Linfëa bomba son torse en répondant :
« Général, vous allez vous rendre compte que les pelles et pioches des aventureux sont aussi aiguisées que leurs langues ! »

Avec un sourire malicieux il ajouta rapidement :
« Et avec l'aide des meilleurs éléments de la guilde des bucherons, mineurs et bâtisseurs on devrait s'en sortir sans trop de problèmes. »

Elendil intervint :
« Remarque pertinente Linfëa. Je ne doute pas des capacités du génie militaire pour édifier une telle protection, toutefois les guildes seront assurément d'un concours précieux, ce qui vous laissera plus d'hommes à affecter à leur protection, général.
Linfëa, vous irez au devant des guildes pour leur exposer notre plan. En retour, j'ai besoin de savoir combien de temps il leur faudra pour réaliser l'ouvrage selon les exigences du général Sothor.
Quant à vos hommes, Valdaë, je préfère les réserver à des tâches qu'ils maîtrisent mieux que tout autre : faire office d'éclaireurs, de guetteurs, et chasser tout le gibier qu'ils pourront trouver pour nous substanter, dès que nous en aurons finit avec la tour de guet et les misérables créatures qui ne sont pas encore terrées dans les montagnes.
L'idée est la même pour les aventureux : dès que nous aurons établi un périmètre de sécurité, ils devront s'atteler à la pêche. J'ai bon espoir que le lac Evendim regorge de poissons. Et Linfëa, les vôtres s'y connaissent mieux que tout autre en ce domaine.

D'autres questions ou suggestions concernant l'attaque de la tour et la sécurisation du gué ? »

Après quelques secondes de silence, Elendil arriva à la conclusion que le sujet était clos pour le moment.
« D'autres sujets à soumettre à l'avis du conseil ? Ou bien pouvons-nous clore la séance ? »

Elendil fronça les sourcils :
« Des messages en main propre ? Que voulez-vous dire Valdaë ? Parlez-vous de messages écrits ou bien de communications par les Palantiri ? »

Linfëa ne disait rien mais prenait note mentalement.

Demander aux guides combien d'hommes et de temps pour la tâche suivante à l'emplacement du gué du Baranduin au Lac Evendim: creuser des fosses, les remplir de piques et les dissimuler sous de la végétation ou autre, sur environ deux, trois mètres de profondeur sur un mètre de large.

14 Juillet 3319 SA en fin d'après-midi

« En ce cas, c'est très simple. Faîtes parvenir les messages au général Sothor, qui commande l'ensemble des forces armées, rôdeurs y compris. Puis à moi-même ou Fëaromen, si le général Sothor venait lui aussi à être parti en campagne.
Mais le sujet des Palantiri mérite d'être creusé.
Premièrement, les pierres de vision représentent un pouvoir bien trop précieux - et dangereux s'il venait à tomber entre de mauvaises mains - pour ne pas être continuellement laissées sous bonne garde. Et cachées. Fëaromen, je croyais avoir été assez clair quand aux précautions à prendre sur leur utilisation. Je pense que vos hommes ont intégré la consigne, mais je préfère le marteler à nouveau. Si la situation devenait périlleuse pour vos hommes, l'un ou même deux d'entre eux, devraient au péril de leur vie prendre la fuite pour mettre la pierre à l'abri. La pierre doit constamment se trouver sous bonne garde. Cela signifie que nous pouvons très bien ordonner à vos subalternes d'organiser une rotation, pour être prêts à recevoir une communication. Toutefois, je vous rejoins, en cas de force majeure - mais cela serait un aveu d'échec - ils pourront nous faire parvenir un message par le biais classique. A mon sens, cela impliquerait aussi que le messager poerterait avec lui le Palantir, pour le mettre en sécurité. »

