Le prêtre salua poliment le vétéran. il donna quelques brèves explications.
En désignant Brand: « Ces voyageurs l'accompagne et il dit connaître la compagnie. Nous avons fait voile ensemble. »
Cheminant avec le groupe en direction du corps de bâtisse principale
« Cela fut plus compliqué, même beaucoup plus que prévu. Mais la livraison est là. »
dit-il en montrant le cylindre de cuir.
« Domingo n'a pas survécu aux embûches, que Peldora lui montre le chemin des jardins éternels... Quant à Gimring, il en avait assez vu et il a décidé de s'en retourner dans ses montagnes. Bonne route à lui, ou gormarak comme ils disent. »
« J'espère qu'Yria sera satisfaite de recevoir cette toile qui coûta si cher »

Toujours mal en point, Hector salue la chef d'un signe discret et attend que son ami Brand les présente.

Roza regarde Ricardo partir, avec une étrange série d'expressions faciales :

Waou ! On se dit au revoir et il ne m'a jamais vu nue.

Yelena serait fière de moi !

Ricardo était un bon mec.

Ses blagues et son bateau vont me manquer, mais pas ses pets :

Ça ne sentait pas de popcorn, mais plutôt de la saucisse gâtée nageant dans la bière.

Roza arrive à la forteresse, émerveillée par le grand bâtiment en pierre qui ne ressemble à rien de son îlot natal.

« Bien le bonjour ! Quel honneur d'être reçu par un portier si décoré. » S'annonce-t-elle en s'inclinant, son chapeau noir s'envola de sa tête dans un grand geste. « J'ai le plaisir constant d'être Roza Saldis, et voici mes amis Brand, un homme aussi prudent que courageux, et Hector, un gars aussi charmant à l'envers qu'à l'endroit. »

« Donc, avant d'entrer, y a-t-il une chance que quelqu'un d'ici me demande de rendre mes armes et de me déshabiller, car, si c'est le cas, je tenterai ma chance en nageant au lieu de rester. »

Tête de pioche ne cache pas sa stupéfaction lorsqu' Anselme lui rapporte la mort de Domingo
« Voilà que c'est fâcheux et qui va pas plaire du tout à la cheffe, ça d'vait être une mission de routine rien de plus »

Il se tourne ensuite vers les autres et regarde en détails chacun d'entre vous.
« Humm, vous semblez avoir déjà pas mal bourlingué ma foi....Gardez vos effets, notre petite forteresse n'est pas sans défense de toutes manières »dit-il en pointant son pouce vers l'arrière.
Au delà son épaule, près des portes de l'enceinte de la petite forteresse se tiennent deux hommes adossés aux murs d'entrée.
« ça vous voyez, c'est les frères Akhmed et Moustafa, ils n'ont pas leur pareil pour étriper les gens »dit-il dans un sourire légèrement édenté.

« Bon, allez, assez perdu de temps, la cheffe va pas être contente du tout d'entendre votre histoire »
Tête de pioche vous emmène ainsi dans l'enceinte du bâtiment. Les frères vous saluent au passage et vous emboîte le pas.
Il vous fait traverser la cour intérieure, et après avoir franchi l'entrée principale intérieure vous mène à l'étage.
Tête de pioche vous invite ensuite à entrer dans un bureau où se trouve la cheffe, non sans avoir taper avant d'entrer. Il se joint à vous et se met immédiatement dans un coin près de la porte restée ouverte tandis que les deux frères Akhmed et Moustafa restent à l'extérieur dans le couloir.

Yrya est une femme mesurant près d' 1m80, sa corpulence dépasse aisément celle d'un homme moyen, même mâle. Son corps musclé au teint halé est marqué par de nombreuses cicatrices, dont une en forme de point d'interrogation qui lui encercle l'oeil gauche et se termine sur sa joue, n'enlevant cependant rien à son charisme puissant.

Elle vous accueille dans son bureau aménagé très sobrement. Seul son fauteuil rembourré recouvert d'une feutrine verte foncée usée par les années apporte une pointe de couleur dans cette pièce plutôt austère.
Elle se lève en vous voyant entrer.

