Anselme posa sa masse contre le mur et prit sa voix la plus rassurante:
« N'ayez crainte dame Maria, c'est le père Anselme. Je me suis occupé de Volrun juste après votre agression pour le vol du tableau. Je suis vraiment désolé de n'avoir pu venir plus tôt prendre de vos nouvelles mais les brigands nous ont donné bien du fil à retordre... Pourrais-je voir comment va Volrun et m'entretenir avec vous, trois nouveaux compagnons sont avec moi. »

Après plusieurs secondes qui paraissent une éternité, un cliquetis de loquet que l'on défait se fait entendre et la porte s'entrouvre légèrement.
« Père Anselme, c'est bien vous ? »
Une tête un peu arrondie et au teint rose sort de l'embrasure de la porte et apercevant Anselme « Que Peldora soit louée, c'est bien vous ».
Une femme avec les rondeurs de l'âge et en tenue de ménagère ouvre alors grand la porte et s'empresse de vous faire entrer.
« Entrez donc Mon Père, ainsi que vos compagnons.
Peldora a entendu mes prières...... »rajoute-elle en s'accroupissant au sol et baisant la main d' Anselme.
« Mon Volrun, il est malade, il ne s'est pas remis de sa blessure à la tête » sanglote-t-elle les larmes lui montant au visage.

La demeure est rustique mais de bon goût et bien entretenue, et peu de chose laisse transparaître que Volrun soit un marchand d'arts.
Vous arrivez directement dans la pièce principale qui fait office de pièce à vivre avec cuisine, âtre, table à manger et banquette pour se détendre...où se trouve Volrun.
« Je l'ai mis là, c'est plus facile pour moi pour s'occuper de lui » gémit-elle doucement.
Puis reprenant un soupçon de calme, elle dirige Anselme vers un Volrun inconscient atteint d'une importante fièvre.
Le bandage de fortune qu'il porte à la tête laisse apparaître une fois soulevé une plaie qui n'a pas guéri et purulente.
Son état de santé est très inquiétant.

Brand emboite le pas à Anselme et entre dans la maison du marchand. Il en profita pour jeter un regard circulaire à la recherche d'éventuels indices sur les activités du marchand, d'éventuelles traces de cambriolages passés, etc.


Il constata que la plaie n'était pas très engageante, et que le marchand risquait d'y passer rapidement sans soins. Il s'accroupit auprès de celui-ci et attendit les instructions du dévot pour l'aider aux soins. Il en profita pour lui glisser en chuchotant : « essayons de le soigner, nous avons besoin de ses réponses... »

Anselme remercia le guerrier pour son aide. Il fit installer quelques bougies autour de Volrun, pendant qu'il ôtait sa veste de maille et revêtait une surrobe bleu pâle.
Il s'agenouilla auprès du blessé et nettoya la plaie qu'il rinça abondament.

S'éclaircissant la voix, il entonna une chanson douce et apaisante dans une langue probablement ancienne. En psalmodiant le prêtre gardait les yeux mis clos. Au fur et à mesure que la sonorité diminuait, la lminosité des bougies s'accentuait jusqu'à ce qu'une lueur commence à apparaître autour des mains du soigneur placées à proximité de la blessure.
La chanson se termina en un souffle et à ce moment précis tous plissèerent les yeux sous l'effet d'une brève mais intense lumière irradiée autour du malade.
Personne ne put voir la crispation sur le visage du dèvôt ni le fisson de douleur parcourir son visage.

Tout redevint normal, Anselme garda les yeux fermés un moment pui les rouvrit et parut attristé.
« Je ne crains de pouvoir faire beaucoup plus aujourd'hui. J'espère qu'il ira un peu mieux. »
« Volrun, m'entendez-vous ? »

Hector suit en dernier. Il remercie poliment la dénommée Maria pour sa bienveillance.
Il laisse Anselme d'osculter Volrun et de diriger la conversation.
Le marchand seront plus bienveillant envers lui qui les à aider qu'avec des étrangers.
Plus enclin à répondre aux questions sur l'objet de leur infortune.
Il se place à une fenêtre discrètement.
Il étudie aussi les lieux cherchant le moyen d'entrer et de sortie.
Puis il inspecté l'extérieur pour vérifier qu'on ne les suit pas ou bien la maison sous surveillance...
Perception: Tuco lance 53-1d100 et obtient 25 (28)

Tandis qu' Anselme s'apprête, Hector regarde un peu mieux la pièce. Il constate un petit fenestron avec 2 barreaux et un volet qui se ferme de l'intérieur au niveau de la cuisine, une autre fenêtre cachée par un rideau opaque très certainement elle aussi protégée par des barreaux sur un des murs proche d'où vous vous tenez et une porte fermée donnant sur un autre espace.
La seule issue immédiate étant donc cette porte et la porte d'entrée.

