu'une formalité, me dis je à moi même.
Je m'endormis promptement, en ronflant ...

Le lendemain matin, Anselme est le premier levé, accompagnant Lu'Mnar ( le soleil ). K'Man, la vieille lune rouge est aussi présente, comme à chaque moment de la journée d'ailleurs. Ses rayons se mêlant à celui de de Lu'Mnar, les matinées sur Ka'Andark ( le nom du continent ) ont souvent une teinte rougeâtre qui s'estompent assez vite au fur et à mesure que Lu'Mnar s'élève dans le ciel.
Anselme est très vite rejoint par la très vivante Gertrude et le taciturne José. Quelle paire ces deux-là, toujours en train de se chamaille

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Dans la matinée, vous êtes invités par les frères Akhmed et Moustafa à passer quelques tests pour voir vos aptitudes. Anselme en est dispensé, la foi ne se mesurant pas. Les qualités de Domingo et Gimring sont très vite appréciées, l'un usant d'adresse et d'agilité, l'autre se montrant plus apte au combat et la force brute.
C'est ainsi qu'en fin de matinée vous êtes à nouveau reçu par Yrya.

« Il semblerait que vous soyez de bonnes recrues.....
Bien sûr, tout reste à faire et à prouver. Entrer dans la Compagnie Noire s'est ne jamais en sortir, même si vous la quittez, si vous voyez ce que je veux dire....Nous formons une famille, et comme dans toute famille chaque action des uns rejaillit sur les autres.... »

Yrya vous laisse réfléchir quelques instants au poids de ses mots, puis reprend:

« J'ai reçu un message concernant une mission qui paraît assez simple. Cela devrait être suffisant pour juger de votre réelle motivation à nous rejoindre.
Il s'agira d'aller récupérer un objet sur l'île du Plateau et de le ramener ici » dit-elle en écartant les mains du corps pour accompagner l'apparente simplicité de la mission.

« Une île ? Comment s'y rend on ? » dis je d'un air inquiet en pensant à la voie maritime.

Et d'enchainer « Quel est cet objet ? Quand vous dites récupérer, c’est simplement récupérer un objet qui vous appartient, ou s’agit il de le voler ? »

Anselme écouta attentivement puis il ajouta.

« Parfait, cela nous donnera l'occasion de connaître un peu mieux le secteur.
Que pouvez-vous nous dire de plus au sujet de cette mission ? Aurons nous une carte à disposition ? »

J'attends calmement les détails en faisant passer mon symbole religieux d'un doigt à l'autre dans ma main droite.

« Et bien, Dame Yrya, nous sommes impatients de prouver notre valeur ! S'il s'agit de faire preuve de discrétion dans cette affaire, vous pouvez me faire confiance, c'est mon rayon. En revanche, j'ai peur que les ronflements du nain ne passent guère inaperçus où que nous allions » lancé-je en jetant un regard amusé à Gimring.
« Plus sérieusement, quelques précisions semblent s'imposer quant à la mission, dame Yrya. Vaste est le monde... Quelle sera donc notre destination, et surtout, quelle résistance rencontrerons-nous pour... récupérer l'objet ? »

Yrya croise les doigts de ses mains et les pose sous son menton, les coudes appuyés sur son bureau.

« La discrétion...hummm..oui....justement les clients qui font appel à nous peuvent l'être également...discrets...et dans le cas présent je ne sais rien sur l'objet. Mais le client est fiable et c'est un amateur d'art donc....peut-être s'agit-il d'un objet d'art...ou précieux....Comme souvent ces personnes-là ne se déplacent pas et font travailler des tierces personnes pour s'assurer un maximum de discrétion. C'est là que nous intervenons, nous la Compagnie Noire...
J'ai une adresse où récupérer le dit objet, et c'est tout.
Récupérer-le et ramener-le ici »

Elle se lève ensuite et comme elle semble à aimer le faire, vous tourne le dos et regarde par la fenêtre.

