Erika fit signe aux deux hommes de faire rentrer sa nouvelle recrue.

Lorsqu'Orbin arriva, elle se dirigea vers lui pour le saluer :
« Bonjour Orbin, j'imagine que tu as pris ta décision si tu est là? »

Le jeune homme acquiesça :
« Oui... Commandant. » Orbin avait hésité, n'étant pas sûr du grade de son nouveau supérieur hiérarchique.
Voyant qu'elle ne le reprenait pas, il se sentit rassuré et poursuivit :
« Comme je vous l'ai dit ce matin, il s'agit pour moi d'une opportunité que je ne pouvais pas refuser et puisque j'aurai l'occasion de pouvoir poursuivre mon apprentissage en tant qu'artisan forgeron, je ne pouvais guère rêver mieux. Me voilà donc à votre service. »
Il s'inclina, posant un genou à terre.

« Je suis flattée de ton attention mais tu n'as pas à t'agenouiller devant moi. Seul le roi mérite cet égard.
Pour la suite, sache que mon grade est celui de Capitaine de la Garde. »

Lorsqu'elle lui parla, elle resta sur sa chaise et lui fit simplement signe de se relever.

Puis elle interpella Arzaël, lui demanda de prendre en charge le jeune homme pour lui montrer sa tente et lui donner son uniforme

« Orbin, à partir d'aujourd'hui tu deviens apprenti dans la Garde du Roi. Jusqu'à notre arrivée sur le nouveau site, tu ne pourras t'exercer à la forge car nous n'aurons pas le temps mais je respecterais mes engagements.

Arzaël te donneras toutes les instructions nécessaires et sera ton tuteur pour tout ce qui touche à la gestion courante. Dès cet après midi, il t'amènera voir Herodaes pour commencer un premier test de combat pour voir tes aptitudes.
Je serais bien sur présente. J'en profiterais pour officialiser ton arrivée.

Vous pouvez disposer tous les deux. A tout à l'heure »

A peine le jeune homme avait-il disposé que les jumeaux dérangèrent à nouveau Erika.
« Capitaine, il y a là... un semi-homme ? un certain Brandebouc, qui demande à être reçu ? Le laissons-nous rentrer ? »

Erika sourit dans sa barbe « Tiens je l'avais oublié celui-là. Il ne perd pas de temps.
Faites le entrer »

Elle laissa le semi-homme passer la tenture de son cabanon et pris la parole :
« Cher Titom, que me vaut l'honneur de votre visite? »

Le Hobbit sourit :
« Je viens de saluer Orbin, qui s'apprêtait à rejoindre ses nouveaux quartiers. Une recrue de choix, comme je vous l'avez prédit ! Fêtons cela ensemble si vous le voulez bien. »
Son regard balaya la tente du regard. Il leva les bras puis les abaissa :
« Hélas, je n'ai rien qui convienne pour célébrer notre fructueuse collaboration mais je suppose qu'il n'en est pas de même pour le capitaine de la garde royale. »

« On s'approche gentiment du repas, peut être souhaiteriez-vous vous joindre à moi ? En début d'après-midi nous aurons droit au premier test du jeune « apprenti », vérifier s'il n'a pas usurpé sa réputation »
Elle insista sur le mot apprenti.

« Par contre, pourquoi votre venue si rapide ; Nous ne nous sommes vus que ce matin. Peut être souhaitez-vous finalement vous associer à la Garde du Roi? »

« Avec plaisir. » répondît le semi-homme, réjouit à la perspective d'un repas frugal.
« Décidément, l'idée de ma présence au sein de la garde royale ne vous quitte plus. Mais je vous renouvelle mon impossibilité à accepter votre proposition.
Et puisque vous insistez, je vais mieux vous expliquer pourquoi. Voyez-vous, si j'essaie d'accumuler quelques-uns des meilleurs mets de l'Eriador, c'est tout simplement parce que je prépare un allez-retour dans ma terre natale au nord-est des Monts Brumeux. Je compte tirer un bénéfice certains de ces vivres qui sauront être appréciées à leur juste valeur par les miens. Et avec la somme que j'aurai constituée, je préparerai mon retour, mais point seul... je compte bien convaincre les plus téméraires d'entre nous de m'accompagner pour s'installer près de Bree. Toutes les années que j'ai passées en compagnie des rôdeurs n'avaient d'autre finalité que celle-là : trouver l'endroit idéal pour mettre à l'abri tous ceux de mon peuple qui en éprouveraient le besoin. Or l'arrivée d'Elendil et votre installation prochaine au Lac Evendim me font pressentir que mon objectif est bientôt atteint. Votre présence en ces terres modifiera bien des choses. J'en suis certains, l'Eriador sera bientôt aussi sûr qu'il ne l'a jamais été. »

« J'ai bon espoir aussi de rendre plus sûr notre futur territoire. En tout cas, votre but est louable Titom mais je doute que vous ne preniez pas le temps de gouter un verre ou deux de ce merveilleux vin elfique sur la route . . .

D'ailleurs, il est l'heure de prendre part au repas. Venez et nous irons voir notre jeune prodige en action après celui-ci »

Erika partagea son repas avec Titom et ils échangèrent encore quelques banalités quotidiennes puis elle l'interrogea sur sa région natale, afin d'en apprendre plus sur son peuple.

Ensuite, il prirent part à l'entrainement du jeune garçon. Celui-ci fit son entrée dans l'arène d'entrainement, juste derrière Arzaël.
ces entrainements allaient s'effectuer juste avec les membres de la garde, les autres militaires n'y avaient pas accès.

