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Message Publié : 15 Septembre 2016, 22:36 
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Bien c'est enfin le moment de commencer le RP ! Il me tardait.
En introduction, je dirai que j'ai passé pas mal de temps pour être au point sur l'univers de Tolkien et que j'espère lui rendre un bel hommage. J'avertis cependant (surtout pour les éventuels lecteurs "extérieurs" à la partie, qu'à partir de maintenant, tout ce qui précède la chute de Numenor sera le plus fidèle possible aux ouvrages, dans les limites de ma connaissance. Mais tout ce qui vient après, c'est à dire maintenant, est brodé ; que ce soit pour les personnages, les lieux et les époques à laquelle ils apparaissent. Il y a peu d'éléments sur la "physionomie" du deuxième âge à l'arrivée d'Elendil et je livrerai donc ici mon interprétation avec les adaptations que j'ai jugé nécessaire pour rendre la partie aussi intéressante que possible pour mes joueurs.

Je vais essayer de respecter la règle suivante, au moins au début : tout ce qui est en bleu est citation des ouvrages. Tout ce qui ne l'est pas est brodé par mes soins. En espérant que ça vous plaise et surtout, n'hésitez pas à réagir, à me faire part de vos incompréhensions et des améliorations que vous aimeriez que j'apporte dans ma façon de gérer cette première partie en tant que MD.
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Message Publié : 19 Septembre 2016, 21:55 
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Amandil et le prélude à la chute

Ar-Pharazôn fut le plus grand et le plus orgueilleux de tous ceux qui avaient tenu le sceptre des Seigneurs de la Mer depuis la fondation de Numenor, et pourtant vingt-trois rois et reines avaient régné jusqu'alors et dormaient dans leur tombe creusées au plus profond du Mont Meneltarma, couchés sur des lits en or.

Assis sur son trône ouvragé dans la cité d'Armenelos, dans toute la gloire de sa puissance, Ar-Pharazôn pensait sombrement à la guerre. Il avait appris sur les Terres du Milieu, toute l'étendue du royaume de Sauron et la haine qu'il portait aux occidentaux, et maintenant les capitaines et les chefs de guerre revenus à l'Est venaient lui dire que Sauron avait rassemblé ses forces depuis depuis qu'Ar-Pharazôn avait quitté les Terres du Milieu. Il avait pris le titre de roi des Hommes, annonçait qu'il voulait rejeter les Numénoréens à la mer et même détruire Numenor s'il pouvait.

Ar-Pharazôn fut saisi d'une grande colère et réfléchit longtemps en secret, le cœur pris d'un désir de puissance illimitée où sa volonté serait maîtresse absolue. il décida, sans l'avis des Valar ni de quiconque hormis lui-même, qu'il revendiquerait lui-même le titre de Roi des Hommes et ferait de Sauron son vassal ou son esclave, car son orgueil ne souffrait pas qu'aucun roi pût devenir assez grand pour rivaliser avec l'héritier d'Eärendil. Il fit alors forger de grandes quantités d'armes et construire de nombreux navires de guerre qu'il garnit de ces armes, et quand tout dut prêt il fit voile vers l'Est à la tête de son armée.

Les Humains virent ses voiles surgir du couchant, teintes d'écarlate et rehaussées d'or et de vermillon, la peur prit ceux qui vivaient sur les côtes et ils s'enfuirent au loin. la flotte arriva en vue d'Umbar, le plus grand port jamais construit par les Numénoréens, et toutes les terres alentours étaient vides et silencieuses. Le Roi de la mer s'avança sur les Terres du Milieu, bannières et trompettes en tête, et le septième jour il trouva une colline où il monta pour installer sa tente et son trône. Il se mit sur son trône au milieu du pays, les tentes de son armée rangées autour de lui, bleues, or et blanches, comme un forêt de hautes tours. Puis il envoya ses hérauts ordonner à Sauron de paraître devant lui et de lui jurer fidélité.

Et Sauron vint. Il descendit de sa haute tour de Barad-dûr et vint sans offrir la bataille, car il avait compris que la puissance et la majesté du Roi de la Mer surpassait tout ce qu'on en disait et qu'il ne pouvait pas même se fier à ses meilleurs serviteurs pour s'y opposer. Pour lui l'heure n'était pas venue de mesurer sa volonté à celle des Dunedain. Or il était adroit, plein de subtilité, sachant bien obtenir par ruse ce que la force ne lui donnait pas. Alors il s'humilia devant Ar-Pharazôn et courba son langage tant que les humains s'étonnèrent de sa sagesse et de sa loyauté.

Mais Ar-Pharazôn ne s'y trompa pas et lui vint à l'esprit que Sauron et ses serments de fidélité seraient d'autant mieux gardés s'il était conduit à Numenor pour y être l’otage de lui-même comme de tous ses vassaux sur les Terres du Milieu. Sauron répondit à cela comme s'il était contraint d'accepter alors qu'il se réjouissait en secret d'un plan qui faisait écho à son désir. Sauron traversa donc la mer et put voir le pays de Numenor et la cité d'Armenelos aux jours de sa gloire. Il en fut stupéfait et son cœur se gonfla d'envie et de haine.

Son langage et son esprit étaient si rusés, sa volonté si forte et si bien cachée qu'avant trois ans il partagea les conseils les plus secrets du Roi (...).
Voyant en quelle faveur il était auprès de leur seigneur, tous les conseillers courbèrent l'échine hormis un seul, Amandil, le Prince d'Andunië. Lentement le pays se mit à changer, les cœurs des amis des elfes furent gravement troublés et la peur en fit partir beaucoup. Ceux qui restaient s'appelaient toujours les Fidèles, mais leurs ennemis les appelaient les Rebelles. (...)

Amandil et Elendil son fils étaient de grands navigateurs de la lignée d'Elros Tar-Minyatur, mais non de la maison à qui revenait le trône et la couronne d'Armenelos. Quand ils étaient jeunes, Pharazôn avait bien aimé Amandil et il le garda à son conseil jusqu'à la venue de Sauron, bien qu'il fut ami des elfes. Il fut donc renvoyé puisque Sauron le haïssait plus qu'aucun autre Numénoréen, mais il était si noble et si grand capitaine que beaucoup le tenaient en grand honneur et que ni le roi ni Sauron n'osaient encore porter la main sur lui.

