Cela faisait quelques années déjà que Roza n'était pas venu sur l'île du Plateau, et il lui fallut quelques instants pour se rappeler où habitait Arash Al-Yuri.
La demeure coincée entre deux autres n'offraient en guise d'entrée aux visiteurs qu'une simple porte bois travaillée, mais solide, signe de quelques richesses. L'entrée bénéficiait même d'une plaque en métal gravée quelque peu piqué de vert au nom d' Arash.
L'anneau central fut frappé, et un judas s'ouvrit au bout de quelques instants.
Un regard vous toise tous et après quelques présentations grâce à Roza , la porte vous est ouverte.
« Je préfère vous prévenir, il y a eu du changement depuis ta dernière visite La Rouge » dit à Roza, un vieil homme voûté, la voix grelotante.

Roza regarde autour d'elle et ne peut que constater la véracité des dires de Ronssar le majordome. Elle l'a toujours connu ainsi vieux et voûté, et la demeure avait semble-t-il pris le même aspect. La demeure jadis resplendissante et pleine de vie, était devenue terne et sa végétation morte.

« Le Maître n'est plus ce qu'il était, vous aurez peine à le reconnaître....du moins dans sa tête quoi.
Qu'est-ce qui vous amène ici jeunes gens ? » finit-il par demander en n'oubliant pas de faire une courbette à l'encontre d' Anselme.

Une fois franchit le seuil de la porte d'entrée, la demeure avait l'originalité de disposer d'un "jardin" surplombant directement les côtes de l'île. Quiconque s'approchait trop près du bord pouvait chuter de plusieurs dizaines de mètres et allait se fracasser sur les rochers en contrebas.
Là, dans ce jardin en quasi abandon se trouvait Arash Al-Yuri installé dans une vieille chaise en bois à bascule, enveloppé dans une chaude couverture aux couleurs bariolées, dos à vous, le regard droit sur l'horizon.

Hector salue poliment le majordome et laisse le soin à Roza de les présenter et parler de leur soif de connaissance sur K'man

Roza semble gonfler d'enthousiasme en parlant : « Merci Ronssar, en fait nous étions déjà prévenus de son déclin. Cependant, j'espère que voir... ce que j'ai à lui montrer stimulera son esprit. »


« On voulait juste lui demander son avis sur une carte, rien de bien onéreux. »

Roza trébuche presque sur ses propres pieds alors qu'elle franchit la porte, trébuchant sur le seuil et faisant tomber une plante en pot fanée sur le sol.

Elle prend une profonde inspiration avant de rire de son erreur. « Ah ah ah ! »

Une fois en présence d'al Yuri, Roza s'approche sans hésitation, pose une main sur son coude et dit :
« Arash ?
C'est moi, Roza.
Ces hommes sont Brand, Anselme et Hector.
Nous t'avons apporté une carte. »

Brand suivit ses compagnons jusqu'à cette branlante bâtisse. Drôle d'endroit pour installer une maison, elle risque de sombrer dans la mer à chaque instant.

Alors qu'il entrait directement à la suite de Roza, il jeta son pied en avant par reflexe, juste à temps pour éviter au vase de se briser sur le sol. Au rire gêné de celle-ci, il ajouta : « nous commençons tout juste à nous habituer à sa maladresse. »

Puis il leur emboîta le pas sur la terrasse, non sans avoir au passage scruté la pièce, comme à son habitude, afin de déterminer si l'endroit était hostile ou non.

Tout un chacun peut aisément constater que la demeure, du moins sur son aspect extérieur, devait être très belle et bien entretenue. Ce n'est clairement plus le cas aujourd'hui. Non pas qu'elle tombe en ruine, mais il est évident qu'elle a perdue de sa superbe et que les finances font clairement défaut.

