Les légendes d’OrkhanLes origines de l’ordre d'Orkhan sont millénaire. Les très rares archives qui subsistent sur la création de l’ordre racontent les légendes d’Orkhan. 900 ans avant notre ère, de féroces batailles faisaient rages entre les nains des montagnes de l’Est et les hordes d’orcs et de gobelins pour le contrôle des mondes souterrains. Les peuplades d’humains éparpillées en surface (dans les montagnes des territoires correspondant aujourd’hui au duché du Nord, du Sud et à Aqual) peinaient à survivre sous les raids incessants des orcs. Pour autant, les terres fertiles des plateaux montagneux, les richesses minières et la proximité des nains, attiraient toujours plus de monde dans la chaîne de montagne malgré les dangers. Orkhan a grandi dans cet environnement hostile, dans un de ces villages troglodytes ; il avait perdu nombre de ses proches avant même d’atteindre la majorité. Lui-même avait survécu grâce à ses exceptionnelles capacités physiques et d’anticipation. Convaincu que les humains devaient se fédérer pour d’une part, avoir une chance de vaincre la menace orc, d’autre part être mieux représentés auprès de leurs voisins nains, il se mit au service de la protection des populations. La vie avait été très rude avec lui, aussi il n’avait plus d’attache et il s’appliqua des règles de vie très strictes dans lesquelles son esprit trouvait refuge :
- Méditation
- Entrainement quotidien aux arts martiaux (techniques de combat rapproché)
- Code moral et règles de vie stricts
Il se dit qu'Orkhan fut largement influencé par les population à l'Est des montagnes, les peuples des terres de jade. Les échanges entre les peuplades humaines à l'Ouest et à L'Est des montagnes n'étaient pas aisés car ils passaient par la périlleuse route des cols à travers les sommets. Orkhan aurait passé quelques temps de l'autre côté des montagnes chez ces peuples aux yeux bridés qui pratiquaient des techniques de combats appelé arts martiaux.
Rapidement il fédéra autour de lui des hommes qui se reconnaissait en lui. Le groupe gagna en renommée au fur et à mesure de leurs différentes escarmouches et défenses de territoires. Les proches d’Orkhan commencèrent à adopter les mêmes préceptes que lui à cette époque que certains textes attribuent la création de l’ordre. Orkhan prit l’initiative de rencontrer certains des rois nains et tenta de négocier des traités commerciaux et d’alliances qui profiteraient aux deux peuples. Jusqu’à présent les nains tiraient plutôt profit de la présence des humains qui survivaient tant bien que mal tout en ne leur accordant qu’une protection très limitée. Il voyait d’un mauvais œil l’exploitation des ressources minières qu’ils considéraient leurs. Mais les humains ne disposaient pas des techniques naines pour l’extraction des minerais et ils étaient bien peu efficaces à cette tâche. De plus ils représentaient une cible facile pour les orcs ce qui avait tendance à libérer la pression sur les caravanes naines en direction des plaines. Mais Orkhan provoqua sa chance en instaurant une surveillance et protections des caravanes naines et humaines. Le commerce prospéra mais surtout, il sauva la vie d'un roi nain en visite diplomatique, en décimant les attaquants avec ses disciples. Depuis lors la collaboration entre les nains et les montagnards prit la tournure d’une alliance qui perdura dans le temps. Orkhan devint le fléau des orcs. Certains d’ailleurs y voient l’étymologie de son nom. Nul ne peux dire quel est la part de fiction et de réalité parmi les pouvoirs qui lui ont été attribués, néanmoins on raconte que dans ses montagnes, il était capable d’infléchir le climat pour provoquer une tempête sur ses ennemis, ou bien encore de produire des boules de feu d’énergie pure pour déchainer l’enfer sur eux. Lors des batailles, ses troupes et lui semblaient surgir de nulle part et prenaient par surprise les assaillants. Ses talents exceptionnel de combattants au corps à corps l’ont mené à construire son propre art martial et surtout à transmettre la philosophie sous-jacente à tous ces pouvoirs : la voie du ki, qui est aujourd’hui l’héritage de l’ordre.
Orkhan refusa le statut de chef des clans qui lui était offert sur un plateau. Il instaura un réseau de monastère dans chaque bourgade et officialisa son ordre sous le nom d’ordre d’Orkhan. Déconnecté du pouvoir politique et de la corruption qui pouvait en résulter, il protégea ainsi les préceptes de son ordre et s’assura toujours, le soutien des populations.