Amandil se retira à Romenna et fit venir en secret tous ceux qu'il pensait être encore fidèles, craignant que le mal ne dressât la tête et que les Amis des Elfes ne courussent un grand danger. Ce qui arriva bientôt. (...)

Ainsi, Ar-Pharazôn, roi du Pays de l'Etoile, devint le plus grand tyran que le monde ait connu depuis le règne de Morgoth, bien qu'en vérité ce fut Sauron qui dirigeât tout derrière le trône. Puis les années passèrent, le Roi sentit l'ombre de la mort se rapprocher, ses journées s'allongèrent et il fut pris de peur et de colère. C'était le moment qu'attendait Sauron et lui dit que sa puissance était maintenant si grande que sa volonté serait obéie en toutes choses et que nul ne pourrait s'y opposer.
Et il lui dit : "Les Valar se sont emparés du pays où la mort n'existe pas, et ils vous mentent là-dessus. Ils le cachent du mieux qu'ils peuvent, à cause de leur avarice et de peur que le Roi des HOmmes ne leur enlève le royaume immortel et gouverne le monde à leur place. Et bien que sans aucun doute le droit à une vie sans fin ne soit pas destinée à tous mais à ceux seuls qui en sont dignes, hommes de grand pouvoir, de haute fierté et de haute descendance, c'est contre toute justice que ce don est refusé à qui il revient de droit : le Roi des Rois, Ar-Pharazôn, le plus puissant des enfants de la Terre à qui seul Manwë peut être comparé, et encore. Mais les grands rois ne souffrant pas de refus, ils prennent leur dû".

Ar-Pharazôn, devenu imbécile et sous l'ombre de la mort, sa vie approchant de son terme, écouta Sauron, et réfléchit en lui-même comment il pourrait faire la guerre aux Valar. Il mit longtemps à dresser ses plans et n'en discuta pas ouvertement, mais c'était impossible de les cacher tous. Amandil se rendit compte des intentions du Roi et eu grand peur, car il savait que les humains ne pouvaient vaincre les Valar, que la ruine s'abattrait sur le monde si cette guerre n'était pas empêchée. Alors il appela son fils Erendil et lui dit :
"L'époque est sombre, l'espoir a déserté les Hommes, et les fidèles se font rares. Je suis donc tenté de prendre la course que prit autrefois notre illustre ancêtre Eärendil : aller à l'Ouest, interdit ou non, m'adresser aux Valar, à Manwë lui-même, s'il se peut, et demander leur aide avant que tout ne soit perdu."
"Vas-tu donc trahir le Roi" ? dit Elendil.
"Tu sais bien ce dont il nous accuse, d'être des traîtres et des espions, et c'était faux jusqu'à aujourd'hui."
"Si je croyais que Manwë a besoin de pareil messager", répondit Amandil, "je trahirai le Roi. Car il n'y a qu'une loyauté, une seule, à laquelle en aucun cas un homme ne peut se dérober. Mais c'est la pitié envers les hommes et pour les délivrer de Sauron que j'irais plaider, puisque quelques-uns du moins sont demeurés fidèles. Quand à l'Interdit j'en subirai moi-même la peine, et nul de mon peuple n'en sera tenu coupable."
"Et que penses-tu, mon père, qui puisse arriver à ceux des tiens que tu laisses derrière toi, si tes actes sont connus ?"
"Ils ne doivent pas l'être", dit Amandil. "Je vais préparer mon départ en secret et je ferai voile vers l'est, comme les navires qui partent chaque jour du port. Ensuite, comme les vents et la chance me le permettront, je ferai le tour par le sud ou par le nord, j'irai à l'ouest et je trouverai ce que je dois trouver. Pour vous et les vôtres, mon fils, je vous conseille de prendre d'autres navires, d'y mettre tout ce que vous ne supportez pas d'abandonner, puis, quand tout sera prêt, d'aller au port de ROmenna et de mentir en disant que vous attendez
des hommes et des vivres que je dois vous envoyer depuis la Terre du Milieu. Amandil n'est plus si cher à notre cousin couronné qu'il souffre outre mesure de mon départ, lui qui est tant occupé à cause de la guerre qu'il prépare en secret et pour laquelle il voudra réunir la plus grande armée possible. Cherche les fidèles qu'on sait toujours sincères, et s'ils veulent partir avec toi et partager tes desseins, qu'ils te rejoignent en secret."
"Et quels seront ces desseins ?"
"Ne pas se mêler de la guerre, et observer", répondit Amandil. "Je ne peux rien dire de plus avant mon retour. Mais le plus probable, c'est que tu fuiras le Pays de l'Etoile sans étoile pour te guider, car cette terre est profanée. Tu perdras tout ceux que tu as aimés, tu connaîtras la mort dans la vie et tu chercheras ailleurs une terre d'exil. A l'est ou à l'ouest, seuls les Valar peuvent le dire".
Amandil fit ses adieux à toute sa maisonnée comme celui qui va mourir. "Car il se peut bien", dit-il, "que vous ne me verrez plus jamais et que je ne pourrai vous donner aucun signe, comme autrefois Eärendil, mais tenez-vous toujours prêts, car la fin du monde que nous avons toujours connu est pour bientôt.

On raconte qu'Amandil partit de nuit dans un petit bateau, d'abord vers l'est, qu'il fit un grand tours et se dirigea vers l'ouest (...) et jamais plus le monde n'en reçut un mot ou un signe (...). Une telle ambassade ne pouvait pas sauver les hommes une seconde fois, et la trahison de Numenor n'était pas si facile à absoudre.
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Message Publié : 19 Septembre 2016, 22:40 
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Les préparatifs d'Elendil et des fidèles

Le temps passait, nulle nouvelle ne parvinrent d’Amandil et grande fût la tristesse d’Elendil qui malgré le peu d’espoir laissé par les adieux de son père, refusait de renoncer à lui ; et souvent, il regardait en direction de l’Ouest, depuis les hauteurs de son domaine à Andunië, guettant un signe de son père.

Le projet fou du roi Ar-Pharazon-le-Doré, en préparation depuis des années, touchait à son terme, et la corruption engendrée par Sauron se faisait de plus en plus pressante.
Sauron haïssait Amandil car il s’était opposé à lui à son arrivée au conseil du sceptre et il abhorrait également le fils de ce dernier, Elendil, qu’il faisait étroitement surveiller par ses espions.
Elendil était perspicace et il suivit les conseils de son père en se faisant discret et extrêmement prudent, et commandait à ses amis les plus proches pour organiser leur exil.
Et si les « Fidèles » étaient minoritaires sur l’île, il se comptait parmi eux les plus brillants esprits parmi les Numenoréens.
Hélas, nombre d’entre eux succombèrent aux supplices de Sauron qui les traquait sans relâche, eux qui étaient restés fidèles aux Eldar et aux Valar.

