Une courte heure plus tard, le convoi se remet en route direction le nord vers Ravenhorn. Toujours accompagnés des adolescents, et du corps de l'être ailé, votre chemin vous mène à longer cette petite rivière, car là où il y a de l'eau, il y a de la vie, et vous espérez tomber sur un village prochain. Traversant plaines aux hautes herbes et autres petits bosquets ombragés, votre voyage est calme et sans encombre, nulle trace de l'homme en noir ou bien même de l'inconnu qui d'après Roza pratiquait d'étranges rituels religieux. La terre est vallonnée par ici et en milieu de journée vous finissez de gravir une colline pour apercevoir en haut de celle-ci un village en contrebas, coincé entre collines, forêts, et champs de culture, et coupé en deux par une rivière. Vous devriez pouvoir l'atteindre avant la tombée de la nuit. Brand note dans le relief un endroit encaissé entre deux collines, unique passage pour rejoindre le village.
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Les craintes de Brand furent balayer lorsqu'ils franchirent la vallée entre les deux collines sans encombre, et c'est ainsi qu'en fin d'après-midi bien avant que le Lu'Mnar ne disparaisse derrière les collines avoisinantes, vous finissez par rejoindre les abords du village, croisant par la même occasion les fermes le jouxtant sous les yeux des paysans qui vous regardent sans s'arrêter de travailler les champs. Une petite troupe de quatre adultes dont un prêtre et des enfants n'inquiètent guère de monde. Le village est ouvert et ne dispose d'aucune barricade, pourtant les habitations ont été bâti de telle sorte que pour y pénétrer il fallait passer entre grosses bâtisses formant ainsi un goulot d'étranglement. Bien sûr, si le village devait être attaqué, il serait aisément contourné et pénétré par les espaces adjacents constata Brand en son fort intérieur.
Tandis qu'ils s'approchaient, plusieurs hommes armés, très certainement la garde locale au vue de leur accoutrement, formèrent une rangée pour stopper la caravane. Un gros homme au visage dur et au regard sévère se glissa entre les 6 hommes et fit un pas plus en avant, levant le bras en guise de salut et également pour signifier à la caravane de s'arrêter. « Halte-là...Présentez-vous avant d'aller plus loin » dit l'homme au fort embonpoint et à la voix cassée après des années à fumer trop d'herbes à pipe. Les gardes de tailles et corpulences diverses mais aux traits marqués par la dure vie en milieu rural sont alertes et semblent particulèrement nerveux, n' arrêtant pas de bouger en se regardant les uns les autres.
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