Table des matières Leçon 1 : er / é Leçon 2 : se / ce Leçon 3 : rai / rais Leçon 4 : ou / où Leçon 5 : conjugaison élémentaire Leçon 6 : s'est / c'est Leçon 7 : L'accord du verbe avec son C.O.D. (verbe conjugué avec avoir) Leçon 8 : Divers Leçon 10 : L'accord du verbe conjugué avec être Leçon 11 : son / sont Leçon 12 : le pluriel des mots en 'ou' Leçon 13 : emment / amment Leçon 14 : Les participes passés se terminant par une consonne muette Leçon 15 : la ou là ? Leçon 16 : Le français et les mathématiques... Leçon 17 : du / dû Leçon 18 : peu / peux / peut / peus Leçon 19 : le piège de la double négation Leçon 20 : avant que / après que Leçon 21 : peut-être / peut être Leçon 22 : a / à Leçon 23 : tout/tous Leçon 24 : quelle / qu'elle Leçon 25 : leur / leurs Leçon 26 : les 3 mots qui changent de genre Leçon 27 : les fautes d'orthographe trop fréquentes Leçon 28 : Les pléonasmes Leçon 29 : fois / foie / foi Leçon 30 : au / chez (leçon dédicacée à GregTtr) Leçon 32 : Abréviation de Monsieur Leçon 34 : si + rais Leçon 35 : COD / COI Leçon 36 : Autant pour moi / Au temps pour moi Leçon 37 : La femme à mon père / la femme de mon père Leçon 38 : deuxième / second Leçon 39 : Euro / centime Leçon 40 : Noms de localités commençant par 'Le' Leçon 41 : Le 't' euphonique Leçon 42 : Le tiret (trait d'union) n'est pas facultatif Leçon 43 : les homophones Leçon 44 : tort / tord Leçon 45 : Qu'en / quand / quant Leçon 46 : Temps / tant / t'en / tend / tends / taon Leçon 47 : le pluriel des mots simples Leçon 48 : le pluriel des noms composés Leçon 49 : notre / nôtre Leçon 50 : Suite à Leçon 51 : C'est moi qui / c'est toi qui Leçon 52 : Tache / tâche Leçon 53 : Singulier / pluriel ? Leçon 54 : Plutôt / plus tôt Leçon 55 : etc. Leçon 56 : Français <> français Leçon 57 : Les verbes se terminant par /endre/ Leçon 58 : n devient m Leçon 59 : les verbes commençant par 'ag' Leçon 60 : les pièges !!! Leçon 61 : N'oubliez pas le 'h' Leçon 62 : le son /euil/ Leçon 63 : N'oubliez pas le 'i' Leçon 64 : -té, -tié Leçon 66 : Je vous saurais gré Leçon 67 : par + singulier ou pluriel ? Leçon 69 : tête-bêche Leçon 70 : censé / sensé Leçon 71 : sabler ou sabrer le champagne ? Leçon 72 : Sans est-il suivi du singulier ou du pluriel ? Leçon 74 : La "double question" Leçon 75 : Malgré que Leçon 76 : Des chiffres et des lettres Leçon 76 bis : Des chiffres et des lettres (suite) Leçon 77 : Bayer aux corneilles Leçon 78 : non / non- Leçon 79 : coasser / croasser Leçon 80 : défenseur / défendeur Leçon 81 : prolongation / prolongement Leçon 82 : flan / flanc Leçon 83 : terminaison du participe passé Leçon 84 : Quoique / quoi que Leçon 85 : ça / çà Leçon 86 : chair, chaire, cher, chère Leçon 87 : la ponctuation et les espaces Leçon 88 : Elle a l'air fou / l'air folle Leçon 89 : masculin ou féminin ? Leçon 90 : Quiconque Leçon 91 : [mots en -ant] Participe présent / Adjectif verbal Leçon 92 : Vous n'êtes pas sans savoir / ignorer Leçon 93 : Soi-disant Leçon 94 : Orthographe des adjectifs verbaux Leçon 95 : Je suis allé / j'ai été
Leçon 1 : er / é
C'est une erreur énorme, de celles qui vous font passer pour un ignare ! C'est pourtant tellement simple...
Remplacez le verbe conjugué par 'finir'. - Si vous dites finir, écrivez alors 'er' - Si vous dites fini, écrivez alors 'é'
Quelques exemples...
- Je vais mang... ==> Je vais finir ==> Je vais manger - Il a voulu m'entub... ==> Il a voulu me finir ==> Il a voulu m'entuber - Il a essay... de trich... ==> Il a fini de finir ==> Il a essayé de tricher
Leçon 2 : se / ce
Une autre grossière erreur, et pourtant simple à éviter.
- se est un pronom réfléchi : il se demande = il demande à lui-même. - ce est un déterminant démonstratif : ce chien = ce chien-là
Il se demande si elle se doute qu'il se la ferait bien Il se dit qu'elle se la joue Ce garçon se tue à la tâche. Je veux ce modèle de graveur. Qui se décide pour ce week-end. Se peut-il qu'il se trompe ? (Il se peut qu'il se trompe) Ce sera la semaine prochaine
Leçon 3 : rai / rais
- rai = futur de l'indicatif. - rais = conditionnel
Je viendrai demain. Si je le pouvais, je viendrais, mais... Si tu trompais ta femme, tu le lui dirais ? Je crois que je partirai vers 20 heures
Leçon 4 : ou / où
Simple :
- où indique le lieu : ==> Où est-il ? ==> Je mets ça où ? ==> Où as-tu mal ?
- ou est une conjonction de coordination : deux possibilités sont opposées l'une à l'autre. ==> Tu aimes les brunes ou les blondes ? ==> Je mets ça ici ou là ? ==> Tu désires du fromage ou un dessert ?
Leçon 5 : conjugaison élémentaire
Il y a 4 catégories de verbes en français, les verbes finissant par - er - re - ir - oir
Les verbes en 'er' ne prennent pas 's' à la première personne du singulier du présent de l'indicatif (je)
==> je donne, je demande, je range...
Ces mêmes verbes en 'er' ne prennent pas 's' à la deuxième personne du singulier de l'impératif
==> donne-moi 10 €, range ta chambre, demande de l'aide à ton frère...
Leçon 6 : s'est / c'est
Très proche de la leçon 2
s'est : encore un réfléchi c'est : démonstratif.
