Le lit avait été une bénédiction depuis le temps où il devait dormir sur le sol ou la pierre. Cependant, il était toujours affaibli et convalescent.
Les cicatrices se remettait à peine.
Grimaçant et marchant au ralenti pour ne pas souffrir des blessures qui s'étirent hector rejoint la salle commune pour prendre le petit déjeuner.. sûrement à base de hareng séché mais qu'importe pour lui.
L'arrivée de l'homme semblant connaître le dévot atisant un peu sa curiosité.
Il resta attentif aux conversations tour en se restaurant

Brand se leva a l’appel de l’aubergiste. Il s’étire et remarqua qu’il se sentait bien mieux que depuis ces quelque jours passés dans la jungle. Il suivit ses compagnons et supposa que l’homme qui les attendait avait attrait à Anselme qui était aller glaner des informations la veille après ses soins.

Il s’assit et saisit la nourriture qui lui tombait sous la main pour prendre un copier déjeuner.

Roza arrive à la table du petit-déjeuner, se comportant d'une manière inhabituellement timide.

Elle mange, et pendant une pause dans les conversations, demande à Hector et Brand :

« Je me suis réveillé dans un lit ce matin, n'ayant aucun souvenir de m'être endormi … Lequel d'entre vous a enlevé tous mes vêtements, espèce de pervers ? »

Hector sourit et réponds à la fille de feu
« tu ne te rappelle vraiment de rien? »
Il regarde Brand avec complicité
« tu crois qu'il faut lui dire la vérité?
C'est peut-être mieux ainsi... »
Puis il retourne son attention sur son assiette..

Brand n’étant pas trop porté sur les relations sociales, et n’ayant que très peu développé l’humour ou le second degré lors de sa vie de mercenaire, grommela un vague « hmm hmm » mi-affirmatif, mi-inquisiteur.

Moi en revanche ça me fait bien rire

Hector mal à l'aise n'ose regarder dans les yeux Roza.
Toujours regardant Kévin fond de son assiette, il répond
« humm.. comme le disait mon mentor,
Ne pose pas de questions dont tu ne veux connaître la réponse..un conseil avisé, Roza crois moi »

Anselme s'avança vers Ricardo, un sourire aux lèvres.

« Ricardo ! Loués soient les dieux, tu tombes à point nommé. »

Tirant une chaise pour s'installer face au marin:

« Cette histoire a été plus longue et compliquée que prévue. »
Posant sa main sur son coeur, il ajouta:
« Domingo n'y a pas survécu, Gimring en a eu assez et est reparti. Cependant je suis là et je dois rejoindre la Compagnie. Le plus vite serait le mieux. »
Désignant les trois compagnons installés à la table voisine.
« D'ailleurs ces trois personnes seraient aussi du voyage. Il devrait y avoir assez de place sur ton bateau non ? »
« Domingo, paix sur lui, doit pouvoir offrir leur passage » termina l'homme à la tonsure en décrochant de sa ceinture la bourse de son défunt compagnon.

Ricardo s'était arrêté de manger tandis qu'il écoutait Anselme.
Son visage s'assombrit à l'annonce du décès de Domingo
« Qu'Ekem l'accompagne sour lé sentier des morts » Ekem est le Dieu de la Mort et des Songes

« Ce Gimring né dévait pas avoir lé pied marin, les îlots-terres sount assez particulières à arpenter »

Il se tourna ensuite vers les 3 personnes qui accompagnent Anselme, et sans même voir le contenu de la bourse, il s'en saisit et la jette négligemment dans ses affaires.

« En la mémoiré dé Domingo, qui vous offre lé voyage, soyez les bienvénus sur moun pétit bateau » leur dit-il en levant sa chope tout en affichant un sourire à l'encontre de Roza, certainement charmé par sa grande beauté.

Puis il se retourne vers Anselme

« Et cetté mission vous l'avez rempli ?....yé out beaucoup dé mal à souivre votré trace »

Hector se demandait si le tableau n'avait pas été la mission..
Était-il volé ?

Anselme répondit laconiquement en montrant le grand cylindre de cuir qu'il garde en bandouilière tout le temps.
Le récupérer avait prélevé une dîme trop sanglante à son goût pour le perdre maintenant.
« Oui, j'ai la toile dans cet étui. »
« Quand pouvons nous partir, je suis pressé d'en finir avec ce tableau... »

Et le dévôt termina sa collation.

Ricardo regarda le long étui un instant et hocha affirmativement d'un signe de la tête.

« ça doit êtré oun oeuvre très espécial pour que des gens sé soient battous pour elle....yé peut la voir

Nous partirons ensuite dès yé fini de manger....mais yé né pas beaucoup dormi cette nuit, y'espère qué l'un d'entre vous sait oun peu naviguer ».