Soudain Anselme se met à psalmodier dans un langage ésotérique. Vous comprenez qu'il essaie de rentrer en communication avec la Déesse Peldora.
Aucun d'entre vous n'a de doute sur le fait que les puissances divines existent (ainsi que d'autres formes de magie), et la grande majorité d'entre vous a prié à un moment donné de sa vie mais c'était plus par superstition qu'autre chose.
Être entendu des Dieux n'est pas à la portée de tous et bien que vous savez que la magie et les miracles existent, très peu ont la chance (ou le malheur) de la voir à l'oeuvre.
Les Disciples de Peldora ne sont d'ailleurs pas tous touchés par la grâce de Peldora, il y a très peu d'élus capable de Miracles, et avoir la possibilité d'assister à ça est exceptionnel. Brand, Hector et Roza ont eu le même sentiment d'impuissance face à Zirridrixx lorsque son corps a été possédé. C'était là une manifestation divine ( ou autre ) et c'est bien ce qui est en train de se passer encore une fois, là, sous leurs yeux.

Cependant, un court instant plus tard, Anselme fait grise mine. Il semblerait que son appel n'ait pas été entendu.

Brand, constatant que les soins du dévot ne semblaient pas fonctionner, demanda à Maria : « avez-vous un médecin, un soigneur à proximité ? Ou quelqu'un que vous iriez voir qui s'occupait de la blessure de votre mari ? Ou n'était-ce que vous ? »

Puis il murmura à ses compagnons : « il a l'air bien mal en point, quelles autres solutions nous reste-t-il pour essayer de le sauver ? »

Hector hausse les épaules et répond à Brand
« je crains que je puisse guère faire mieux qu'Anselme.
A part prodiguer du repos..ou bien reste t il un corps étranger dans son corps qui l'empeche de guérir.. un poison ?. »
Il se sentait impuissant..

Le Dévôt Anselme était exceptionnel. Non seulement il était un des très rare homme au sein du Clergé de Peldora, composé uniquement de femmes, mais en plus il bénéficiait de la Bénédiction de sa Déesse qui lui accordait une partie de ses pouvoirs.
Cependant, était-ce un manque de concentration ? Etait-il en disgrâce ? Avait-il commis un quelconque péché ? Ou bien était-ce autre chose....toujours est-il qu' à cet instant précis et par deux fois, ses prières n'étaient pas entendues.

Pendant ce temps, Maria raconte les évènement passés.
« Mon époux a été agressé il y a plusieurs jours de ça, alors qu'il devait remettre un objet aux membres de la Compagnie Noire. L'objet a été dérobé alors que Volrun se trouvait dans sa pièce où il entrepose ses affaires en cours de négociation, là juste derrière. » dit Maria en montrant du doigt la porte dans son dos
« Si le Dévôt n'était pas arrivé à ce moment-là pour le soigner il serait déjà mort. Cependant il est parti bien vite à la poursuite des deux voleurs.
Je pensais moi-même mon époux sauvé mais les soins avaient été fait dans l'urgence sans assurance qu'ils soient complet.
Je n'en veux nullement au Dévôt, loué soit sa gratitude, mais son état a empiré il y a quelques jours. Je pense que nous n'avons pas su faire la suite des soins. »

Devant l'incapacité à parler de Volrun, Maria répond ensuite à quelques interrogations que vous auriez-pu avoir concernant l'oeuvre.
« Mon époux ne me dit pas grand chose à propos de ses affaires, mais avant qu'il ne tombe quasiment inconscient, il s'est mis à délirer et j'ai cru comprendre qu'il parlait du tableau volé.
La seule chose que j'ai retenu c'est un nom bizarre: Vyr Zon Rachten....et celui de la cité impériale Ravenhorn. »

Ravenhorn est le nom de la capitale de l'Empire du Nord dirigé par Daryl Karn. Hector ne la connaît que trop bien.