C'est vrai C'est la meilleure C'est une femme très intelligente Il s'est blessé Elle s'est trompée On s'est perdus S'est-il jamais demandé si c'était vrai ?
Leçon 7 : L'accord du verbe avec son C.O.D. (verbe conjugué avec avoir)
COD = complément d'objet direct. la règle : le verbe conjugué avec avoir s'accorde avec le COD si celui-ci est placé devant
Comment comprendre cette phrase ?
Pierre a mangé la tarte Pierre : sujet a mangé : verbe la tarte : COD
la tarte (le COD) se trouve après le verbe, donc on n'accorde pas le verbe avec son COD.
La tarte que pierre a mangée 'que' qui est ici le COD (que remplace la tarte) est devant le verbe, donc 'mangée' s'accorde avec 'tarte', féminin singulier.
J'ai acheté 4 barrettes de mémoire les barrettes de mémoire (le COD) se trouvent après le verbe, donc pas d'accord.
Les barrettes de mémoire que j'ai achetées 'que' qui est ici le COD (que remplace les barrettes de mémoire) est devant le verbe, donc 'achetées' s'accorde avec 'barrettes de mémoire', féminin pluriel.
Leçon 8 : Divers
- Pallier un problème et non pallier à un problème.
- Donne-le moi et non donne-moi le
- Donne m'en un et non donne moi-s-en un
- Ils croient et non ils croyent ou ils croivent
Leçon 10 : L'accord du verbe conjugué avec être (suite logique de la leçon 7)
Le verbe conjugué avec être s'accorde avec le sujet
- Il est parti - Ils sont partis - Elle est partie - Elles sont parties
Leçon 11 : son / sont
- 'sont' est un verbe, le verbe être, à la troisième personne du pluriel de l'indicatif présent.
- 'son' est un adjectif possessif (il marque l'appartenance de quelque chose à quelqu'un par exemple)
Ils sont fous. Son ordinateur ne démarre plus... Sont-ils arrivés ? Est-ce son tour ? Ces pulls sont-ils à son goût ?
Leçon 12 : le pluriel des mots en 'ou'
Les mots se terminant en 'ou' se terminent par 'ous' au pluriel sauf : - chou - genou - caillou - bijou - pou - hibou - joujou qui se terminent par 'oux' au pluriel
Leçon 13 : emment / amment
Comment savoir comment écrire la terminaison des adverbes ? Patiemment ou patiamment ? Violamment ou violemment ?
Il suffit de regarder la terminaison de l'adjectif sur lequel est construit l'adverbe et utiliser la même lettre.
Patient => e => Patiemment Violent => e => Violemment Intelligent => e => Intelligemment Brillant => a => Brillamment Etonnant => a => Etonnamment
Leçon 14 : Les participes passés se terminant par une consonne muette
Comment savoir si un participe passé doit se terminer par 's', 't', ''
Mettez le au féminin et vous l'entendrez !
Il l'a pris ou il l'a prit ? => Il l'a prise => 's'
Tu l'as fait ou tu l'as fais ? => Tu l'as faite => 't'
Tu l'as vu ou tu l'as vus ? => Tu l'as vue => rien, ni 't' ni 's'
Leçon 15 : la ou là ?
- 'la' est un article (la femme, la chienne) ou un pronom (il la regarde, il se la fait). L'équivalent de 'le' mais au féminin.
- 'là' indique le lieu. On peut le remplacer par 'là-bas' Où est-elle ? Là. Remets-ça là tout de suite.
Leçon 16 : Le français et les mathématiques...
On dit 'Plus d'un est venu' (alors que plus d'un ça fait au moins deux) 'Moins de deux sont venus' (alors que moins de deux, ça ne peut pas faire plus d'un)
Leçon 17 : du / dû
- du est l'article indéfini (du parfum, du temps, du couscous) - dû est le verbe devoir (j'ai dû l'achever, rendez-lui son dû)
Leçon 18 : peu / peux / peut / peus
- 'peu' veut dire 'pas beaucoup de' et reste toujours singulier. - 'peut' vient de pouvoir, troisième personne du singulier, indicatif présent : il peut. - 'peux' vient de pouvoir, première et deuxième personnes du singulier, indicatif présent : je peux, tu peux. - 'peus' n'existe pas.
Leçon 19 : le piège de la double négation
Il n'a pas d'argent => Il n'en a pas et surtout pas 'Il n'en n'a pas' ! Dans 'Il n'en n'a pas', vous utilisez deux négations (et en math, - par - ça fait +)
Leçon 20 : avant que / après que
J'ai été devancé sur celle-là... Je comptais y venir...
- avant que est suivi du subjonctif. - après que est suivi de l'indicatif.
Pourquoi ? Parce que le subjonctif contient une part d'incertitude, ce que ne contient pas l'indicatif.
Il faut le retrouver avant qu'il ne fasse une connerie : subjonctif, il n'a pas encore fait cette connerie, on peut peut-être l'en empêcher, il y a donc bien une notion d'incertitude.
On a fait la vaisselle après qu'ils soient partis est incorrect, le subjonctif ne peut pas être utilisé ici, après que demande l'indicatif puisqu'il n'y a pas cette notion d'incertitude : ils étaient partis quand on a fait la vaisselle, c'était certain.
Leçon 21 : peut-être / peut être
- peut-être avec trait d'union = sans doute, probablement.
- peut être sans trait d'union = pouvoir être. Ce garçon peut être agressif quand il a bu !
Leçon 22 : a / à
Très simple : Si on peut remplacer le 'a' par avait, il s'agit alors d'un verbe, il ne faut donc pas d'accent. Sinon on met un accent.
Il a menti => on peut dire 'il avait menti' => pas d'accent. Je pense à Lorelei => on ne peut pas dire 'Je pense avait Lorelei' => un accent.
