Le général, depuis son point de vue central pouvait apprécier le point d'orgue à venir de cet exercice qui prenait une tournure un peu originale. Il était temps de mettre en exergue les premières améliorations qu'il apportait à l'armée des Edains, maintenant que les seuls hommes et femmes sous ses ordres étaient des fidèles et ne risquaient donc pas de le trahir.

« Lignes arrières, application des Aigles de Manwë! Lignes latérales, les Flots d'Ulmö! Sous le regard des Valars, protéger nos foyers, à l'ennemi s'adapter, par la volonté et l'acier triompher . »

Les archers bandèrent leurs arcs et firent pleuvoir les projectiles sur les premières lignes de la Garde Royale avant de prendre une position plus arrière, entourant à la fois l'objectif et créant une situation de soutien mutuel et progressif si les ennemis venaient à s'approcher des lignes.


Les flèches prirent leur envol en direction du premier homme de la Garde Royale, Ulic qui fut touché trois fois et donc sorti du jeu. Il s'en fallut de peu que l'un des gardes Myrmidons ne soit également éliminé, mais Sothor apprécia le réalisme de ses soldats. Leurs opposants venaient de voir leur première ligne affaiblie ce qui commençait à dégager la vue vers le représentant d'Elendil. D'après le général, Erika avait maintenant moins d'options : protéger celui qui avait le rôle du dirigeant en se réorganisant et mettre des soldats "frais" sur l'avant, ce qui occasionnera une perte d'avancée et allongera la durée de l'échange de tir. Ou alors forcer une percée, quitte à s'exposer plus franchement...

Sothor se demandait quel serait le choix de la fille de Marchosias...

Ulic venait d'être retiré du terrain : il serait difficile que tout le monde sorte indemne.

Les soldats s'étaient positionnés et les actions devenaient limitées.

Erika décida de partir sur un des flancs et espérer de se débarrasser du maximum d'ennemis avant le corps à corps
« Compagnons, ne lâchez rien ! Il faut conserver notre formation et avancer tout en protégeant le Roi. Des amis tomberont dans la même situation et votre détermination ne doit pas présenter de faille !
Dirigeons nous sur la zone la plus faible et Débarrassez vous des guerriers.
Orbin, Essaye de te débarrasser des archers du fond ! Ils nous tirent comme des lapins. Les gardes du fond, faites de même. »

Les tirs de la garde firent mouche et deux guerriers tombèrent malgré leur bouclier ainsi que les deux défenseurs déjà touchés sortirent aussi.

Répartirent les tirs en fonction des menaces et selon les ordres d'Erika furent efficaces et donnaient un peu d'air avant le prochain mouvement des soldats.

Le général vit le mouvement des vagues, allant et venant, charriant les embruns et entendit le vacarme des flots s'écrasant sur les falaises. C'était avec ces images en tête que les flots d'Ulmö lui étaient venus. Il ne dit rien, les soldats qui l'entouraient savaient parfaitement ce qu'il attendait d'eux. Ils ondulèrent et frappèrent au rythme des vagues


L'une des deux lances porta, venant percuter l'un des myrmidons. Les hommes du général se dispersaient par endroit et restaient groupés dans d'autres. L'issue de l'exercice était encore bien loin.

Les mouvements ennemis devenaient difficile à appréhender. Comme à son habitude, Throgos pris une initiative et décida de se positionner à portée des guerriers ennemis qui se couvraient de leur bouclier. Il fallait provoquer le combat pour éviter de donner le temps à l'adversaire de se positionner.
Il respecta le dernier ordre d'Erika et cibla les arches adversaires et fit sortir un nouvel adversaire.

Sothor considérait avec attention le déroulement de l'exercice. Il était surpris que les membres de la Garde Royale se consacrent autant à l'utilisation de leurs armes de jets, lui-même auraient choisi une autre stratégie. Mais ainsi était le jeu de la guerre, fort de ses prévisions, ordres, contres ordres et adaptation, le tout porté par le talent et la fortune des participants.