Roza s'avança et se présenta face à Arash, et même si elle ne l'avait pas vu depuis des années, elle remarqua immédiatement un changement d'aspect physique. Elle l'avait connu le teint faris et lumineux, le regard perçant et avide de savoir, les cheveux toujours peignés.
Là, se dressait face à elle, un homme ayant perdu tout son halant. Son regard est loin, perdu dans ses pensées certainement mélancoliques. Une barbe touffue et mal taillée a remplacé un visage glabre et hâlé.
Arash n'était plus que l'ombre de lui-même.

« Hummm Roza... ? j'ai connu une jeune fille du nom de Roza il y a plusieurs années de ça. Une fille très enjouée et impétueuse. » dit-il d'une voix monocorde sans entrain tout en levant le doigt.
« Et qui êtes-vous donc ? » demanda-t-il comme s'il venait de se réveiller d'un demi-sommeil.

Le visage pincé de tristesse en voyant un grand homme ainsi diminué, Roza garde sa main sur le coude d'Arash, le visage baissé vers le sien.

... C'est doux qu'il se souvienne de moi du tout.

« Oui, oui, je suis comme cette fille que tu as connue, peut-être un peu moins joueuse... »

Elle enlève son chapeau et ses cheveux roux débordent.

« ... mais je suis toujours Roza. »

Brand laissa leur amie se présenter, puis s'introduisit sobrement à la suite, d'une voix faible, comme pour ne pas risquer de faire peur au vieil homme.

« Brand, aventurier. » Il salua d'un signe de tête en prononçant ces mots.

Anselme fermait la marche du groupe.
Il gratifia le vieillard qui faisait office de domestique d'une bénédiction de la main, signe de santé et de longue vie.
Attentif comme à son habitude il observa les présentation et se calant sur Brand il ajouta.
« Je suis Anselme, dévôt de Peldora. »
Au passage Anselme essaie de fouiller dans sa mémoire pour savoir si le comportement du cartographe lui évoque une quelconque affliction.
Mais rien dans l'attitude du savant ne lui fait penser à autr chose qu'une sorte de sénilité peut être un peu précoce...

Guérison 59 ou Connaissance 24
Disciplex lance 1d100 et obtient 61 (61)

La fraîcheur du printemps se faisait encore sentir en ce tout début d'après-midi, et le vent côtier venait s'engouffrer dans le jardin en friche faisant s'envoler quelque peu les cheveux de Roza lorsqu'elle enleva son chapeau.
Un petit oiseau vient se poser sur la chaise à bascule « Trit Trit », puis s'envola quelques secondes plus tard.
Le regard d' Arash se mit alors à briller.

« Oh Roza, c'est bien toi. La gamine aux cheveux de feu qui s'était entichée de moi.
Mais tu sais, j'ai toujours été trop vieux pour toi ahahah.

Et voilà donc tes amis. Enchanté de faire votre connaissance.
Ronssar va donc chercher des coussins pour nos invités. »

Ronssar sembla vouloir protester. Il aurait été plus simple que les invités se déplacent à l'intérieur. Mais le geste et le regard insistant que lui lança Arash ne laissa pas Ronssar en dire plus.

La vue de Roza sembla raviver l'esprit d'Arash. Il posa son regard sur la main de Roza qui tenait la carte entre ses doigts.

« C'est quoi ça alors ? Tu as une carte à me montrer ? »

Arash tend alors le bras vers Roza et se saisit de la "carte" qu'il déroule en grand devant ses yeux. Voyant que celle-ci est trop grande, il finit par la déplier à même le sol.
« Hummm....ceci n'est pas une carte mais un tableau de maître. Que veux-tu que j'y vois jeune fille ?
Au premier abord ça ne me parle pas.
En quoi puis-je vous aider là ? je ne comprends pas... » s'étonne Arash en vous regardant.

Brand remercia Ronssar lorsqu'il leur apporta des coussins, et s'en servit pour s'asseoir et aider le vieux cartographe à étaler la toile.