L’ordre et l’avènement de CassiatDans le siècle qui suivit la création de l’ordre, une grande période de prospérité amena les peuples des montagnes à quitter les villages troglodytes pour les centres des plateaux, stratégiquement mieux placé et où la vie était plus facile. Les villages abandonnée furent investit par l’ordre d’Orkhan dont les fidèles appréciaient particulièrement la réclusion, propice à la méditation. D’importans travaux furent entrepris par les moines, au fil des siècles. Et on raconte que le réseau de temples s’étendait sur des centaines de kilomètres et étaient liaisonné en de nombreux endroits avec les territoires nains. Au fil des différents conflits que connut la région, les temples servirent de refuge à la population qui, en retour, tenait l’ordre en grande estime. Les nouvelles recrues étaient nombreuses. Lorsque Cassiat projeta d’unifier les peuples pour lutter contre les hordes, les peuples montagnards opposèrent dans un premier temps une résistance farouche. Néanmoins, les projets de Cassiat contre les hordes étaient en harmonie avec les préceptes de l’ordre d’Orkhan. Cassiat pressentie qu’il pouvait s’appuyer sur les moines et leur influence dans le secteur. Il manœuvra en secret avec eux. Les nains comme les montagnards se rallièrent à sa bannière, ce qui évita un conflit sanglant dans la région. L’ordre d’Orkhan envoya par la suite ses meilleurs éléments et s’illustra grandement dans les différentes batailles, ce qui accrut considérablement son prestige.
L’ordre était alors à son apogée. Durant les 4 siècles de paix, les préceptes d’Orkhan évoluèrent en trois branches :
- La voie de la main
- La voie des éléments
- La voie des ombres
Alors que les moines de l’ombre tissaient un réseau dans tout l’empire, les guerriers de la main figurait parmi l’élite des armées. Les moines élémentaires restaient eux plus proche de la population et de la nature. Le centre névralgique de l’ordre se situait entre le Pic de l'Aigle et Karzkar, dans un endroit extrêmement reculé et tenu secret.
Les pandémies : le déclin de l’ordre d’OrkhanEn 407, juste avant la survenu de la première pandémie, la corruption rongeait tout le pays. Les rapports qui remontaient au conseil restreint de l’ordre d’Orkhan devenaient de plus en plus inquiétant. Les tensions entre les régions et les peuples allaient grandissantes, le petit peuple souffrait des excès des élites, l’insécurité gagnait tout l’empire et les missions d’infiltrations devenaient très risquées. Une délégation des plus éminents membres d’Orkhan fut envoyée à la rencontre de l’empereur pour tenter d’infléchir sa politique. C’est précisément à ce moment-là que survint la première pandémie. Tout d’abord, les moines de la voie des éléments perdirent soudainement leurs pouvoirs. On perdit trace de la délégation envoyée à la capitale flottante. Alors que les morts se relevaient dans tout le pays, aux pieds des montagnes du Nord, une immense armée de non-morts se massaient. Les survivants du conseil rassemblèrent les meilleures troupes de l’ordre et se rallièrent aux armées qui tentèrent d’arrêter cet immonde fléau. EN VAIN. Tous périrent. L’année qui suivit fut une période de chaos total pour l’ordre d’Orkhan. Privé du conseil restreint, les monastères se retrouvèrent en totale indépendance. La plupart des moines de l’ombre tombèrent ou regagnèrent les montagnes reculées face à l’horreur qui avait envahi toute la contrée. Dans les montagnes, la rage sanguinaire s'abattit sur les très nombreux clans de peau verte, les hordes déferlèrent sans but et au mépris de leur vie. On perdit la trace de très nombreux monastères et seuls furent épargnés les points les plus reculés. Les nains furent massivement atteints par une maladie qui provoquait chez eux une sorte de calcification. Ils se replièrent complètement sur eux même et détruisirent tous les points de passages avec les monastères (en tout cas tous ceux connus). Les survivants de l’ordre d’Orkhan organisèrent finalement la fuite vers les monastères les plus reculés. Des mesures radicales furent prises et tout soupçon de contamination entrainait la mort parmi les frères, suivi par une crémation. Néanmoins les préceptes de l’ordre, comme toujours, furent son salut. Tout comme Orkhan en son temps, chacun se raccrocha fermement à ses préceptes. Cette situation d’urgence fut gérée dans une discipline martiale et les frères qui se savaient perdus se suicidait promptement. Tout comme les peuples d’Ordann, les moines se replièrent complètement sur eux-mêmes et firent de leurs monastères des micro-havres tenus au secret. Les déplacement entre ces sanctuaires se faisaient et se font toujours, à travers les vestiges des galeries souterraines.
La renaissance de l’ordreNe pouvant plus compter sur les recrutements au sein des populations alentours, décimées par le fléau, les survivants firent face à une grave crise interne. Les préceptes d’Orkhan leur imposaient le célibat à vie. Le nouveau conseil restreint se déchira sur ce point : certains prônaient le strict respect des préceptes, prédisant la contamination à tous ceux y dérogeant. D’autres revendiquaient une évolution permettant la survie de leur ordre. Les survivants se composant essentiellement de jeunes moines, la balance pencha largement en faveur d’une révision des préceptes. Les réfractaires furent exécutés. Parallèlement, certains des jeunes membres de la communauté développèrent des talents exceptionnels, à l’image des sages à l’intérieur des terres. Cela conforta largement le conseil restreint dans ses décisions d’évolution, plusieurs évolutions majeures eurent lieu :
[*]La voie des éléments fut abandonnée
[*]Les femmes purent elles aussi suivre la voie du Ki
[*]Les tenues de combat laissant nues de larges pans du corps furent interdites et remplacées par d’épaisses couches d’étoffes protégeant tout le corps et limitant les risques de contamination
[*]Aux armes rudimentaires, utilisées depuis les fondements de l’ordre, furent préférées les armes de guerre.