« Oromë vous porte! »

Le général prit une grande inspiration, il était temps pour lui de rentrer dans la danse. Il brandit haut son épée, s'effaça derrière son bouclier et s'élança en direction de la masse de ses adversaires. Arrivé au contact, il tonna d'une voix forte, face à ses opposants tous armés d'arcs sauf le représentant d'Elendil.:

« ET BIEN ERIKA D'EMERIË? EST-CE AINSI QUE VOUS PROTEGEZ VOTRE ROI? »

Le général des Edain avait surpris tout le monde en s'engouffrant, seul contre tous, au beau milieu de la garde royale... et se retrouvait ainsi directement au contact du représentant d'Elendil !

Deux des gardes vinrent en soutien de Thorgos au cas où le groupe de guerrier se fassent plus menaçant et en profitèrent pour toucher les archers

Le dernier garde essaye de bousculer Sothor pour lui faire perdre l'équilibre . . .

Le général s’arcbouta sur sa position pour encaisser la charge technique du garde, tout sourire, car il appréciait l'intelligence de cet homme du rang. Il avait pris la bonne option.


Malheureusement pour lui, son effort fut vain, Sothor restait un colosse, même parmi les Edains. Le général appréciait le rôle qu'il s'était donné, celui de chef des armées au devant de ses hommes. Il devait montrer l'exemple et rester solide pour que ses hommes puissent en faire de même.

Pendant ce temps, les soldats qui jusque là avaient tenu à distance ceux de la garde royale grâce à leurs arcs prirent le terrain et délivrèrent une nouvelle salve, visant à réduire les effectifs ennemis avant la curée.


Galvanisés par la prise d'initiative de leur général, les soldats progressèrent et délivrèrent une salve de tir collectivement efficace malgré quelques ratés. Ces actions mettraient une bonne pression aux membres de la Garde Royale et l'exercice prenait de plus en plus de sens dans cette configuration.

Erika essaya de protéger le représentant du roi en agrippant Sothor, mais sûr de sa force, celui-ci esquiva la prise et resta libre de ses mouvements ; cela lui permis d'éviter l'ensemble des attaques adverses.

Le reste de la garde pris ses dispositions pour se débarrasser des adversaires restants mais la formation du général était efficace et tous évitèrent la sortie.

Sothor était devenu la cible privilégiée de l'élite des Edains, non sans lui déplaire. Mais il devait être fort pour supporter les assauts combinés d'Erika et du représentant d'Elendil. Par chance, il s'ancra sur de solides bases militaires défensives, exacerbées par des années de pratique et d'entrainement, et put contenir les violents assauts subis.

Du coin de l’œil, il put constater qu'il en était de même pour la ligne arrière, prise sauvagement d'assaut par deux de leurs opposants, dont le redoutable Herodaes. Il n'aurait malheureusement pas la possibilité de leur donner rapidement des instructions, les furieuses frappes de la garde royale et leur protégé mettait son attention à rude épreuve. Il devrait donc faire confiance dans les choix que feraient ses hommes. Il se concentra à nouveau sur sa propre défense pour ne pas sortir du jeu.

Les soldats du général, restés à distance correcte jusqu'alors, suivirent leur gradé dans son élan et se ruèrent aux corps à corps sur l'ensemble du terrain d'entrainement. Le soldat isolé au nord de la formation vit qu'Orbin s'était mis juste à sa portée. Il chargea en ligne droit, longeant la bordure du terrain avant d'entamer un crochet l'amenant au contact du garde et de l'archer. Il brandit haut sa lance, semblant viser maladroitement l'homme du rang qui esquiva facilement. Mais le lancier fit un pas de plus, se retrouvant nez à nez avec Orbin et il envoya la hampe de son arme vers les côtes de son opposant.


Le tireur de la garde royale vint encaisser le coup mais non sans mal, lui occasionnant un mouvement de recul et affermir la prise sur son arme.

L'homme le plus en retrait de la ligne défendant le point objectif se lança lui aussi en avant, venant se positionner entre Herodaes et le garde myrmidon qui étaient venus chercher son partenaire. Glissant derrière le second, il lui asséna un coup de lance bien senti alors que le garde royal devait se défendre des deux côtés.


Mais les myrmidons étaient des soldats rompus aux corps à corps et il ne se fit pas surprendre par le rythme du lancier qui n'avait pas assez bien assuré son coup.

Enfin, au sud du champ de bataille, Thorgos avait pris l'option de se mettre en avant et se trouvait être un adversaire menaçant. Le groupe de lanciers prit son élan et se précipita pour entourer le colosse et le rouer de coup dans l'espoir ambitieux de limiter ses velléités combatives au plus tôt.