Elendil s’arrêta, pensif et visiblement anxieux :
« Je me demande si nous n'avons pas sous évaluer le risque de laisser une des pierres de vision à vos hommes. Si nous venions à perdre une seule d'entre elles, cela pourrait remettre en question l'utilisation de toutes les autres... Mais soit, nous ne pouvons revenir en arrière.
Je délivrerai de nouveaux mandats - y compris pour vos rôdeurs Valdaë - afin d'élargir le nombre de nos gens en mesure d'utiliser les pierres. Le contact pourra donc être établi de façon permanente, et cela dès notre installation. En attendant, dîtes à vos hommes de redoubler de vigilance.
Il y a-t-il d'autres points à aborder ? »

« Sire, les instructions et prescriptions de Fëaromen auprès de mes compagnons ont été très claires et ils sauront donner leur vie pour protéger ces pierres.
Mais ils n'en restent pas moins des hommes proches des lignes ennemis et de ce fait, on se doit de parer à toutes les éventualités. Ils devront s'adapter face à d'éventuels ennemis intérieurs qui ne seront pas aussi facile à débusquer que des orcs.

Nous avons déjà mis en place un système d'alerte à distance via des buchers établis en haut des collines avoisinantes de Bree. Ils sauront prendre les dispositions en cas d'urgence.

Quant à l'échec, je ne sais pas ce qu'il en était pour Númenor mais nous l'avons déjà connu. Il ne faut pas le souhaiter mais le considérer comme étant une possibilité.
La présence de l'Ombre est importante et son pouvoir ne se limite pas simplement à son influence sur le cœur des hommes en terre du Milieu. Elle possède des visages différents qui pour certains sont encore inconnus. »

Les paroles d'Ankhorn était lourde de sens pour lui : combien de ses compagnons étaient tombés ? Comment le roi pouvait sous entendre que l'échec n'existait pas car il avait connu celui-ci à plusieurs reprises mais ils avaient toujours su rebondir.

Elendil s'adoucit quelque peu, bien que son ton resta de la plus grande fermeté :
« Je me suis mal exprimé Valdaë. J'entendais que recourir à des messagers plutôt qu'utiliser le pouvoir du Palantir serait un constat d'échec. Nous avons pris le risque de leur confier une pierre de vision, alors fructifions-le, car cela nous donne un avantage considérable. Mais n'ayez crainte, je vous rejoins sur le fait que deux précautions valent mieux qu'une, envisager le pire est un bon moyen d'y parer au mieux.
J'ai toute confiance en vos hommes pour mener à bien leur mission.
Nous avons réussi à garder les Palantiri hors de la portée et de la connaissance d'Annatar sur Númenor, nous y parviendrons ici également. »

Il fit un signe de tête en abaissant le menton pour clore la discussion.

« Très bien, nous devons maintenant nous préparer au départ, qui aura lieu demain en milieu de journée. Général Sothor, organisez la séparation des campements avant que la nuit ne tombe. D'un côté, les civils et les blessés, accompagnés d'autant de soldats dont vous pensez pouvoir vous séparer pour assurer leur protection.
De l'autre, tous ceux qui poursuivront la route en direction du lac Evendim : l'ensemble du reste de l'armée, ainsi que les artisans dont nous auront le plus besoin à notre arrivée. Pour ce dernier point, Linfëa, c'est à vous que revient la tâche de les désigner. »

Fëaromen abonda :
« Il nous faudra donc deux listes, que vous pouvez établir de concert, général Sothor et maître Linfëa :
- La première concerne les gens et soldats qui iront avec Lireliémiliath-Lorelenemilor
- L'autre concerne tous ceux qui iront avec nous au Lac Evendim.
Elendil et moi-même veilleront le temps qu'il faut ce soir, dans l'attente de ces deux documents. »

Linfëa fit parler sa préparation en répondant à Fëaromen directement :
« Les guildes dont notre peuple aura besoin lors de son installation aux abords du lac Evendim sont simplement les suivante : bûcherons, architectes, bâtisseurs, mineurs et chasseurs. Le reste des guildes (tisserands, vignerons, paysans, herboristes, taverniers, bardes, orfèvres, forgerons et menuisiers) peuvent attendre que l'installation ait commencé en aidant les blessés dans le second convoi pour le moment.