Leçon 23 : tout/tous
- tout represente quelque chose d'entier, une unité : Il a tout pris, j'ai tout essayé, tout est à refaire (il a pris le tout, j'ai essayé le tout, le tout est à refaire)
- tous distingue chaque unité dans un ensemble, comme si on les comptait. Ils sont tous partis (jusqu'au dernier), ils ont tous redoublé
Leçon 24 : quelle / qu'elle
Assez simple aussi. - Si on peut remplacer par "que elle" alors c'est "qu'elle". - "Quelle" en un mot est le féminin de "Quel"
Leçon 25 : leur / leurs
1. Quand il s'agit d'un adjectif possessif (mon ton son ma ta sa mes tes ses notre votre leur nos vos leurs), on accorde avec le(s) substantif(s) qui sui(ven)t ===> C'est leur chien - Ce sont leurs chats
2. Quand il s'agit d'un pronom personnel (= à eux), pas de 's' ===> Je leur parle, l'argent qu'ils leur ont volé
Leçon 26 : les 3 mots qui changent de genre
Il existe en français 3 mots qui sont masculins au singulier et deviennent féminins au pluriel... si si
- amour - orgue - délice
Leçon 27 : les fautes d'orthographe trop fréquentes
- Abréviation : un seul 'b' - Acompte : un seul 'c' - Annuler : un seul 'l' - Connexion et non connection - Développer : un 'l' deux 'p' - Etymologie : pas de 'h' - Langage et non language - Mille : jamais de 's'
- Raisonner : réfléchir, faire appel à la raison - Résonner : résonance (un seul 'n') d'un son, d'un bruit
Leçon 28 : Les pléonasmes
Prévoir à l’avance Comparer entre eux Collaborer ensemble Monopole exclusif Une heure de temps Panacée universelle Apanage exclusif Reculer en arrière Prédire l’avenir Monter en haut Descendre en bas (sauf s'il s'agit de bas en nylon)
Leçon 29 : fois / foie / foi
- Fois : quand on compte (1 fois, 2 fois) - Foie : l'organe du corps. - Foi : la croyance, la conviction (religieuse par exemple)...
Leçon 30 : au / chez
Simple : - Chez : on dit Je vais chez le dentiste, je vais chez le coiffeur, je vais chez le médecin... parce que ce sont des personnes. - Au : je vais au garage, je vais au supermarché, je vais au bowling... parce que ce ne sont pas des personnes...
Leçon 32 : Abréviation de Monsieur
Monsieur dans sa forme abrégée s'écrit M. et non Mr qui est l'abréviatioon de 'Mister'
Leçon 34 : si + rais
Si, quand il exprime une condition, ne doit jamais être suivi du conditionnel (-rais).
Si j'avais su, je ne serais pas venu et non Si j'aurais su, je ne serais pas venu.
Donc - Je le ferais si j'aurais le temps. - Si j'aurais de l'argent, j'achèterais une Ferrari - Je parlerais mieux si j'aurais pas séché les cours sont tous des fautes !
Pourtant, la règle qu'enseignent certains "Jamais de -rais après un si" est incorrecte. Il existe en effet certains cas où un si sera suivi d'un conditionnel (-rais) quand le si n'exprime pas une condition.
- Je lui ai demandé si elle serait d'accord de m'aider.
Leçon 35 : COD / COI
C'est à dire complément d'objet direct / complément d'object indirect.
On l'a vu dans la leçon 7 : le verbe conjugué avec avoir s'accorde avec le COD si celui-ci est placé devant. 2 exemples
- J'ai mangé une pomme ==> La pomme que j'ai mangée Le COD est ici 'que' qui remplace 'pomme' nom féminin. 'Que' est devant, donc on accorde. - J'ai planté mes disques durs. ==> Les disques durs que j'ai plantés Le COD est ici 'que' qui remplace 'disques durs' masculin pluriel. 'Que' est devant, donc on accorde.
Pourquoi dès lors n'y a-t-il pas d'accord dans les phrases suivantes ? - La femme à qui j'ai parlé - Les femmes auxquelles j'ai pensé - Les femmes dont j'ai rêvé
Parce que qu'il n'y a pas ici de COD mais des COI, des compléments d'objet indirect ! Or, le participe passé conjugué avec avoir s'accorde avec le COD (et non le COI) si celui-ci est placé devant.
Comment distinguer COD et COI ? Remettons les phrases sous une forme plus simple : - J'ai mangé la pomme ==> COD - J'ai planté les disques durs ==> COD - J'ai parlé à la femme ==> COI - J'ai pensé aux femmes ==> COI
C'est donc le 'à' ou 'aux' ou 'dont' (la préposition) qui fait toute la différence entre le COD et le COI !
Leçon 36 : Autant pour moi / Au temps pour moi
Le débat a été long et houleux.
Il est impossible de savoir précisément quand et comment est apparue l’expression familière au temps pour moi, issue du langage militaire, où au temps ! se dit pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début (au temps pour les crosses, etc.). De ce sens de C’est à reprendre, on a pu glisser à l’emploi figuré. On dit Au temps pour moi pour admettre son erreur — et concéder que l’on va reprendre ou reconsidérer les choses depuis leur début.
L’origine de cette expression n’étant plus comprise, la graphie Autant pour moi est courante aujourd’hui, mais rien ne la justifie.
Leçon 37 : La femme à mon père / la femme de mon père
- 'à' marque l'appartenance après un verbe : Cette chienne appartient à mon père - 'à' peut aussi être utilisé devant un pronom : Une combine à eux, une habitude bien à elle - 'de' doit être utilisé entre deux noms, jamais 'à' : La femme de mon père, la voiture de ma mère, l'ordinateur de ma soeur, un ami de mon frère.
Leçon 38 : deuxième / second
Contrairement à ce que prétendent certaines personnes, il n'y a pas de différence entre deuxième et second, on peut les utiliser indifféremment.
La règle qui veut qu'on n'utilise second que s'il n'y a pas de troisième (donc dans une liste de deux éléments, pas un de plus) est totalement fausse !
Leçon 39 : Euro / centime
1. Euro prend 's' au pluriel, il n'est pas invariable. - 1 euro, 10 euros
2. Euro ne prend de majuscule qu'en début de phrase, comme tout autre nom commun.
3. Un centième d'euro s'appelle 'centime', pas 'cent'
4. Arrêtez de dire vingt zeuros ou cent zeuros ! Vingt et cent finissent pas 't' Dites donc vingt teuros ou cent teuros.
Leçon 40 : Noms de localités commençant par 'Le'
Le Havre, Le Mans
Quand elles sont précédées de 'à', il y a contraction.
- Je vais au Havre, je vais au Mans. et non - Je vais à le Havre, je vais à le Mans.
Leçon 41 : Le 't' euphonique
Est un 't' ajouté pour des raisons acoustiques.
