Ne voulant ni s'énerver ni choquer le jeune homme, Roza décide de miser sur son charme plutôt que sur sa sournoiserie.


« Ô ... » s'exclame-t-elle en se levant derrière les buissons.

« Je ne veux pas vous imposer, mais il semble que vous ayez beaucoup à partager. »

« euh uh » s'exclame l'homme en voyant Roza "apparaître".
Semblant finalement peu surpris par sa soudaine présence, l'homme se dirige vers elle avec une démarche nonchalante.
Il porte sur lui des vêtements de voyage de bonne facture, une dague courbe à son côté gauche, des bottes hautes en cuir mât, une chemise en lin blanche couvert d'une veste en cuir cintrée sans manche.
Tandis qu'il s'approche d'elle, Roza remarque qu'il se dégage de l'homme quelque chose d'indéfinissable, un magnétisme hors du commun. Maintenant qu'il est bien plus prêt d'elle, ce n'est pas quelqu'un de beau, même s'il l'est, mais son charisme est indéniable: un visage à la mâchoire carrée, des yeux verts clairs, cheveux châtain clairs tirant sur le blond, corpulence moyenne mais athlétique.

« Oh oh....voilà une bien belle créature, je ne regrette pas mon voyage si c'est pour que la nuit m'apporte de telle surprise » fit-il en lui tournant autour tout en laissant trainer son regard le long de son corps.
« Venez vous asseoir et partageons ce repas » finit-il par dire en tendant le bras vers le sanglier en train de rôtir.
« Installez-vous le temps que j'aille faire un tour dans ses buissons là-bas ahahah »

Ra la la... beau gosse...

Pense-t-elle avant de se rendre compte en sursaut qu'elle n'a pas répondu.

« Bien sûr, soulagez-vous et nous parlerons ensuite. »

C'était peut-être le destin qu'Hector ne soit pas venu pour ce voyage...

Pendant son absence, elle cherche (toujours clandestin) dans le camp pour les indices sur son identité et la raison pour laquelle il se trouve seul dans la nature. Elle n'ouvre pas les sacs et ne fouille pas les choses... mais elle peut pousser l'ouverture d'un sac avec son pied et jeter un coup d'œil à l'intérieur.


À son retour, Roza l'engage dans une conversation aimable sur son identité, son but et d'où il vient, tout en partageant le porc.

Anselme, Brand, Hector et les jeunes adolescents étaient restés bien en arrière le temps que Roza aille voir le feu de camp non loin de là. Cela faisait maintenant un bon moment qu'elle n'était pas revenue.

Roza inspecta un peu le camp, remarqua que l'inconnu voyageait très léger, il y avait une simple couche avec un gros baluchon, elle s'approcha et donna un coup de pied négligemment dans ce dernier et un long rouleau à parchemin glissa hors de celui-ci.
Alors qu'elle s'apprêtait à remettre le rouleau avec son pied, un chat au pelage noir sortit d'un fourré et râla sur Roza le dos hérissé
« Krrrrrr »

« Ahhhh je vois que vous avez fait connaissance avec mon petit compagnon.
Il se nomme Fritz.
Krrrrrrr...
Il ne semble pas trop vous aimez » finit-il par dire le regard porté sur son baluchon.

Les mains sur sa ceinture, toujours en train de remettre ses vêtements en place, l'inconnu sort du buisson où il était allé se soulager, se baisse, et range le rouleau dans son sac.

« Bien.....asseyons-nous, profitons de ce repas, et dites-moi que fait un si joli brin de femme toute seule ici.
Mais je manque à tous mes devoirs....permettez que me présente.....je suis Ozirias »
Frizt vient se caler près de lui et regarde Roza d'un air peu tranquille.

Maintenant plus près de lui et surtout éclairée par le feu, Roza remarque un pendentif autour du coup d' Ozirias, un symbole religieux représentant Solis, la Déesse du Lu'Mnar et de la Lumière. Lu'Mnar étant le Soleil

S'étant arrêtés à bonne distance du campement qu'ils avaient aperçus au loin, Brand commença à organiser la nuit pendant que Roza partait en reconnaissance.

