Voyant l'agitation de Brand, Roza ouvre grand les yeux en sifflant : « Nous venons de le sauver et il est reparti ! Mauvaises manières ! Qui vais-je intimider avec lui parti ? Le cherchons-nous, ou ... quoi ? »

Elle hausse les épaules. « Nous le cherchons, alors ! Il est probablement déjà en train de boire du rhum dans une noix de coco, mec gourmand ! »

Après un bon quart d'heure, Hector revient sur la route principale qui mène au village des gnomes de la jungle.
Il est sans arme et n'a aucune trace de lutte.
Arrivant à leur niveau, il sourit en guise d'excuse et dit
« Désolé, pour l'attente, mes talents ne sont pas aussi bons que je le croyais.
Et on est dans de sales draps, j'ai le regret de vous dire que vous vous êtes faits encercler par leurs archers...
Leur chef et Chaman m'envoient vous chercher ... »

Voyant leur camarade revenir les mains vides, Brand lui demanda : « Ils t’ont attrapé ? Si ils t’ont laissé repartir pour nous annoncer ça, ils sont peut être ouvert à la conversation ? »

Une fois ceci dit, il se prépara à désangler ses armes pour les présenter à la tribu en signe amical, et bien montrer qu’il ne comptait pas s’en servir contre eux.

Les compagnons d'infortunes s'avancent ainsi dans l'inconnu. Ils voient ce qu' Hector a pu voir quelques longues minutes auparavant.
Ils peuvent alors voir un village constitués de petites huttes en rondins de bois, monté sur piloris de la hauteur d'une marche à peine. Les toits en pointes sont constitués de peaux cousues entre elles et divers branchages feuillus.
Certaines huttes sont bien lovées au sein de la jungle ne laissant apparaître que leurs entrées. Au centre d'une hutte bien plus grande s'échappe le filet de fumée qui vous a guidé jusqu'ici.
De simples toitures rectangulaires faite de branchages feuillus et soutenues par quatre piquets de bois mettent à l'abri divers objets et contenants sur lesquels Hector ne s'attardent pas trop.
Le village est maintenant en légère effervescence, des hommes, des femmes, des enfants sont maintenant sortis de leurs huttes et vous regardent tous avec curiosité et crainte mêlée. Un puissant hurlement bestial se fait alors entendre par-delà le village et ravive chez vous les souvenirs de la veille, mais aucune des peaux vertes ne s'en émeut.
Vous êtes rapidement tous dépossédés de vos armes et affaires par des peaux vertes armées de lances en bois et pointe en pierres taillées, vêtues d'un pagne de peau en cuir coloré, et qui sont négligemment jetés à même le sol. Vous êtes ensuite emmenés sous la grande hutte en bois d'où sort la fumée. La hutte est plutôt large et peut accueillir une bonne dizaine de personnes. Elle est également un peu plus surélevés que les autres huttes.
Une créature vêtue d'un pagne de peaux superposées les une sur les autres, d'une cuirasse faîte en rondins de bois lui couvrant le haut du torse et les épaules est assise sur une construction de bois en forme de chaise sans accoudoir. Il porte sur la tête un crâne d'animal surmonté de trois plumes colorées. Ses larges oreilles pointues sont percées et des osselets pendent en guise de boucles d'oreilles. Sa bouche est fine et large, et son menton est formé de plusieurs stries verticaux. Il tient dans sa main droite une longue hampe de bois surmontée d'une pierre taillée en forme de hache.
A ses côtés, arc-bouté sur un long bâton qui le dépasse, le vieux porte une deux jupes de cuir superposées l'une sur sur l' autre, l'une étant plus courte, et formant ainsi un dégradé de couleur vert et bleu. Un long manteau en cuir marron lui couvre les épaules. Sa tête est coiffée d' un bonnet tressée de couleur bleue et agrémentée d'une couronne de plumes multicolores. Son bâton, sur lequel il repose quasiment tout son poids se termine par un disque rouge maintenu par des lacets de cuir. Un chat noir l'accompagne et se glisse entre ses pieds.
4-5 autres peaux vertes sont également présents, disséminés à droite à gauche sous la grande hutte.

le vieux " chamane " se met alors à vous parler dans votre langue, avec sa tout aussi vieille voix brisée par les années
« Ainsi, vous êtes tous là... »
Tandis qu'il parle le chat noir revient se caresser entre les jambes d' Hector, tourne ensuite son regard vers Brand et vient lui caresser également la botte, mais il ne reste pas, et revient vite Hector. Il ignore totalement Roza.