Bien qu'il subit un assaut somme toute efficace, le géant sans armure ne fut pas sorti de l'exercice et il semblait qu'il lui serait donnée l'occasion de riposter à cet assaut séance tenante.

La bataille en était arrivée à son point culminant désormais. Le corps à corps faisait rage de toute part.

Le colosse avait encaissé la charge adverse. Il avait présenter son corps comme une menace pour attirer à lui ses ennemis.
Il devait rendre les coups maintenant et imposer son rythme à ses adversaires : il dégaina son marteau de guerre et menaça un des gardes

La première frappe fut encaissé par le guerrier puis il esquiva la deuxième. les guerriers aguerris de Sothor savait très bien sortir de ce genre de situation.

Sothor fit un grand moulinet de sa lame, tenant ses adversaires en respect le temps d'une respiration. Il prit un instant pour reprendre son souffle et observer la situation. Ses hommes avaient bien agi, ils étaient là où il devaient être.

La cible de l'exercice se trouvait là devant lui, à ferrailler comme un dément malgré des ouvertures dans sa garde. D'autres combattants de valeur l'entouraient et c'était un vrai miracle s'il avait pu s'en sortir à si bon compte. Malgré tout, il conclut sous la pression que l'offensive n'était pas une alternative fiable. Il continuerait à se défendre aujourd'hui face aux éclairs d'acier de ses partenaires d'hier.

Son oeil vit néanmoins à l'autre bout du champ de bataille que l'un de ses soldats pourrait accomplir une action décisive et il l'encouragea à s'engouffrer dans une brèche lorsque ce serait possible.

Les deux gardes du Sud se positionnèrent de manière à soutenir Thorgos au mieux malheureusement, les soldats étaient maitre dans ce genre de situation et ne se firent pas avoir par les offensives.

Le dernier garde se projeta sur l'ennemi d'Orbin et le frappa dans le dos puisqu'il s'était lancé corps et âme sur l'archer.

Les hommes de Sothor poursuivaient leurs efforts, ne relâchant pas la pression sur ceux d'Erika. Ils abandonnèrent leurs arcs au sol pour être les plus aptes possible à délivrer des pluies de coups sur leurs opposants, espérant en sortir un maximum du jeu. Ils ciblèrent cependant en priorité les adversaires les plus coriaces et qui bloquaient efficacement leurs lignes de combat.

Le premier d'entre eux se précipita sur Thorgos, l'ambition de mettre hors jeu le colosse dans les yeux


Les lanciers avaient saturé l'esprit du géant et il ne vit pas le soldat qui lui asséna deux coups d'épée, venu des lignes arrières et il fut contraint de céder sa place sur le terrain.

Puis, le brave soldat engagé par Herodaes et son comparse riposta sur le myrmidon


Passablement agacé de s'être malencontreusement mis à portée de ses ennemis malgré les consignes du général Sothor, celui-ci se vengea efficacement.

La place ayant été libéré, les Edains se jetèrent sur Herodaes!


Leur réussite fut bonne compte tenu de l'absence de boucliers chez leur ennemi et les ennemis puissants furent sortis de l'exercice laissant plus de champ pour atteindre leur objectif, éliminer le représentant d'Elendil

Le combat, maintenant engagé à totalement au corps à corps, s'orientait clairement dans le sens des soldats de Sothor.
Il fallait réagir et surtout sortir le Faux roi du combat :
« Gardes, Il faut jouer le tout pour le tout. On ne tiendra pas. le Roi doit s'en sortir quitte à ce que l'on tombe tous. »
Erika tourna autour de Sothor pour surprendre le guerrier qui avait engagé Orbin. Celui-ci ne fut pas pris par surprise et dévia l'attaque du Capitaine.

Le faux Roi en profita pour quitter le combat avec Sothor afin de se dégager et essayer de se diriger vers le point d'arrviée.
Orbin rangea son arc et empoigna un de ses poignards. Il profita de sa dextérité et de l'ouverture donnée par son capitaine et sorti le guerrier puis alla se ranger vers le Faux Roi.
Orzael vint en soutien du Faux Roi.

La situation était très difficile pour la garde et penchait clairement pour Sothor et ses soldats
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