- Il peut le faire... Peut-il le faire : normal. - Il va le faire... Va-t-il le faire : on ajoute un 't' dit euphonique pour des raisons de prononciation
Pour ce qui est de l'orthographe : un tiret de part et d'autre, pas d'apostrophe.
va't-il : FAUX va-t'il : FAUX vat-il : FAUX va t-il : FAUX va-t il : FAUX va t il : FAUX va-t-il : CORRECT
Leçon 42 : Le tiret (trait d'union) n'est pas facultatif
On a trop souvent tendance à le laisser tomber en se disant "Bah, ce n'est pas vraiment une faute."
Ben si, c'est une faute, une vraie !
1. Quand on inverse sujet et verbe, il faut un tiret.
- On peut => Peut-on ? - Il veut => Veut-il ? - Il est => Est-il ? - C'est => Est-ce ? - Elles chantent => Chantent-elles ? - Ils pleurent => Pleurent-ils ?
2. Comme on l'a vu dans la leçon précédente, en cas d'insertion d'un 't' euphonique, on insère un tiret de part et d'autre
- Où va-t-il ? - Pourquoi crie-t-elle ? - Depuis quand pleure-t-il ? - Réessaye-t-on ?
3. Quand on inverse verbe et COD pronominalisé (mais pas entre le COD et le COI).
- Donne-le moi (tiret entre 'donne' et 'le' mais pas entre 'le' et 'moi') - Rends-le lui (idem) - Explique-le lui (idem) - Prends-la - Fais-le
4. Quand on inverse verbe et COI pronominalisé
- Donne-moi l'heure - Fais-lui plaisir - Dis-lui la vérité - Parle-lui en (qu'on ne prononce pas 'parle-lui zen')
COD / COI : voir leçon 35
Leçon 43 : les homophones
Ca n'a rien à voir avec la crainte ou la haine des homosexuels ! Ce sont des mots de sens différents qui se prononcent de la même façon.
poil (n.m.) : un poil dans la main, un poil de barbe poêle (n.m.) : le poêle à charbon, à bois : pour se chauffer poêle (n.f.) : la poêle à frire, la poêle à crêpes.
Quelquefois : parfois, de temps en temps => Quelquefois, il pète un plomb ! Quelques fois : un certain nombre de fois => Je suis allé quelques fois au cinéma.
Leçon 44 : tort / tord
Puisqu'on parlait à l'instant des homophones, en voici un autre. Je n'ai que trop souvent vu sur ce forum 'avoir tord'... Argh !
- Tort : inverse de raison. Avoir tort = se tromper - Tord : du verbe tordre Je tords Tu tords Il tord (pas de 't' !) Nous tordons Vous tordez Ils tordent
Leçon 45 : Qu'en / quand / quant
- Qu'en = la contraction de 'que en' : Il ne roule qu'en voiture. Il ne travaille qu'en été... - Quand = lorsque : Quand tu auras fini, fais-moi signe. Quand on n'a que l'amour... - Quant = une locution, suivie de 'à', 'au' ou 'aux'. Quant à vous cher amis, nous allons avoir une petite discussion. Quant aux fautes d'orthographe, sachez que...
Leçon 46 : Temps / tant / t'en / tend / tends / taon
- Temps = la durée (heure, minute, seconde) ou le climat (beau temps...) Je n'ai pas le temps, je dois partir. Quel temps fait-il en France aujourd'hui ? - Tant = autant, tellement J'ai tant de travail que je partirai plus tard ce soir. Je n'ai jamais vu tant de fautes que dans ce livre. - T'en = contraction de 'te en' T'en a-t-il parlé ? T'en souviens-tu ? Ne t'en fais pas. - Tend = tendre, 3ème personne du singulier, indicatif présent. Il tend l'oreille. - Tends = tendre, 1ère et 2ème personnes du singulier, indicatif présent. Je tends les bras Tu tends le doigt - Tends = également tendre, impératif Tends l'oreille et tu entendras. - Taon : la sale bête qui pique fort. Tu as un taon sur le bras, il va te piquer.
Leçon 47 : le pluriel des mots simples
1. Les noms en -ail font leur pluriel en -ails.
Exceptions : bail, corail, soupirail, travail, vantail, vitrail, qui font leur pluriel en -aux.
2. Les noms en -al font leur pluriel en -aux.
Exceptions : bal, cal, carnaval, cérémonial, chacal, festival, récital, régal... qui font leur pluriel en -als.
==> idéal fait au pluriel idéals ou idéaux.
3. Les noms en -au, -eau et -eu prennent un x au pluriel.
Exceptions : landau, sarrau, bleu, pneu, émeu, lieu (poisson), qui prennent un s.
4. Les noms en -ou font leur pluriel en -ous.
Exceptions : bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou et pou, qui prennent un x.
Leçon 48 : le pluriel des noms composés
1. Noms composés s'écrivant en un seul mot Le dernier élément prend seul la marque du pluriel : - des bonheurs, des portefeuilles...
Exceptions : mesdames, mesdemoiselles, messieurs, messeigneurs, bonshommes, gentilshommes.
2. Deux noms, adjectif + nom ou deux adjectifs
Les deux mots prennent la marque du pluriel : - une porte-fenêtre, des portes-fenêtres - un rouge-gorge, des rouges-gorges - un oiseau-mouche, des oiseaux-mouches - un sourd-muet, des sourds-muets...
3. Nom + adjectif Ce n'est alors pas un nom composé et on ne met donc pas de tiret entre les deux : des gardes champêtres, des châteaux forts...
Exceptions : des coffres-forts, du fer-blanc...
Grand, franc : si le premier élément est grand ou franc, il ne prend la marque du pluriel qu'au masculin : - un grand-père, des grands-pères - une grand-mère, des grand-mères - un Franc-Comtois, des Francs-Comtois - une Franc-Comtoise, des Franc-Comtoises...
4. Nom complété d'un autre nom Le premier seul prend la marque du pluriel : - un chef-d'oeuvre, des chefs-d'oeuvre - un bouton-d'or, des boutons-d'or - un timbre-poste, des timbres-poste - une pomme de terre, des pommes de terre - un hôtel de ville, des hôtels de ville
Exceptions : pot-au-feu, rez-de-chaussée... sont invariables.
5. Verbe + un complément Le nom seul varie, à moins que le sens ne s'y oppose : - un tire-ligne, des tire-lignes
mais : - un faire-part, des faire-part - un gratte-papier, des gratte-papier - un porte-plume, des porte-plume - un porte-clefs, des porte-clefs - un réveille-matin, des réveille-matin...