« Eh bien , vous en avez mis du temps. Que s'est-il passé bon sang ? » aboie-t-elle, énervée.
« Et qui sont ces gens ? Parle dévôt, je t'écoute... »

Le prêtre déposa doucement le long cylindre de cuir sur le bureau.
D'une voix calme, il désigna les trois voyageurs:
« Voici, si j'ai bien compris Roza, Brand et Hector qui ont à faire avec la Compagnie. »
puis reprenant une inspiration il ajouta:
« En bref, pour ce qui concerne la livraison du tableau que voici, il fut volé au marchand par deux voleurs, Domingo n'a pas survécu à sa récupération et Gimring a décidé de rentrer chez lui, trop de vagues à son goüt dans cette région... »
Après une petite pause
« En ce qui concerne les détails je vais vous donner une version plus circonstanciée...
Avez-vous une question avant que je ne commence ? »

Tapant des deux mains à plat sur son bureau
« Racontes-moi ce qui c'est passé bon sang Dévôt, les questions viendront après » dit Yrya un brin rageuse.
Anselme comprit aisément que cette rage ne lui était cependant pas destinée.

« Ce crime ne restera pas impuni »marmonna t-elle en serrant les dents

Le dévôt hocha la tête et commença à raconter leurs péripéties.
« Lorsque nous arrivâmes chez le marchand, celui-ci avait été poignardé, sa femme était à ses côtés. Je le soignai avec célérité et appris seulement le vol du tableau tandis que Domingo et Gimring repartaient déjà dans les rues bondées à la poursuite de ce qui se trouvaient être les deux agresseurs. Je les rejoins alors rapidement pour une traque compliquée en cette période de festivités...
Grâce à Domingo nous arrivons à les suivre à travers les rues tortueuses de la cité jusqu'à des quais par lesquels ils embarquent sur une frêle embarcation. Nous empruntons alors un petite barque de pêcheur pour nous lancer à leur poursuite. Domingo se révéla un bon navigateur malgré la mauvaise humeur de Gimring alimentée par le roulis et son impatience d'en découdre...
Durant deux jours et une nuit nous les suivons tant bien que mal. Ils évitent manifestement d'accoster sur les îles jusqu'au troisième jour, peut être à la recherche de vivres.
Nous accostons également et suivons leur trace mais probablement à cause de la fatigue, nous ne sommes pas assez sur nos gardes et, au sortir d'un défilé rocheux... »
Anselme ravale sa salive et poursuis d'une voix étranglée
« Domingo s'écroule, un carreau en travers de la gorge et un autre fiché dans la poitrine. Je le retiens dans sa chute tandis que Gimring se rue sur les deux assassins. Ne pouvant que donner une rapide prière pour Domingo, je ferme ses paupières pour prêter main forte à mon compagnon. Bien qu'un voleur avait rencontré le tranchant de la hache du nain, ce dernier n'en avait pas moins reçu un sale coup à l'épaule. Non sans chance, le second larron est désarmé. Lorsque nous tentons de lui soutirer des informations, il sort une dague dissimulée dans sa botte et manque de peu d'occire Gimring qui lui écrase la paume d'adam de sa poigne d'acier. Après les premiers soins, nous enterrons Domingo et les malandrins. Sans signe distinctif, ils ne portaient rien de significatif sur eux à part peut-être cela. »

Il glisse sa main sous sa tunique et sort un lacet de chanvre auquel est accroché un petit sachet de cuir. De celui-ci il sort deux petites gemmes rouges, brutes, oblongues, de la taille d'un pouce d'homme.