Beurk ! Un chat ! Ô comme je déteste les chats.

Roza essaie de cacher son dégoût pour éviter d'offenser le chamane. Sur le navire de Roberts, il y avait un chat méchant qui détestait Roza. Plutôt que d'être déçu, et de le prendre personnellement, Roza décida qu'elle détestait en retour.

« Heu, oui ! Nous sommes tous là ... » dit-elle en s'inclinant dans un geste de respect dramatique. Elle enlève son chapeau et chasse le chat paresseusement en écartant les bras.

Elle se tient début, « ... Nous tous, nous ... trois ! » Exclame-t-elle, soudainement confus. « Je m'excuse, mais nos compagnons ont la tendance de s'évaporer dans les brumes de la jungle. »

En voyant le chat noir passer entre ses jambes, Brand n’esquissa pas le moindre geste, de peur de lâcher des yeux les potentiels dangers représentés par les peaux-vertes présents dans la hutte.

Devant l’entrain de sa camarade, il chuchota : « merci Roza, essayons de faire preuve de diplomatie. »

Il s’adressa alors au vieux chaman, qui semblait être le chef de la tribu. « Merci de nous accueillir. Nous ne sommes pas ici pour causer des troubles. Notre bateau s’est échoué sur la plage non loin d’ici suite à la tempête, vous l’avez sûrement ressentie ici. »

Il marqua une pause afin de jeter un œil à son interlocuteur et sur la façon dont celui ci semblait prendre la nouvelle. Puis il reprit.

« Nous sommes perdus et souhaiterions rejoindre nos semblables. Savez vous dans quelle direction nous devons nous diriger ? Nous partirions alors sans causer de problème. »

À la remontée de Brand, Roza lui donne un coup de pied à la cheville en se levant de sa révérence respectueuse : « j'essayais, mais ce chat rend la civilité difficile. »

Elle tourne vers la chamane et sourit largement.

Tandis que Roza enlève son chapeau pour repousser gentiment le chat noir, elle laisse s'échapper son magnifique chevelure rouge, ce qui ne laisse pas le vieux chamane indifférent. Il s'approche de Roza, et sans rien lui demander, lui glisse la main dans les cheveux
« Fabuleux...K'Man s'est penchée sur toi à ta naissance il semblerait.
Voilà un bien étrange trio »
Le vieux chamane se recule à nouveau et vous regarde un par un.
« Vous ne devriez pas être là, cela est interdit....mais il semblerait que .... » il semble chercher son mot « K'Man en ait décidé autrement »
Durant tout ce temps, le chef reste assis sur son "trône" de bambou, montrant par moment des signes d'impatience. Le chamane se tourne alors vers et semble lui faire la traduction, le chef se calmant presque aussitôt.
Mais vous pouvez remarquer assez aisément que votre présence ici ne lui plait pas plus que ça.
Il discute d'ailleurs avec les autres créatures vertes présentes, qui font office de gardes, et ils rient souvent tous à gorge à déployée, tout en vous regardant.

Au dehors, un nouveau rugissement de bête se fait entendre...

« La magie qui me permet de parler avec vous va bientôt s'estomper hélas, je vais devoir faire une pause avant de l'utiliser à nouveau.
En attendant nous gardons tout vos effets et armes, vous n'avez pas le droit d'être ici », répète-t-il encore une fois, « et à titre exceptionnel nous vous autorisons à rester dans le village le temps que notre chef et moi discutions de votre avenir. »

Le vieux chamane vous jette un dernier oeil attentif sur chacun d'entre vous avant de se retourner et rejoindre le chef. Un oeil emprunt d'une vraie curiosité mélangée de malice et d'une forme de satisfaction.

Les gardes vous poussent vers la sortie avec vos lances.

Hector hausse les épaules suite au départ de leur hote-géolier.
« Cela aurait pu être pire.
En tout cas, Miss Roza a une sérieuse touche avec leur Shaman. »
Il s'assoit et continue
« Je me demande de ce qu'il veut dire pas "pas le doit d'être ici.
Comme si les hommes ne peuvent pas être ici.
K'man devait y veiller.. »

En voyant le chamane s’approcher de Roza et passer sa main dans ses cheveux, Brand serra la main sur le fourreau vide de son épée qu’il avait détaché de sa ceinture. Puis il se relâcha en voyant que l’étrange individu n’insistait pas.