« Hé, vous deux, » Roza chuchote de manière conspiratrice à ses vieux amis, « J'ai fait un rêve étrange la nuit dernière et ce chauve était dedans. »

Elle regarde Anselme un moment.

« Je pense que j'ai du mal à distinguer ce qui est réel et ce qui est un rêve ces jours-ci. »


« Si vous avez de la place, je viendrai. Je suis... »

Une pause, étrangement longue.

« Appelez-moi Roza. J'aimerais sortir sur la mer intérieure, sentir les vieilles odeurs ... Où allons-nous ? »

Anselme ajouta à voix retenue:
« Je vous raconterai la récupération de la toile et pourrai vous la montrer pendant le voyage. Cela aidera à le rendre plus distrayant »

Sur ce il retourna dans le dortoir pour en revenir un bon moment aprés avec son sac (au-dessus lequel il avait sanglé sa cuirasse) sur le dos, l'étui de cuir en travers du torse et son imposante massue en bois cloutée à la main.

« Je te suis Ricardo... »

Il sortit ensuite en remerciant Angus pour son accueil, le gratifiant d'une bénédiction symbolique.

Ayant suivi les échanges, Brand était resté silencieux. Il termina son copieux petit déjeuner et se leva pour suivre ses compagnons. En marchant il se rapprocha d’Hector et lui chuchota : « à la moindre entourloupe on jette ce Ricardo à la mer et on se débrouillera pour trouver l’ile. Restons méfiants. »

Puis il emboîta le pas de ses compagnons, resserrant les sangles de son équipement.

Hector sursaute , surpris de voir Brand aussi loquace.
Attendant d'être dans la salle commune de couchage pour faire leur bagage et seul à seul avec lui.
« oui, je pense aussi que l'on nous cache des choses sur ce tableau.
D'après leur conversation, on a tué pour lui. »

Ricardo attend patiemment que tout le monde soit prêt, puis remercie Angus après que celui-ci lui ait préparé un sac de provisions assez gros et vous emmène à son bateau.
En fait de bateau il s'agit plutôt d'un petit voilier à un mât tout juste assez grande pour tous vous contenir en se serrant un peu. A la poupe s'y trouve une petite tente goudronnée aménagée où l'on s'y glisse pour dormir ( 4 personnes max ) et il y a également une petite calle à équipement et qui sert également de garde manger.

« Voilà moun humblé embarcation, prenez place.... il va falloir vous serrez un poutit peu, elle n'est prévout qué pour 4 et nous sommes 5. »

cf page 1 post 1 pour la description et image des îlots-terres

Une fois bien en mer, le vent s'engouffrant dans la voile bien déployée, Ricardo cale le petit gouvernail à l'aide de cordes et curieux demande à Anselme:
« Alors cette peintoure, c'est quoi ? »


Anselme ouvre la capuchon de l'étui et en déroule une toile assez grande d'1m20 de côté environ. A la découpe grossière des bords on voit que la toile a été découpé d'un tableau pour être transporté plus facilement.
La peinture représente un paysage découpé en 2 verticalement.
Sur la partie gauche au ton rouge y est représentée K'Man et dans le paysage en contrebas, un temple.
Sur la partie droite, plus lumineuse y est représenté Lu'Mnar et dans le paysage en contrebas, un temple également.
Les 2 temples n'ont pas la même architecture.

« Hummm, cé oun belle peinture....dommage qu'elle ne soit pas signée.....mais yé né comprends pas pourquoi des yens sont morts pour elle .... »

Ricardo se sert alors un petit gobelet de vin, lève le bras au ciel « à Domingo.... », puis verse le contenu du gobelet dans la mer.
Il se sert à nouveau et bois.

Pour rappel, K'Man est la vieille lune rouge qui prend la place de Lu'Mnar la nuit. Lu'Mnar étant le soleil.
Solia est la Déesse du Soleil et de la Lumière, ainsi que de l'Agriculture

Roza étend ses bras et ses jambes sur le bateau de Ricardo, ressemblant à une mouette qui a finalement été libérée de captivité pour retourner dans sa niche.

Elle s'endort presque avec la brise marine dans ses cheveux qu'elle manque presque la vue de la peinture d'Anselme.

« Hé, les copains, ça ne vous rappelle pas quelque chose, ou je rêvais aussi de ce temple ? » Dit-elle à Brand et Hector.

Encore en mer, espérons que cette fois se termine mieux que la précédente…

Brand profita de ce voyage en bateau pour se reposer, aider à naviguer quand nécessaire, mais le tout avec plus d’assurance que lors du précédent voyage. Il n’avait pas particulièrement le pied marin et préférait pister un écureuil au fond d’une forêt plutôt que faire voguer tout type d’embarcation.

A la question de Roza il répondit : « cette peinture est bien mystérieuse, mais je trouve effectivement que le temple de gauche, qui est rouge, ressemble étrangement à celui que nous avons « visité ». »