Les guildes des bûcherons, mineurs et bâtisseurs seront nécessaire pour le plan du général Sothor en plus d'êtres essentielles lors de la mise en place de notre cité. Quant aux chasseurs et architectes, leur importance aux abords du lac Evendim est toute naturelle : nous allons avoir besoin de nourriture (bien que dans un second temps les aventureux aideront aussi avec la pêche et les paysans commenceront le labeur de la terre) et nous allons avoir besoin de plans pour les bases de notre cité ! »

Puis Linfëa prit congé de son roi et des autres en allant de ce pas rencontrer Elandora, sa seconde, et Briggs avant d'aller aux devants des guildes dont les services seront nécessaires pour le plan du général Sothor.

Fëaromen approuva l'analyse du chef des aventureux.
« Très bien, en ce cas, il reste au général Sothor à mettre des chiffres derrière cette répartition. Et rejoignez-nous tous les 2 ce soir, dès que ce travail sera accompli. »

Comme demandé par Fëaromen et Elendil, le général se rapprocha de Linfëa au calme et muni d'un parchemin faisant un état plus ou moins global des Edains du convoi. Il n'arriva bien sûr pas sans s'y être préparé et posa le document sur un support proposé par le chef des aventureux.

« Bien... Sans compter les morts et les blessés, au départ nous étions trois cents elfes, trois cents rôdeurs, deux cent quatre vingt dix soldats réguliers plus dix récupérés par la garde Royale, deux cents soldats aventureux et deux mille deux cents civils.

Pour plusieurs raisons, je pense qu'il n'y a que peu à craindre d'attaques de la part des orcs des collines Evendim vers le groupe qui sera mené par Lireliémiliath-Lorelenemilor. Mais c'est aussi là que se trouvera le cœur de notre futur royaume, les civils, je ne peux donc pas me permettre de le négliger.
Comme déjà indiqué lors du conseil, je pense qu'il faudra environ cent vingt à cent cinquante combattants pour prendre la tour. Des frais, non blessés par le combat précédent. Une vingtaine de rôdeurs et une trentaine d'aventureux à l'Est, la garde royale accompagnée de quinze archers et plus de vingt lanciers à l'Ouest puis une cinquantaine d'hommes depuis le Sud.
Pour parfaire cela, j'aimerais que des elfes puissent nous accompagner, environ une centaine. Dans un premier temps ils pourront s'occuper de protéger tous les constructeurs que vous amènerez avec nous pour la seconde partie de mon plan et éventuellement nous prêter main forte dans la bataille.

Il s'agira d'un groupe très restreint mais particulièrement efficace sur le plan militaire. Et d'un autre côté, cela permet de ne pas trop dégarnir les civils en transition. Ils bénéficieront de cent cinquante aventureux, plus de deux cents soldats de l'armée régulière, pas loin de deux cents elfes... Mais pour protéger pas loin de deux milles civils, cela me semble primordial. Et il s'agit d'une force très dissuasive bien qu'une partie des combattants ne soit pas au mieux de leur forme.

Le plus délicat pour moi va désormais être de savoir comment diriger tous ces groupes. Il est clair qu'Elendil souhaite être aux avant postes. Erika me semble être un élément nécessaire pour la prise de la tour, tout comme moi pour la coordination des troupes armées. Lireliémiliath-Lorelenemilor devra être en mission diplomatique, je la ferais accompagner par Thalion, mon second qui bénéficie du respect de mes troupes, il saura donc les diriger avec pertinence. J'imagine que la présence de Fëaromen est la plus intelligente auprès des civils pour éviter les dissensions éventuelles. Et il peut être un appui solide pour la communication via les palantir; en effet, nous communiquerons le début de la remise en route de tous ceux qui seront en attente dans les villages autochtones dès la prise de la tour.