Il remarqua l'étincelle de la curiosité briller dans l'œil du vieil homme à ce moment là : il semble vivre pour sa passion pensa-t-il.

A l'interrogation d'Arash, il répondit : « voyez-vous ces deux représentations de part et d'autres de la toile ? On y distingue clairement K'Man et Lu'Mnar, ainsi que deux temples. Nous aurions besoin de savoir si par chance vous connaitriez quoi que ce soit sur la localisation des lieux représentés. En tant que cartographe de renom, nous pensions que si quelqu'un pouvait le savoir, ce serait vous. »

Il prit une pause pour réfléchir puis ajouta : « reconnaissez vous quoi que ce soit sur cette toile ? »

La Compagnie Noire tirait son nom des armures noires que portaient les mercenaires lors des temps de guerres. Cette tradition a perduré depuis des générations et même si aujourd'hui il n'y aucune guerre d'importance en cours, les mercenaires portant des armures continuent de les teindre en noir.
C'est le cas de Brand, qui régulièrement refournit en suie son armure afin qu'aucun éclat de lumière ne subsiste.

Tandis que Brand et Arash regarde tous deux la carte, Brand sent une main, où plus précisément des doigts, se poser sur un pan de son armure.
« De la suie! hum c'est astucieux..... » lui dit Arash

Puis sa tête s'éloigne un peu de Brand comme pour le voir dans un plus grand ensemble. Il tourne la tête à droite à gauche, sur le côté, examinant Brand.
« Hummmm, difficile à dire sous toute cette suie, mais j'ai l'impression d'avoir vu ce type d'armure ici quelque part... »

L'armure de Brand est toujours la même, elle fait partie de son passé, et lui a été remise sur les terres Washars, très loin d'ici.

Puis cette pensée disparut aussi vite qu'elle était arrivée et Arash pencha à nouveau sa tête sur la carte. Après quelques bonnes minutes d'inspection il clame assez fort.
« Décidément, ce tableau ne me dit rien, je ne connais aucun paysage qui ressemble à cela sur les Ilôts-Terres.

Maudites terres...  » crie-t-il alors soudainement en levant les bras en l'air.

Comme pris de démence il se tient subitement la tête entre les mains « Maudites, maudites, maudites, arghhhhh »

Ronssar se précipite alors et tente de calmer son maître avec quelques mots apaisants tout en le serrant dans ses bras.
Après plusieurs longues minutes, Ronssar réussit à le calmer et ce dernier s'assoupit dans son fauteuil.

« Mon maître a besoin de repos, entrons à l'intérieur si vous le voulez bien, j'essaierais de répondre à vos questions à sa place si vous en avez »

Quelque peu déconcertée par la réaction d'Arash à la carte, Roza semble néanmoins étrangement soulagée, comme si la tension de le voir après les années qui avaient suivi avait finalement disparu.


« Bien sûr, cher Ronsarr. Prenez un moment pour voir votre maître, et nous vous attendrons. »

Hector sourit et regarde Ronssar.
« nous vous suivons.
Pardonnez ma curiosité mais qu'est-il arrivé à votre maître? »
Hector cherche dans sa mémoire si une plante ou un poison en peut être la cause
Connaissance: Tuco lance 1d100 et obtient 86 (86)

Brand fut surpris lorsque le vieil homme palpa son armure. Ne sachant pas si il pouvait être bénéfique ou au contraire contrariant de mentionner la Compagnie Noire, il se contenta de répondre : « c'est une technique que j'ai appris lors de mes nombreux voyages. La suie permet d'être plus discret et d'éviter les reflets du soleil. »

Comme Arash ne lui posa pas plus de questions, il continua à inspecter la carte.

Il fut encore plus surpris lorsque le cartographe fut pris d'un accès de démence. Il aida Ronssar à porter le vieil homme dans son fauteuil et acquiesça à la proposition de Roza.