Fort heureusement, Sauron n’avait qu’un appui relatif du roi dans sa purge car l’attention d’Ar-Pharazon était en permanence focalisée sur la constitution de son immense armada. Par ailleurs, il fallait compter avec ce qui restait de traditions ancestrales parmi les Edains et ces derniers redoutaient de rompre complètement avec leurs anciennes coutumes, craignant encore la colère des Valars.

Pour achever son plan, le roi avait besoin de l’appui des seigneurs de l’île. Le départ d’Amandil n’attira pas l’attention du roi et Sauron était trop heureux de voir s’éloigner son plus redoutable adversaire qui avait prétexté gagner les cités portuaires de la Terre du Milieu, en quête d’hommes volontaires pour la guerre à venir. Et le roi n’eut point le loisir de s’intéresser à Elendil, se préoccupant seulement d’avoir l’assurance que les hommes et la flotte du fils de son ancien conseiller restaient à sa disposition, ce qui laissa à Elendil une relative latitude.

Elendil mit toute son énergie dans ses préparatifs, car il voyait que les choses allaient malheureusement telles que son père l’avait prédit.
En premier lieu, il envoya quelqu’un dérober un fruit de l’arbre blanc, car le Prince d’Andunië avait appris que Sauron insistait auprès du roi pour qu’il le fasse bruler.
Lilith, la fille d'Elendil, se vit confier cette périlleuse mission. Elle était experte dans l’art de la dissimulation, du déguisement, était d’une grande discrétion et d’une grande agilité ; outre ces qualités, elle pouvait s’appuyer sur un solide réseau de connaissance qu’elle avait tissé au sein de la capitale et des qualités de diplomates hors pair, ce qui lui permit d’atteindre l’arbre sacré pour en cueillir un fruit, alors même que Sauron faisait surveiller l’endroit jour et nuit par des gardes. La cambrioleuse fut néanmoins gravement blessée dans son entreprise car repérée dans sa fuite, elle reçut plusieurs blessures de carreaux d’arbalètes et il s’en fallut de peu qu’elle n’arrivât pas à revenir en vie à Andunië.
A son retour, Elendil mit en œuvre tous ses talents de guérisseur pour sauver sa fille puis il mit en terre le fruit ensanglanté et prit grand soin de la pousse qui ne tarda pas à sortir. Et heureuse avait été son initiative car Nimloth, l'arbre blanc, brula sur ordre du roi peu après, dégageant une fumée épaisse et noire, d'une puanteur insoutenable.

Dans le même temps, en réactions aux efforts déployés par Sauron pour surveiller ses faits et gestes, Elendil prit ses dispositions en ne restant entouré que de ses proches en qui il avait une confiance absolue. A commencer par Fëaromen, l’ami d’enfance de son père et lointain cousin. C’était le principal instigateur du tissu de résistance formé par les « fidèles », celui qui connaissait tous ceux parmi les fidèles qui souhaitait rejoindre leur entreprise. Il agissait pour le compte d’Elendil – et auparavant son père -, dans l’ombre, et distillait ses ordres et ses conseils.

En tant que précaution complémentaire, Elendil se fit escorter en permanence par Erika, une noble combattante versée dans les anciennes traditions, fidèle aux Valars au plus haut point. Elle ne quittait jamais Elendil, prenant très à cœur son rôle de protectrice.
Mais Elendil ne se contenta point de se défendre et montra à Sauron que, lui aussi, il savait mordre. Ainsi, Sauron perdit trace de quantité de ses espions, sans qu’il ne puisse jamais découvrir comment, ce qui sans cesse compromettait ses recherches et ses plans. Il se murmurait qu’il y avait dans l’entourage d’Elendil quelqu’un capable de faire disparaître, en moins d’une journée si ce n’était dans l’heure, ceux que son seigneur lui désignait sans même avoir besoin de le lui exprimer à voix haute, cependant que personne ne put jamais savoir qui était cet assassin.

Elendil se soucia également rapidement des forces armées, car il ne pouvait envisager de s’installer en Terre du Milieu sans forces militaires. La plupart des soldats recrutés pour l’accompagner dans son exil faisaient partie de sa garde personnelle ou bien des bataillons d’Andunië, car l’entreprise était très risquée. Mais tous le furent grâce au Général Sothor, qui commandait les forces d’Andunië, aidé par Fëaromen. Homme fort charismatique, vif d’esprit et d’une stature impressionnante héritée de la lignée d’Elros, Sothor réussit à identifier et à rallier les soldats de confiance et négocia pour Elendil, auprès du roi, de pouvoir faire ses « préparatifs pour la guerre à venir » depuis le port de Romenna, à l’Est et à l’opposé de la position de l’armada du roi en préparation. Elendil prétexta devoir réceptionner hommes et vivres en provenance de la Terre du Milieu, envoyés par son père.

Mais il fallait aussi nombre de marins pour mener à bon port les neufs navires qu’Elendil ambitionnait d’amarrer pour la Terre du Milieu. Une tâche oh combien délicate, les marins n’étant pas connus pour leur discrétion. Parmi ses proches, le seigneur d’Andunië comptait fort heureusement Linfëa, le second de la guilde des aventureux, fondée jadis par le roi Aldarion et exerçant son influence dans tout le réseau maritime numenoréen, jusqu’en Terre du Milieu. Linfëa organisait depuis des décennies déjà, en sous-main, la fuite des fidèles persécutés souhaitant s’installer sur les rivages de la Terre du Milieu.

Ainsi donc, Elendil menait ses pions, bien que redoutant chaque jour d’être découvert avant d’avoir pu mener les siens à l’abri. Mais l’heure du départ approchait et si le seigneur d’Andunië l’accueillit presque avec un certain soulagement, une immense appréhension et une grande tristesse commença à lui serrer le cœur car il pressentait la catastrophe à venir et la fin de Numenor.