Et là, voyez vous Linfëa, j'ai un gros dilemme; quelle place vous attribuer à vous ainsi qu'à Ankhorn? J'ai besoin de quelqu'un qui puisse diriger une troupe armée et prendre des initiatives cohérentes par rapport à mon plan d'attaque de la tour mais il ne faut pas que ceux "en attente" ne se désunissent. Et il me faut aussi le meilleur des coordinateur pour la phase après l'assaut de la tour afin de dresser le piège qui permet à tout ce plan de tenir la route.
Aussi je vous le demande en toute franchise et sans être détenteur de la réponse, Esprit chantant de Nindamos; Quelle est selon vous votre meilleure place? Auprès du maximum des vôtres pour assurer leur cohésion, ou bien au plus fort des combats et des premières pierres de notre futur royaume. »

Sur la pointe des pieds, la silhouette de Lireliémiliath-Lorelenemilor se dessina au travers des toiles de la tente avant de venir déranger Linfëa et le général dans leur dialogue. Ils saluèrent la jeune femme avant qu'elle ne prenne la parole.

« Messieurs, je me permet de vous rejoindre car j'ai de forts mauvaises nouvelles à vous annoncer. Pour ne pas tourner autour du pot, après vérification des stocks de nourriture, il semblerait que les réserves dont nous disposions et de ce que nous pourrions fourrager dans les environs des villages des locaux soient clairement insuffisants pour sustenter un grand nombre de personnes de notre peuple.

A vrai dire, nous ne pourrions subvenir aux besoins que des plus faibles et d'une très petite quantité des nôtres en vérité. Entre deux et trois cents d'après mes informations, que je sais proches de la réalité.

Je suis navré d'avoir à vous faire reprendre vos plans général, mais il semblerait que vos prévisions se révèlent fatales à un trop grand nombre d'entre nous en l'état... »

Elle semblait réellement désolée de ce qu'elle venait d'annoncer, mais elle ne le faisait que pour le bien de son peuple.

Le général mit un instant à digérer l'information, conservant son air stoïque habituel. Son regard se perdit dans le vide pendant quelques secondes durant lesquelles il demeurait parfaitement immobile.

« Excusez moi une seconde » finit il par dire.

Il sortit de la tente, laissant Linfëa et Lilith seuls avec leurs interrogations. La nièce d'Elendil passa la tête par l'ouverture de la tente pour voir Sothor face à un arbre à son grand étonnement. De courte durée, puisqu'elle vit le fils de Merlyniall frapper puissamment le tronc du conifère, faisant sauter quelques morceaux d'écorce. Elle rentra la tête et Sothor revint quelques secondes plus tard.

Sans transition il déclama :

« Bien... Au moins, cela résout mes problématiques restantes. Linfëa, je pense que je délèguerais à Ankhorn le commandement de la force armée qui prendra la tour de guet d'assaut depuis l'Ouest. J'aurais besoin que Faëromen et vous soyez à la tête du convoi résultant des dernières informations données par Lireliémiliath-Lorelenemilor. Ce détachement ne prendra pas part à l'assaut de la Tour, mais ira directement vers le Lac Evendim, en contournant par le nord, aussi loin que possible.

Ainsi, je compterais sur votre expertise pour donner les consignes les plus pertinentes aux guildes, Fëaromen pour sa part saura s'adresser aux autres civils auprès desquels il bénéficie du crédit et de l'autorité nécessaire. Pour les soldats, le Lieutenant Thalion, en qui j'ai toute confiance, donnera les ordres en conséquence.

Lireliémiliath-Lorelenemilor, j'aimerais que vous poursuiviez votre objectif diplomatique avec les autochtones pour les ramener sous notre bannière protectrice. Vous serez accompagnée de ceux qui ont des difficultés à suivre le rythme de marche forcée et également d'une petite escorte militaire pour assurer la sécurité. Le risque d'une attaque des sbires de l'Ennemi est très faible selon moi.

Si ma dernière proposition vous sied, j'irais la remonter auprès d'Elendil pour qu'il puisse en prendre conscience. » conclut-il alors que quelques gouttes de sang s'écoulaient de son poing.

