La pluie battait son plein. Le vent commençait à se lever et quelques rares éclairs zébrant le ciel devenu noir annonçaient un temps pire à venir. Quelques braseros éclairant très faiblement survivaient encore au quatre coins du village, mais plus pour longtemps.
Tout le monde était rentré se mettre à l'abri et le village était dorénavant désert, laissé aux affres du vent naissant et de la pluie torrentielle creusant de petits ruissellements dans le sol terreux des ruelles.
Seule une poignée d'hommes et une femme étaient là, trempés jusqu'aux os sous la pluie battante. L'un d'eux avait dégainé une dague et l'avait mis sous la gorge de Gadar le chef du village, tandis que les autres essayaient de ramener du calme afin d'éviter une escalade.
L'instant fut comme suspendu. Les hommes accompagnant le chef avait à peine eut le temps de dégainer leur arme que les paroles de la femme mirent fin à la tension.
Le chef, encore sous le choc, mais rouge de colère, se dirigea d'un pas précipité vers la maison communale. Arrivé à la porte, il se tourna vers les groupe et leur fit signe de venir
« Venez, crénom, et réglons ça » hurla-t-il à travers la pluie.
Une fois tous rentré, un des hommes alla allumer le feu dans l'âtre, tandis que Gadar s'absentait en franchissant la porte située derrière la grande table, l'autre homme se postant devant elle.
« Réchauffez-vous, je reviens... »Après un temps qui parut très long, le chef se présenta à nouveau. Il portait d'autres vêtements, secs ceux-là. Durant ce laps de temps, les hommes étaient allés se réchauffez auprès du feu à tour de rôle.
Il s'installa à nouveau dans la haute chaise, encadré de ses deux hommes. Son visage était plus calme.
« Prenez place, nous avons à discuter.
Avant toute chose ». Il remit sa main dans son énorme manteau de fourrure et en sortit une liasse de parchemins pliés en quatre, qu'il déplia devant vous.
« Voici ce que je voulais vous montrer tout à l'heure, et comme vous pouvez le constater, les enfants appartiennent réellement au Maître . Que cela vous plaise ou non.
L'esclavage n'est pas autorisé sur les terres de l'Empire, mais nous devons respecter les lois des autres pays.
Cela ne me plaît pas plus qu'à vous, mais c'est ainsi...
Que Sokan les protège »Après que vous ayez pris connaissance du contenu des feuilles de parchemins, une pour chaque enfant, Gadar ne vous laisse pas le temps de rajouter quoique ce soit. Il reprend les feuilles en disant précipitamment:
« Le malheur s'est abattu sur nos villageois partis travailler à la mine de fer. Une créature sortie des entrailles de la montagne les a attaqué et c'est un miracle qu'ils soient encore en vie actuellement. Grâce aux bons soins de Caramon et du Dévôt Anselme, peut-être survivront-ils à la nuit.
Puisse Peldora les bénir.
Je me dois de réfléchir à tous ces évènements, j'y verrais plus clair demain matin. Si vous n'avez rien d'autres à demander, je vous invite à rejoindre l'auberge de Barrof et de vous y reposer également »Message secret.