« Chacun d'eux en portait une et une seule... »
Reprenant son souffle, il acheva son récit:

« Après avoir repris notre embarcation, nous errâmes sur l'eau car bien incompétents en matière de navigation. Heureusement, Vigan veilla sur nous et nous fûmes récupérés par un bateau de pêche qu rentrait vers Guettebois. Je laissai à Gimring le butin qu'il n'avait pas démérité ne gardant que la bourse de Domingo, les gemmes que voici et le tableau évidemment. En effet le Nain souhaitait repartir chez lui, ayant le pied plus montagnard que marin. Je m'attablais à l'auberge de Guettebois lorsque je rencontrais ces voyageurs à la recherche de soins. Je m'occupais d'eux et cherchai un bateau pour revenir lorsque Ricardo nous trouva. Et enfin me voici... »

Roza essuie une larme de ses yeux alors qu'elle cache à peine un sourire saugrenu.

Elle s'appuie sur l'épaule de Brand et murmure : « On a des funérailles à organiser ; je pense que j'ai commencé sur une mauvaise note. C'est ton tour d'essayer de nous introduire, donc. »

Hector haussent les épaules et dit
« personnellement, c'est la première fois que j'ai affaire aux votres.
Mais serait-il indiscret d'en savoir plus sur les temples que représente le tableau? »

Ayant suivi sans piper mot jusque devant la cheffe Yrya, Brand annonça à Roza et aux autres : « ce que ma compagne Roza veut dire, c'est que je ne suis pas étranger à la Compagnie Noire. J'ai en effet combattu les Washars dans le nord pour la compagnie par le passé, même si je ne suis jamais venu ici. »

Il marqua une pause et demanda, après la question d'Hector : « Auriez-vous eu vent d'une mission de la compagnie dans la Grande Mer, proche de l'île de Dadiche ? Nous en avons eu des échos, et je me demandais si cela était lié à des changements dans les activités de la compagnie, je ne peut m'empêcher de me rappeler de l'époque glorieuse où j'ai travaillé pour vous, la Compagnie Noire était alors une institution prospère et respectée. »

Essayons de ménager les sensibilités, je n'ai jamais rencontré Yrya après tout...

...

Une pensée étrange vient à Hector. Il se demande si... ils sont encore à la même époque d'où ils sont partis.
N'avait-il pas dit que le temps passait différemment ...ses souvenirs sont flous.
Attendant que la belle Yrya réponde à leur question..
Sa curiosité le démange.. En quelle année sont ils?

J'attendais que vous percutiez mais apparemment non ^^ on va corriger ça ^^

Lorsqu' Anselme révèle les 2 gemmes rouges, Roza, Hector et Brad reconnaissent immédiatement les gemmes du Temple Rouge. Celles-ci ont un aspect un peu plus terne cependant leur ressemblance est indéniable.
Yrya s'en saisit d'un. « Je ne vois ce que ces cailloux ont de particulier, mais c'est peut-être une piste »


la pierre n'est pas aussi brillante que sur la photo

Elle demande ensuite à voir ce fameux tableau pour qui les voleurs sont allés jusqu'à donner leur vie, et pris celle de Domingo
« Hummm, je ne vois que 2 temples, un éclairé par Lu'Mnar , l'autre par K'Man. Là encore, je ne vois pas pourquoi ils sont allés jusqu'à donner leur vie pour ça... c'est très étrange. » dit-elle en mettant la main sous le menton.

Lorsque Brand lui parle, elle se recule un peu dans son fauteuil, et tire un tiroir de son bureau. Elle en sort un épais livre à la couverture marron assez usée.
Elle tourne les pages et laisse glisser son doigt sur une liste de noms, et continue ainsi sur plusieurs pages
« Brand, Brand, oui, en effet tu as bien fait partie de notre Compagnie il y a quelques années de ça.
La Compagnie est toujours réputé mercenaire, mais il n'y a pas de guerre en ce moment. Mais les réservistes referont surface à un claquement de doigts si nous avons besoin de lever une armée.
Soit le bienvenue parmi nous » dit-elle en souriant, sa frustation sur les évènements décrits par Anselme s'estompant petit à petit.