Il commença par s'adresser aux enfants : « nous allons passer la nuit par ici ce soir. Commencez à ramasser les brindilles que vous trouvez autour de nos chariots, mais ne vous éloignez pas. » annonça-t-il avec un ton plat de la personne habituée aux nuits sauvages, mais pas à les passer avec des personnes qui n'ont pas l'habitude de le faire, d'autant plus des enfants. Il s'adressait ainsi à eux comme à des compagnons de voyage, dont il n'était absolument pas responsable de la survie.

Puis il ajouta : « nous attendons le retour de Roza puis nous déciderons si nous dormons ici ou un peu plus loin. »

Devinant que l'un des enfants était mal en point, il glissa à Anselme : « est-ce que tu peux le soigner ? Il devient pressant de trouver la civilisation... »

Il prononça cette phrase avec pour intention de remettre les enfants à la protection de la ville, mais il voulait également s'en débarrasser au plus vite.

Brand souleva ensuite les couvercles de quelques-uns des tonneaux dans les chariots et constata qu'ils auraient de quoi manger, au moins pour ce soir. Toujours soucieux de faire durer les vivres le plus longtemps possible, il s'aventura non-loin du chariot à la recherche d'une grosse buche à découper pour faire du feu, et ramasser quelques baies et racines (le temps pour chasser aurait été trop long).

Survie 73: Artos lance 1d100 et obtient 45 (45)

Hector se sentait un peu inutile mais il ne pouvait pas faire grand chose pour l'instant. Il se contentait de ponctuer la soirée de quelques traits d'esprit.
Malgré son flegme et son assurance apparents, cet échec lui pesait sur l'estomac. D'ailleurs le coup de botte avait fait bien plus mal à son égo que le coup d'épée !

En plein dans ses réflexions, il prit conscience de quelque chose.
« Hey les mecs ! Ça fait un p'tit bout de temps que Roza est partie là non ? »

Anselme étant toujours auprès de l'enfant malade répondit à Brand d'un hochement de tête.
Comme ils allaient camper ici ou à peu de distance, il décida de s'occuper du garçon dès à présent.
Aménageant la paille du chariot pour en faire une couche plus confortable, il commença par prononcer une prière à l'intention de la Déesse. Ensuite il lui appliqua quelques goutes d'huile sacrée sur le front et psalmodia une incantation répétitive...
Peldora allait-elle l'écouter pour soigner cet enfant ?


Au fur et à mesure que la litanie recommençait, les yeux du prêtre se fermait alors qu'il tenait doucement les mains de l'enfant.
Bien que le feu ne fut pas encore allumé, une brève lueur émana du camp, centrée sur le chariot du malade. La prière achevée, Anselme s'effondra à côté de l'ancien prisonnier, épuisé, un sourire sur le visage.

Roza écoute Ozirias avec une grande attention. Lorsqu'il demande d'où elle vient, elle hésite à répondre.« Eh bien, Oziris, j'aimerais répondre à ta question, pourquoi "un si joli brin de femme" est-elle ici toute seule... mais je ne peux pas y répondre pour l'instant. Je m'intéresse d'abord à ce que vous entendez par 'un si joli brin de femme'... peut-être voulez-vous dire une fille visiblement plus adaptée au pont d'un navire qu'à un chemin de charrette ... ou peut-être que vous avez d'autre chose en tête ... »

Son visage change alors qu'elle regarde par-dessus son épaule.

Il y a des enfants qui sont malades, des amis blessés, et ils bénéficieraient aussi d'un peu de porc... et je fais confiance à ce type.

Je ne peux pas m'attarder et flirter.

« Je ne peux pas répondre à votre question sur la raison pour laquelle je suis seul ici, parce que je ne le suis pas.

Je voyage avec un groupe à Ravenhorn. Nous sommes tombés sur des esclavagistes et avons eu un désaccord. Ce désaccord s'est terminé... mal pour eux, et maintenant nous essayons de mettre en sécurité les enfants qu'ils avaient réduits en esclavage.