Je vais le garder à l’œil celui-là.

Il tendit ses armes à contre cœur à leurs « hôtes » forcés lorsque cela lui fut demandé, puis il se retrouva avec ses camarades. Il répondit alors à Hector :

« Il semblerait en effet que notre sort repose entre les mains de leur K’man, pour ce que ça vaut... Espérons que notre prochain entretien se déroule pour le mieux pour nous. »

Il marchèrent quelque pas de le camp, puis il ajouta : « je propose que nous attendions notre prochain entretien, il ne serai pas sage de s’échapper et se retrouver perdu dans la jungle, surtout sans armes... »

Hector se lève et suit Artos en dehors de la hutte du chef.
« Roza, je pense que tu dois être celle qui parlera par la suite avec leur Shaman. Tu a été touché par K'man. »
Hector regarde vers la jungle où le cri de la bête a été entendu
« je ne sais pas pour vous mais notre destin semble étroitement lié avec le monstre et l'avenir de ce village. »
Il regarde les huttes tout autour ainsi que les habitants en laissant la dernière phrase sans rien ajouter.
que pouvons nous faire pour les aider? et quelle menace pèse sur eux pour qu'ils pensent que K'man nous ait envoyé..

Une sourire chaleureux scintille à travers le visage de Roza lorsque le vieux chamane glisse la main dans les cheveux. « Cher monsieur, si vous le dites ! La meilleure chose d'avoir les cheveux rougeâtres dans cet endroit interdit est que personne ne peut voir la sable dedans. »

Hors de la cabane, les rugissements de la bête inconnu font écarquiller les yeux de Roza.


« Heu ? » Elle balance la tête pour chasser ses pensées, puis réponds : « Ô, oui ! Absolument ! Surtout avec une bête hurlant qui se promène. Nos idées sont pareils. »

En vous baladant dans le village, en évitant les poules, vous remarquez que vous êtes sans arrêt suivi de quelques mètres par 3 créatures vertes armées de lances et coutelas en os. Ils s'assurent de vos faits et gestes de toutes évidences. Les villageois ne peuvent s'empêcher de tous vous regarder avec curiosité et beaucoup de crainte.
Au fur et à mesure de votre ballade, vous vous apercevez assez vite que le village est plutôt étendu en fait, s'enfonçant au-delà de la clairière, mais toujours suivant le cours de la petite rivière.

Lors de votre balade vous remarquez plusieurs choses:
1. Le cri de la bête est plus prêt que vous ne le pensiez et semble venir d'un endroit très précis
2. Il y a une prison en bambou et s'y trouve une personne humanoïde à l'intérieur
3. Un sentier bien délimité large comme 3 hommes remontant encore plus dans la jungle

Brand marcha avec ses compagnons dans le villages et fut surpris de constater que celui-ci était en fait très étendu. Il ne fut en revanche que peu surpris de voir trois des créatures les suivre, s'assurant qu'ils ne commettaient pas de troubles.

En entendant à nouveau le hurlement de manière distincte, il se retourna vers les trois créatures et leur demanda de loin : « savez-vous ce qui fait ce cri ? Devrions nous tous nous inquiéter ? » Ceci dit, il ne s'attendait pas forcément à une réponse de leur part.

Puis au fil de leur marche, lorsqu'ils remarquèrent la cage en bambou, il s'en approcha en jetant un oeil derrière lui pour s'assurer que les trois créatures n'allaient pas l'en empêcher. Il observa et s'adressa à la créature dans la cage : « hé vous, qui êtes vous et que faites vous là ? »

Hector suit Artos dans sa ronde.
Il regarde les alentours et attends que le prisonnier répondent même si il doute que celui-ci parle leur langue.

Roza suit ses compagnons d'infortune dans leur balade chaperonée.

L'une des créatures vertes semble à Roza être la plus nerveuse des trois. Quand les autres sont distraites par les paroles de Brand, les rugissements, ou le prisonnier, elle fait un clin d'œil au nerveux, puis tire la langue, puis fait une grimace absurde, évitant toujours d'être vue par les autres.