L’artisan de ces réformes fut Lian Sanh (408-483), un éminent membre de la communauté qui bénéficiait de ces extraordinaires pouvoirs que certains humains reçurent à la suite des 2 premières pandémies. Il explora les galeries menant vers les royaumes nains et parvint à s’emparer de certains de leurs secrets de forge. Il s’employa ensuite à exploiter ses nouvelles connaissances et développa les nouvelles armes, tenues et techniques de combats associées. Aussi lorsque survint la 3ième pandémie, son influence était considérable au sein du conseil restreint. Il en prit le commandement avec l’assentiment de la communauté et ajouta un précepte à la voie du Ki : l’adaptation et la survie étaient désormais des préceptes majeurs. Convaincu que la réclusion de l'ordre le menait de toute façon à sa perte, il fit comprendre à ses pairs l'impératif d'aider Ordann à se débarrasser du fléau. Au péril de leur vie et de la survie de leur ordre, les moines tenteraient coûte que coûte de faire disparaître le fléau, car telle est la voie du Ki.
Yip Sanh, l’héritageYip est né et a grandi dans le monastère de Kuxa, en plein cœur des montagnes à la frontière entre Aqual et le Duché du sud. Sa mère est un des petits enfants de Lian Sanh. Yip Sanh suit depuis son plus jeune âge la voie de la main. 50 ans après les réformes menées par son arrière grand-père, il est convaincu du bienfaits des évolutions menées qui ont permis à l'Ordre d'Orkhan de survivre.
Les conditions de vie qu'il a toujours connu sont très rudes, aussi les préceptes sont d'un grand secours, tant dans l'accomplissement des tâches quotidienne et dans l'entrainement que pour trouver la force mentale d'évoluer dans un monde "qui se meurt".
Les femmes sont moins nombreuses que les hommes dans les monastères, aussi ceux qui ne sont pas encore marié lorsqu'ils atteignent leur majorité, se consacrent à l'exploration du royaume. C'est le cas de Yip qui a quitté son territoire à l'âge de 16 ans, pour officier en tant que messager/relai entre les havres proches des montagnes.
Cette mesure adoptée du temps de son illustre arrière grand-père, a permis à l'ordre de retisser un réseau, au prix de la vie de nombreux frères. Ces sacrifices n'ont pas été futiles car aujourd'hui, l'expérience accumulée par les moines en matière de survie permet de limiter grandement les pertes. A l'extérieur, les moines font preuves d'extrême prudence et discrétion. Ils sont très bons nageurs et utilisent au maximum les voies fluviales pour se déplacer, ceci afin d'éviter ou fuir les non-morts. Lorsqu'ils en ont les moyens, ils utilisent les griphons. Yip Sanh applique ces préceptes à la lettre. Pendant 2 ans, il relia différents havres sur les territoires d'Aqual, et des duchés. Dans chaque havre, l'ordre a établi des cachettes où les rapports sont remis puis relayés. A ses 18 ans, Yip atteint le rang de frère accompli et fut habilité à produire des rapports. Son objectif désormais est d'accumuler des connaissances sur le fléau pour l'éradiquer.
L'ordre est bien conscient que c'est une tâche qui ne peut être accomplie sans l'aide des autres peuples. Yip s'est donc constitué un réseau au cours de ses voyages et se fait un devoir de l'étendre. Aucune piste n'est négligée : le fléau peut être une maladie, ou bien une punition divine à la corruption de l'humanité, peut-être encore le fait d'un ennemi extérieur. Le meilleur moyen de sauver Ordann est de s'élever pour accumuler un maximum d'informations.
Yip n'est donc intéressé ni par la richesse, ni par le pouvoir, qui ne sont qu'un des moyens à disposition pour atteindre ses objectifs et suivre la voie du Ki. Yip cherche à tisser des alliances avec les personnes qui, comme son ordre, veulent combattre et éradiquer le fléau et non pas "se contenter de survivre".
Dans son enfance, ses talents naturel dans les arts de la pierre l'ont conduit à être affecté au corps d'ingénierie et il a participé à l'amélioration des défenses des temples et au maintien du réseau de galerie. Il s'est largement appuyé là-dessus pour commencer à constituer son réseau dans les havres, en proposant ses talents d'ouvrier puis d'ingénieur. Il connait également particulièrement bien le fonctionnement des caravanes et a des contacts dans les guildes de marchand et dans les différents relais entre les havres de son territoire. Car en faisant les liaisons entre les havres pour relayer les rapports de l'ordre, il en profite pour déplacer des marchandises/faire passer du courrier pour le compte de tiers. Accessoirement c'est également ce qui lui a permis de gagner de quoi survivre. Yip possède un talent naturel pour s'orienter, talent largement mis à profit lors de ses très nombreux déplacements.