Et avant d'y revenir, j'aimerais savoir ce que vous en pensez. »

Brand alla chercher de quoi faire un feu, tandis qu' Anselme invoquait sa Déesse Peldora. Le rituel pris un certain temps, temps qu'il suffit à Brand pour revenir les bras chargés de bois sec. Hector lui, semblait faire les cent pas, inquiet que Roza tardait à revenir de son observation.
Tous deux purent cependant découvrir un miracle à l'oeuvre.
Alors qu'Anselme psalmodiait dans un langage connu de lui seul, une lumière provenant du corps du malade prenait de l'ampleur, et ce qui n'était d'une faible lueur laissa petit à petit place une lumière vive qui cessa alors soudainement en un éclair comme dans une explosion.
Hector le plus près remarqua alors une autre lueur beaucoup plus faible provenant de la bourse d'Anselme. Cette lueur, rougeâtre, cessa immédiatement alors qu' Anselme dans un cri de douleur s'effondrait inconscient, le nez et les oreilles en sang.
Brand arriva à cet instant même, au moment où la lumière cessait net et Anselme s'effondrait.
Anselme tombe à zéro PV

Roza pendant ce temps mangeait le sanglier en compagnie d' Ozirias et Fritz le chat.
« Vous n'êtes point seule, je m'en serais douté.
Que voulez-vous l'homme est ainsi fait, il a ses propres loi, elle sont différentes selon où l'on se trouve.
Vous auriez dû les convier ici, ils auraient pu profiter du sanglier, il y en a beaucoup trop pour deux. »

A un moment dans la conversation il marqua un arrêt, son esprit comme capté ailleurs, le regard portant au loin par delà les épaules de Roza.

« Il semblerait que vos amis aient des soucis d'ailleurs »

Roza se retourna et ne vit rien. Que pouvait-il entendre par là.....

En revenant les bras chargés de bois sec, Brand arriva juste à temps pour voir la vive lumière émaner du corps du jeune adolescent. Il avait déjà vu ce genre de soins à l'oeuvre, mais ça n'avait été qu'en de très rares occasions, et il eu un léger sursaut de surprise.

Puis voyant leur camarade s'effondrer comme sous le coup de l'effort, il jeta le petit bois à terre et se précipita auprès de lui. Il le voyait très affaibli, probablement le tour de passe-passe qu'il venait de réaliser pensa-t-il. Il chercha dans sa besace quelques herbes pour remonter son compagnon, l'allongea et tenta de lui apporter de la chaleur.

« L'un d'entre vous sait démarrer un feu ? » lança-t-il à la ronde, pressé de pouvoir lui apporter de la chaleur, au mépris de la prudence dont il avait fait preuve jusqu'à maintenant pour éviter que les personnes autour de ce feu de camp plus loin ne les voient. De toutes façon ils ont probablement vu l'éclat de lumière d'Anselme...

Puis il épongea le sang qui coulait du nez et des oreilles du dévot.


Il en profita pour glisser à Hector : « attendons encore quelques minutes Roza, si elle ne revient toujours pas, j'irai essayer de la retrouver. »

Cela faisait déjà plusieurs fois en peu de temps qu'Anselme usait de ses pouvoirs.
Hector était loin d'être un érudit en la matière mais il savait que la magie n'était jamais sans risque. Cependant il se dit qu'Anselme était assez intelligent pour connaître ses limites. Il ne s'inquiéta donc pas outre mesure et laissa Brand lui prodiguer quelques soins.

Ce qui était plus embêtant, c'était effectivement cette vive lueur qui risquait de révéler leur position.
Il acquiesça à la remarque de Brand et se mit lui-même à scruter l'obscurité afin de déceler une quelconque menace.

Perception 56: Elzibio lance 1d100 et obtient 55 (55)

« Heu? Je ne vois rien ... » Dit-Roza, toute confuse.

« Que vois-tu ? »

Elle est déjà debout, prête à rejoindre ses amis. À moins que sa réponse à sa question ne la fasse changer d'avis, elle part pour le camp de ses amis.