La veille du départ, Elendil se rendit finalement à Armenelos, dans le palais royal. Il attendit que Tar Pharazon quitte définitivement les lieux, rejoignant sa flotte, pour s’y rendre lui-même. Le palais était presque désert car la majorité des soldats avaient embarqué sur les navires. Elendil se rendit dans la salle du trône. Le prince d’Andunië dominait d'une tête les plus grand Numenoréens, il fit fuir les quelques gardes qui se trouvaient là d'un simple regard, la main posée sur Narsil, et récupéra le sceptre d’Anuminas laissé là par le roi fou, certain de revenir de sa folle expédition.

C’est alors que mille cors sonnèrent à l’unisson et Tar-Pharazon rassembla finalement toute son armada dans les ports abandonnés à l’Ouest, qui jadis servaient à accueillir les navires venus, chargés de présents, des terres immortelles. Toute la côte Ouest de l’île fourmillait et les navires emplissaient la cote à perte de vue. C’était la plus puissante flotte qui ne fût jamais armée sur Arda. Sauron contemplait ce spectacle depuis son temple, ricanant, se glorifiant et se croyant à l’abri.

Elendil fila alors rejoindre les siens à Romena. Alors que les cors retentissaient à nouveau, sonnant le départ de la majestueuse flotte tout autant que le glas de Numenor, le seigneur d’Andunië finissait ses préparatifs, il était prêt à faire voile au moindre signe de danger.
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Message Publié : 20 Septembre 2016, 22:08 
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Akallabêth : La chûte de Numenor et la fuite d'Elendil

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Quand la flotte d'Ar-Pharazôn surgit du large pour encercler Avallonë et l'île d'Eressëa, les Eldar prirent le deuil :le nuage des Numénoréens leur cachait le soleil couchant (nuage alimentait par les feus du temple de Sauron). Puis la flotte arriva en vue d'Aman, le Royaume Bienheureux, et s'approcha des côtes de Valinor. Tout était silencieux, le destin était suspendu à un fil, Ar-Pharazôn hésita et faillit faire demi-tour. Le cœur lui manqua en voyant les plages muettes et le Taniquetil qui brillait plus blanc que la neige, plus froid que la mort, silencieux, inébranlable, terrible comme l'ombre de la lumière d'Iluvatar. Mais l'orgueil était devenu son maître, il débarqua du navire et arpenta la grève et affirma que ce pays était sien si nul ne s'y opposait par la guerre. Les Numénoréens campèrent tous armés autour de Tuna d'où tous les Eldar s'étaient enfuis.

De la montagne Manwë fit appel à Iluvatar et les Valar à ce moment lâchèrent les rênes d'Arda. Iluvatar déploya sa puissance et changea d'un seul coup la forme du monde : un gouffre s'ouvrit dans la mer entre Numenor et le Pays immortel, où l'océan se précipita. Les vapeurs et le bruit de cette cataracte montèrent jusqu'au ciel et le monde en fut ébranlé. Tous les navires de Numenor furent aspirés par le gouffre où ils sombrèrent et furent à jamais engloutis. Le Roi et les guerriers mortels qui avaient mis le pieds sur Aman furent enfouis sous la chute des montagnes et on dit qu'ils sont enfermés dans les Cavernes de l'Oubli où ils resteront jusqu'à l'Ultime Bataille au jour du Jugement.

Le pays d'Aman et l'île d'Eressëa furent déplacés et mis à jamais hors d'atteinte des humains. Andor, le Pays de l'Offrande, Numenor des Rois, Elenna de l'Etoile d'Eärendil fut complètement détruite. Elle se trouvait à l'est, tout près du gouffre, ses fondations durent brisées, elle se renversa et sombra dans la nuit et elle n'exista plus. Et la Terre ne connaît maintenant aucun endroit où subsisterait le souvenir d'une époque d'où le mal eût été absent. Car Iluvatar rejeta les GRande Mers à l'ouest des Terres du Milieu, à l'Est des Terres Désertes, il fit de nouvelles terres et de nouveaux océans et le monde en resta diminué, puisque Valinor et Eressëa furent emportées au royaume des choses cachées.

Le destin s'abattit par surprise sur les humains le trente-neuvième jour après le départ de la flotte. Des flammes jaillirent soudain de Meneltarma, un grand vent s'éleva en même temps qu'un vacarme venu de la terre, le ciel bascula et les montagnes se renversèrent. Numenor s'enfonça dans la mer, avec ses femmes, ses enfants, ses jeunes filles et ses fières dames, avec ses jardins, ses palais et ses tours, ses tombes et ses richesses. Tous les joyaux, toutes les étoffes, les peintures et les ciselures, le rire et la gaité, le savoir et l'histoire, tout disparut à jamais. A la fin une vague haute comme une montagne, verte et glacée, empanachée d'écume, vint recouvrir la terre et prendre en son sein Tar-Miriel, la Reine plus pure que l'argent, l'ivoire ou les perles. Elle voulut trop tard escalader les pentes du lieu sacré sur le Meneltarma, les eaux l'emportèrent et son cri se perdit dans les hurlements du vent.

Amandil parvint-il à Valinor, Manwë écouta-t-il ses prières ? En tout cas les Valars épargnèrent à Elendil,
et à ses enfants, et à son peuple, le sort de Numenor.

Elendil était resté à Romenna, ignorant les ordres du Roi qui partait pour la guerre, il avait pu éviter les soldats de Sauron qui étaient venus le prendre pour le trainer sur l'autel du Temple et gagner son navire pour y attendre son heure. L'île le protégea du Maelstrom qui aspirait tout dans les abîmes et premiers assauts de la tempête. Quand la vague immense et dévorante écrasa le pays et que Numenor s'enfonça sous les eaux, il crut sombrer lui-aussi, et il eût préféré périr que de contempler ce jour de deuil et d'agonie, car nulle mort ne pouvait être aussi cruelle. Mais l'ouragan le prit, un vent qui venait de l'Ouest en hurlant avec un sauvagerie inconnue des humains, il emporta ses navires au loin, arrachant les voiles et brisant les mâts. Projetant les malheureux marins sur les vagues comme des fétus de paille.