Brand posa une main sur l'épaule de Maria : « nous sommes sincèrement désolé pour votre mari. Nous allons faire notre possible pour qu'il recouvre la santé. »

Il lui lâcha l'épaule, s'éclaircit la voix puis lui demanda tout en se dirigeant vers la pièce qu'elle avait pointé : « savez-vous pourquoi votre mari a marmonné ce nom ? A-t-il un rapport avec la cité impériale ? »

Devant la porte de la pièce ou le marchand entrepose ses affaires en cours de négociation, il posa la main sur la poignée et demanda : « cela ne vous dérange pas que nous jetions un œil à cette pièce ? »

« Je n'en ai aucune idée, je ne vous fais que répéter ce que j'ai pu entendre lors des ces délires fiévreux. » dit Maria en vous laissant aller voir la pièce.

Vous constatez cependant bien rapidement, surtout grâce à l'expertise d'Hector qu'il n'y a rien de bien intéressant pour vous.
La pièce fait office de débarras, de stockage alimentaires, de bureau. Bref c'est un joyeux petit fatras organisé. Une solide porte avec une barre de bois transversale donne vers l'arrière de la maison dans une ruelle.
« C'est par là qu'ils sont arrivés. Mon mari attendait la venue de la Compagnie Noire... il a cru que c'était eux et leur a ouvert sans trop d'attention »

Hector remarque quelques objets de valeurs, très certainement destiné à la revente, mais rien qui ne semble avoir de lien avec leur affaire en cours. Pas d'autres toiles par exemple.

Roza se traîne subrepticement aux côtés d'Hector près de la fenêtre.

Elle regarde la plaie putride de Volrund, à quel point il est proche de la mort…

J'ai failli mourir moi-même, il y a quelques jours à peine.

Un désir soudain de saisir le jour, de vivre sa vie sans hésitation l'envahit.
« Hé, Hector... » Chuchote-t-elle en saisissant sa main.

« Même si on est occupés à chasser Trombec, à chercher des indices et à rechercher un vieux parchemin, nous pourrions encore prendre un peu de temps, toi et moi, pour voir cette ville.

Il y a plus dans ce bidonville que des vieillards décrépits et des marchands mourants, de toute façon.

As-tu déjà mangé des huîtres aux fleurs d'ail ? Je pourrais vous emmener au marché où l'on peut les manger en regardant la mer... »

Suis-je vraiment en train de draguer mon ami devant un homme mourant et sa femme ?

Roza lâche la main d'Hector et détourne le regard.

Brand fureta sans grande conviction dans le débarras du marchand. Il enjamba des piles de détritus pour regarder les recoins de la pièce, derrière les plus gros d'entres eux et par dessus les plus haut.

Puis en revenant dans la pièce principale, il regarda médusé pendant quelques secondes Roza en train de flirter avec Hector, et leur glissa : « je pense que l'on en apprendra pas plus ici, nous devrions aller chercher Trombec et lui mentionner "Vyr Zon Rachten" ainsi que la "Cité Impériale de Ravenhorn", voir si ça lui rappelle des souvenirs de ses dernier voyage avec Al Yuri et Pendal Grove. »

Il chercha également l'approbation du dévot, afin de savoir si celui-ci avait d'autres tours dans son sac pour sauver Volrun de son état.

Depuis sa prière sans effet et une seconde bénédiction tout aussi inutile, Anselme était resté assis sur un tabouret, les yeux perdus dans le vague, des traits étirés, l'air épuisé, de grosses goutes de sueur descendant le long de son front et de ses tempes, comme en proie à une forte fièvre. Il n'avait plus rien dit depuis les soins au malade étendu non loin de là.

Sortant de sa torpeur après la proposition du guerrier. il opina péniblement du chef. Il se leva, rangea au ralenti ses différents accessoires et promis à la dame des lieux de revenir visiter Volrun très bientôt. Soulevamt avec peine sa grande masse laissée près de la porte, il ouvrit cette dernière et sortit à pas lents attendre ses compagnons dans la rue.