Mots composés avec garde Si le nom composé désigne une personne, garde est alors considéré comme un nom (gardien) : des gardes-chasse
Si le nom composé désigne un objet, garde est alors un verbe (invariable) : des garde-fous
Leçon 49 : notre / nôtre
- Notre sans accent est un adjectif possessif (donc suivi d'un substantif) Notre maison est belle, tu veux voir notre chien ? - Nôtre avec accent est un pronom possessif Le nôtre est plus beau, essaye le nôtre
Idem pour votre / vôtre.
Leçon 50 : Suite à
'Suite à' n'est pas admis par le Petit Robert, il faut utiliser 'A la suite de'.
Dans 'les Nouvelles difficultés du Français moderne', Joseph Hanse l'admet dans le cadre commercial uniquement (Suite à votre lettre du... Suite à votre commande...) mais le déconseille néanmoins.
On lui préfèrera donc 'A la suite de'.
Leçon 51 : C'est moi qui / c'est toi qui
Encore une erreur classique de Discussions... C'est toi qui est le plus lourd... FAUX ! C'est toi qui es le plus lourd... CORRECT !
La règle est simple : - C'est moi qui = je - C'est toi qui = tu - C'est lui/elle qui = il/elle
=> C'est moi qui ai gagné (j'ai gagné) => C'est toi qui es la plus belle (tu es la plus belle) => C'est elle qui est la plus folle (elle est la plus folle)
C'est moi qui suis le plus intelligent (et non qui est) C'est moi qui vais (et non va) C'est moi qui essaye (et non essayes) C'est moi qui dis (et non dit) C'est toi qui as raison (et non a) C'est toi qui peux (et non peut)
Leçon 52 : Tache / tâche
- Tache sans accent : tache sur un vêtement, tache d'encre... - Tâche : une chose à faire (task en anglais).
Leçon 53 : Singulier / pluriel ?
Quand le nombre est inférieur à deux, on est toujours au singulier.
1 million 1,5 million 1,9999 million 2 millions
Le couple français a en moyenne 1,7 enfant
Leçon 54 : Plutôt / plus tôt
Encore deux homophones...
- Plutôt = de préférence. => Tu veux une prune ? Plutôt une fraise. - Plus tôt = moins tard, avant, à l'avance. => Il est parti plus tôt que prévu.
Leçon 55 : etc.
'Et caetera' sous sa forme abrégée 'etc.' ne doit jamais être suivi de points de suspension puisque ceux-ci signifient en effet eux-mêmes et caetera. Il s'agit donc d'une forme de pléonasme.
Leçon 56 : Français <> français
- L'habitant : Français avec majuscule. => Chauvin comme un Français. - L'adjectif : français avec minuscule => le concorde était un avion français. - La langue : français avec minuscule => Il parle très mal français.
Idem pour toutes les langues bien entendu...
Leçon 57 : Les verbes se terminant par /endre/
Les verbes dont la terminaison se prononce /endre/ se terminent par -endre : reprendre, vendre, apprendre ==> 2 exceptions : épandre et répandre.
Leçon 58 : n devient m
Devant m, p et b : on remplace la lettre n par m : tomber, plomber... ==> exceptions : bonbon, bonbonnière, bonbonne, embonpoint, néanmoins.
Leçon 59 : les verbes commençant par 'ag'
Les verbes commençant par 'ag' ne prennent qu'un g : agrandir ==> 3 exceptions : aggraver, agglomérer, agglutiner
Leçon 60 : les pièges !!!
Attention aux pièges suivants !
alléger ==> alourdir barrique ==> baril bonhomme ==> bonhomie charrette ==> chariot coller ==> accoler concurrent ==> concourir courrier ==> courir folle ==> affoler fourmiller ==> fourmilière honneur ==> honorer hutte ==> cahute imbécillité ==> imbécile siffler ==> persifler sonner ==> sonore souffre (je souffre) ==> soufre (ça sent le soufre) souffler ==> boursoufler vallon ==> dévaler
Leçon 61 : N'oubliez pas le 'h'
n'oubliez pas 'h' dans : abhorrer, adhérer, cathédrale, dahlia, exhaler, exhiber, exhorter, enthousiasme, léthargie, posthume, rhinocéros, rhume, rythme, sympathie, théâtre, les arrhes. Mais pas de 'h' dans : atmosphère, catéchisme, exalter, exorbitant, exubérant.
Leçon 62 : le son /euil/
Après c ou g, le son /euil/ s'écrit 'ueil' : accueil, orgueil.
Leçon 63 : N'oubliez pas le 'i'
Ne pas oublier 'i' dans : châtaignier, groseillier, joaillier, quincaillier.
Leçon 64 : -té, -tié
Les noms féminins en '-té', '-tié' n'ont pas de 'e' final : l'amitié, la bonté, la beauté, la saleté, la variété. ==> Exceptions : les noms de contenance : (une brouettée, une pelletée) et cinq noms courants : dictée, jetée, montée, pâtée, portée.
Leçon 66 : Je vous saurais gré
L'expression est en effet savoir gré et non être gré.
On écrit donc ==> Je vous saurais gré et non ==> Je vous serais gré
Leçon 67 : par + singulier ou pluriel ?
1. Par est suivi du singulier quand il indique vraiment une répartition, une distribution, c’est-à-dire quand on considère chacun à part : - Prendre un médicament trois fois par jour. (chaque jour) - Une production de 50 tonnes par hectare. (pour chaque hectare) - Payer 50 € par personne.
2. Le pluriel est préférable et plus courant si l’on considère non plus chaque élément, mais certains d’entre eux : - Par endroits, par places, la neige a fondu. (à certains endroits) - Par moments, on ne comprend plus. (à certains moments.)
Leçon 69 : tête-bêche
Tête-bêche s'écrit avec un trait d'union.
Leçon 70 : censé / sensé
Deux homonymes souvent confondus.
1. sensé : qui a du sens. ==> Ce qu'il dit est sensé (n'est pas dénué de sens) ==> Ce que tu racontes est insensé.
2. censé : supposé ==> Tu n'étais pas censé travailler ? ==> Mon disque dur est censé arriver demain.
Donc, si on se dit de quelqu'un qu'il devrait normalement être intelligent, on dira ==> Il est censé être sensé.
Leçon 71 : sabler ou sabrer le champagne ?