Il y avait neuf navires. (...) La sombre tempête les chassa dans les ténèbres du monde loin du crépuscule damné. Sous eux l'abîme se convulsait de colère, des vagues comme des montagnes encrêtées de neige les projetaient dans les nuages déchiquetés avant de les jeter beaucoup plus tard sur les rives des Terres du Milieu. Tous les rivages et les régions côtières du monde occidental souffrirent à cette époque de grands dommages, car les mers envahirent la terre, des côtes s'effondrèrent, des montagnes croulèrent et le cours des fleuves fut étrangement dévié.
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Message Publié : 20 Septembre 2016, 22:45 
Hors-ligne Scribouillard
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18 juin 3319 SA au levé du jour

Elendil était un grand navigateur et malgré l'immense douleur qui était la sienne, et celle de tous ses hommes, malgré les très sombres pensées qui le hantaient, pendant toute la durée de la terrible traversée, son devoir et les promesses faîtes à son père prirent le dessus. Toute cette entreprise ne devait pas rester vaine et bien que mâts brisés et voiles arrachées, les neufs navires étaient restés à flots. Elendil s'accrochait fermement à cette pensée, voulant croire que les Valars eux-même les avaient épargnés, émus par le sacrifice d'Amandil son père.

Elendil distribua ses ordres et laissa le moins possible paraître son désarroi. Il avait réparti ses plus fidèles conseillers sur chaque navire, car il savait qu'il tiendrait la même ligne de conduite, car il les avait préparé et leur avait ordonné de tenir bon.

Les neufs navires se suivaient et faute de voile, il fallut faire usage des rames qui restaient pour rejoindre la côte. Mais finalement, le prince d'Andunië, désormais roi des survivants de l'île engloutie, aperçut la Terre. Un immense aigle décrivait de grands cercles autour de son navire. Et son cœur se gonfla d'espoir. Alors qu'il fixait le majestueux seigneur des vents, il lui sembla que l'aigle en faisait de même.

Message secret pour maragoth.
Elendil pointa du doigt un renfoncement dans les côtes. Il donna ses ordres à la vigie, pour qu'elle les transmette aux autres navires et tous se dirigèrent à l'endroit indiqué par leur seigneur. Pourtant nul autre que lui ne savait où ils se trouvaient sur les côtes de la Terre du Milieu, totalement ravagées par les tempêtes en provenance de Numenor. Elendil seul avait reconnu les rivages pourtant déformés du golfe de La Lune.

Les marins étaient à bout de force et certains des navires, sur le point de sombrer. La flotte devait rejoindre un des ports des havres gris, royaume de Gil-Galad le dernier roi des Noldors, et de Cirdan le charpentier. Mais Elendil ne voulait prendre aucun risque et il décida d'accoster au plus vite, sur une crique à l'entrée de la baie.
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Message Publié : 21 Septembre 2016, 20:21 
Hors-ligne Scribouillard
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18 juin 3319 SA soirée

Les quelques 2000 rescapés débarquèrent donc dans la crique à l'Ouest de Harlond dont on pouvait apercevoir, au loin, les tours se découpant sur le rivage des golfes de La Lune. Les marins de la guilde des aventureux étaient à bout de force, mais ils poursuivirent leurs efforts dès que les navires touchèrent terre et déployèrent les passerelles pour permettre aux Edains de débarquer.

Parmi les Fidèles qui avaient suivi Elendil, on comptait 200 soldats, autant de marins et pour le reste, des civils de toute ascendance, nobles comme roturiers. Les civils étaient ceux qui avaient le plus souffert de la terrible épreuve que représentait la traversée sous le feu de la colère des Valars. Les Numenoréens, en dehors des soldats, marins ou des nobles, étaient peu accoutumés à prendre la mer et c'était même la première fois pour nombre d'entre eux. La tempête les avaient terrifiés, l'air marin et les vagues immense les avaient rendus malade. La plupart étaient totalement sous le choc, hébétés, ils restaient immobiles sur la plage, regardant les marins à l’œuvre qui aidaient leurs semblables à descendre, tandis que d'autres commencer à inspecter les navires, dressant le début d'un constat sur l'état de la flotte. En touchant terre néanmoins, beaucoup reprirent des couleurs.

Les soldats, bien qu'également sous le choc, faisaient bonne figure. Ils avaient été répartis sur les neufs voiliers pour parer à toute éventualité et rejoignaient la plage en bonne ordre. Ils commençaient à former une sorte de cordon de sécurité autour des rescapés et une fois en place, attendirent leurs nouveaux ordres. Il savait qu'ils n'auraient guère de repos dans l'immédiat.

Les conseillers d'Elendil, également répartis chacun sur un navire différent, avaient données leurs instructions aux soldats et aux marins, mais il n'en savaient guère plus sur la conduite à tenir désormais et se rassemblèrent au centre de la crique, autour du roi.
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Message Publié : 21 Septembre 2016, 21:14 
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Fille de Marchosias Seigneur d'Emerië, capitaine de la garde du Roi
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Erika avait eu du mal à supporter le voyage en Mer . . . un voyage, non un Périple.
Elle était plus habitué à la terre ferme et surtout à ce que des serviteurs lui prennent la main pour tout ce qui était de l'ordre de l'intendance et la logistique.

Mais en ce moment, tout ça était devenu futile. Ils avaient survécus à la destruction de leur foyer.
Elle avait été déchiré quand elle avait pris conscience que ses parents étaient perdus au fond de l'océan : son père était parti avec leur ancien Roi fou et avait fait payé le prix fort ; sa mère reposait désormais parmi les vestiges de Numénor, attendant pour l'éternité le retour de son époux.

Il ne lui restait que sa Foi en les Eldar, qui lui avaient autoriser à survivre, et pour son nouveau Roi, Elendil "le grand"- fils d'Amandil d'Andunië . Elle se promis de le suivre partout où il irait afin de le protéger lui et son peuple.

A la tête d'un bateau, elle fut la première à poser le pied à terre pour montrer l'exemple. Elle demanda aux marins et aux soldats de s'occuper d'amarrer correctement le bateau et de préparer le camp. Elle récupéra deux soldats pour la suivre.
Elle profita des premières minutes pour faire le tour du bateau afin de récupérer tous les hommes et femmes en forme pour aider les plus démunis. Elle leur adressa des paroles de réconforts et leur rappela qu'en ces temps de doutes et de tristesse, seul un groupe unis s'élèverait des cendres de leurs cités.

Le temps s'écoula et elle vit qu'Elendil commencer à disposer son QG au centre de la crique. Elle donna ses dernières instructions, salua les hommes, femmes et enfants qu'elle croisait et rejoignit son Roi . . .

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J'espère que ca te semblera cohérent. Cela commence un peu à donner le ton de mon BG
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Message Publié : 22 Septembre 2016, 19:51 
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Fils d'Amandil d'Andunië et Roi du conseil du Sceptre d'Arnor

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Au plus fort de la tempête, Elendil s'accrochant à tout ce qu'il pouvait pour ne pas sombrer dans les eaux tumultueuses.