« A vos ordres général! » Dit simplement Linfëa en saluant Sothor militairement. Puis il ajouta doucement : « Profitez des aventureux comme une partie de votre armée tant que vous le pouvez cher Sothor. Et ne vous faites pas de soucis pour le convoi que vous nous confiez : non seulement je vous promets sa sécurité, les aventureux étant rompu aux combats, mais je jure que nous ferons tout notre possible pour accumuler les vivres nécessaires pour notre survie en chemin ainsi qu'à notre arrivée au lac Evendim. De plus, vous pouvez compter sur notre expertise pour piéger le guet protégeant votre retour de bataille ainsi que coupant toutes possibilités de représailles de la part des orcs. Je vous garantit que vous allez regretter la force des guildes quand nous reprendrons nos activités politiques et commerciales à temps plein. »

Il était 23 heures passées lorsque Sothor, Linfëa et Lilith se présentèrent à l'entrée de la tente royale.
Il trouvèrent l'intendant et le roi en grande discussion à propos des quantités de vivres restantes. Les deux saluèrent d'un signe de tête les trois conseillers, prenant le temps d'achever leur discussion, s'adressant également à eux qui étaient tout autant intéressés par l'affaire.
« Nous sommes partis avec toutes les vivres que nous avons pu transporter, grâce à la précieuse aide de Gil-Galad, soit-il béni. » expliquait Fëaromen.
« Mais nous représentons un important nombre de gens en déplacement, dont une bonne partie sont des gens du peuple, ce qui a forcément ralentit notre cadence. Même ainsi, nous aurions eu de quoi tenir plutôt convenablement si nous avions filé sans interruption vers le lac Evendim, mais la venue des orcs et la bataille a grandement bouleversé nos projets. Nous sommes désormais au pieds du mur. Nous devons atteindre le lac Evendim au plus vite et ne pouvons nous permettre de progresser au rythme des gens de notre peuple qui ne peuvent tenir la cadence de l'armée. Lilith, il est heureux que vous vous soyez jointe à nous, car comme nous l'avons décidé en conseil, il sera précisément de votre ressort de veiller sur ces personnes. Il est temps de décider comment les nôtres vont se répartir entre ces deux groupes. Général Sothor ? »

Malgré l'heure avancée, Sothor salua respectueusement ceux présents sous cette tente et dévoués à l'avenir du peuple des Edains. Afin de ne pas s'éterniser, le général entra dans le vif du sujet sans tourner autour du pot.

« En effet, ces vivres sauvent un peuple entier. Malheureusement, mes précédentes prévisions semblent s'avérer un peu faussée, ce qui m'amène à modifier quelque peu mes plans comme suit : Lireliémiliath-Lorelenemilor restera sur la mission proposée, mais ne sera pas suivie d'un groupe aussi important que je l'avais envisagé. Elle ne sera accompagnée que de deux cent, deux cent cinquante civils parmi les moins aptes à supporter une marche forcée. Ainsi que d'une escorte armée dimensionnée au plus juste.

Le reste de notre peuple se divisera pour sa part en deux groupes. Si le premier dédié à l'assaut de la tour de guet sera peu ou prou conforme à ce que j'ai indiqué lors du Conseil de ce matin, tous ceux qui n'appartiennent ni à ce dernier, ni au convoi de Lireliémiliath-Lorelenemilor, devront rallier les abords du fleuve Evendim au plus vite en contournant la tour par le nord. Composé majoritairement de civils, de membres des guildes et d'aventureux ainsi que du reste de soldats, j'envisage d'en confier respectivement les commandements à Faëromen, Linfëa et Thalion.

En fonction de l'efficacité de notre assaut sur la tour, il nous faudra communiquer pour réaliser un chassé croisé de troupes ; certains viendront renforcer les rangs et créer le piège que j'ai imaginé pendant que les blessés se retireront vers le groupe plus important qui devrait avoir rejoint le lac.

Je suis désolé de faire ainsi la girouette, mais la survie des Edains dans les meilleures conditions reste ma priorité, et je ne me pardonnerais pas de commettre le moindre impair. »