Hector était resté cois devant la tentative de séduction de Roza qui s'est finalement empressé de retirer sa main de la sienne ce qui lui évita de lui répondre non sans qu'une gêne passagère se soit installée entre eux deux.
« Ravenhorn est le nom de la capitale de l' Empire du Nord, dont je suis originaire » dit soudainement Hector, resté silencieux durant tout ce temps.
« Et qui que soit ce Zon Rachten, ça ne devrait pas bien être compliqué de le retrouver, bien que retourner là-bas ne m'enchante guère » lâche t-il tout en se dirigeant nonchalamment vers la porte d'entrée.

Le petit groupe retourne ensuite à l'auberge où les attend Mina qui vous emmène dans le quartier où elle a vu Trombec.
Serpentant dans les ruelles étroites du Plateau, Mina n'est pas très rassurée durant le trajet.



Au bout d'un certain moment, elle finit par s'arrêter
« Je ne peux pas aller plus loin, Trombec pourrait me reconnaître s'il me voit avec vous.
Vous n'avez qu'à franchir cette rue et tourner sur votre gauche, il y a une ruelle qui descend vers la mer, je l'ai vu sortir dans ce coin-là »
Puis elle vous quitte précipitamment.

Le quartier comme beaucoup d'autres restent relativement vivant, des gens allant et venant dans un flux constant. Cependant personne ici ne semble vous prêtre une attention particulière si ce n'est peut-être la présence d' Anselme armé de son énorme tetsubo et habillé de sa robe blanche immaculée.
Une ruelle en légère pente se dessine devant vous puis oblique vers la droite s'enfonçant plus bas vers des espèces de docks.

Au moment où Mina les quitte précipitamment, Brand lui glissa un « Merci pour l'aide, elle nous a été précieuse. »

Suivant les instructions de la jeune serveuse, il tourna à gauche et fit quelques pas dans la rue, disant à ses compagnons : « Quelle approche adoptons-nous ? Essayons de le repérer mais si nous ne le trouvons pas, serait-il utile de l'attendre et le coincer lorsqu'il passe ? Ou préférez vous demander aux gens ici où il réside, et on entre chez lui pour l'attendre ? C'est plus discret pour l'interrogatoire, mais les habitants pourraient le prévenir. »

Il en profita pour humer l'air iodé qui remontait de la mer et savoura les embruns qui lui caressaient le visage, bien que mêlés à l'odeur des docks.

Roza lève les sourcils aux paroles de Brand. Elle regarde d'Hector à Anselme, puis rit.

« Pas besoin de lui tendre une embuscade comme s'il était un navire marchand, chargé de marchandises ! Nous avons simplement de lui demander de ce "Vyr Zon Rachten"...

Essayons de lui délier la langue avec du miel avant d'essayer la torture, ha ha. »

Le prêtre suivit le groupe en silence, l'air absent.
Une fois à proximité du quartier maritime, il s'appuya sur sa gande masse et écouta attentivement.
« Je pense que Roza à raison, essayons la méthode calme, si aucune possibilité de l'amener à faire amende honorable ne l'anime nous pourrons toujours la faire naître avec un peu plus d'agitation.
Qui se lance à sa rencontre car je pense que tous ensemble cela pourrait le braquer... »

Brand répondit au dévot : « d'accord avec toi. Essayons de le trouver d'abord, il est déjà peu probable qu'on tombe sur lui. »

Il lança alors le mouvement en scrutant les gens et les ruelles et allées attenantes.

Puis il ajouta : « si toutefois on le trouve, es-tu motivée Roza pour lui parler ? Tu seras probablement la personne la plus à même de lui tirer les vers du nez. »

Il énuméra alors ce qu'il fallait lui demander : « il faut réussir à déterminer ce qui s'est passé lors de ce voyage avec le Capitaine Pendal Grove et notre ami cartographe fou, Al Yuri. On restera pas loin de toi et on se placera de telle sorte qu'il ne puisse pas s'échapper si tes questions lui donnaient cette envie. »

« Moi, parle avec Trombec ? »

Roza roule des yeux et articule les mots : « voici des ennuis ... »

« D'accord, si on le trouve, je suis prêt à lui parler ...

Mais pas sans vous tous. La dernière fois que je vous ai quitté, j'ai perdu la moitié de mon sang. »

Elle surveille les trois mecs apparemment prêts pour une bagarre.

« Juste, n'affiche pas cette masse géante trop en évidence. »