Père ... fut-ce la bonne décision? Nous abandonner maintenant alors que j'ai besoin de vous plus que jamais ... le roi maudit nous a tous condamné ... Ar-Pharazôn, ta folie nous coûte le prix fort : Illuvatar et les valars ne croient plus en nous, c'est tout juste s'ils nous laissent survivre et tout cela à cause d'Ar-Pharazôn et de Sauron ... SOYEZ MAUDIT!

La traversée était rude, la tempête manquait de peu d'anéantir sa flotte, et les pensées d'Elendil étaient incohérentes et désordonnées ... le roi perdrait-il la raison?!

Edité : 22 Septembre 2016, 20:10 par Maragoth (2×)
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Message Publié : 22 Septembre 2016, 19:52 
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L'éclat de glace, fils d'Elendil le grand et membre du conseil du Sceptre d'Arnor

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Plus tard, une fois le golfe de La Lune traversé et la Terre du Milieu atteinte.

Une fois sur terre le bateau d'Elendil fut le premier à déployer ses hommes, on pourrait croire qu'Elendil lui-même guidait ses troupes mais il en était rien ... son fils, Kirkhelekril, avait prétendu que son père lui avait ordonné de déployer les troupes, organiser les civils, sécuriser les bateaux pendant qu'il réfléchissait à un plan. En réalité, après que son père ait ordonné de se diriger vers la côte, Elendil s'était retiré dans sa cabine où Kirkhelekril l'avait vu s’asseoir en silence et mettre sa tête entre ses mains après avoir ordonné à son fils de ne pas être dérangé et qu'il lui laissait s'occuper du débarquement.

Après avoir jouer le jeu tant qu'il put, Kirkhelekril s'en alla rencontrer son père dans la cabine de capitaine. Il ne savait pas à quoi s'attendre tant son père avait semblé anéantit après la tempête, puis presque joyeux après qu'un majestueux aigles avait survolé la flotte et enfin très soucieux quand la Terre du Milieu fut en vue ...
« Père! Les hommes ont besoin de vous, de leur roi! »

Edité : 24 Septembre 2016, 04:43 par Maragoth (3×)
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Message Publié : 22 Septembre 2016, 19:52 
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Fils d'Amandil d'Andunië et Roi du conseil du Sceptre d'Arnor

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Elendil paraissait pensif, assit derrière son bureau et répondit : « Merci fils, merci de m'avoir accordé ce répit. Je pensais que les Valars nous avaient abandonné mais maintenant je comprends ... j'ai longtemps tenté de comprendre les événements que nous venons de traverser : avons-nous trahit nos allégeances? Sommes-nous sur le point d'être les derniers témoins de la grandeur de Numénor? Tant de questions et si peu de réponses ... »

Kirkhelekril écoutait en silence, il savait son père sage et il attendait les ordres de son roi. Quand Elendil prit la parole à nouveau, il était debout et ce fut d'un ton ferme et résolu qu'il dit :
« Nous sommes maintenant testé par les dieux, Manwë lui-même m'a fait parvenir son message : le destin des Edains est entre nos mains, mais difficile et dangereuse sera notre route. Nous nous devons de faire front, montrons-nous digne de la confiance restante des immortels.

Fils, j'ai besoin d'un camp de base, ici au centre la crique. Je te laisse t'en charger. »
Sans un mot de plus Elendil sortit de sa cabine et, Nasril au flanc et le sceptre d’Anuminas en main, s'en alla rencontrer ses généraux et ses conseillers qui ne manqueraient pas de le rejoindre sous peu.

Mon peuple compte sur son nouveau roi ... père, j'espère que votre quête portera ses fruits mais en attendant nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre : il nous faut agir et vite! Trouver un endroit où nous installer, nous présenter aux habitants de ces lieux, explorer la région, sécuriser notre position, rassurer les civils ... tant de choses à faire et où sont mes conseillers!!
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Message Publié : 22 Septembre 2016, 20:20 
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Linfëa était quelqu'un de pragmatique, s'il mourrait pendant leur périple c'est que cela devait arriver ... en revanche, s'il survivait ce ne serait pas sans se débattre. Après la longue traversée, son navire aborda les côtes de la Terre du Milieu comme son seigneur le lui avait ordonné. Il fut le premier à poser un pied à terre, où que son regard porte, son esprit commençait déjà à envisager toutes les possibilités.
Du bois flottant et du sable ... hummmm ... nous pourrions produire du verre ici et le vendre aux habitants de cette côte. Une fois notre trésorerie restaurée, nous pourrions négocier avec Gil-Galad des accords commerciaux pour nous permettre de nous installer plus en amont du fleuve!
C'est qu'il nous faudra des ressources pour construire notre colonie et même si nous avons nos gens, nous manquons cruellement de ressources ...


Loin de s'occuper des conséquences des événements de ces dernières semaines, Linfea laissait ses soucis à d'autres et se tournait déjà vers des solutions pratiques à leur problèmes immédiats! Alors qu'il organisait les civils et ordonnait aux marins de stabiliser son navire, ses hommes avaient déjà rejoint ceux d'Elendil pour défendre la crique. Il se dirigea maintenant vers le campement de base qui prenait forme au milieu de la crique. Une fois devant son seigneur, il le vit arborant le sceptre d’Anuminas et mit de suite un genoux à terre : « Mon roi! Je suis à votre service, que puis-je faire pour vous?! »

Edité : 24 Septembre 2016, 03:36 par Maragoth
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Message Publié : 23 Septembre 2016, 22:52 
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Sothor n'avait pas eu le temps de se préparer suffisamment pour ce voyage, et au plus fort de la tempête, il n'avait pas pu trouver la tranquillité d'esprit nécessaire à l'élaboration de tout plan d'action. C'était donc trempé, secoué et sans arrière pensée qu'il mit pied à terre pour constater les dégâts et les ressources exploitables à leur disposition.

C'était clairement trop maigre.

Il leur fallait donc prévoir un camp aussi rapide à monter qu'à démonter, pour trouver des terres fertiles. Puis sécuriser la zone. Pour cela, il demanda à Ankhorn d'envoyer ses éclaireurs dans chaque direction pour lui donner une topographie des lieux. Surement se trouvaient ils dans un endroit exposé ou inexploitable. Sinon quelqu'un d'autre s'y serait déjà implanté.