« Je vais les chercher et les amener. »

La nuit commençait tout doucement à tomber. Tout le monde s'affairait pour se préparer à passer la nuit au milieu des vastes terres du sud de l' Empire du Nord.
Le bruit du ruisseau se faisait mieux entendre au fur et à mesure que les chants des oiseaux s'évanouissaient dans l'obscurité naissante.
Hector à l'affût du moindre mouvement, ne décela rien d'anormal.
Brand s'occupa lui d'allonger Anselme sur une couche qu'il s'était empressé d'étaler au sol, puis il nettoya le sang qui avait coulé. Il remarqua que ce dernier était seulement inconscient.
Certains jeunes, aidés de Rajic, s'étaient activés à faire un feu et vider les tonneaux de ses vivres, tandis que d'autres restaient hypnotisés par l'étrange créature morte allongée dans un des chariots.

Elisa, restée en retrait, un peu comme Hector, s'écria alors:
« Roza reviens..... » dit-elle en l'apercevant au loin.

« Va.... et reviens avec tes amis si tu le souhaites » lui avait simplement dit l'inconnu

Roza arrive précipitamment, apparemment déjà en train de parler avant même d'être à portée de voix.

« Salut tout le monde, vous ne le croiriez pas, mais le gars lieé à ce feu là-bas est sympa, même s'il a un chat, et il a un sanglier rôti entier qu'il n'hésite pas à partager. Que dis-tu de prendre le camp et de le rejoindre. Un peu de nourriture et du feu pourraient être bons pour le moral de chacun. »

Puis, en privé à Brand, elle chuchote : « Ce type s'appelle Ozirias et il a un pendentif avec Solis. Ça ne te dit rien... Hé, comment vont Hector et Anselme ? »

Alors qu'il remarquait avec soulagement qu'Anselme n'était qu'évanoui, il déduit qu'il lui faudrait du repos. Il cala leur ami près du feu pour lui assurer de la chaleur et du repos.

Il s'assurait que le feu était bien lancé et tiendrait quelques temps lorsque Roza revint. Il poussa un autre soupir de soulagement à sa vue.


Il lui répondit : « Ils ont besoin de repos. Nous tous. Anselme a utilisé ses dernières forces pour soigner ce jeune homme. » dit-il en pointant du doigt l'intéressé. « Il n'est pas transportable. Je n'ai pas tellement confiance en des personnes que l'on rencontre de nuit "par hasard". Tu peux lui proposer de venir avec nous, ou chacun reste de son côté, mais nous établissons des quarts pour la nuit. »

Hector se joignit à la conversation.
« Ça ne m'enchante pas vraiment non plus mais quitte à ce qu'il y ait un inconnu dans les parages, je préfère l'avoir à l'œil. »

Il se rapprocha ensuite de Roza et lui donna une légère tape du coude accompagnée d'un clin d'œil.
« Alors comme ça, Mademoiselle de Saldis passait du bon temps pendant qu'on se faisait un sang d'encre ? »

Hector recula un peu, se pencha vers Brand et lui murmura :
« Quand elle a les oreilles dressées, comme ça, c'est qu'elle est chafouine. Surtout ne fais pas de mouvements brusques ça va l'énerver. »
Puis, après avoir sorti son plus beau sourire, il recula doucement et partit voir ce qu'il advenait de leur compagnon moine et des enfants.

Comprenant qu'effectivement Roza était contrariée, il tenta maladroitement de s'excuser : « c'est qu'Anselme est très mal en point... Désolé de t'avoir fait courir des risques pour ça. »

Puis il s'affaira à manger convenablement, pour récupérer des forces, et prit le premier tour de quart. Étant de loin le plus vieux d'entre eux, il tenta d'user de cette "autorité : « Roza tu prends le suivant ? Je pense qu'Hector a besoin de repos, il prendre ta suite. »

Puis il s'assit par terre dans un endroit stratégique pour avoir un bon point de vue sur les points d'entrée vers leur feu de camp, avec en priorité la surveillance de ce qui pourrait venir du feu de camp de leur voisin de fortune, un peu plus loin. Il posa sa longue épée le long de sa jambe, prête à être dégainée, comme à son habitude lors de ses pérégrinations passées.

« Bon, d'accord. Je prends la deuxième tour. »

Il semble que quelqu'un a envie de retourner au sanglier roti.