Doit-on dire sabler ou sabrer le champagne ?
==> Le Dictionnaire de l’Académie française indique, à l’article Sabler : Boire tout d’un trait, fort vite. Sabler un verre de vin. Sabler le champagne.
Puis sabler le champagne s’est employé pour signifier, par extension, "célébrer un évènement en buvant du champagne".
==> Sabrer le champagne, expression non reconnue par l'Académie, signifie "ouvrir une bouteille de champagne en tranchant le goulot d’un coup de sabre".
Il s'agit donc bien d'expressions différentes...
Leçon 72 : Sans est-il suivi du singulier ou du pluriel ?
Sans peut, selon le sens, être suivi du singulier ou du pluriel.
1. On écrira toujours au singulier les noms dits abstraits : ==> Être sans pitié. ==> Cela se comprend sans peine.
2. Le contexte a son importance : ==> Un orateur est sans passion quand il n’est pas animé par la passion. ==> Cet homme est sans passions s’il ignore les passions.
3. On opposera ==> un couteau sans manche (qui devrait en avoir un, mais un seul) ==> un gilet sans manches. (qui en aurait deux, s’il en avait)
On dira donc : Il est sorti sans chapeau ni chaussures.
4. Dans de nombreux cas, cependant, la nuance de sens est si mince que l’on trouvera aussi bien le singulier que le pluriel : ==> C’est un acteur sans défaut ou sans défauts. ==> Cet homme est mort sans enfant, sans héritier, ou sans enfants, sans héritiers.
Pourtant, dès lors que ce dont on parle peut suggérer l’idée de pluralité, c’est le pluriel qui est le plus fréquent : ==> Un devoir sans fautes, en jugeant qu’un tel devoir aurait d’ordinaire comporté plusieurs fautes, plutôt qu’un devoir sans faute, sauf si l’on veut insister sur le caractère exceptionnel de la chose, comme on dirait : sans aucune faute, sans la moindre faute.
Leçon 74 : La "double question"
Elle est partie... => Pourquoi est-elle partie. OK
Mais quand on a une subordonnée, il ne faut plus faire l'inversion du verbe et du sujet :
On ne dit pas "Je me demande pourquoi est-elle partie" On dit "Je me demande pourquoi elle est partie"
On ne dit pas "Notre émission de ce soir vous expliquera comment a-t-il pu s'échapper" On dit "Notre émission de ce soir vous expliquera comment il a pu s'échapper"
On ne dit pas "J'aimerais savoir combien a-t-il gagné au poker" On dit "J'aimerais savoir combien il a gagné au poker"
Leçon 75 : Malgré que
(1) Citons Joseph Hanse (Les nouvelles difficultés du Français moderne), un des plus grands grammairiens du 20ème siècle...
"Malgré que" est condamné avec obstination par les puristes mais est incontestablement correct au sens de bien que, et est suivi du subjonctif.
(2) Dans le Dictionnaire des difficultés du français (dictionnaire Robert), on lit :
La locution malgré que, suivie du subjonctif et introduisant une subordonnée concessive, est aujourd'hui passée dans l'usage des meilleurs écrivains : ==> Justin, malgré qu'il fût peu physionomiste, demeura frappé par la ressemblance qu'accusait son visage avec celui de M. Rasselène (Aymé). ==> Même il faisait déjà presque chaud, malgré qu'à ces hauteurs les matinées ordinairement soient assez fraîches (Ramuz). ==> Malgré que le soir fût d'une tiédeur extrême (Mauriac). Malgré que me le conseillât la prudence (Gide). ==> Malgré qu'il fût sévèrement jugé par les bourgeoises de la petite ville, ce constant souci de toilette n'alla jamais jusqu'à la faire suspecter de légèreté (Vidalie).
(3) Enfin, le plus grand, Grevisse, affirme :
Malgré que a été formé sur la préposition malgré, d'après le modèle de nombreuses locutions conjonctives correspondant à des prépositions (avant que, après que, dès que, sans que, etc.). Malgré que a peut-être appartenu d'abord à l'usage populaire. La locution n'a plus ce caractère, comme le montrent les exemples suivants qui font fi de la résistance des puristes :
==> Malgré que je fusse mal satisfait de mon arrestation, il y mit de la courtoisie (Vigny). ==> Malgré qu'il n'entrât guère en ma chambre, j'entendais souvent, la nuit, un bruit furtif qui venait jusqu'à ma porte (Maupassant). ==> Malgré qu'on fût au déclin de la saison (A. Daudet). ==> Malgré qu'une partie de moi-même résistât (Barrés). ==> Malgré que je ne le puisse imaginer (A. France). ==> Malgré qu'il eût vingt ans de plus que moi (Gide). ==> Jamais Noé ne put si bien voir le monde que de l'arche, malgré qu'elle fût close et qu'il fît nuit sur la terre (Proust). ==> Malgré qu'il ait obtenu tous les prix de sa classe (Fr. Mauriac). ==> Elle vit Jacques d'un mauvais œil, malgré que de son côté elle trompât Lazare avec un peintre (Cocteau). ==> Malgré que le soir tombe (J. Romains). ==> La camionnette, malgré qu'on eût chaîné les pneus, ne se risque plus guère à franchir les rampes glacées (Gracq).
Leçon 76 : Des chiffres et des lettres
Comment écrire les nombres en lettres ? Pas toujours facile...
1. La règle traditionnelle est relativement simple. On utilise des traits d'union pour écrire les nombres composés plus petits que cent sauf autour du mot et (qui remplace alors le trait d'union). Partout ailleurs, il n'y a que des espaces. ==> dix-sept (17) ==> vingt et un (21) ==> trente-deux mille cinq cent soixante et onze (32 571).
1b. Avec les recommandations orthographiques de 1990, c'est encore plus facile. On met des traits d'union partout dans les numéraux, sauf autour des noms tels que million ou milliard. ==> trente-deux-mille-cinq-cent-soixante-et-onze (32 571) ==> trente-deux millions cinq-cent-soixante-et-onze-mille (32 571 000). Rappelons à toutes fins utiles qu'il ne s'agit que de recommandations et qu'elles ne sont nullement obligatoires.
2. Mille ne prend jamais 's'
3. Accord de cents et quatre-vingts. Le mot cent est invariable sauf quand il est précédé d'un nombre qui le multiplie et n'est pas suivi par un autre nombre cardinal.