Ensuite, il s'adressa aux gradés en qui il avait le plus confiance, pour leur confier la tache de sentinelle, à quelques centaines de mètres autour du camp qui allait se monter. Pour ceux qui n'avaient pas su garder la tête froide, il leur confia l'aide au montage des structures. Au cas où une bagarre éclaterai, un soldat dans cet état d'esprit serait le plus à même de calmer les ardeurs. Une autre portion fut chargée de patrouiller pour s'assurer que tous récupèrent efficacement du trajet. Enfin, il affecta une partie à la protection autour de la zone où se tiendraient surement le conseil, au cas où un traître se soit embarqué avec eux, et les autres en réserve pour se reposer. Il était important d'avoir des hommes frais pour pallier à toute éventualité où la force s'avèrerait nécessaire.

Puis, ne souhaitant pas être en reste par rapport aux autres fidèles, lui-même se retroussa les manches pour aider à l'élaboration du camp. A peine avait il eut commencé depuis quelques sabliers que l'un des soldats s'éclaircit la gorge derrière lui pour attirer son attention. et lui montra que tous les autres conseillers avaient rejoint Elendil.

Poussant un soupir, il posa son outil dans le sol et se dirigea d'un pas lourd et un regard pesant vers la crique. Comme il était arrivé en retard il n'ajouta rien et se posa discrètement au fond.
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Message Publié : 23 Septembre 2016, 23:07 
Hors-ligne Dramaturge
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Souriante et sibylline, Lilith déambulait au milieu de l'agitation générale avec des yeux émerveillés. C'était la première fois qu'elle déménageait après tout! En observant la volage demoiselle, on aurait pu croire à un océan de naïveté au milieu des récifs désabusés qu'étaient les numénoréens exilés. Son regard aux yeux émeraudes tournoyait autour de la foule, avec un sourire béat. Par instant, il se fixait vers un point, puis une personne, puis à nouveau vers le même point. Et son manège continuait ainsi pendant de longues minutes.

Pour des gens la connaissant un peu mieux et un tant soit peu observateurs, étrangement, les gens qu'elle avait fixés partaient quelques minutes plus tard vers l'endroit qu'elle avait regardé.

Elle s'arrêtait quelques secondes pour discuter avec des fidèles, mais en réalité, elle récupérait des informations.

Ainsi, après avoir fait un bon tour, elle rejoint le conseil armée d'une ombrelle et toute chantante

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Message Publié : 24 Septembre 2016, 00:36 
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Fëaromen était sur le pont du second navire, derrière celui d'Elendil. Il avait affronté la chute de sa terre natale comme un homme qui s'y était préparé de longue date, imprégné de fatalité et malgré tout immensément surpris de la violence de la colère des Valars. Un tel cataclysme était l’œuvre d'Eru Illuvatar lui-même, il en était certains. De telles choses ne s'étaient produite que lors de ses précédentes interventions, tout comme il l'avait lu dans les ouvrages traitant du premier âge.

Pour avoir suivi mainte fois Elendil dans ses voyages en Terre du Milieu, il avait bien mieux résisté aux assauts de la tempête que les civils, qui pour certains étaient aussi blanc que les lambeaux de voile qui flottaient au vent, retenu par les cordages brisés et emmêlés. Enfin, leur destination touchait à son but, mais quelle destination ? La tempête n'avait permis nulle orientation et c'était déjà un miracle qu'aucun navire n'aient sombré. Toucher terre près d'une des cités coloniales pouvaient se révéler catastrophique, Elendil ne le souhaitait pas mais ne sachant où ils se trouvaient, Fëaromen fit le vide dans son esprit pour se préparer à un éventuel combat. Il rassembla sur le pont tous les hommes d'armes présents sur son navire :
« Préparez-vous au combat, nous ne savons pas où nous allons accoster, ni quels dangers nous guettent à notre arrivée et nous sommes vulnérables. Lorsque nous toucherons terre, descendez les premiers, rassemblez-vous et formez un cordon de sécurité pour protéger les civils puis attendez les ordres du général Sothor. Courage, hommes de Numenor, regardez ces pauvres gens qui vous regardent ! Ils courent après le moindre signe de réconfort. Montrez le meilleur de vous-même. »

Fëaromen songea : Voilà pour les consignes données par Elendil.

Soudain, le cri d'un aigle retentit et Fëaromen leva immédiatement les yeux et porta la main à son arme car il fut empli de crainte :
Les Valars ont-ils différés leur colères ? Nous ont-ils épargnés pour mourir sous les griffes des frères de Thorondor, le seigneur des aigles ?
Mais la majestueuse créature volait en cercle au-dessus du navire d'Elendil, le guidant vers la cote. Et Fëaromen comprit que c'était là un heureux signe, preuve de l’apaisement des puissants et il pensa immédiatement à Amandil.
Merci, mon vieil ami, où que tu sois...

Elendil guidait avait une grande assurance le premier navire. Les marins souquaient ferme et c'était heureux, car trois des voiliers tanguaient dangereusement et menaçaient de sombrer. Il était plus que temps d'accoster.

Enfin, son embarcation toucha terre. Fëaromen cria aux marrins :
« Allez, Allez, Allez !!! »
Et ils déployèrent la passerelle.
« Inspectez le navire, vérifiez l'état de la cargaison. Au rapport auprès de Linfea dans deux heures. »
Le plus haut gradés des marins acquiesça et transmis ses ordres.

Enfin, la cohorte de soldat courut en direction de la plage et derrière eux, il descendit en contemplant les lieux, se retournant pour inviter les autres à en faire de même.
De son regard perçant de Numenoréens, il aperçut au loin de hautes tours, ouvragées à la manière des elfes. Il reconnut enfin les lieux, car c'était là les tours du port Harlond. Et il fut grandement soulagé de se savoir en sécurité dans le royaume du Lindon. Il tourna les yeux pour voir la situation des autres navires. La moitié avait accosté et les autres approchaient prudemment.

Il aperçu Sothor sur la plage, qui avait débarqué le premier de son navire et déjà, aboyait des ordres aux soldats. Il sourit.
Bien, l'épreuve a été rude mais au moins les soldats font bonne figure.