Erika fut impressionnée par l'appétit du robuste semi-homme. Il ne tarît pas d'éloge à son sujet et se montra considérablement bavard.
Ainsi, la capitaine de la garde apprit que le peuple de Monsieur Brandebouc menait une existence discrète mais pleine de danger entre les Monts Brumeux et le fleuve Anduin. Ils étaient pour l'essentiel fermiers, et Les siens n'avaient pas leur pareille dans l'art de se dissimuler et de disparaître aux yeux des autres peuplades, pour certaines hostiles, qui étaient leurs voisins. Le Nord des Monts brumeux étaient le théâtre d'une âpre lutte entre les Beornides et les orcs, qui combattaient également les hommes qui se trouvaient en ces lieux, des dresseurs de chevaux selon Titom. Parmi les siens, il faisait figure d'exception. Le goût pour l'aventure était mal vu, d'aucuns le prenait même pour un fou. Mais il faisait partie des "Pâles" la branche de semi-homme les moins représentés mais aussi les plus intelligents et téméraires. Et c'est parmi eux que se trouvaient la majorité de ceux qui dirigeaient leur peuple. Titom expliqua que les siens étaient régulièrement victimes de raids meurtriers de la part des orcs. Ils avaient appris à se défendre toutefois, Titom avaient entrepris le périlleux trajet vers l'Eriador à travers les Monts Brumeux dans l'espoir de trouver une terre plus propice à une vie meilleure.
Après le repas, Titom remercia Erika chaleureusement et lui rappela son engagement, qui devrait être tenu dès que les conditions le permettraient à l'arrivée au Lac Evendim.

Erika se dirigea finalement vers le petit camp d'entraînement qu'elle avait demandé de dresser à ses hommes pour mettre à l'épreuve le jeune Orbin.

La jeune recru regarda autour de lui. Il y avait de quoi être impressionné, dans le cercle d'entrainement, sous le regard d'Erika et presque tous les autres gardes. Mais il avait l'habitude d'être sous le feu des regards chez les rôdeurs et ne se laissa point démonter. Au contraire, profitant du relâchement de son adversaire - un certain Ulic - il fonça précipitamment sur lui afin d'essayer de tromper la garde de son bouclier. Ulic était certes plus corpulent que le jeune homme, mais qu'en était-il de sa technique à l'épée et au bouclier ? Orbin était pareillement armé que son adversaire et c'était une combinaison d'arme avec laquelle il était à l'aise.

Ulic réagit trop tard et l'épée d'Orbin lui infligea une touche. Légère toutefois car le garde avait réussi à dévier le coup qui filait droit vers sa poitrine vers l'épaule.
Le jeune homme sourit, ravit de n'avoir pas failli son entame.

Ulric avait été pris au dépourvu par la rapidité et la fougue de son adversaire mais son 1er coup fit lui aussi mouche.
Par contre celui-ci fut plus appuyé que son adversaire et le frappa a l’epaule du Bras qui tenait le bouclier.
Il ne comptait pas laisser l’occasion à son jeune adversaire de le défaire.

Orbin fut surpris de la contre-attaque d'Ulic qui ne s'était pas une seule seconde laissé déconcentré par la première botte fulgurante qu'il lui avait asséné.
Déséquilibré en tentant de parer le coup, le jeune rôdeurs fut incapable de riposter.

L’attaque d’Orbin fut courageuse mais trop précipitée. Ulric augmenta le déséquilibre du jeune homme ce qui lui permis d’infliger un coup d’epee dans son flanc. Il frappa avec le plat de l’eppe Pour lui couper le souffle et surtout pour éviter de le blesser.

Profitant du moment de doute de son jeune adversaire, Ulic finit de le renverser d'un grand coup de bouclier.
Désarmé et à terre, Orbin signifia de la tête son échec dans ce premier combat. Il avait l'air maussade.

Ulric jeta un coup d’oeil vers Herodaes qui acquiesça pour signifier que le combat était fini. Le visage d’ulrik changea et se fit plus doux puis il tendit une main à Orbin qui l’accepta et s’en aida pour se relever.
Puis il fit signe à Orbin de se positionner face à son auditoire et salua Erika, Titom et le reste de la garde.

Puis Herodaes vint s'approcher De lui et pris la parole :
« je constate que malgré ta vivacité, tu n’est pas un adepte du combat avec un bouclier. Son poids t’a déséquilibré dans ton mouvement ce qui a donné l’avantage à ton adversaire.

Va choisir les armes de ton choix et nous pourrons te voir plus à l’aise. »

Il désigna un étal ou était disposé un certain nombre d’arme en bois « traditionnelle » : bâton a deux mains, lance, couteau, épée longue, courte, cimeterre, etc.

Orbin se dirigea vers l’étalage Et pris quelque seconde pour bien choisir. Son attention se porta vers un ensemble de deux épées courtes, comme cela se faisait généralement chez les rôdeurs, puis il repris sa place vers le vieux guerrier.

Celui-ci lui fit signe de saluer l’assemblée, et le salua à son tour. Avant de se mettre en garde, il lui donna les règles : « chacun a notre tour, nous allons réaliser un enchaînement de 3 attaques. Dès que celles-ci sont terminés en fonction de leur efficacité, l’adversaire enchaîne à son tour.
Il est interdit de réagir autrement qu’a La défensive tant que toutes les attaques ne sont pas complètes.

À toi de commencer » il brandit à son tour une simple épée en bois.