==> deux cents (200) ==> onze cents (1100) ==> mille cent (1100) mais c'est 1000+100, pas de multiplication)
==> deux cent six (206) ==> six cent mille (600 000)
En revanche, on écrit ==> deux cents millions (200 000 000) ==> deux cents milliards (200 000 000 000) car million et milliard sont des noms et pas des adjectifs cardinaux.
Le mot vingt dans quatre-vingts (80) suit exactement la même règle que le mot cent. ==> quatre-vingt-un (81) ==> quatre-vingt mille (80 000) ==> quatre-vingts millions (80 000 000).
Leçon 77 : Bayer aux corneilles
Etre rêveur, distrait... s'écrit "Bayer aux corneilles." et non "Bailler aux corneilles."
Leçon 78 : non / non-
Le préfixe non-, étant toujours suivi d’un nom, doit être relié à ce nom par un trait d’union :
La non-violence La non-intervention La non-belligérance La non-agression Le non-alignement La non-assistance Le non-combattant La non-contradiction La non-satisfaction Les non-fumeurs
Par contre, il ne faut pas le confondre avec l’adverbe non, qui peut être remplacé par "pas", et qui précède toujours un adjectif. Dans ce cas, on ne doit pas employer de trait d’union entre non et l’adjectif.
Une phrase non achevée. Une expérience non vécue. Un personnage non négligeable.
Leçon 79 : coasser / croasser
- La grenouille coasse. - Le corbeau croasse
Leçon 80 : défenseur / défendeur
- Le défendeur est la personne contre qui un procès est engagé par le demandeur, et qui va donc chercher à se défendre. On parle aussi de la partie défenderesse.
- Il ne faut pas confondre le défendeur et le défenseur , qui est un synonyme d'avocat.
En dehors du contexte juridique, on utilisera bien entendu défenseur ==> un preux chavelier défenseur de la veuve et de l'orphelin. ==> Les défenseurs des droits de l'homme.
Leçon 81 : prolongation / prolongement
Selon L'Académie française, - prolongation doit être employé dans le sens temporel, - prolongement doit être employé dans le sens spatial.
==> La prolongation du match a permis à la France de gagner. ==> Le prolongement de deux pistes permettra aux avions de se poser en toute sécurité.
Leçon 82 : flan / flanc
- Le flan est une préparation culinaire. - Le flanc est synonyme de côté.
==> Un flan aux pruneaux. ==> Prêter flanc à la critique. ==> Débordement sur le flanc, accélération, et but !!!
Leçon 83 : terminaison du participe passé
Je ne parle pas ici de l'accord du participe passé abordé lors de leçons précédentes, mais de la terminaison du participe passé masculin singulier.
==> L'affront subi / subit / subis l'a mis dans une colère noire. ==> Le chemin pri / prit / pris s'est avéré plus long. ==> Le chemin choisi / choisit / choisis s'est avéré plus long. ==> Le politicien élu / élut / élus est un escroc. ==> L'étudiant admi / admit / admis pourra s'estimer heureux.
Le truc : mettez-le au féminin et vous entendrez s'il y a une consonne muette ou non !
==> L'humiliation subie => L'affront subi. ==> La voie prise => Le chemin pris. ==> La voie choisie => Le chemin choisi. ==> La politicienne élue => Le politicien élu. ==> L'étudiante admise => L'étudiant admis
Leçon 84 : Quoique / quoi que
Quoique est une conjonction qui introduit une proposition subordonnée, qui s'écrit toujours en un seul mot. On peut remplacer "quoique" par "bien que" : ==> Il est encore très lucide quoiqu'il soit déjà très âgé.
Quoi que est une locution pronominale qui s'écrit toujours en deux mots et qui signifie "quelle que soit la chose que". ==> Quoi que je dise, personne ne veut m'écouter.
Attention donc : ==> Elle l'aimera toujours quoi qu'il fasse ==> Elle l'aimera toujours quoiqu'il l'ait trompée à plusieurs reprises.
Leçon 85 : ça / çà
- ça est l'abréviation de cela : ==> As-tu vu ça ? ==> Comment ça va ? ==> Est-ce que ça t'arrive souvent ?
- çà est un adverbe de lieu : ==> çà et là ou une interjection : ==> ah çà ! ==> çà alors...
Leçon 86 : chair, chaire, cher, chère
- La chair : la substance molle. ==> La chair de l'homme, la chair d'une poire. ==> avoir la chair de poule ==> en chair et en os ==> les plaisirs de la chair ==> être bien en chair
- La chaire : siège, tribune, poste. ==> L’église du village avec sa chaire en bois sculpté. ==> Ce grand professeur est titulaire de la chaire de droit.
- La chère : nourriture. ==> Faire bonne chère.
- cher / chère : adjectif : qui est aimé ou qui est coûteux. ==> C’est une amie très chère. ==> Ces investissements ne m’ont pas coûté très cher.
Leçon 87 : la ponctuation et les espaces
==> Jamais d’espace avant la virgule et le point, toujours un espace après.
==> Toujours un espace avant et après le point-virgule, le point d’interrogation, le point d’exclamation et les deux points.
==> Pour les parenthèses et les guillemets : - il y a toujours un espace avant et jamais après le signe ouvrant. - il y a toujours un espace après et jamais avant le signe fermant. !!! Guillemets "" : espace avant l'ouvrant et après le fermant. !!! Guillemets « » : espace avant et après les deux.
==> Pas d’espace ni avant ni après l’apostrophe et le trait d’union.
Leçon 88 : Elle a l'air fou / l'air folle
Quand avoir l’air signifie "sembler, paraître", il y a accord avec le sujet. ==> Les stagiaires ont eu l’air ravis de recevoir ce document.
Quand avoir l’air signifie "avoir la mine, l’apparence", il y a accord avec "air". ==> Les stagiaires avaient l’air ravi de ceux qui ont réussi. (= ils ont le même air ravi que ceux qui ont réussi.)
Leçon 89 : masculin ou féminin ?
Sont masculins abysse, aéronef, albâtre, alvéole, amalgame, ambre, amiante, anathème, antidote, antipode, antre, apogée, armistice, asphalte, astérisque, augure, auspices, catafalque, chrysanthème, colchique, edelweiss, effluve, éloge, emblème, en-tête, entracte, éphémère, équinoxe, exergue, hémisphère, hyménée, interstice, ivoire, jade, lignite, méandre, obélisque, opercule, opprobre, ovule, pétale, planisphère, sépale, tentacule, tubercule, viscère...