« ça n'est pas une mission difficile, donc pour mesurer votre valeur, et comme je sais que vous n'êtes pas d'ici, je ne vous apprendrais rien sur l'île du Plateau » dit-elle en se retournant vers vous, tout sourire.

« Un bateau vous y emmènera bien sûr, je ne suis pas stupide au point de nous faire perdre un temps précieux inutilement, mais une fois sur place vous vous débrouillerez. La mission commence......dès maintenant....un bateau vous attend au quai. » dit-elle vous tendant un bout de parchemin sur lequel est noté une adresse. « Mémorisez-la, et ensuite détruisez le parchemin »

« et n'oubliez jamais, l'échec ne fait pas partie de la Compagnie Noire, revenez avec l'objet ou ne revenez pas... »finit-elle sur un ton sérieux.

Je m'avance pour prendre le parchemin, le lis attentivement pour en mémoriser les informations qui y sont inscrites et le tend à l'un de mes acolytes.
« L'ïle du Plateau, dites-vous ? Et bien nous voilà partis et nous reviendrons dès notre mission remplie ! ». Je jette un oeil perplexe vers Grimring et j'imagine que la perle de sueur que je vois briller sur sa tempe témoigne de son malaise à l'évocation d'un voyage en mer, mais bon, il est solide...

Une fois sortis de la salle pour récupérer nos bardas respectifs, je demande des renseignements sur l'île du Plateau, soit aux frères, soit à Tête de pioche ou à Gertude. Qu'a-t-elle de particulier ? Qui l'habitent ? Combien de temps de voyage et quels dangers sur le trajets ?

Anselme prit le message que lui tendait Domingo.
A son tour il le lut puis le passa à Gomring.

« Et bien en route »

Il sortit alors avec ses compagnons puis se rendit au baraquement pour prendre ses affaires.
Il passa dire au revoir à sa mule et demanda à Ludwig le palefrenier de veiller sur elle pendant son absence et lui confia quelques pièces pour ses services.

Laissant Domingo se renseigner sur leur destination, il descendit jusqu'au ponton près duquel les attendait leur embarcation.
Il murmura une prière, confiant en ce que la Déesse veillerait sur leur voyage.

A mon tour je lis le parchemin, puis prenant une bougie, je brûle ce dernier.
Et avant de sortir du bureau de Yrya, de lancer :
« Par Modurkin, cela semble trop facile »

Le temps de récupérer mon équipements, je m'avance vers le quai. Lorsque Domingo nous rejoint, je lui demande s'il a pu obtenir un semblant d'information.

Tandis que chacun s'apprête pour partir, Domingo essaie de récupérer quelques informations auprès des résidents de l'île.
« T'es un malin toi ahah » lui répond Tête de pioche
« Yrya nous avait prrévenu que l'un d'entrre vous essaierrait de venirr nous parrler....laisse tomber mon gars....on a reçu l'orrdrre de ne vous donner aucune information....Tout ce que je peux te dirre, c'est qu'il faut un jourr de bateau pour rrejoindre l'île du Plateau, qui porte son nom du fait qu'elle est plate en fait. Vous allez arrriver là-bas en pleine festivités de la Déesse Démar.
Ah, et t'avises pas d'aller voirr les autres, petit malin va »finit-il par dire.


Une fois prêt , le trio rejoint l'embarcadère où les attend un petit voilier à un mât. Là, un homme de taille et corpulence moyenne, tout de cuir vêtu, cheveux mi-longs bruns, la moustache fine, et l'air plutôt jovial vous accueille.
« Hola, les zamis, yé souis Ricardo, yé vé vous emmener à l'île du Plateau. Yen a pour oune bonne journée, alors mettez vous à l'aise. »

Je salue Ricardo, et j'embarque. Une fois au large je parlerai à Ricardo, si il peut nous donner des renseignements sur l'Ile du Plateau.
Ensuite, je m'assie dans un coin du pont. Pour occuper ma journée, je sorts mes haches pour les nettoyer et les aiguiser. Une fois cela achever, je prierai Modurkin.