Il se dirigea au centre de la plage pour aider à déployer la grande tente d'Elendil. La tente du seigneur d'Andunië... Non, la tente du ROI désormais.
Il fallait tenir conseil et vite. Fëaromen connaissait tous ceux qui devaient se présenter à la tente royale. Mais quel rôle chacun allait-il tenir, c'était une autre histoire. Elendil n'avait rien dit là-dessus, bien que cela ait fait l'objet de longues discussions entre eux deux. Mais comment constituer un conseil aux jours précédents la chute, quand on ne savait même pas qui arriverait à bon port sain et sauf ?
J'ai survécu et je serai son bras droit, comme je l'ai toujours été. Cela, je le sais. pensait-il en achevant de tendre la toile de la tente royale, ceinturée de représentation de Nimloth, l'arbre blanc.
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Message Publié : 24 Septembre 2016, 04:38 
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Fils d'Amandil d'Andunië et Roi du conseil du Sceptre d'Arnor

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Alors qu'Elendil, tenant Linfea par le bras, remettait son ami sur pied, il vit les autres membres de son conseil le rejoindre au centre de la crique sous la tente royale.

Royale ... je vais avoir du mal à m'y habituer je pense ... je suis le dernier roi de Numénor après tout ... et tout l'espoir de mon peuple repose sur mes épaules ...

Afin de tenter de guider son esprit vers des lieux moins effrayant, Elendil décida de se focaliser sur le présent : ils avaient accoster mais ils leur faudraient surmonter bien des obstacles avant d'être sortit d'affaire ... à commencer par les connaitre ces affaires!

Posant son regard tour à tour sur chacun de ses amis il leur dit: « Erika, Faëromen, Lilith, Linfea, Sothor, vous tous avez survécu à la traversée et je m'en réjouis. J'aimerai prendre le temps pour le deuil de notre terre natale, de notre peuple, de nos traditions ... mais du temps nous n'en avons pas! » Il marqua une pause, durcissant son regard il continua : « Nous avons accosté dans le Golfe de la Lune, près d'Harlond ... et c'est tout ce que nous savons. Je vais avoir besoin de chacun de vous : à partir de maintenant vous faite tous partis du Conseil du Sceptre, dernier vestige du royaume Numénoréen! Soyez hardi à la tache et ne laissez pas les obstacles vous démoraliser. Soyez toujours en avances sur les besoin de notre peuple et de ce conseil et vous les servirez correctement. » Avait finit le roi plein d'entrain et d'optimisme.
Voyant les airs surpris de Linfea et Sothor, Elendil ajouta plus doucement : « Linfea, qu'en est-il de nos cargaisons? Peux-tu nous donner un état des lieux? »

Edité : 24 Septembre 2016, 04:56 par Maragoth
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Message Publié : 24 Septembre 2016, 04:40 
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Maison d'Hador de Dor-lómin, Trésorier et Grand Érudit du conseil du Sceptre d'Arnor

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Les yeux de Linfea sortirent presque de leur orbites : « Mais mon seigneur ... mon roi, comment pourrais-je le savoir ... nous venons tout juste d'accoster après la tempête?! J'ai bien quelques idées pour que nous produisons des ressources ... »
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Message Publié : 24 Septembre 2016, 04:42 
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Maison d'Hador de Dor-lómin, Trésorier et Grand Érudit du conseil du Sceptre d'Arnor

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« Avant de penser aux futur ressources, il te faut connaitre les ressources que nous possédons maintenant. » Le coupa Elendil. « De plus, ces informations sont essentielles pour ce conseil tout entier. Cela vaut pour chacun d'entre vous : ne sous-estimez pas votre valeur pour ce conseil, pour notre peuple. Chacune de vos positions est primordiale pour notre survie. »
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Message Publié : 24 Septembre 2016, 04:44 
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L'éclat de glace, fils d'Elendil le grand et membre du conseil du Sceptre d'Arnor

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« Mais quelle sont ces positions père? » Khelekril n'était normalement pas bavard, mais les conditions étaient plus que particulières ...
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Message Publié : 24 Septembre 2016, 04:55 
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Maison d'Hador de Dor-lómin, Trésorier et Grand Érudit du conseil du Sceptre d'Arnor

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« Mon fils, tu poses la question la plus sensé. Khelekril, tu seras notre aide : fait en sorte de remplir les desiderata de ces membres, que nous puissions nous concentrer sur notre tache sans avoir à nous soucier de la nourriture pour notre repas ou de la boisson pour étancher nos gorges sèches d'avoir débattu les décisions que nous devons prendre. »

Se tournant vers Linfea il ajouta : « Linfea, comme tu l'auras peut-être deviné, tu seras notre trésorier : en charge de connaître à chaque instant ce que nous possédons, ressources ou argent. » Puis, avec un sourire malicieux, le roi ajouta : « Si j'étais toi je m'y mettrait rapidement ... »

« Linfea est encore tout étourdi de notre voyage en mer, mais qu'en est-il de vous autres? Fëaromen? Erika? Sothor? Je suis sur qu'au moins l'un de vous a une petite idée de la contribution qu'il peut apporter à notre peuple? » Le roi s'arrêta, regardant le reste de son conseil, le roi marqua une pause, comme pour laisser chacun s'exprimer sur la nature de la pierre qu'il apporterait à l'édifice de leur roi.

Edité : 30 Septembre 2016, 04:04 par Maragoth
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Message Publié : 24 Septembre 2016, 18:09 
Hors-ligne Scribouillard
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Intendant au conseil du Sceptre d'Arnor

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Sans prendre le temps de s'assoir, Fëaromen s'adressa aux proches, gens de confiance, qu'Elendil avait rassemblait autour de lui et qui l'avait déjà si bien servi sur Numenor, avant la chute.
Il alla droit au but :
« Bien, nous avons du pain sur la planche et nous verrons plus tard pour le formalisme.
L'urgence, c'est de rassurer nos gens et de leur permettre de récupérer dans les meilleures conditions, car il nous reste bien du chemin à accomplir.
Les soldats sont à pieds d’œuvre, ainsi que le marins. Mais ils ont besoin d'être encadrés pour être le plus efficace possible dans leur mission. Peut-être pourrions-nous également "réquisitionner" les hommes valides pour les aider ?
Il faut finir de monter le camp et je suggère de le lever dès demain pour rejoindre Harlond où les elfes nous serons d'un appui précieux. Qui ira à leur rencontre pour quémander leur aide ?
Enfin, il nous faut décider ce qu'il adviendra des navires et de la cargaison. »


Fëaromen attendit que les autres s'expriment, cherchant à la fois à tester leur capacité d'organisation mais aussi, pour s'assurer qu'il n'avait rien oublié.
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