Sont féminins acné, acoustique, affres, alcôve, algèbre, anagramme, antichambre, apostrophe, argile, arrhes, atmosphère, azalée, campanule, ébène, échappatoire, échauffourée, écritoire, épigramme, épitaphe, épithète, équivoque, escarre, immondices, interview, nacre, oasis, orbite, oriflamme, réglisse, scolopendre, stalactite, stalagmite, volute...
Leçon 90 : Quiconque
- Quiconque occupe toujours la fonction de sujet dans la proposition relative qu’il introduit. Il est donc inutile de le reprendre par le pronom sujet qui. ==> Nous enverrons la documentation à quiconque nous en aura fait la demande. (et non à quiconque qui nous en aura fait la demande).
- Lorsque la relative introduite par quiconque est elle-même sujet, il est inutile de reprendre ce sujet par le pronom sujet il. ==> Quiconque en aura fait la demande recevra une documentation (et non Quiconque en aura fait la demande, il recevra).
Leçon 91 : [mots en -ant] Participe présent / Adjectif verbal
- Le participe présent est une forme de la conjugaison du verbe. Il est invariable. On reconnaît le participe présent au fait qu’il exprime une action et se comporte comme un verbe : il peut recevoir des compléments, et notamment des compléments d’objet. Il peut être complété par un adverbe. Dans ce cas, l’adverbe suit le participe présent. ==> Ils vécurent à Paris les 3 premières années suivant leur mariage. ==> Vous cocherez d’une croix la case correspondant précisément à votre choix.
- L’adjectif verbal est un adjectif formé sur le participe présent d’un verbe. Il se comporte comme un adjectif et s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte. On reconnaît l’adjectif verbal au fait qu’il exprime une qualité. Il peut avoir pour complément un adverbe qui le précède. ==> Mettez la réponse correcte dans la case correspondante. ==> Elle apparut plus resplendissante encore.
Leçon 92 : Vous n'êtes pas sans savoir / ignorer
Si vous savez que le français est une langue difficile, ==> Vous n'êtes pas sans savoir que le français est une langue difficile.
"Vous n'êtes pas sans ignorer" veut en effet dire "Vous ignorez" (- par - ça fait + en maths).
Leçon 93 : Soi-disant
Soi-disant est un adjectif composé invariable : il ne prend aucune marque de féminin ni de pluriel.
==> Méfiez-vous de cette soi-disant amie.
Veillez à bien écrire soi sans t. Il s’agit du pronom soi et non du verbe être au subjonctif.
Remarque Il est conseillé de n'utiliser soi-disant que lorsqu'il s'agit de personnes qui parlent d'elles-mêmes : - Ce soi-disant ami (il se dit mon ami) - Cette soi-disant championne de ski (elle se dit championne de ski)
Dans les autres cas, on conseille l'utilisation de "prétendu" au lieu de "soi-disant". - Ce soi-disant trou du cul : le type ne va pas se vanter d'être un trou du cul. (pascal75 fais pas ch... ) - Ce régime soi-disant révolutionnaire : le régime ne dit pas "Je suis révolutionnaire".
Leçon 94 : Orthographe des adjectifs verbaux
suite de la leçon 91
Les adjectifs verbaux sont des adjectifs formés sur le participe présent d’un verbe. L’adjectif verbal s’écrit donc comme le participe présent. ==> Un shampooing démêlant efficacement les cheveux (participe présent). ==> Un shampooing démêlant (adjectif verbal). Cependant, dans certains cas, l’orthographe distinguent ces deux formes
- 1 - Les adjectifs verbaux des verbes en -guer Pour les verbes en -guer, le participe présent s’écrit -guant, l’adjectif verbal s’écrit -gant. ==> Le personnel navigant de la compagnie aérienne a déposé un préavis de grève. (il s’agit ici de l’adjectif, on pourrait remplacer navigant par un autre adjectif : salarié, aérien…). ==> On apercevait au loin le bateau naviguant en pleine mer. (il s’agit ici du participe présent : on ne peut pas remplacer naviguant par un adjectif, seulement par un verbe : voguant, flottant…).
- 2 - Les adjectifs verbaux des verbes en -quer Pour les verbes en -quer, le participe présent s’écrit -quant, mais certains adjectifs verbaux s’écrivent -cant. ==> Personne n’apprécie son attitude provocante. (il s’agit de l’adjectif : il s’accorde et on peut le remplacer par un autre adjectif : agressive, violente…). ==> Toute attitude provoquant des troubles sera gravement punie. (il s’agit du participe présent : il ne s’accorde pas et on ne peut pas le remplacer par un autre adjectif). - LE TRUC - On écrit l’adjectif -cant s’il existe un nom en -cation. - Une attitude choquante. (il n’y a pas de nom "chocation"). - Une attitude provocante. (le nom "provocation" existe).
- 3 - Les adjectifs verbaux en -ent Certains adjectifs verbaux s’écrivent -ent et non -ant. ==> Reportez-vous à la page précédente. (il s’agit de l’adjectif : il est accordé et il pourrait être remplacé par un autre adjectif : antérieure). ==> L’année précédant leur mariage, ils habitaient au Maroc. (il s’agit du participe présent : il ne s’accorde pas et on ne peut pas le remplacer par un autre adjectif : antérieur).
Dans cette 3e catégorie, les adjectifs verbaux qui se distinguent des participes présents sont : - LA LISTE - adhérent, affluent, coïncident, convergent, déférent, détergent, différent, divergent, émergent, équivalent, excellent, expédient, influent, négligent, précédent, résident, somnolent, violent.
Leçon 95 : Je suis allé / j'ai été
Aux temps composés, on remplace souvent le verbe aller par le verbe être. ==> Geneviève est allée le voir ==> Geneviève a été le voir.
Il est préférable d'utiliser la formule "je suis allé" quand il s’agit du verbe pris au sens premier, c’est-à-dire quand il y a idée de mouvement. ==> Je suis allé à Paris (plutôt que j’ai été à Paris). ==> Je suis allé voir ce film (plutôt que j’ai été voir ce film).
Quand aller est pris au sens figuré, le remplacement par être semble s’imposer. ==> Ça va bien aujourd’hui, mais ç’a déjà été mieux. (on ne dirait guère c’est allé déjà mieux).
|