Peut on savoir ce qu'il y avait écrit sur le parchemin ?

Anselme se présenta.
« Bien le bonjour Ricardo, je suis Anselme, dévôt de Peldora et je vous remercie pour votre service »
Il monta à bord et posa son paquetage au fond du bateau.
S'avançant vers la proue il prononça une bénédiction pour invoquer la protection de Peldora pour le voyage.
Imitant Gimring, il s'assit ensuite et sorti son livre de voyage pour coucher par écrit les derniers évènements. Du moins tant que les mouvements de la nef le permettent.

A la suite de mes camarades, je saute sur l'embarcation (avec ma souplesse féline, of course) en saluant Ricardo à la volée.
« Bien le bonjour, capitaine, ô mon capitaine... La mer s'annonce-t-elle bonne jusqu'à l'île du plateau ? En espérant que la météo soit clémente pour que nous puissions profiter des festivités, hein ! Peut-être même qu'un comité d'accueil nous attendra avec une chopine de bière à l'arrivée, pour peu qu'ils aient du savoir-vivre, là bas ! »
Ce disant et guettant une réaction de Ricardo, je dépose mon barda dans un coin à peu près abrité du bateau et m'installe en attendant que notre convoyeur largue les amarres et nous fasse prendre le large.

« Oun homme sain ?....priez pour nous pauvre pêcheur ahah »

Le voilier de Ricardo ne possède qu'une voile sans rame. Il est assez grand et large pour vous accueillir mais une personne de plus aurait pu être de trop.
Le voyage jusqu'à l'île du Plateau se passe sans encombre. Vous remarquez que le pays ne manque pas d'air pour faire gonfler les voiles du bateau. Il y règne en effet un vent tourbillonnant plus ou moins fort quasi permanent. La houle est légère à cet endroit.

Chemin faisant Ricardo vous raconte quelques histoires sur le pays qui prêtent plus à rire qu'autre chose, et réponds à quelques questions que vous pourriez-vous poser.

« Yé vous préviens, vous zalez arriver en plein jour dé festivités dé la Déesse Démar, l'île va être très vivanté, il y a des processions du clergé de Démar, tout un tas dé monde... méfiez-vous de vos effets.
Je vois qué vous né connaissez pas la région alors bien qué yé né connaisse pas trop l'île ( elle est trop grande pour moi, yé préfère naviguer et rejoindré des ports plous petits ), yé peux vous dire que c'est une cité-île. Oui, vous zavez bien compris, toute l'île est une cité... y paraît mêmé qué des fois les mours sont tellements près des côtes, qué tou sautes de la fénêre, pliuf tou tombes direct dans l'eau ahahah.
Elle est divisée en quartier, Soud, Nord, Est, Ouest. Chaque quartier dispose d'oun port , et nous nous zallons arriver par lé Soud. »

Cela vous remémore l'adresse donnée par Yrya
Quartier Est. 4ème maison après la Forge d' Orin, passez par derrière.

Avez vous des questions ?

Pas de question spécifique.

Anselme regardait d'un oeil attentif les échanges entre Ricardo et Domingo.
Je tâche de voir si Ricardo est sincère ou si un quelconque signe traduit une cachoterie.

Tout en maintenant la barre à la poupe du bateau qu'il coince sous son bras, Ricardo sort une pochette à tabac et vient fourrer une petite pipe qu'il sort d'une poche de sa veste en cuir.
Tirant de temps en temps dessus il répond alors aux questions de Domingo:

« Hum... pouf pouf.... Tou m'a pris pour un guidé ahah.....pouf pouf.... humm....laissé moi réfléchir.....hummm, L'îlé dou Plateau est assez grande, et les quartiers fonctiounent comme des petites cités au sein dé la Cité, si tou vois cé qué yé veux dire...donc des bonnes adresses il y en a dans chaque quartier....pouf pouf.

Ma, vous n'êtes pas de la Compagnie ? yé crou que vous étiez en mission... yé dû mal comprendre .... »