Elle se lève alors, vous tournant le dos et regarde l'horizon lointain par la fenêtre, pensive. Au bout de quelques instants, les mains dans le dos, elle fait volte-face et vous dit d'un ton impérieux
« Bien, cette histoire cache quelque chose, et nous devons la prendre au sérieux, même si pour l'instant nous n'y comprenons rien.
Jouons carte sur table. Hormis Brand ici, aucun d'entre vous n'a fait ou ne fait partie de la Compagnie, vous ne me devez donc rien. Mais si vous tenez à résoudre cette sale affaire, vous pourrez bénéficiez de mon assistance dans la limite du contrat qui me lie avec le commanditaire de cette oeuvre. »

Son regard passe ensuite sur chacun d'entre vous avec détermination
« En êtes-vous ? »

Hector en oublie sa question quand il remarque enfin les pierres rouges.
il déglutit et prend la parole.
« je n'ai jamais été un homme qui aime prendre des engagements...
Mais plutôt guidé par mes convictions...
euh.. vous pouvez me répéter d'où viennent ses pierres précisément?
es-ce que je peux ? » en montrant la pierre
« je voudrai les examiner si vous le permettez »

Anselme pris une des gemmes et la tendit à Hector.

« En ce qui me concerne je me dois d'en savoir plus, pour la mémoire de Domingo, le départ de Gimring mais aussi pour la Déesse. Il me dèplaît de savoir que des gens portent si peu d'intérêt à la vie... Que je puisse encore leur montrer la voie de la misricorde me consolerait ». Dit-il en faisant passer le symbole de Peldora entre ses doigts.

Hector prend la pierre l'examine à la lumière.
jet de : Tuco lance 1d100 et obtient 39 (39)

Brand essaya de structure les informations qu'ils avaient reçus :

Les deux agresseurs sont probablement liés au temple rouge, car les pierres qu'ils possédaient semblent être les même que celles incrustées dans les murs du temple. Ils cherchaient à tout prix à obtenir cette carte qui représente à priori leur temple et un autre. Celle-ci doit relever d'une importance capitale pour le temple rouge vu les moyens mis en oeuvre, jusqu'à tuer ou être tuer, peut être en lien avec la fameuse "arme" dont on a entendu parler.
(hésitez pas à me corriger si je me trompe )

Lorsqu'Yrya leur proposa cette mission, il réfléchit quelques instants puis annonça : « il semblerait que nous soyons maintenant impliqués dans cette affaire, que nous le voulions ou non. Autant donc être payé. J'en suis, et suis prêt à prendre un nouveau contrat pour la Compagnie ! »

Pendant qu'Hector examine les pierres, Roza tend la main en dessous, comme si elle l'imaginait sertie en bague, posée à son doigt.

« Tu ne m'as même pas encore acheté de dîner, mais si tu penses me mettre ça au doigt, j'accepte. »

Lorsqu'elle se rend compte qu'Yrya disait quelque chose d'important, elle sursaute, mal à l'aise comme un bouffon lors d'un enterrement.


« Bien sûr » les yeux baissés.

Hector se rapproche de la fenêtre tout de près de Yrya qui lui laisse la place. Il se rend compte qu'elle pourrait lui briser le poignet sans effort s'il n'y prenait garde. Il tend alors la gemme opaque aux teintes rouge à la lumière. Il y a quelque chose tout aussi rougeâtre qui semble emprisonner à l'intérieur, comme une brume, rouge également, ou peut-être quelque chose de plus dense, difficile à dire.


Aux paroles de Brand, Yrya lève la tête de la toile.
« Compagnon un jour, compagnon toujours. Tu es le bienvenue, mais je ne souhaite pas vous lier par contrat avec nous, c'est une toute autre affaire que celle-ci. Si vous désirez être payés, je ferais en sorte que cela provienne du commanditaire, mais je ne vous promets pas de vous rendre riches.
Il va d'ailleurs falloir que je m'occupe de lui au plus vite.
Comment comptez-vous procéder ? »

Hector sourit à la belle pirate.
Cependant, son expression devient rapidement pensive.
Regardant sa main un instant, il reporte son attention à Brand.
« ma curiosité est piquée. Je suis de l'aventure.
Je ne suis par contre pas intéressé par intégrer vos membres. Un bénévolat vous intéresse?
J'aimerais garder cette pierre. »
Il fait un clin d'œil à Roza , amusé.