Ronssar vous fait donc pénétrer à l'intérieur de la maison par l'arrière en passant par la terrasse où est installé Arash.
Il vous fait vous assoir dans un salon qui fut richement décoré. Maintenant la poussière laisse apercevoir des traces de tableaux qui furent un temps exposés, ou bien des cercles sur les meubles laissant penser qu'il y devait y avoir de l'argenterie ou des objets de décorations posés dessus.

« Excusez pour le manque de chaleur de la pièce, mais les finances ne rentrent plus depuis que le maître a cessé ses voyages il y a plusieurs longs mois de ça » vous dit-il en se tenant le dos et se baissant pour ramasser une bûche qu'il s'applique ensuite à mettre correctement dans l'âtre de la cheminée.

Il vous sert ensuite un petit verre d'un alcool fort, libre à chacun de le boire ou non, et poursuit son récit en réponse à la question d'Hector.

« Il y a plusieurs mois de ça, presque un an, ou peut-être même plus, le maître est rentré complètement désorienté de l'un de ses voyages dans les ilôts-terres.....vous savez que mon maître a passé sa vie à arpenter ces îles n'est-ce pas ? » dit-il en se tournant vers Roza en signe d'approbation.

« Eh bien, un soir il est rentré très excité, agité.....je m'en rappelle comme si c'était hier....Et il n'est plus sorti de son bureau où il rangeait ses cartes, demandant à ce que l'on ne le dérange pas, criant, jetant des objets sur le sol.
Il s'énervait sur le personnel, ce qu'il ne faisait pas en temps normal, vous connaissez la bonté de maître Arash, n'est-ce pas Roza ?
Ses propos manquaient de sens par moment, enfin, étaient inintelligibles.
Il laissait souvent ses repas intact que nous déposions devant la porte du bureau, et ne les mangeaient pas.
Les jours s'écoulèrent ainsi pendant de très longs jours, peut-être semaine, puis un jour, plus rien, aucun bruit. Enfonçant la porte, Je le retrouvais prostré, affaibli, très maigre, et depuis son esprit semble s'être envolé ailleurs.
Cela fait plusieurs mois qu'il est ainsi. Son esprit est redevenu calme et on peut avoir quelques conversations avec lui, mais dès qu'on aborde le sujet de son travail, sa passion, sa vie, il s'emporte et perd la tête.
Il dit que les îles bougent...c'est insensé n'est-ce pas ? » finit-il par dire, vous jetant un regard incrédule, surtout vers Roza et Anselme.
« Une île ça ne bouge pas hein » redemande-t-il pour s'en convaincre. Lui aussi semble être chamboulé par l'état de santé de son maître et cela commence peut-être à déteindre sur lui et son vieil âge.

sauf si l'île est le dos d'une tortue géante..pensa Hector en se rappelant le gros lézard.
Prenant le verre mais n'y buvant pas, il demande « Pouvons nous jeter un œil à son bureau pour déterminer la raison de s..on affliction?
Vous vous rappelez s'il avait ramené un objet, une plante ou autre chose de particulier de son dernier voyage? »

Brand remercia Ronssar et bu l'alcool. Des îles qui bougent... Étrange, quoique pas plus que notre voyage dans cette jungle et ce qui s'est passé dans le temple...

La question de Hector faisant du sens, il pensa en effet que c'était une bonne idée de jeter un oeil au bureau du vieux cartographe à la recherche d'indices. qu'est-ce qui a bien pu arriver au vieil homme...

Roza hausse les épaules, semblant quelque peu abasourdie par tout ce qui se passe.

« Il est le cartographe le plus accompli que les ïlots, ou peut-être le monde, n'aient jamais connu. Pas étonnant qu'il devienne fou s'il découvrait que les îles ne continueraient pas à correspondre à ses mensurations. Mais, si Arash dit que les îles bougent, alors les îles doivent bouger. Il est plus probable que le monde est devenu fluide, qu'Arash ait fait une erreur. »

Anselme assita à la scène de démence, perplexe en essayant de se rappeler un cas similaire dans son passé.
Une fois le cartographe assoupi il suivit le groupe dans la bâtisse.
En passant la main sur son crâne, comme pour apaiser une tempête qui se déroulerait à l'intérieur, il accepta le verre offert.
Il le but lentement et ouvrit finalement la bouche.
« Des iles qui se déplacent, hmm ce serait un bien grand miracle. J'avais lu quelque chose sur des îles mobiles mais c'étaient en fait des plateformes en roseau arrimées au fond par des pieux maintenus avec des cordes. Lors de pluies intenses les pieux se décrochaient et les îles dérivaient... Je doute qu'il s'agisse du même phénomène ici, si tant est qu'elles bougent. »
Après un petit moment de réflexion il ajouta en pointant l'index vers le torse de Brand:
« Votre maître a mentionné une armure semblable à celle-ci dans les îlots terres, cela vous dit-il quelque chose ? Juste par curiosité en fait.. »

Ronssar acquiesce à votre demande et vous fait monter dans le bureau de maître Arash

« Vous savez à quel point Maître Al-Yuri est un homme pointilleux et s'il est devenu un des plus grands maîtres cartographes c'est grâce justement à sa passion obsessionnelle du détail. Ses mesures étaient précises et méticuleuses. Ses cartes étaient les plus prisées des Ilôts-Terres.
Ainsi lorsqu'il est rentré ce jour-là ivre de fureur et clamant que toutes ses cartes étaient fausses, puis que nous découvrîmes plus tard quelles en étaient les raisons véritables, je ne peux que mieux comprendre son état actuel. Du moins je l'accepte plus facilement.
Bien sûr encore faut-il que cela soit vrai.
Les îles ne bougent pas bien évidemment hein ? » repose-t-il la question encore une fois, tandis qu'il vous conduit à l'étage de la demeure.

« Je n'ai pas souvenir qu'il ait ramené quoique ce soit de son dernier voyage, mais peut-être que votre oeil verra mieux que le mien dans tout ce bazar qu'a laissé mon maître. Nous n'avons touché à rien depuis » répond-t-il à Hector

« Je ne sais pas ce qu'à pu voir mon maître, mais il nous arrive d'aller nous promener régulièrement dans les rues du Plateau quand sa santé nous le permet. Peut-être a-t-il vu cette armure lors de l'une de nos ballades. Après mon maître a un oeil bien plus acéré que n'importe lequel d'entre nous, c'est déjà remarquable qu'il ait pu faire un lien avec l'armure recouverte de suie de votre ami. C'est remarquable n'est-ce pas ? » dit-il à Anselme.

Le bureau d'Arash Al-Yuri est assez vaste et est situé à tout en haut d'une petite tour ne possédant qu'un étage, là où se trouve le bureau. La tour est comme une excroissance de la demeure sur un côté de celle-ci et ses deux grandes fenêtres surplombent directement les falaises du Plateau.
La pièce jouit d'une belle luminosité à cette heure de la journée.
Comme l'a précisé Ronssar, la pièce est dans un bazar sans nom. Il y a des cartes étalées de partout, sur le sol, sur les tables, accrochées aux murs, toutes griffonnées, des calculs mathématiques ayant été dessinées dessus dans tous les sens, ainsi que des coups de crayons, des cercles, des traits, plus aucune carte n'a de réels sens, et plus aucune n'a de valeur marchande maintenant.
Certaines sont déchirées, d'autres brûlées par une flammèche approchée trop près du papier parcheminé.
Le mobilier a été déplacé, les objets de décorations sont pour la plupart au sol, brisés.
La description que Ronssar vous a fait de Arash lors des ces crises d'hystérie correspondant exactement à l'état de la pièce, un bazar sans nom, sans peu de sens.